Vous, le RSA, vous en pensez quoi ?

[maguy]

Deux études de cas concernant le RSA chez RTO

cas n° 1

cas n° 2

Là, on voit tout de suite le benef

[tristesir]

Son analyse montre bien que le RSA ne va du tout être un cadeau pour l'ensemble des ex-érémistes.

J'aimerai bien voir une étude encore plus précise (pour tenir compte des impôts à payer) de situations qui j en suis sûr montrerait que dans beaucoup de cas le gain serait peu important malgré le tintamarre médiatique qui fait croire que le RSA c'est le jackpot pour les érémistes et autres exclus.

On se rendra compte en 2010-11 que ce truc est un piège médiatique qui ne va pas sortir de la pauvreté un grand nombre de gens.

Le RSA c'est l'alibi qui permettra d'asséner les pires mesures aux précaires et pauvres sous prétexte de les aider dans la plus grande confusion médiatique.

[Invité]

là on confirme la volonté de détruire encore un peu plus les acquis sociaux

[maguy]

Alors, j'ai une question : les prestations familiales (allocs et APL) vont baisser, les bénéficiaires de la CMU aussi, il va rentrer un peu plus de fric dans les caisses de la secu : en quoi ça leur coûte quelque chose

[tristesir]

en quoi ça leur coûte quelque chose

Si grâce aux précaires il y a plus d'argent qui rentre dans les caisses de la sécu, ils vont pouvoir accorder des exonérations de cotisations aux patrons. Par exemple, s'ils embauchent des plus de 60 ans

[maguy]

Si grâce aux précaires il y a plus d'argent qui rentre dans les caisses de la sécu, ils vont pouvoir accorder des exonérations de cotisations aux patrons. Par exemple, s'ils embauchent des plus de 60 ans

OK Tristesir, mais il n'y aura pas que les plus âgés à maléficier du RSA, il y aura tous les autres, qui même avec des salaires merdiques et peu d'heures rempliront un peu les caisses de la secu et des caisses retraite.

Et les prestations connexes vont baisser aussi.

[tristesir]

OK Tristesir, mais il n'y aura pas que les plus âgés

Ma réflexion était inspirée par:

«[…] Pourquoi dans ces cas-là, un salarié de plus de 60 ans — mais l'âge est à déterminer — pourquoi continuer à le faire cotiser pour le chômage, pourquoi l'entreprise continue à cotiser pour le chômage ?»

Mais cela ne concerne pas les cotisations sécu, j'avais mal lu

[ledesa]

en quoi ça leur coûte quelque chose

Si grâce aux précaires il y a plus d'argent qui rentre dans les caisses de la sécu, ils vont pouvoir accorder des exonérations de cotisations aux patrons. Par exemple, s'ils embauchent des plus de 60 ans

C'est prévu X.Bertrand (l'odieux personnage) qui l'a avancé à l'émission "Capital" de dimanche en annonçant que le patronat n'aurait pas a payé les 4 % et ni le salarié les 2 % de cotisation chômage.puisque à 60 ans si le salarié quittait ou perdait son poste il se retrouverait en retraite !

[tristesir]

Je me permets de ranimer cette file de messages.
Vous n'êtes pas sans savoir, je pense, que le RSA est mis en place sur l'ensemble du territoire de la métropole (au moins) à partir du 1er juin 2009. C'est un évènement important qui va se produire dans l'actualité du chômage et de la précarité.

Je reprends la question d'Yves pour ne pas perdre le fil: Vous, le RSA, vous en pensez quoi?

[RaoulPiconBière]

RSA, J-15 : les dernières mises au point de Martin Hirsch
publié le 14 mai 2009 par localtis.info

..../.... Martin Hirsch a également insisté sur le fait que les bénéficiaires du RSA, contrairement à ce qui se passait souvent pour les Rmistes, auront un plein accès au service public de l'emploi et à ses aides, notamment en termes de formation. A ce titre, a-t-il estimé, "on a brisé un tabou". Il est également revenu sur la période de transition de neuf mois prévue par la loi (soit jusqu'à fin mars 2010) pour inviter les actuels bénéficiaires du RMI relevant maintenant du RSA socle à un premier contact permettant leur orientation - ou pas - vers Pôle emploi.
Invité à s'exprimer sur le fait que Pôle emploi et l'Assemblée des départements de France n'ont finalement pas réussi à s'entendre sur la signature d'une convention-cadre nationale, le haut-commissaire a déclaré : "Après des oui, non, peut-être..., l'ADF a finalement préféré que le document soit un acte unilatéral de Pôle emploi" et que chaque conseil général reste libre de signer sa propre convention départementale avec Pôle emploi. Il a également rappelé que, s'agissant de l'"offre renforcée" de Pôle emploi, les départements resteront libres de préférer "s'adresser à un autre acteur, à des associations pour le faire, public ou privé".

[RaoulPiconBière]

Mission parlementaire sur les droits connexes locaux dans le cadre de la généralisation du RSA
RAPPORT DE Madame Sylvie DESMARESCAUX, Sénateur -Mai 2009 - (Pdf, 89pages)

....///....
Principales pistes de réflexion
1
Conditionner la mobilisation des aides du Programme départemental d’insertion à la signature d’un « contrat d’engagements réciproques en matière d’insertion sociale ou professionnelle ».
2
Avancer vers une appréciation commune du niveau des ressources des foyers sur un même territoire d’intervention sociale.
3
La collaboration entre partenaires de l’action sociale, nécessaire pour la mise en place du RSA, devrait permettre d’avancer vers une concertation active pour la délivrance des aides financières.
4
Avancer dans la réflexion vers un dossier commun du demandeur des aides sociales locales
5
Aller vers la substitution du critère des ressources au critère du « statut » pour l’octroi des aides financières locales en évitant les effets de seuil. En aucun cas, les critères retenus ne doivent pénaliser le retour à l’emploi.
6
Faciliter la généralisation de l’accès à CAFPRO pour les services instructeurs du RSA afin de disposer d’une meilleure connaissance des ressources des demandeurs.
7
Aller vers une meilleure lisibilité des dispositifs d’aides locales pour les professionnels,

Principales propositions
1
Réunir dans une Déclaration de principes les axes de progrès acceptés par tous les acteurs de l’action sociale locale et la proposer à leur signature.
2
Diffuser rapidement, à l’attention des décideurs, un guide de bonnes pratiques pour optimiser l’évolution des aides sociales locales après la mise en place du RSA.
3
Faire entrer l’évolution des aides financières locales parmi les critères d’évaluation du RSA.
...///...

[superuser]

Nous avons quasiment tout dit sur le RSA dans ces colonnes. Les associations de chômeurs, des sociologues, des économistes et des politiques ont analysé ce projet et averti l'opinion de ses finalités : en vain.

L'éternel problème, c'est que jouer les Cassandre ne sert pas à grand chose face à un pouvoir farouchement résolu à mettre en place les mesures les plus anti-sociales possibles et vendues comme autant de progrès (cf la honteuse campagne de pub "Le RSA, ça sert à ça" qui vient de commencer… L'exemple du mec qui tient à son boulot payé au Smic alors qu'il a deux gosses à nourrir et se réjouit, en plus d'avoir un salaire qui ne lui permet même pas de vivre, de recevoir une aumône de l'Etat de 100 € environ pour l'aider à boucler ses fins de mois est pitoyable ! Et je me fourvoie en osant espérer que cette aberration n'échappera à personne tellement le fait de travailler, même pour presque rien, est devenu plus important aux yeux de la plèbe que d'être au chômage, tellement le fait que les salaires soient trop bas - LE vrai problème - échappe à la populace).

Même chose pour les décisions concernant l'Unedic : c'est toujours après, quand les gens sont enfin confrontés à la réalité, qu'ils comprennent ce que les Cassandre ont voulu dire, pour peu qu'ils aient eu l'occasion de les entendre s'exprimer.

C'est donc dans les mois qui viennent que les principaux intéressés pourront répondre à cette question en constatant qu'ils se font baiser jusqu'à l'os.
Nous, on connaît déjà la chanson.

[tristesir]

Même chose pour les décisions concernant l'Unedic : c'est toujours après, quand les gens sont enfin confrontés à la réalité, qu'ils comprennent ce que les Cassandre ont voulu dire, pour peu qu'ils aient eu l'occasion de les entendre s'exprimer.

C'est donc dans les mois qui viennent que les principaux intéressés pourront répondre à cette question en constatant qu'ils se font baiser jusqu'à l'os.
Nous, on connaît déjà la chanson.

Je plussoie


PS:
Je pense qu'il y a des personnes qui oeuvrent dans des associations de chômeurs qui croient que le RSA est une mesure de progrès et regrettent que les moins de 26 ans ne puissent pas en bénéficier.

Moi ce que je regrette c'est que les moins de 26 ans ne puissent pas avoir de revenus ce qui en livre beaucoup pieds et poings liés au patronat alors que la société devrait leur assurer d'étudier (quoi que cela soit) les meilleures conditions afin de réussir à se former (ceux qui gouvernent en ont plein la bouche de "formation" mais dans les faits étudient dans les meilleurs conditions ceux dont les parents ont de l'argent)

[tristesir]

Les entreprises du nettoyage veulent-elles jeter le bébé alors que l’eau du bain n’a pas encore coulé ? Le Revenu de solidarité active (RSA) n’entrera en vigueur que le 1er juin, mais il suscite déjà la polémique dans la région. Voté en novembre dernier par le Parlement, ce dispositif sonne le glas du Revenu minimum d’insertion (RMI) et de l’Allocation parent isolé (API). Dans l’affaire Adoma (lire ci-dessous), les salariés des entreprises autrefois titulaires des marchés de nettoyage de l’ex-Sonacotra sont persuadés d’avoir perdu leur emploi au profit de deux régies d’insertion sociale pour la simple et bonne raison qu’elles feraient travailler des bénéficiaires du RSA, dispositif testé à Marseille depuis le 1er janvier 2008. Cette thèse est aussi soutenue par leur avocat. « La coïncidence est pour le moins troublante », affirme Me Bernard. C’est peut-être un mauvais hasard, mais je ne crois plus trop au hasard », argumente-t-il en considérant que le RSA ait pu, en l’espèce, « être dévoyé de son objet ».

http://www.tribunedusud.fr/faits-divers ... oyale.html

Le RSA, une porte ouverte au dumping social franco-français...

[Pili]

Communiqué de presse
[quote]Un RSA trappe à précarité, nous n’en voulons pas !

Le RSA qui remplace à partir du 1er juin le RMI et l’allocation de parent isolé va être un énorme encouragement aux petits boulots précaires, en obligeant les anciens RMIstes et les femmes élevant seules leurs enfants à s’inscrire dans des parcours contraints de formation ou de retour à l’emploi – mais des miettes d’emploi. En cas de refus, plus aucun revenu ! S’il est annoncé qu’il procurera un gain supplémentaire, il risque d’entraîner la perte de l’exonération de taxe d’habitation, de la CMU et de la gratuité des transports. Les allocataires de RSA seront soumis au contrôle du train de vie = de la misère. Enfin les jeunes de moins de 25 ans en seront exclus, discrimination illégale.
Nous refusons cette institutionnalisation de la précarité, du sous-emploi contraint. Nous réclamons un droit à l’emploi de son choix, à un revenu décent pour tous, avec ou sans emploi, y compris pour les moins de 25 ans, et à la continuité des droits sociaux. La solution au chômage passe aussi par une RTT massive, et une réappropriation des richesses collectives. Vivre et non survivre !

30 mai 2009
AC !, APEIS, APNEE-Actuchômage, ATTAC-France, Collectif national Droits des Femmes, Coordination des Intermittents et Précaires Ile de France, Fondation Copernic, Marches Européennes, MNCP, Mouvement des Quartiers pour la Justice sociale, No Vox, Réseau Féministe Ruptures, SNU-Pôle emploi (FSU), Stop Précarité, Union syndicale Solidaires. Avec le soutien de Alternatifs, l’Appel et la Pioche, la Fédération, NPA, Parti de Gauche