Près de 200 chômeurs étaient conviés par Pôle emploi Cognac à se rendre sur une exploitation, mercredi, à Juillac-Le-Coq. Pour des emplois dans le relevage de vignes à pourvoir. Aucun n’est venu.
http://www.charentelibre.fr/2015/05/20/ ... 955936.phpA l’heure où Pôle emploi annonce vouloir généraliser à l’ensemble de la France ses équipes de contrôle chargées de vérifier si les recherches des demandeurs d’emploi sont «suffisantes», voilà qui va mettre de l’eau au moulin des partisans de cette mesure (1).
Près de 200 chômeurs du Cognaçais de catégorie 1 à la recherche immédiate d’un emploi à temps plein disponible étaient conviés à participer à un job dating "relevage de vignes" mercredi à Juillac-Le-Coq. Aucun n’est venu!
C’était le premier rendez-vous des «rencontres avec les viticulteurs sur leur exploitation», une opération inscrite dans le cadre de la Semaine de la viticulture organisée par Pôle emploi Cognac et ses partenaires qui s’étend jusqu’au 27 mai.
Ce fiasco a laissé plus que perplexe la directrice de la structure Valérie Daunas, laquelle, dans la foulée, a immédiatement sonné le tocsin chez les demandeurs d’emploi pour ne pas voir se reproduire la même mésaventure lors des sessions à venir.
Il est 10h30 à l’entrée de l’Earl «Le Cep d’or», domaine de chez Bertaud où avait lieu ce rendez-vous. Les trois viticulteurs présents depuis plus d’une heure, accompagnés d’une représentante de Pôle emploi et de l’Union générale des viticulteurs pour AOC Cognac (UGVC) rebroussent chemin.
Dont Thierry Brisson, le dirigeant de cette société agricole qui exploite 45 hectares de vignes sur le canton. «C’est de plus en plus compliqué de trouver du monde, déplore-t-il. Pourtant du boulot, ça ne manque pas dans les vignes. Il y en a toujours».
En l’occurrence, plus encore dans le relevage, une activité qui, chaque année à cette période, s’étend sur trois à quatre semaines «et pour laquelle on ne peut pas se partager la main-d’œuvre entre viticulteurs.».
Lui avait besoin de six personnes, ses collègues, venus de Mérignac et Lignières-Sonneville, de deux pour le premier, de quatre pour le second. Il leur faudra encore attendre, et espérer trouver leur bonheur par le bouche à oreille.
Des viticulteurs pas vraiment surpris non plus par cette désaffection malgré tout.
«Chaque année, c’est pareil. C’est vrai que c’est un travail pénible, surtout quand il fait chaud, mais on adapte les horaires aujourd’hui selon la météo. Quand c’est le cas, on débute tôt et on débauche en tout début d’après-midi. Et pour qui veut bosser, c’est quand même l’occasion d’autant qu’il peut y avoir des contrats à durée illimitée (CDI) à la clé pour ceux vraiment motivés et qui veulent s’investir», rappelle-t-il.
A l’image de deux employés qu’il a recrutés à Cognac lors des rencontres pour l’emploi viticole en novembre dernier pour le tirage des bois et le rattachage, et qui travaillent encore à ses côtés.
(1) Le dispositif avait jusque-là été expérimenté en 2013-2014 dans trois régions. Il devrait être lancé en août.
J'aimerais bien voir la gueule de l'invitation et combien de temps à l'avance elle à été donné parce qu'il y a vraiment un truc qui cloche. A moins que ca ne soit un coup monté pour soutenir les futurs contrôle.