Bonjour,
Ce que je comprend de cette proposition,
c'est surtout que le medef tente de se désolidariser des populations n'étant pas en capacité de travailler.
C'est à dire tout ce qui n'est pas au top de sa forme, entre 25/28 et 35/38 ans.
Le régime de base préconisé c'est le futur RMI/RSA laissé à la charge, soit-disant de l'état mais en fait transféré aux départements (départements dont on sait déjà que la politique sociale appliquée prédispose de la mixité sociale constaté).
Comme le premier ministre nous promet moins d'état, il sera d'autant plus difficile d'échapper aux "polices" locales.
A moins que ce régime de base ne soit élargi à l'ensemble des minima sociaux liés à la notion d'"actif potentiel" (ASS, RMI, API, AHH) et donc détaché de la notion de demandeur d'emploi, la proposition du medef, ne fait que créer une nouvelle tranche d'indemnisation ausitôt abandonnée à la charge de l'état.
Est-il prévu de supprimer les conditions de ressources afin que les demandeurs d'emploi non indemnisés (33%) aient accès au régime de base ? Non car il n'est pas fait écho d'un revenu universel. Dans ces circonstances, rien ne change si ce n'est que le medef se débarasse d'une partie de l'indemnisation chômage pour la laisser à la charge de l'état,en réduisant d'autant ses cotisations.
Les caisses de l'état étant vides, je doute que les recalés du recrutement puissent vivre décement de cette allocation de base !
"Deux étages" donc pour les personnes potentiellement actives au sens citoyen, seuls les rescapés du recruttement aurons accès à l'étage.
Le régime complémentaire serait versé aux travailleurs.
De type "assurantiel", détaché de l'état et soumis à
"l'indépendance des partenaires sociaux dans la fixation des paramètres", cela revient à "marchandiser" l'assurance chômage au même titre que n'importe quel avantage en nature.
De la pure négociation salariale laissée aux partenaires négociateurs des accords de branche, nous pourrions appeler cela : "libéralisation du marché des régimes spéciaux".
Pour autant, pas de sinécure en prévision c'est sur le coût des cotisations que tout se jouera ! En effet, le
"revenu de remplacement [...] ne devrait pas dépasser un pourcentage à déterminer de l'ancien salaire d'activité".
De plus, si elle est annoncée indépendante de l'allocation de base, l'assurance ne pourrai pas se cumuler au delà d'un certain plafond en pourcentage de l'ancien salaire. En ce sens les cotisations versées par le travailleur serviraient à payer l'allocation de base venant en amont du calcul.
Tout bénéf pour le medef !
Bien sûr le chapitre sur le refus d'emploi ne concerne que les travailleurs de bas étage, ceux pour qui les conditions de travail vont se niveller à l'échelle mondiale, c'est à dire moins que rien !
Le RMI(allocation de base) comme parquage à RSA selon les besoins de production, à la charge d'un état exangue et en passe de désengager, c'est la sous-caste socio-professionnelle qu'envisage le medef.
Pour les "combattants", si le coeur vous en dit, le marché du travail vous attends à la sortir des critères de selection !
Attention si vous êtes selectionné, le "round" dure 15 ans maxi et là-haut, tout est payant !
Ce qui ne change pas,
c'est que les "arbitres" sont toujours les mêmes: les "riches" !
Eux ne combattent pas, ils sont !
Et tant que certains vendront leur honneur, ils seront !
En attendant,
à l'instant même où
le premier ministre prône la dissimulation,
je me revendique libéré d'obligation citoyenne !