Education : Sarko fait encore des siennes

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Modérateurs : superuser, Yves

tristesir

Message par tristesir »

Si une entreprise veut connaitre les dipômes des employés, elle peut le savoir aisément. Bon il faut peut etre payer pour acceder aux bases.
Pour ce que j'en sais, il n y a pas la possibilité pour un employeur de demander à une université si untel a obtenu tel diplôme.
(je vais me renseigner pour en être sûr)
diety

Message par diety »

Sarko fera le discours des profs "encore plus compétents" - entendez "je supprime chaque année des milliers de postes d'enseignants, donc il faut bien un moyen pour réduire l'offre des profs potentiellement disponibles".

Fini, la formation à l'IUFM; Sarko va les supprimer.

De la pédagogie, il n'en a rien à faire. Des profs qui "glandouillent" à l'IUFM pour être préparé à leur travail difficile, cela ne rentre pas dans sa logique de "rendement".

Sophie, tu souléve un point important. D'ici peu, pour être hotesses de caisse il faudra un Bac +2 !

et être bi- ou trilingue, pour un smic, bien entendu.

Et puisqu'il faut se "distinguer" des gens qui ne sont pas diplômés, c'est le smic qui sera mis en cause. En 4 ans, IL peut encore dire et faire des c******es.

@tristesir, j'avais confondu les boutons "prévisualisation" et "envoyer".
Dernière modification par diety le 01 juin 2008, modifié 1 fois.
carl

Message par carl »

Les profs qui ont réussie le concours, sont après avoir été titularisés, considérés comme Bac +4.
En conclusion avec la réforme de Sarko, se sera Bac +6 : le master (bac +5) plus l'année de préparation au concours.
tristesir

Message par tristesir »

Les profs qui ont réussie le concours, sont après avoir été titularisés, considérés comme Bac +4.
En conclusion avec la réforme de Sarko, se sera Bac +6 : le master (bac +5) plus l'année de préparation au concours.
Je serais curieux de connaître le niveau moyen d'étude des gens qui passent les concours de recrutement de prof'.

Je ne serais pas étonné que le niveau moyen soit bac+4 malgré le fait qu'une "simple" licence est demandée pour pouvoir se présenter à la plupart de ces concours.
carl

Message par carl »

Je confirme, le niveau moyen d'entrée au concours est bac +4.
toit_de_chôme

Message par toit_de_chôme »

tristesir a écrit :
Les profs qui ont réussie le concours, sont après avoir été titularisés, considérés comme Bac +4.
En conclusion avec la réforme de Sarko, se sera Bac +6 : le master (bac +5) plus l'année de préparation au concours.
Je serais curieux de connaître le niveau moyen d'étude des gens qui passent les concours de recrutement de prof'.

Je ne serais pas étonné que le niveau moyen soit bac+4 malgré le fait qu'une "simple" licence est demandée pour pouvoir se présenter à la plupart de ces concours.
il y a aussi des titulaires de Master ou même des thésards deviennent profs parfois parce qu'il ne peuvent rien faire d'autre. Par exemple une thèse de littérature ce n'est pas négociable pour un emploi, ou alors je ne vois pas lequel parce que des études de littérature ça ne sert à rien à part l'enseignement (c'est mon avis).
tristesir

Message par tristesir »

il y a aussi des titulaires de Master ou même des thésards deviennent profs parfois parce qu'il ne peuvent rien faire d'autre. Par exemple une thèse de littérature ce n'est pas négociable pour un emploi, ou alors je ne vois pas lequel parce que des études de littérature ça ne sert à rien à part l'enseignement (c'est mon avis).


Donc cette histoire de demander un niveau BAC+5 pour recruter des enseignants est déjà presque la norme dans les faits.
superuser
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Localisation : Paris

Message par superuser »

Merci à vous tous pour m'avoir fourni des arguments afin de rédiger mon article ! :D
Monolecte

Message par Monolecte »

Ceci dit, pour ce qui est du mensonge en recrutement, ça va me changer. Jusqu'à présent, fallait planquer les gros diplômes... :evil:

Maintenant, franchement, je n'ai pas fait 5 ans d'études pour être prof de primaire... J'ai des amis avec des bac+5 qui se sont tournés vers l'enseignement... faute de mieux et parce qu'il y a des vacances. T'imagine la motivation des mecs pour enseigner et la qualité pédagogique au bout du compte!
tristesir

Message par tristesir »

T'imagine la motivation des mecs pour enseigner et la qualité pédagogique au bout du compte!

C'est pour cette raison que je suis partisan d'une vraie formation (bac+4,+5) pour les aspirants au métier d'enseignant et qu'on arrête de recruter les gens sur des formations générales (pardon si je choque).

(qu'est ce qu'un thésard en mathématiques ou en physiques, ou autres disciplines connait à priori à la façon de transmettre des connaissances?)

N'est ce pas une monstruosité de former des profs sur le tas (avec sélection par l'échec pour eux) pendant qu'ils donnent effectivement (même si c'est peu d'heures dans un premier temps) des cours à des adolescents/enfants?

Des élèves servent de cobayes, sympa pour eux alors que les choses pourraient être faites autrement sans doute.
Pili

c'est la guerre idéologique

Message par Pili »

je partage tout ce qui est dit et j'ajouterais qu'il continue à s'attaquer au socle de la république, l'ecole, la loi, le principe de la laicité et d'égalité

je partage aussi l'analyse de toit de chome, augmenter une fois de plus le niveau de recrutement est aussi exclure une bonne partie des personnes issues des couches populaires...et cela est une bonne manière à long terme d'arriver à bout du vote des professeurs, electorat traditionnellemnet de gauche et militants (reseau enfants sans frontière, par exemple)

J'ai dans le passé longtemps fréquenté le milieu (en tant qu'éléve, étudiante, pionne et pour finir prof quelques heures) pour avoir constaté qu'il y avait une bobotisation (salaire comme complement de ressource chez des couple de classe moyenne/sup - la nana diplomée passant le concours d'enseignants et le mec, ingenieurs ou cadre commercial dans le privé), voir une droitisation des enseignants en collége (des enseignants votant Lepen)....

Par ailleurs, j'ai été ravie que la palme d'or de cannes est été attribuée au film engagé "entre les murs", brulant d'actualité

Pour info, Fillon, Dracos et Dati ont été très chahutés ce matin lors de leur viste dasan un collége parisien...en réponse, parents et éléves ont été très molestés par les forces de l'ordre...

Plus d'info, extrait sur un blog (pro segole à priori, désolée, si vous trouvez mieux :wink: je suis preneuse) d'une note de lecture sur l'études des
Sociologie de l' Ecole, Marie Duru-Bellat et Agnès Van Zanten, Armand Colin, Paris 2006 (3ème édition).

Le paragraphe ci-dessous est le résumé d' une partie du chapitre 7, pages 133 et suivantes
…/…
Et importantes aussi selon les diplômes:

– la féminisation progresse chez les certifiés
– elle ne progresse pas, voire régresse, chez les agrégés
– les femmes sont quasiment absentes des Lycées professionnels

Enfin, elles sont très nettement majoritaires dans les disciplines littéraires et plus nombreuses en collèges qu' en lycées

Cette forte proportion de femmes dans les métiers de l' enseignement conduit à considérer ceux-ci comme des «métiers de femmes», notamment parcequ' ils permettent de concilier le double rôle de travailleur et de mère de famille. C' est pourtant une vision récente:

– Au XIXème siècle, le choix de l' enseignement apparaît comme une alternative et non comme un complément au mariage.
– En 1938, le taux de célibat des femmes professeurs en lycées est de 63%. C' est là un indicateur éclairant de l' incompatibilité sociale alors perçue entre ces deux dimensions du rôle féminin.
– Après la guerre seulement apparaît le stéréotype de l' enseignement comme métier féminin. Parallèlement cette féminisation est perçue comme un indicateur de sa dévalorisation sociale (pour les sociologues fonctionnalistes) et comme celui de sa prolétarisation (pour les sociologues marxistes).

La féminisation est par ailleurs allée de pair avec la «moyennisation» de la profession, dans le premier degré tout particulièrement. La comparaison entre les enseignants actuels et les générations fait apparaître une élévation progressive des origines sociales. Actuellement, 18% des instituteurs sont de pères ouvriers et 15% de pères employés; ils ont 19% à avoir des pères exerçant des professions intermédiaires et 19% à avoir des pères cadres ou exerçant des professions intellectuelles supérieures. Il faut néanmoins distinguer trois vagues de recrutement induisant des profils décalés:

– générations des 45 ans et plus, les moins féminisées: prédominance des professeurs issus des milieux populaires
– générations 30/45 ans: élévation de la proportion des parents de classes moyennes
– jeunes générations, les plus féminisées: le «poids» des origines supérieures se fait sentir très nettement

(Dans le secondaire, on n' observe pas une tendance tout à fait identique. Sur une période récente, le pourcentage des professeurs agrégés et certifiés qui ont un père cadre ou exerçant une profession intellectuelle supérieure a tendance à diminuer, notamment chez les hommes. On observe néanmoins des différences importantes entre catégories, les agrégés provenant de milieux plus favorisés que les certifiés et ces derniers ayant à leur tour des origines plus favorisés que les professeurs de lycées professionnels.)
http://www.profencampagne.com/article-16253567.html
tristesir

Message par tristesir »

je partage aussi l'analyse de toit de chome, augmenter une fois de plus le niveau de recrutement est aussi exclure une bonne partie des personnes issues des couches populaires
Cela dépend aussi de quelle formation il s'agit.

Il est vrai que plus les gens restent longtemps en formation plus ils ont besoin d'argent pour assumer financièrement celle-ci.

Comme déjà indiqué, je suis contre "la formation sur le tas" des enseignants.
On ne devrait mettre seulement que des enseignants parfaitement formés (et dont on a évalué aussi bien que possible leur aptitudes à l'enseignement) devant une classe à moins de prendre les élèves pour des cobayes.

(Je sais que mon propos peut choquer)
Idgie

Message par Idgie »

Pour info un thésard est souvent également quelqu'un qui bosse sous contrat d'allocation de recherche ou plus tard ATER (attaché temporaire d'enseignement et de recherche) pour quelques clopinettes de plus que le SMIC! Selon le type de poste, de 96h à 192h de cours sur l'année avec à la clé (si on a été correctement coopté en plus de zolies notes) une formation à la pédagogie de quelques secondes...pardon....heures
tristesir

Message par tristesir »

Pour info un thésard est souvent également quelqu'un qui bosse sous contrat d'allocation de recherche ou plus tard ATER (attaché temporaire d'enseignement et de recherche) pour quelques clopinettes de plus que le SMIC! Selon le type de poste, de 96h à 192h de cours sur l'année avec à la clé (si on a été correctement coopté en plus de zolies notes) une formation à la pédagogie de quelques secondes...pardon....heures
Oui aussi mais ils ne sont pas tous dans ce cas.

Il y a plus de thésards que de postes "d'assistants".

Après on s'étonne qu'il y a un échec important dans les premières années à l'université. 8)
une formation à la pédagogie de quelques secondes...pardon....heures
Une expérience qui est très différente de celle nécessaire pour enseigner à des adolescents de 12-17 ans par exemple.
Pili

Message par Pili »

He Triste sir, ici il s'agit du rectutement pour passer le concours...la formation vient après...et donc pour prétendre à devenir prof du primaire et capécien, il faudra deux année de plus...tu vois...donc véritablement une selection sociale...

ce qui se comprend, si l'école devient l'école des riches...normal que les prof soient issus du m^me milieu :wink:
c'est comme cela que je comprend cette "réforme"
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