Mobilisation du 29 : «Chômage ANNÉE NOIRE»

[Pili]

Bon c'est pas très bon ce que j'envoie là, mais voilà en gros ce que m'inspire un peu notre difficulté, et pour répondre à Dans la mouisse qui, rejoindre le mouvement solidaire des chomeurs, lui fait l'effet de descendre de condition sociale
...je comprend maintenant pourquoi "mon sex appeal laisse à désirer", ça fait pas bander que de descendre dasn la rue auprès des Chomeurs!

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Chomeurs pas de couilles

Quand je vois les cadeaux fiscaux fait aux patrons, je bande je bande

Quand je vois les parachutes dorée donnés aux patron, je bande je bande

Quand je vois la casse du code du travail je bande je bande

Mais quand je vois un chomeur alors là je ne bande plus

La bandaison, Sarko ça ne se commande pas
La bandaison Patron, ça ne se commande pas!


pour répondre aux paroles de "je bande" ci-dessous d'Yves : c'est parfait...c'est tout à fait l'esprit.Merci!

[Yves]

Pour répondre à l'intervention précédente de Juska-Khan (très bon pseudo), faudrait quand même pas oublier… le CPE, dans les luttes sociales gagnantes de ces dernières années.

Ce sont bien les centaines de milliers de manifestants qui ont fait plier le gouvernement de Villepin sur ce dossier.

Pour répondre à Pili sur "Je bande", je collerais plus à la chanson de Brassens, donc j'allégerais le propos :

Chômeurs sans couilles ?

Quand je pense aux cadeaux fiscaux, je bande, je bande

Quand je pense aux parachutes dorés, je bande aussi

Quand je pense casse des droits sociaux, je bande encore

Mais quand je pense chômage alors là, je ne bande plus

La bandaison, Sarko, ça ne se commande pas !
L’augmentation Patron, ça ne s’obtient pas !

[juska.khan]

Ce sont bien les centaines de milliers de manifestants qui ont fait plier le gouvernement de Villepin sur ce dossier.

Non, je ne crois pas. J'ai participé activement à ce mouvement.
Et le constat que je fait c'est justement qu'au bout de 2/3 semaines de défilés dans les rues qui n'ont pas effrayé grand monde, les gens ont vu que la méthode "démonstrative" n'était pas suffisante et un peu partout des actions ont commencé à fleurir. Notamment des blocages économiques... Sur ma ville (Toulouse), on a commencé à bloquer AIRBUS avec tout le monde (syndicats, assos et individuEs), ensuite il y a eu des occupations (des baitments administratifs et la gare Matabiau) puis le blocage d'AUCHAN. A partir de ce moment là, je pense que le pouvoir a commencer à voir une certaine "radicalisation" et à flipper. Il n'y a que comme çà que ça marche ! Toucher au portes feuilles des patrons et vous verrez la différence...

[juska.khan]

Si les chômeurs étaient + visibles, notamment dans les cortèges syndicaux, sans doute y trouveraient-ils la place qui leur revient (dans les syndicats). Ils n'en seraient pas exclus partout, sauf à la CGT ; pas exclus non plus des négociations sur l'assurance-chômage ; pas exclus des décisions (forcément défavorables) prises en leur nom !

A mon avis, ce n'est pas une question de "visibilité".
C'est pour ça que je suis assez réservé sur l'idée des étiquettes et de la chorégraphie pour attirer les journaleux. D'ailleurs quand les journaleux auront fini avec la nouveauté, ils passeront à autrechose de plus folklorique. Comme un vulgaire produit. C'est ça la recette médiatique. En 98, lors des occups d'ANPE, c'était nouveau et nous avons eu tous les journalistes. Mais 3 semaines plus tard, alors que la lutte continuait, nous ne faisions plus recette. Sortons nous de la tête, l'idée de "visibilité" médiatique. C'est un piége. Aprés être dans la rue et se faire entendre, OUI d'accord, c'est totalement nécessaire.

Sur les syndicats, je pense que c'est un bon outil pour les chômeurs, précaires, intérimaires. Mais je ne crois pas qu'il faille faire des syndicats de chômeurs, précaires, mais plutôt créer des commissions interprofessionnelle ( au sein de ces syndicats) qui combattent le chômage et la précarité. C'est ce que nous essayons de faire dans mon syndicat (CNT). La nuance est importante car l'idée est aussi de toucher TOUS les salariéEs et leurs faire comprendre que le chômage concerne l'ensemble et pas simplement les chômeurs, précaires. Simplement parceque quand le chomage est fort les salaires baissent. Le chômage est une arme indispensable au patrons ! C'est à mon avis celà qu'il faire faire comprendre à l'ensemble des salariéEs. Plutôt que de visibiliser les chômeurs.

Et puis personnellement, ma fonction dans la société, c'est pas "chômeur". Je refuse de rentrer dans ce cadre et dans une certaine forme de larmoiement. Aprés, parler du chômage, de la précarité, OUi plus que jamais.

D'ailleurs, si je peux me permettre. Pour le 29...
- Avoir une banderole+ cortége et fixer un rencard dans plsrs villes : OUI !
- Avoir un tract commun et des revendications communes :OUI !
- Expliquer que le chômage concerne tout le monde : OUI !
- Interpeller les syndicats et autres assos à se bouger : OUI !
- Aller distribuer des tracts et affiches pour inciter les chômeurs, précaires à se bouger : OUI !

Sur Toulouse, nous avons créer un collectif un peu informel pour ne pas laisser passer la nouvelle convention UNEDIC. On en est à plusieurs, rencards, manifs, et actions. Il y a selon les jours entre 300 et 50 personnes. On fera passer ici le RDV pour le cortége, chômeurs, précaires, intérimaires, intermittents et salariéEs contre le chômage et la précarité. Autrement un site d'info des luttes : http://toulouse.indymedia.org

PS: Merci à ACTUCHOMAGE et au tafs qu'ils font. Non, non je fayote pas ! Simplement quand y'a des choses bien faut le dire !

[tristesir]

Mais quand je pense chômage alors là, je ne bande plus

Si ce n'est pas un salarié qui prononce ces mots, je pense qu'au contraire le chômage est bandant pour lui. L'équation du MEDEF est simple:

chômage de masse=salaires de m...=profits en hausse.

Bien sûr, s'ils vont trop loin, il y a des risques d'insurrections et de tout perdre.

Mais pour le moment, les salariés et les chômeurs ont montré qu'on pouvait encore les dépouiller davantage sans qu'ils se révoltent

[Yllen]

Bonjour,

Je suis entrée dans le "bataillon" des chômeurs depuis peu.
Il me paraît absurde qu'une masse pareille de personnes pour lesquelles le gouvernement prépare, sans les concerter, un avenir de plus en plus sombre et inhumain reste invisible et silencieuse.
Je voudrais participer avec vous à cette journée de mobilisation à Paris.

Je n'ai pas trouvé sur le forum d'indications sur le lieu où l'on pourrait se retrouver ni de nouveau fil sur les questions techniques :

Il faudrait que nous dédions une file de discussion à l'élaboration du contenu : texte, slogan, format, etc.
Je publierai ensuite ici des flyers jusqu'à validation définitive par le bureau et ceux qui veulent participer.

Y a-t-il quelque chose qui m'aurait échappé ?

Yllen

[tristesir]

Patience, nous ne sommes que le 14 janvier. Un rendez-vous sera sans aucun doute donné ultérieurement.

[carl]

Non, je ne crois pas. J'ai participé activement à ce mouvement.
Et le constat que je fait c'est justement qu'au bout de 2/3 semaines de défilés dans les rues qui n'ont pas effrayé grand monde, les gens ont vu que la méthode "démonstrative" n'était pas suffisante et un peu partout des actions ont commencé à fleurir. Notamment des blocages économiques... Sur ma ville (Toulouse), on a commencé à bloquer AIRBUS avec tout le monde (syndicats, assos et individuEs), ensuite il y a eu des occupations (des baitments administratifs et la gare Matabiau) puis le blocage d'AUCHAN. A partir de ce moment là, je pense que le pouvoir a commencer à voir une certaine "radicalisation" et à flipper. Il n'y a que comme çà que ça marche ! Toucher au portes feuilles des patrons et vous verrez la différence...

Tout afait d'accord avec toi. Il n'y que la radicalisation des luttes qui apportent en partie satisfaction sur les revendications.
Dernier exemple en date, les cheminots de Saint Lazare qui en 1 journée de blocage total on obtenue ce qu'ils voulaient . Alors que leurs mouvements trainait en longueur depuis le 14 décembre 2008.

C'est un exemple à suivre. Mais les leaders syndicaux, ne veulent pas de ce genre d'action radicale. Ils préférent les manifs "digestive' , tranquille. Il faut surtout pas changer les choses !

Pour le 29 janvier, je crains que l'on assiste à un service minimun syndical : de faibles pertubation dans les transports et les service publics. Le gouvernenement se frotte déja les mains.

[juska.khan]

Pour le 29 janvier, je crains que l'on assiste à un service minimun syndical : de faibles pertubation dans les transports et les service publics. Le gouvernenement se frotte déja les mains.

A nous d'organiser la suite ! Mais bon faut pas rêver et sincérement, je compte plus sur les chômeurs et précaires qui ne sont pas (tous) tenus par des crédits, que sur les salarié(e)s qui ont des crédits barraques etc... C'est toujours, celles et ceux qui n'ont rien à perdre qui se bougeront. Les autres un peu moins malheureusement... L'histoire l'a souvent démontré. C'est d'ailleurs pour ça que la première chose que font les capitalistes s'est de renflouer les banques pour que ces dernières puissent préter, donc tenir en laisse.

[digitale]

Bonsoir Yves, c'est sympa de nous traiter de couilles molles, mais pour ceux qui n'habitent pas à Paris, on fait quoi????? Moi, je suis dans l'Allier, aux Ass,sans permis de conduire , ah, si, j'ai un scooter 50cc, j'ai 51 ans, donc pour aller à Paris, il me faut au moins 4 jours!!! Je loge ou?? Pourquoi ne faites vous pas des pétitions virtuelles à envoyer aux intéressés qui s'occupe de chômage, c'est ce que font des asso écologiques et ils arrivent à des résultats
Ils faut faire des coups d'éclat, des trucs qui marquent, qui bloquent, sinon le gouvernement rigole
Sarko, il s'en fout, il s'agite mais pour lui, pas pour le peuple, je pense sincèrement qu'on va tous se retrouver sur le cul, pardon pour l'expression, le gouvernement nous donne des os à ronger pour nous calmer(genre prime de noël à 220 euros) pour mieux nous descendre , il ne faut pas dire que les chômeurs sont des couilles molles, ils sont parfois, souvent dans des situations terribles mais on est souvent pris en otages
Bonne soirée

[maguy]

sympa de nous traiter de couilles molles, mais pour ceux qui n'habitent pas à Paris, on fait quoi?????

Tu es encore nouveau, bien sûr que cela aurait plus de g... si on pouvait réunir tous les adhérents, malheureusement il y en a plus en province que sur Paris ou RP.

Ce que Yves voulait dire, c'est que nous sommes toujours une petite dizaine dans les manifs (les mêmes) et que beaucoup ne se déplacent jamais, alors qu'il suffirait d'un ticket de métro.

Et même sans les adhérents Actu, peu de chômeurs se sentent concernés de part leur statut. Défiler sous l'étiquette "chômeur", ce serait comme se faire mettre au pilori et de se livrer à la vindicte des autres.

C... molles, ça me fait rigoler, je suis une fille

Yves et Sophie-Superuser ont tellement milité depuis des années et même avant Actu chez AC! que je comprends leur lassitude, leur découragement parfois devant le peu d'écho ou de réactions

[Yves]

"Couilles molles", c'est sans doute une provoc' gentiment excessive, je l'admets sans peine, qui ne s'adresse pas aux personnes isolées, en grande précarité, en grandes difficultés multiples et variées.

Les "couilles molles" sont plutôt ceux décrits par Maguy (lire ci-dessus) ceux qui pourraient facilement se bouger le cul mais qui ne font rien.

Et il y en a un paquet… des chômeurs qui ont les moyens (financiers et de temps) de s'investir… un petit peu pour le collectif.

Ceux qui militent ici en sont la meilleure illustration. CertainEs (elles/ils se comptent sur les doigts des deux mains) sont de tous nos rendez-vous (festifs, amicaux ou actifs dans les cortèges, enfin généralement sur le trottoir à diffuser "notre bonne parole"). Elles/Ils se reconnaîtront.

"Couilles molles", ça permet aussi de lancer le débat, de faire passer une file de discussions de 30 visites à près de 800, en 24 heures. C'est une façon de sensibiliser les gens, ceux qui peuvent ou veulent, mais pas de culpabiliser ceux qui ne peuvent pas, comme toi Digitale.

Et puis, faut le dire, on est pas là non plus pour verser dans le "politiquement correct". Alors, par moments, il est nécessaire de secouer le cocotier, "forcer" les gens à s'exprimer qu'ils soient pour ou contre. C'est aussi une vocation d'Actuchomage : évaluer le ressenti, échanger les expériences et les coups de gueule.

Depuis le salutaire "couilles molles", le débat s'est élevé d'un cran , il s'est paradoxalement "dressé" au dessus de la ceinture.

Certains y ont apporté des contributions constructives qui enrichissent le collectif.

Reste que ce "couilles molles" correspond aussi à une réalité vraie.

[freddy]

Problème pour certains : en occident le noir c'est le deuil alors qu'au contraire, le but des chômeurs c'est de vivre de survivre et d'exister quand bien même le rejet de la société ! Bien sûr c'est seyant et facile d'accès et très visible mais un tantinet funéraire... pourquoi pas un signe noir aussi visible : une étoile épinglée, grande, noire et plus jaune comme pendant la seconde pour une certaine catégorie de parias ???
moins coûteux, plus facile, aussi visible : imaginez des miliers (allez quelques dizaines de poitrines) arborant un signe aussi puissant et ésotérique ! je pense que cela trancherait avec le tout rouge. et le symbole serait deux fois plus frappant, surtout pour les anciens qui ont connu la ghettoisation d'un peupe par l'application de ce signe de 'reconnaissance' honteux placardé sur le poitrail d'hommes et de femmes qui restaient dignes dans leur souffrance au quotidien !!!
nous sommes les laissés pour compte de la société, montrons lui notre détermination à résister : affichons bien haut notre non couleur et notre volonté unie de rester soudés dans notre ségrégation : Noar !

[tristesir]

en occident le noir c'est le deuil

C'est bien ce qui justifie le choix de la couleur noire.

Etre chômeur en France (et ailleurs) n'est pas une sinécure, une partie de plaisir.
Le chômage est une forme d'enterrement social dans notre société.
C''est voulu et fait exprès bien entendu. Il faut que le chômeur reste hébété à tourner en rond et à se demander ce qu'il a fait de travers pour mériter son sort en se tapant la tête contre les murs pendant que les vrais responsables font leur beurre sur sa détresse.

[superuser]

... que nous soumet voixlibre :

Si une délégation de chômeurs ou de défenseurs de chômeurs déguisés en noir allait à l'Assemblée nationale à l'audience publique en silence ?

Une action silencieuse est peut être possible, il s'agit de choisir le costume adéquat et représentatif.

Pour connaître le programme de la séance publique, vous pouvez :
- consulter le site : www.assemblee-nationale.fr/agendas/odj.asp,
- appeler le répondeur téléphonique de l'Assemblée : 01 40 63 77 77

Individuels :

Les personnes désireuses d'assister à une séance doivent se présenter 33, quai d'Orsay. Préalablement (au moins une semaine à l'avance), elles doivent se munir d'une carte d'invitation (ou "billet de séance") qui peut être obtenue auprès d'un député, dans la limite des places disponibles. L'accès à la séance est assuré pour les dix premières personnes arrivées avant le début de la séance, dans la limite des places disponibles. Les séances de questions au Gouvernement des mardis et mercredis sont réservées aux individuels.

Groupes :

Il est possible pour un groupe de 50 personnes maximum d'assister à une séance de l'Assemblée nationale.

L'assistance à une séance de l'Assemblée nationale, bien évidemment gratuite, dure environ trois quarts d'heure. Elle est précédée de la projection d'un film de 12 minutes sur le rôle des députés et le fonctionnement de l'Assemblée.

Elle n'est possible que les jours de séance, lorsque l'Assemblée nationale est en session (la session ordinaire commence le premier jour ouvrable d'octobre et prend fin le dernier jour ouvrable de juin), à l'exception des mardis et mercredis pendant les séances de questions au Gouvernement (de 15 heures à environ 16 heures).

Si l'Assemblée ne siège pas le jour prévu, l'assistance à la séance se transforme automatiquement en une visite des locaux du Palais Bourbon.

L'attention des groupes est attirée sur le fait que les porteurs de billets individuels sont prioritaires et, qu'en cas d'affluence, les groupes doivent libérer les places sur simple demande d'un agent de l'Assemblée.

Avertissement : Le public admis en séance se tient assis et découvert. Il doit observer le silence et ne donner aucune marque d'approbation ou de désapprobation. Une tenue correcte est exigée (pour les hommes : veste, blouson à manches longues, pantalon long). Vestiaire obligatoire et gratuit.

Les réservations s'effectuent, par l'intermédiaire d'un député [ Accès à la liste alphabétique des députés]

[Recherchez votre circonscription]

29 janvier : Examen droit au logement et lutte contre l'exclusion s'il n'y a pas de changement prévu

Une action silencieuse serait donc la bienvenue.

Tenue noire avec badge chômeurs = exclusion
quelques députés de l'opposition pourraient aider cette initiative

Que pensez vous de cela ?