L'industrie, notre bien commun

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Modérateurs : superuser, Yves

cestpasvrai

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par cestpasvrai »

Bruxelles lance un appel à réindustrialiser l'Europe :
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite ... 83086.html
Par AFP, publié le 22/01/2014 à 14:57
Bruxelles - La Commission européenne a appelé mercredi les Etats membres et le Parlement européen à se mobiliser en faveur d'une "renaissance industrielle en Europe", dans une communication assortie de pistes d'action.
"C'est une bonne initiative, mais elle présente deux problèmes", a réagi dans un communiqué le président du Groupe socialiste et démocrate au Parlement européen, l'Autrichien Hannes Swoboda. "Elle arrive trop tard et elle doit être suivie d'actes forts pour qu'il n'en reste pas que de belles paroles".
Statovore

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par Statovore »

C'est gens nous coutent une fortune à entretenir et ils ne sont pas fichu de voir qu'ils vont dans le mur ....
"Je ne crois pas au fatalisme économique, qui condamnerait nos industries à être moins compétitives que celles de nos partenaires"
Encore un appel à la croissance économique et donc à une exploitation des masses.
"l'accès vital au financement public et privé"
Dans le seul but d'asservir encore un peu plus les travailleurs à ceux qui contrôlent les mouvements de fond.
"faciliter la vie des entreprises qui rencontrent encore trop d'obstacles réglementaires et financiers dans leur développement"
Et je présume que le but n'est pas tellement de simplifier notre législation comme elle on en aurait besoin mais plutôt d'en faire un véritable gruyère afin de mieux manipuler les gens afin d'assurer leurs privilèges ...
cestpasvrai

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par cestpasvrai »

Montebourg juge Bruxelles trop tatillonne :
http://www.bfmtv.com/economie/montebour ... 19772.html
Le ministre du Redressement productif a exigé, ce mardi 25 février, le "démantèlement d'urgence" de la direction générale de la concurrence de la Commission européenne. Il l'accuse d'appliquer "le régime le plus sévère et tatillon du monde".
"La Commission européenne, qui applique le régime le plus sévère et le plus tatillon du monde, n'a pas compris que la mondialisation telle qu'elle s'exerce place en face des entreprises européennes des pays qui autorisent des aides d'Etat massives - la Chine, les Etats-Unis, la Corée, le Brésil - pour financer le renouveau industriel et technologique", a-t-il déclaré.
"Et pendant ce temps-là, vous avez des talibans du droit, enfermés dans leurs chapelles, qui édictent des interdictions".
Statovore

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par Statovore »

C'est l'histoire de la paille et la poutre. Il ferais bien d'être un peu plus tatillon sur la "libre concurrence" entre les entreprises Française notamment avec la taxation qui favorisent les grosses entreprises au détriment des petites et les petites magouilles entre amis dans les marchés public dont on entend régulièrement parlé.
Et des marchés public truqué, il y en a malheureusement bien plus que l'on croit car les cas médiatisé sont la pour faire semblant.
cestpasvrai

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par cestpasvrai »

Concernant les grosses entreprises au niveau international (multinationales) :

Projet d'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union Européenne, 27 juin 2013 :
http://www.leconomiste.eu/decryptage-ec ... eenne.html

Les dangers de l'accord de commerce Union européenne - Etats-Unis / Aurélie Trouvé
Aurélie Trouvé, co-animatrice du Conseil scientifique d'Attac, était à l'Université d'été de l'association à Nîmes fin juillet 2013. Elle revient sur les dangers de l'accord de libre-échange et d'investissement entre l'Union européenne et les Etats-Unis actuellement en cours de négociation.
http://www.youtube.com/watch?v=3-H_9PdrNgM

Résumé très sommaire de la vidéo :
- Gros risque sur l'agroalimentaire.
- Démantèlement des normes sociales et environnementales en faveur du libre-échange, c'est à dire en fait des multinationales.
Les accords autoriseraient une multinationale à attaquer juridiquement un état qui ne permettrait pas la commercialisation d'OGM, de bœuf aux hormones ou l'exploitation du gaz de schiste par exemple (voir plainte envers le Québec dans le cadre de l'accord ALENA).
cestpasvrai

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par cestpasvrai »

Dans la vidéo http://www.youtube.com/watch?v=3-H_9PdrNgM à partir de 5 mn 16 s, Mme Trouvé parle de relocalisation de production industrielle :

Relocalisation productive : le choix de la France :
http://www.redressement-productif.gouv. ... -la-france

Relocaliser sa production en France avec le logiciel Colbert 2.0 :
http://www.redressement-productif.gouv. ... olbert-2-0

"Made in France" : relocaliser en France, pourquoi pas ? Mon exemple en Vendée :
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... endee.html

Relocaliser en France, c’est possible :
http://www.marianne.net/Relocaliser-en- ... 31768.html
Paradoxalement une solution serait le recours massif à la robotique et à l'innovation.
Un robot français est compétitif avec un robot chinois…
:lol:
vioque54

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par vioque54 »

Montebourg grand chevalier de la défense de notre industrie nous avait abreuver de paroles rassurantes lors des investitures PS,on va faire la guerre au patrons voyous et sauver l'industrie française des forces du mal, on a vu le résultat au pouvoir notre chevalier bayard a capitulé en rase campagne,ces théories fumeuses n'ont pas donné les résultats promis,notre loup c'est transformé en mouton face aux sociétés mondialisées !
Statovore

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par Statovore »

Montebourg, il faut voir les résultats dans les télécoms.

Free Mobile fait sacrément diminuer le cout des abonnements téléphonique mobile ce qui en fait une entreprise "compétitive" (c'est bien ce qu'il voulait des entreprises compétitive) et il tape dessus parce que cela tuerais l'emploi.
cestpasvrai

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par cestpasvrai »

Conférence du philosophe B. Stiegler sur la fin du salariat, l'automatisation généralisée et intégrale, l'impression 3D, etc :

http://www.youtube.com/watch?v=qHIIfSbNngc
cestpasvrai

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par cestpasvrai »

Statovore a écrit :
cestpasvrai a écrit : Une industrie locale se développe, certes au départ par ses créateurs, mais ensuite aussi avec les employés, qui vont apporter leur énergie, leur savoir-faire et leurs idées. Cela donne un savoir, dans les produits et les processus de fabrication, une notoriété de l'entreprise, et des profits.
Cette part collective, le salarié ne participe pas à sa possession et n'a pas son mot à dire. Il peut être licencié, ou l'entreprise peut être revendue, voire saignée (http://www.actuchomage.org/forum/index. ... =viewtopic). Les machines peuvent être transférées dans des pays à bas coût à l'insu des salariés. L'usine peut être fermée car bénéficiaire mais non suffisamment rentable.
Le salarié LOUE ses services, il ne faut pas l'oublier. Le fait de louer un appartement n'implique pas un transfert de propriété d'une personne à l'autre.

Tu es salarié, tu veux être indépendant d'une délocalisation, d'un licenciement et tu veux avoir possession de ton outil de travail, et bien tu n'as qu'a devenir entrepreneur et proposer tes services à plusieurs clients. Dans les faits, tu fonctionnera comme un salarié intérimaire qui aurait plusieurs patrons.

Et oui, le salariat n'est pas la seule forme de travail rémunéré et n'est surement pas le Saint-Graal.
Je reviens sur la phrase : le salarié loue ses services.
Je préfère plutôt : le salarié se loue intégralement pour un usage.
L'esprit et le corps étant indissociables, le premier est bien obligé de suivre le deuxième dans les activités professionnelles.
Et dans une activité professionnelle, le corps peut souffrir beaucoup, et l'esprit aussi.
Et à l'inverse de la location d'un objet, ici il est question de temps de vie passé non récupérable (ou peut-être en partie, vieux, à la retraite, si on a la chance d'en avoir une et d'y arriver), d'usure physique et psychique, d'acceptation d'objectifs, de conditions et de décisions fixés par un autre.
Je ne comprends donc pas la comparaison entre cette "location" et celle d'un appartement.

L'entrepreneur est possesseur de son entreprise car il en a eu l'idée, et a pris les risques et fourni le travail de la création.
Je pense que l'idée de propriété ne doit pas être prise comme une notion évidente et indiscutable, mais discutée selon son impact social.
Par exemple, il existe (AMA, mais ce n'est pas évident pour certains, c'est un question de valeur au sens humain) une différence de légitimité énorme entre posséder sa brosse à dent, et posséder d'importantes ressources naturelles, de nombreux biens immobiliers ou les moyens de les acquérir (fortes sommes d'argent).
Dans le cas de l'entrepreneur, il parait légitime qu'il soit récompensé. Mais il me semble qu'au fil du temps la propriété de l'entreprise devrait évoluer pour rendre compte de ces apports, au moins en fonction de leur qualité.
On devrait aussi promouvoir vraiment les co-créations.
Je pense aussi que le lien de subordination devrait être revu pour mieux correspondre à l'évolution de la société et ses attentes démocratiques.
Statovore

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par Statovore »

cestpasvrai a écrit : Je reviens sur la phrase : le salarié loue ses services.
Je préfère plutôt : le salarié se loue intégralement pour un usage.
L'esprit et le corps étant indissociables, le premier est bien obligé de suivre le deuxième dans les activités professionnelles.
Et dans une activité professionnelle, le corps peut souffrir beaucoup, et l'esprit aussi.
Et à l'inverse de la location d'un objet, ici il est question de temps de vie passé non récupérable (ou peut-être en partie, vieux, à la retraite, si on a la chance d'en avoir une et d'y arriver), d'usure physique et psychique, d'acceptation d'objectifs, de conditions et de décisions fixés par un autre.
Je ne comprends donc pas la comparaison entre cette "location" et celle d'un appartement.
On était dans le concept de propriété du produit du travail (au sens large du mot "produit")

Je loue tes services pour percer un trou dans un mur. A qui appartient le trou ?
Applique le à "je loue les services d'une personnes pour monter ou faire tourner une usine, à qui appartient l'usine ?"

Mais si tu veux posséder ton outil de travail, rien ne t’empêche de monter ton entreprise ou d'acheter une participation dans l'entreprise où tu travail en faisant parti des associés ou des actionnaires et donc d'être en parti propriétaire de l'outil de travail au lieu de mettre de coté sur un livret d'épargne, produit bancaire divers et varié ...) donc de donner ce pouvoir en question à une autre personne (un banquier, un fond d'investissement ou autre).
cestpasvrai a écrit : L'entrepreneur est possesseur de son entreprise car il en a eu l'idée, et a pris les risques et fourni le travail de la création.
Je pense que l'idée de propriété ne doit pas être prise comme une notion évidente et indiscutable, mais discutée selon son impact social.
C'est justement au titre de l'impact social que l'on exproprie un certains nombre de personne pour faire des autoroutes et des aéroports ou de grand centre commerciaux quand ils ne veulent pas vendre. Ca s'appelle un "projet d'utilité publique".

Et même la délocalisation d'une usine pourrait se justifier au niveau social puisqu'en s'installant dans un pays moins développer, on va ré-équilibrer la richesse entre les deux pays et donc améliorer les conditions de vie du pays le plus pauvre. Et si le pays en question à une grande population, on voit bien que l'utilité social touche un bien plus grand nombre donc les quelques Français sont sacrifié sur l'autel du socialisme.

Comme quoi l'idée "d'utilité sociale" est à manipuler avec une très grande délicatesse car elle peut assez vite se retourner.
cestpasvrai a écrit : Par exemple, il existe une différence de légitimité énorme entre posséder sa brosse à dent, et posséder d'importantes ressources naturelles, de nombreux biens immobiliers ou les moyens de les acquérir (fortes sommes d'argent).
Une terre ne vaut rien du tout si tu ne l'exploite pas. Que ça soit une terre agricole, minière, pétrolifère ou un bout de désert en plein milieu du Sahara. Or l'exploitation d'un terrain, c'est déjà un travail en soit.
Ca parait évident quand c'est l'entrepreneur ou l'agriculteur qui exploite son propre terrain, mais ça l'est beaucoup moins quand une personne qui à de l'argent décide que tel terrain pourrait être exploitable et y met de l'argent pour faire quelques chose qui va se vendre contre de l'argent.


Or qu'est-ce que l'argent ou plutôt la "monnaie" ? Ca c'est une question importante qui conditionne énormément de chose. La monnaie est un outil d'échange.

Avant l'invention de la monnaie, on faisait du troc. Je te donne quelques choses qui t’intéresse contre quelques chose qui m’intéresse et on marchande la quantité. Ca marche très bien quand on a un truc que veux l'autre et vice-versa mais çà ne marche plus du tout quand tu as un truc qui ne m’intéresse pas.
A moins de connaitre quelqu'un avec qui échanger ce truc qui m’intéresse pas contre un truc qui m’intéresse, le troc ne se fera pas.

La monnaie à été créer pour faciliter ce genre de transaction. Je troc ma pointe de flèche contre quelques pièces et j'irais les troquer contre poterie à quelqu'un d'autres, il suffit alors de marchander le prix.

Ce troc à base de monnaie à pris une dimension sociale dans le sens où quand il y a une pénurie importante d'un bien important (de la nourriture par exemple), le prix à tendance à monter et donc des gens vont moins en vouloir ou alors se mettre à la produire pour la vendre pour le bien de tous même si le but est "de se faire de l'argent" en la produisant en quantité suffisante, les prix diminueront et plus de gens y auront accès. Si tu produis un truc invendable car inutile, tu abandonnera car personne ne te rémunérera pour ton travail et tu va crever de faim.

Si tu fais un travail d'une grande utilité que pas assez de gens font, tu es censé recevoir une rémunération élevé à cause de ton utilité sociale. Or qui dit salaire élevé dit accumulation de bien ou de capitaux.


Et c'est la que les ennuies commencent réellement car plus tu accumules des capitaux, plus tu es à même de mener seul des projets de taille importante ce qui peut accroitre ton utilité sociale en faisant tourner des entreprises, en prêtant cet argent, en investissant dans des entreprises ou conforter cette utilité en créant des monopoles.

Si tu investis sur une invention médicale qui pourrait améliorer la vie de millions de personne ce qui fait qu'elle va se vendre. Les millions que tu investis ont bel et bien une utilité sociale positive même si tu as agis par pure cupidité à la base.
Quand tu prêtes de l'argent à quelqu'un, tu le fait en général à des personnes qui vont acheter donc faire travailler les autres ou bien pour financer un porteur de projet qui peut provoquer des ventes or l'achat et la vente est lié en partie à l'utilité sociale.

Comment veux-tu placer une barrière légitime et franche entre la notion d'argent, de fortune et d'utilité sociale ?
cestpasvrai a écrit : Dans le cas de l'entrepreneur, il parait légitime qu'il soit récompensé. Mais il me semble qu'au fil du temps la propriété de l'entreprise devrait évoluer pour rendre compte de ces apports, au moins en fonction de leur qualité.
Mais si l'entreprise réussi à prospérer et que ton entrepreneur devient millionnaire et emploi des milliers de salarié, il deviendra automatiquement le vilain méchant patron hyper-capitaliste de ta vision alors qu'il a créer des milliers d'emploi et à donc un impact social plutôt positif.
Si tu lui prend une partie de ses biens, ça n'est pas une récompense.

Et puis la personne qui travaille dans l'entreprise est bel et bien récompensé elle aussi de son travail car elle obtient en échange une somme d'argent.
cestpasvrai a écrit : On devrait aussi promouvoir vraiment les co-créations.
La création tout court mais pour ca, il faut arrêter de voir les entrepreneurs comme les vilains petit canard car ils pourraient devenir de grand patron dans le futur.
cestpasvrai a écrit : Je pense aussi que le lien de subordination devrait être revu pour mieux correspondre à l'évolution de la société et ses attentes démocratiques.
Le problème est qu'il faut compter sur la nature l'être humain qui par exemple est égoïste dés que la situation devient "tendu" car il est rarement altruiste même au quotidien. On fait toujours les choses en fonction de se que peuvent penser les autres ou de ce que ça peut nous apporter plus tard.
Quand tu va "généreusement" aider un ami, tu as inconsciemment le désir qu'un jour, il fasse la même chose pour toi ou plus.

Certaines personne aimeraient avoir la même quantité d'argent et de bien que des gens plus riches mais ne veulent pas des problèmes qui vont avec. Du genre, ils pestent contre leurs employeurs mais ne veulent pas de poste à responsabilité ou se mettre à leurs compte ou pire, font exactement le même type de choix que leur employeur quand ont les mets dans la même situation.

C'est bien beau de dire que les salariés devraient acquérir la propriété de leur entreprises en travaillant mais il y a derrière des inconvénients auquel la majorité des salariés ne souhaiterait pas avoir à faire face.
Si tu es propriétaire même d'une partie de l'entreprise, tu es solidaire des bénéfices mais aussi des pertes lié à la mauvaise gestion, tu dois participer à la gestion de l'entreprise donc d'assister aux conseils d'administrations ou aux réunions d'associés et surtout prendre des décisions qui font que tu peux perdre ton travail.
Ca revient à être son propre patron et ça n'est pas possible avec des gens qui refusent toute responsabilité car "il n'y comprennent rien" avant même d'avoir essayé.
Ces gens la préfèrent largement être salarié sans pouvoir que d'avoir à prendre ces fameuses décisions.
cestpasvrai

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par cestpasvrai »

Statovore a écrit :Mais si tu veux posséder ton outil de travail, rien ne t’empêche de monter ton entreprise ou d'acheter une participation dans l'entreprise où tu travail en faisant parti des associés ou des actionnaires et donc d'être en parti propriétaire de l'outil de travail au lieu de mettre de coté sur un livret d'épargne, produit bancaire divers et varié ...) donc de donner ce pouvoir en question à une autre personne (un banquier, un fond d'investissement ou autre).
Facile à dire, difficile à faire :
- A cause du contexte économique.
- De la charge de travail : compta, commercial, technique, taxation, emprise sur les autres aspects de vie.
- Certaines professions permettent de s'installer directement (coiffure, électricité, etc). Si les compétences ne permettent que de se positionner en sous-traitant, alors le marché peut être verrouillé par un grand groupe de distribution, de services, industriel.
- De la quasi-absence de mise en relation de personnes et de compétences.
- De la mondialisation, de la complexité des techniques et outillages.
- De l'absence de préparation (culture, éducation).
etc.
Regarde le CA et les revenus moyens des autoentrepreneurs en France.
Statovore a écrit :C'est justement au titre de l'impact social que l'on exproprie un certains nombre de personne pour faire des autoroutes et des aéroports ou de grand centre commerciaux quand ils ne veulent pas vendre. Ca s'appelle un "projet d'utilité publique".
C'est un cas particulier qui soulève d'autres problèmes : utilité réelle vs ambition politique et intérêts avec des grands groupes (aéroport de Notre-Dame des Landes, LGV, etc).
Statovore a écrit :Et même la délocalisation d'une usine pourrait se justifier au niveau social puisqu'en s'installant dans un pays moins développer, on va ré-équilibrer la richesse entre les deux pays et donc améliorer les conditions de vie du pays le plus pauvre. Et si le pays en question à une grande population, on voit bien que l'utilité social touche un bien plus grand nombre donc les quelques Français sont sacrifié sur l'autel du socialisme.
La théorie de la main invisible du marché et du rééquilibrage me parait être un écran de fumée vu ce qui se passe au niveau mondial : nomadisme rapide des industries vers des pays à salaire encore plus bas, acquisition massive de terres agricoles, invasion de régions à ressources attractives, etc. Mon impression est plutôt que ce système crée un mécanisme de yoyo économique, des instabilités, créant des différences de situation dont les néolibéraux profitent, ainsi que le pillage du fruit d'organisations collectives.
Statovore a écrit :Comme quoi l'idée "d'utilité sociale" est à manipuler avec une très grande délicatesse car elle peut assez vite se retourner.
Entièrement d'accord. Elle doit cependant être considérée pour remédier à l'accaparement abusif des richesses, la signification du critère abusif restant à établir.
Statovore a écrit :Une terre ne vaut rien du tout si tu ne l'exploite pas. Que ça soit une terre agricole, minière, pétrolifère ou un bout de désert en plein milieu du Sahara. Or l'exploitation d'un terrain, c'est déjà un travail en soit.
Ca parait évident quand c'est l'entrepreneur ou l'agriculteur qui exploite son propre terrain, mais ça l'est beaucoup moins quand une personne qui à de l'argent décide que tel terrain pourrait être exploitable et y met de l'argent pour faire quelques chose qui va se vendre contre de l'argent.
Oui. Il n'y a qu'à voir les milliardaires possesseurs de ressources minières, les gigantesques exploitations agricoles, etc. Le ticket d'entrée pour accéder à des ressources et produire est hors de portée de l'immense majorité.
http://www.inegalites.fr/spip.php?article38
Les 10 % des ménages les plus fortunés disposent de près de la moitié de l’ensemble de la richesse du pays, les 50 % les moins fortunés en possèdent 7 %... L’inégalité des patrimoines est encore plus accentuée que celle des revenus : les 10 % aux niveaux de vie les plus élevés touchent « seulement » un quart des revenus... Cette situation est logique : les patrimoines sont constitués de revenus accumulés au fil du temps.

Ces énormes inégalités de richesse sont à la source de la reproduction sociale de génération en génération par le biais de l’héritage. Les patrimoines matérialisent en quelque sorte la transmission des inégalités dans le temps.
Statovore a écrit :Comment veux-tu placer une barrière légitime et franche entre la notion d'argent, de fortune et d'utilité sociale ?
Faire un vrai débat de société.
Statovore a écrit :Mais si l'entreprise réussi à prospérer et que ton entrepreneur devient millionnaire et emploi des milliers de salarié, il deviendra automatiquement le vilain méchant patron hyper-capitaliste de ta vision alors qu'il a créer des milliers d'emploi et à donc un impact social plutôt positif.
Si tu lui prend une partie de ses biens, ça n'est pas une récompense.

Et puis la personne qui travaille dans l'entreprise est bel et bien récompensé elle aussi de son travail car elle obtient en échange une somme d'argent.
Laissons plus de place au collaboratif, intégrons le dans le système économique, et ralentissons la cadence de ce système hyperindustriel et hyperconsumériste pour laisser plus de temps pour vivre sa vie et ses relations.
Statovore a écrit :Le problème est qu'il faut compter sur la nature l'être humain qui par exemple est égoïste dés que la situation devient "tendu" car il est rarement altruiste même au quotidien. On fait toujours les choses en fonction de se que peuvent penser les autres ou de ce que ça peut nous apporter plus tard.
Quand tu va "généreusement" aider un ami, tu as inconsciemment le désir qu'un jour, il fasse la même chose pour toi ou plus.

Certaines personne aimeraient avoir la même quantité d'argent et de bien que des gens plus riches mais ne veulent pas des problèmes qui vont avec. Du genre, ils pestent contre leurs employeurs mais ne veulent pas de poste à responsabilité ou se mettre à leurs compte ou pire, font exactement le même type de choix que leur employeur quand ont les mets dans la même situation.

C'est bien beau de dire que les salariés devraient acquérir la propriété de leur entreprises en travaillant mais il y a derrière des inconvénients auquel la majorité des salariés ne souhaiterait pas avoir à faire face.
Si tu es propriétaire même d'une partie de l'entreprise, tu es solidaire des bénéfices mais aussi des pertes lié à la mauvaise gestion, tu dois participer à la gestion de l'entreprise donc d'assister aux conseils d'administrations ou aux réunions d'associés et surtout prendre des décisions qui font que tu peux perdre ton travail.
Ca revient à être son propre patron et ça n'est pas possible avec des gens qui refusent toute responsabilité car "il n'y comprennent rien" avant même d'avoir essayé.
Ces gens la préfèrent largement être salarié sans pouvoir que d'avoir à prendre ces fameuses décisions.
Eh bien qu'ils restent salariés classiques.
Je dis juste qu'il faut laisser la place à d'autres modes de pensée, de vie et de production, ce que le système ne fait pas.
Pour cela, on doit revoir le système éducatif, notre culture, l'emprise du marketing qui produit du consumérisme pulsionnel, les medias générateurs d'angoisse, de conformisme, de médiocrité et d'abrutissement, les modes de domination (systèmes de contrôles) dans l'entreprise, en politique, dans l'urbanisme, etc, etc, pour pouvoir penser et réaliser correctement et différemment, regarder en face et sincèrement nos problèmes de société.
Statovore

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par Statovore »

cestpasvrai a écrit : Facile à dire, difficile à faire :
- A cause du contexte économique.
- De la charge de travail : compta, commercial, technique, taxation, emprise sur les autres aspects de vie.
- Certaines professions permettent de s'installer directement (coiffure, électricité, etc). Si les compétences ne permettent que de se positionner en sous-traitant, alors le marché peut être verrouillé par un grand groupe de distribution, de services, industriel.
- De la quasi-absence de mise en relation de personnes et de compétences.
- De la mondialisation, de la complexité des techniques et outillages.
- De l'absence de préparation (culture, éducation).
etc.
Regarde le CA et les revenus moyens des autoentrepreneurs en France.
Je n'ai jamais dit le contraire.

Investir dans le capital social de son entreprise, c'est à la porté de tout ceux qui sont capable de mettre de coté. Au lieu de mettre l'argent dans d'obscur livret et fond de placement, tu l'investis dans l'entreprise dans laquelle tu travailles. Après il faudra effectivement assumer les responsabilités qui vont avec la propriété c'est à dire les orientations de l'entreprise. Mais tu n'y échappera pas même avec une SCOP

On ne peut pas demander un pouvoir et vouloir s'épargner les responsabilités qui vont avec.

Quand à la création d'entreprise, oui, il y a des obstacles, mais c'est à quoi s'astreigne un bon nombre d'entrepreneur. On pourrait grandement facilité la gestion et la création mais cela n'arrangerais pas nos dirigeant.
cestpasvrai a écrit :
Statovore a écrit :C'est justement au titre de l'impact social que l'on exproprie un certains nombre de personne pour faire des autoroutes et des aéroports ou de grand centre commerciaux quand ils ne veulent pas vendre. Ca s'appelle un "projet d'utilité publique".
C'est un cas particulier qui soulève d'autres problèmes : utilité réelle vs ambition politique et intérêts avec des grands groupes (aéroport de Notre-Dame des Landes, LGV, etc).
Je n'aime pas trop les "cas particulier" et les "dérogations". Ce sont des fourre-tout qui ont tendance à permettre de trop simplifier les choses.

On spolie une dizaine de personne pour en favoriser beaucoup plus (création d'emploi même provisoire, gain de temps, gain de sécurité ...). Donc l'impact social semble positif.
cestpasvrai a écrit : La théorie de la main invisible du marché et du rééquilibrage me parait être un écran de fumée vu ce qui se passe au niveau mondial : nomadisme rapide des industries vers des pays à salaire encore plus bas, acquisition massive de terres agricoles, invasion de régions à ressources attractives, etc. Mon impression est plutôt que ce système crée un mécanisme de yoyo économique, des instabilités, créant des différences de situation dont les néolibéraux profitent, ainsi que le pillage du fruit d'organisations collectives.
Oui mais ce nomadisme est lié au niveau de vie du pays en question qui est remonté par rapport aux autres donc un impact social positif qui à terme ré-équilibrera l'ensemble.

Tu vois comment on peut manipuler la notion d'impact social positif pour en faire ce que l'on veut même si derrière le but est inavouable.

cestpasvrai a écrit :
Statovore a écrit :Comme quoi l'idée "d'utilité sociale" est à manipuler avec une très grande délicatesse car elle peut assez vite se retourner.
Entièrement d'accord. Elle doit cependant être considérée pour remédier à l'accaparement abusif des richesses, la signification du critère abusif restant à établir.
Et c'est bien la le gros problème, comment rendre objectif un critère qui à la base est subjectif car dépendant du point de vue de chacun des intervenants ?

Prenons l'exemple des droits d'auteur. Rendre illégal le téléchargement des oeuvres sans payer parait légitime aux yeux des éditeurs car les gens ne payent pas les auteurs or tout travail mérite salaire. Mais d'un autre coté, on peut objecter que les gens qui téléchargent payent tous ces oeuvres parce qu'ils payent la redevance audio-visuelle ou subissent la publicité financé par leurs achat et que ces oeuvres passent à la radio, passeront ou sont passé à la télévision ou parce qu'ils ont acheté la cassette il y a vingt ans et qu'ils ont donc déja acquis les droits mais pas le support.
Pour chaque camps, ce sont les autres qui abusent.
cestpasvrai a écrit : Ces énormes inégalités de richesse sont à la source de la reproduction sociale de génération en génération par le biais de l’héritage. Les patrimoines matérialisent en quelque sorte la transmission des inégalités dans le temps.
Et c'est justement pour ça qu'il faut regarder l'utilité sociale derrière car celui qui à des millions et qui n'a aucune utilité sociale cours à sa perte ou voit son capital s'effriter au fur et a mesure que le temps passe.
Il ne suffit pas de décrocher le jackpot pour rester riche, regarde ce qui se passe du coté des gens qui ont gagné au loto.
cestpasvrai a écrit : Faire un vrai débat de société.
Mais ca nécessite de voir plus loin que la jalousie habituelle et de la petite guéguerre entre riche et pauvre en stigmatisant les uns et les autres. Ca nécessite d'avoir une vision d'ensemble assez large et précise ce qui prend du temps à développer.
cestpasvrai a écrit : Laissons plus de place au collaboratif, intégrons le dans le système économique, et ralentissons la cadence de ce système hyperindustriel et hyperconsumériste pour laisser plus de temps pour vivre sa vie et ses relations.
Mais une partie des outils sont déjà la et depuis pas mal de temps. Une EURL ou une SARL peut avoir jusqu’à une centaine d'associé. On peut devenir associé en versant une somme d'argent ou un bien en nature dans l'entreprise.

Quand à ralentir la cadence, il faudrait surtout faire en sorte que le systeme soit plus souple et ne fonctionne pas seulement en mode accélérateur ou frein. Mais ca nécessite d'abandonner le systeme du salariat à plein temps et temps fixe et c'est pas évident sans se faire traiter de tout les noms.
cestpasvrai a écrit : Eh bien qu'ils restent salariés classiques.
Je dis juste qu'il faut laisser la place à d'autres modes de pensée, de vie et de production, ce que le système ne fait pas.
Il le fait en partie mais cette partie, peu de gens l'utilisent.
cestpasvrai a écrit :Pour cela, on doit revoir le système éducatif, notre culture, l'emprise du marketing qui produit du consumérisme pulsionnel, les medias générateurs d'angoisse, de conformisme, de médiocrité et d'abrutissement, les modes de domination (systèmes de contrôles) dans l'entreprise, en politique, dans l'urbanisme, etc, etc, pour pouvoir penser et réaliser correctement et différemment, regarder en face et sincèrement nos problèmes de société.
La compréhension est une épée à triple tranchant.
cestpasvrai

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par cestpasvrai »

Statovore a écrit :Oui mais ce nomadisme est lié au niveau de vie du pays en question qui est remonté par rapport aux autres donc un impact social positif qui à terme ré-équilibrera l'ensemble.
Il existe pourtant des manières d'appauvrir un pays et d'entretenir le "yoyo", par exemple :
- La dette.
- La guerre.
- La mise en dépendance (énergie, importation massive de produits).
- La destruction des structures collectives (éducation, système social, politique, ...), ou leur remplacement par des solutions privées étrangères (MOOC par exemple).
- La main-mise sur les ressources naturelles du pays.
- Le désinvestissement financier.
avec les moyens techniques et manipulatoires appropriés.
Il faut se méfier des modèles trop simples ou présentés comme réalistes par ceux qu'ils servent.
Statovore a écrit :Et c'est bien la le gros problème, comment rendre objectif un critère qui à la base est subjectif car dépendant du point de vue de chacun des intervenants ?
C'est le rôle de la politique, la vraie, qui informe et fait participer la population, et qui essaie d'éviter la guerre et la domination par la polémique.
Statovore a écrit :Et c'est justement pour ça qu'il faut regarder l'utilité sociale derrière car celui qui à des millions et qui n'a aucune utilité sociale cours à sa perte ou voit son capital s'effriter au fur et a mesure que le temps passe.
Il ne suffit pas de décrocher le jackpot pour rester riche, regarde ce qui se passe du coté des gens qui ont gagné au loto.
Je ne crois pas que cela soit aussi simple. Les gagnants au loto sont un "cas particulier".
Si par exemple les gens sont manipulés pour consommer, et sont ramenés au stade de la pulsion, pour enrichir les multinationales, je ne vois pas où est l'utilité sociale. Pourtant, celles-ci s'enrichissent.
Statovore a écrit :La compréhension est une épée à triple tranchant.
Qui nous renvoie à notre condition humaine tragique. Rien n'est tout blanc ni tout noir (Lapalissade).
Statovore

Re: L'industrie, notre bien commun

Message par Statovore »

cestpasvrai a écrit :
Statovore a écrit :Oui mais ce nomadisme est lié au niveau de vie du pays en question qui est remonté par rapport aux autres donc un impact social positif qui à terme ré-équilibrera l'ensemble.
Il existe pourtant des manières d'appauvrir un pays et d'entretenir le "yoyo", par exemple :
- La dette.
- La guerre.
- La mise en dépendance (énergie, importation massive de produits).
- La destruction des structures collectives (éducation, système social, politique, ...), ou leur remplacement par des solutions privées étrangères (MOOC par exemple).
- La main-mise sur les ressources naturelles du pays.
- Le désinvestissement financier.
avec les moyens techniques et manipulatoires appropriés.
Il faut se méfier des modèles trop simples ou présentés comme réalistes par ceux qu'ils servent.
Et une partie de ces méthodes utilisent la course à la croissance comme argument.
=> pousser à l'endettement car investissement = croissance = emploi
=> pousser à la guerre car destruction = reconstruction = emploi mais aussi parce que le pillage augmente le PIB
...
cestpasvrai a écrit : Je ne crois pas que cela soit aussi simple. Les gagnants au loto sont un "cas particulier".
Si par exemple les gens sont manipulés pour consommer, et sont ramenés au stade de la pulsion, pour enrichir les multinationales, je ne vois pas où est l'utilité sociale. Pourtant, celles-ci s'enrichissent.
Mais si c'est gens ne consommaient pas, d'autres n'aurait pas de travail.
Et l'argent qui est ré-investit sert à d'autre sous forme de crédit ou d'investissement dans une entreprise.

Il y a une utilité même si le produit vendu est franchement peu utile. Et la raison de ces produits inutile, c'est que tout le systeme à tendance à s'effondrer s'il n'y a pas la course à la croissance.
Il faut donc produire produire et cela de plus en plus pour maintenir le systeme actuel en route car on refuse de voir que l'on a pas besoin d'avoir une croissance permanente pour avancer.
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