cestpasvrai a écrit :
Concernant le comportement de certaines personnes (pas toutes heureusement), je suis d'accord.
Par exemple, dès l'école, le système éducatif encourage la compétition entre élèves (par les notes et pour l'affectation aux lycées et grandes écoles), soutenue par l'aspiration des parents à assurer à leur progéniture les meilleures places, et la débrouillardise des élites à assurer à leurs enfants les meilleures écoles, stages, et débouchés.
AMA, ce n'est pas avec le chacun pour soi et les actes de naufrageurs financiers qu'on fait société et qu'on va s'en sortir.
Il y a "compétition" et "compétition". Celui qui cherchent à montrer qu'il est le meilleur en créant des choses qui améliore notre vie quotidienne en améliorant la productivité, en diminuant la quantité de travail nécessaire ... n'est pas un mauvais comportement.
Ce sont ceux qui pervertissent ces améliorations qui en ont un.
L'égoïsme est un sentiment très profondément ancré et si on en tient pas compte, on fini droit dans le mur. Le capitalisme est basé sur le fonctionnement égoïste des gens et c'est bien pour cela qu'il n'a cessé d'exister.
C'est pour ça que l'on fixe des règles et qu'il faut faire en sorte de pouvoir les faire respecter ce qui est effectivement loi d'être le cas actuellement à cause la petite corruption "ordinaire" que tu cites et qui n'aurait jamais lieu si elle était véritablement sanctionnée.
cestpasvrai a écrit :
Le système économique actuel est basé sur un moteur qui est la dette, cette dette augmente par les intérêt qui sont très souvent légèrement supérieur à l'inflation. On nous raconte que cette dette doit absolument être remboursée et que pour ca, il nous faut de la croissance.
C'est clair que c'est un boulet qui nous entrave lourdement et dont la légitimité fait débat.
C'est devenu un boulet qui nous coulent à cause de la philosophie de la croissance perpétuelle. A l'origine, c'était un moteur qui devait inciter à l'innovation et à l'amélioration du niveau de vie.
Mais la encore, ça à été détourné pour le profit de quelques un en refusant les périodes de ré-équilibrage que sont les périodes de déflation et les crises économique.
On aurait due laisser couler les banques, cela aurait permis de faire le tri entre celle qui ont magouillé et celle qui ont correctement investi. Ca n'est pas le petit peuple qui aurait perdu des sommes astronomique mais ceux qui endettent les autres.
cestpasvrai a écrit :
OK avec ce que tu dis, sauf pour "les empêcher d'atteindre une trop grosse taille ", développe s'il te plait.
Dés qu'une entreprise gagne en taille, elle gagne en influence que cela soit économique ou social.
Si un millier de petites entreprise licencient une personne, on ne voit aucun dirigeant politique venir au chevet des entrepreneurs pour essayer d'éviter ces licenciements. Par contre, si une grosse entreprise décide de licencier un millier de personne, on les voit se précipiter alors que les dégâts sont les mêmes.
A ce moment la, la grosse entreprise en question est en position de négocier ce quelle veut ce qui d’ailleurs fausse le principe de la concurrence libre et non faussé. Si la grosse entreprise en question obtient un allégement de charge ou des baisses de salaire, elle va augmenter ses bénéfices et pouvoir torpiller un petit concurrent en faisant du dumping parce que le reste du secteur n'a pas eu ce genre de privilège.
cestpasvrai a écrit :
Je rajoute :
- Il faut aussi penser le réseau qui mettra en relation tout cela : certaines entreprises ne font qu'une partie d'un produit, et doivent être reliées, coordonnées pour la réalisation du total, et ne pas subir des conditions de sous-traitance inadmissibles.
Ces collaborations ont tendance à s'établir d'elle-même. C'est pour cela que pas mal d'entreprises ont des commerciaux, que d'autres se mettent à internet ...
Quand aux conditions de sous-traitance, c'est justement le fruit d'un manque de concurrence à certains niveau. Une grosse entreprise peut imposer ses conditions parce que ses commandes sont capable de dépasser la capacité de production des sous-traitant. Si le sous-traitant met tout ses oeufs dans le même panier en répondant uniquement à ce client, ce gros client finira par imposer ses conditions parce que s'ils part, c'est la fin de l'entreprise.
Si les clients sont plus petit et diversifié, le sous-traitant peut choisir de rejeter les propositions "inintéressante".
cestpasvrai a écrit :
- Il faut faire avec les pays qui nous font une guerre économique ouverte et qui ont d'énormes moyens financiers, humains, d'information et militaires.
Personnellement, je n'aime pas l'idée de "guerre économique". La raison est simple, dans chaque guerre, il y a des victimes, il faut faire des sacrifices et ca reprend l'esprit de croissance perpétuelle qui incite à casser les prix, diminuer les avantages sociaux, exploiter le maximum de monde ...
cestpasvrai a écrit :
- Promouvoir activement des produits les plus facilement réparables, évolutifs, modifiables ("hackables") et combinables.
Avant de les promouvoir, il faut faire en sorte que cela soit rentable de réparer. Beaucoup de gens ne font pas réparer à cause du cout de la main d'oeuvre et de certaines pièces.
Il m'arrive de réparer moi-même certains appareil (pas le choix) et je vois que souvent la pièce ne coute que quelques euros mais que je peux passer une heure à diagnostiquer et réparer la panne.
Avec un cout horaire de 60 à 100€ de l'heure, beaucoup de gens voient que ca coute aussi cher de réparer que de prendre un appareil neuf.
cestpasvrai a écrit :
[HS]
Il faudrait aussi pour fluidifier l'entrée dans le monde du travail :
- Régler le problème du cercle vicieux suivant : un jeune sans expérience (ou quelqu'un qui se reconvertit) ne peut pas accéder à l'activité qui lui en donnera.
- Régler le problème du jeunisme, qui fait désirer les jeunes de 25 à 35 ans avec expérience, et qui relègue les "vieux" moins manipulables aux oubliettes du chômage de longue durée.
Règle le problème du chômage de masse et tu règles ces deux questions (et bien d'autres) d'un coup.
Il y a bien une voie mais elle est décriée, c'est la flexi-sécurité avec une fiscalité bien pensée.
Il faudrait que les taux d'imposition des entreprises soit fonction du bénéfice par employé même si cela implique que les fourchettes les plus hautes soient "confiscatoire". Une entreprise qui exploite et fait un maximum de bénéfice par employé payera un maximum d’impôt alors que celle qui recrutent dés qu'elles le peuvent (souvent les petites entreprises) verront leur taux d'imposition être assez bas.
En contre-partie de l'adoption de cet imposition, les entreprises auraient droit à des contrats à durée variable du style CDD de 3 ans minimum ou CDI qui aura un plancher à de 18h par exemple et dont les heures complémentaire soit libre jusqu’à 35h.
Certains hurlent à la précarisation mais je me demande quel est le plus précaire entre :
- le chômeur qui ne sais pas quand il retrouvera du travail et se fait traiter de fainéant pendant que les autres bossent pour lui.
- l’intérimaire qui travaille deux semaine sur trois sans savoir ce qu'il fera dans un mois et qui n'est pas beaucoup mieux traité par les banquiers, bailleurs ...
- Le CDI "flexible" qui est sur d'avoir la sécurité de l'emploi et qu'il aura au moins ses 18h par semaine pendant plusieurs années.
Malheureusement, ça ne se fera pas tout simplement parce que les salariés vont croire qu'en diminuant leur temps de travail, ils vont perdre du pouvoir d'achat alors qu'on pourra diminuer le cout des cotisations chômage en les reversant sur le salaire net.
Et de l'autre coté, un certains nombre de patron vont voir que cela diminuera le chômage et vont donc perdre du pouvoir ce qui va entrainer des hausses de salaire, des gens qui voudront qu'on leur paye les frais de déplacement ...
Et une autre partie des gens vont réagir par racisme en considérant que l'absence de chômage serais une pompe à immigration.