Paulina a écrit :Je pense plutôt qu'il s'agit d'un déni, un refus d'admettre sa maladie, souvent par honte.
Si la personne ne veut pas consulter, on ne peut rien pour elle.
Si elle consulte et ne veut pas prendre ses médicaments, on ne peut rien pour elle.
Si elle ne veut pas suivre une psychothérapie, on ne peut rien pour elle.
On ne peut mettre la faute sur les autres. C'est la facilité et cela ne mène qu'à un tourbillon vers le suicide ou la violence contre les autres.
Seul un professionnel peut aider qqn en dépression pour l'aider à oublier les choses douloureuses et se tourner vers l'avenir.
Il y a aussi le facteur d'accès aux soins, pas juste le "vouloir". Je sais de quoi je parle: je suis en dépression, pas spécialement à cause du chômage ou tout du moins pas uniquement.
Dans le désert médical où je me trouve, c'est très difficile de trouver le thérapeute adéquat: on n'a pas le choix. Je me rabats sur un psy clinicien habitué à prescrire des doses de médocs qui m'enverraient très certainement dans le décors, avec 2 mois de délais minimum pour avoir un RV, alors que lorsque j'étais en ville je pouvais voir un psychanalyste 1 fois par semaine (et même y aller à pieds, ça aide).
Malgré une ALD, les changements au niveau de la prise en charge des transports en VSL par la Sécu m'ont obligée à renoncer à des séances de relaxation (parce que trop loin, obligée de m'y rendre avec ma ruine de bagnole...), ainsi qu'à un suivi plus régulier.
Dur de se soigner correctement dans ces conditions.
Pour ce qui est de l'isolement, il est une des causes de ma dépression. Je ne fuis pas les gens au contraire, cette privation de vie sociale est une frustration permanente. Je n'ai pas l'impression de m'y complaire, juste de ne pas avoir le choix. Ceci dit à l'heure actuelle, je serais sans doute de mauvaise compagnie...