Merci Triste sir pour ton compte rendu
Forum très très intéressant, très dense
Après cette journée déprimante par bien des aspects (mais je suis blindé , l'horreur de cette société est confirmée tous les jours quand on s'oblige à rester la tête hors du sable et les yeux grands ouverts)
J'avais une belle lettre de la CAF qui me réclame un indu alors que j'ai déclaré scrupuleusement tous mes revenus.
J'y vois une forme de harcèlement, ils me rappellent qu'ils me tiennent dans le creux de leur main et qu'ils peuvent me faire crever au gré de leur vouloir.
Désolée de t'avoir entrainé dans cette journée
aie! Bon courage pour la CAF
En complément d'info
elle a pris la parole
En arrivant, avant que commence le forum, nous nous sommes présentés devant les organisateurs et avons expliqué le pourquoi de notre présence à ce forum et notre soutien à l'appel lancé par Copernic. Ils nous ont vivement encouragé à l'exprimer en fin de matinée lorsque les présents dans la salle prendront la parole.
Notre courte intervention portait sur le fait que le licencié dans une entreprise devenait chômeur et qu'à partir de ce moment là, il n'était plus considéré comme salarié de l'entreprise, et qu'il n'était plus représenté ou défendu au sein de l'entreprise et par conséquent les effets du chômage sur la santé du chômeur (dépression, suicide, maladie - ex cancer lié aux conditions de travail) - n'étaient pas reconnus comme liés aux conséquences des politiques du patronat et étaient hors du champs du droit du travail et de la responsabilité de l'employeur; alors que pourtant qu'il y avait un lien direct, de causes à effets évidentes -
Nous avons fait remarqué l'absence d'étude à ce sujet, voir aucune
Il a été reconnu par les intervenants que la dimension du chômage et des effets sur la santé jusqu'au suicide étaient une vraie problématique à prendre en considération et à intégrer dans les prochains débats et que c'était aussi des effets liés aux politiques patronales.
D'ailleurs, en fin d'après midi, sont arrivées Claire Villiers et Martine Billard qui lors de leurs interventions ont rappelé la nécessité de prendre en compte les risques de santé pour les chômeurs
- très grandes satisfactions -
A la fin du forum nous sommes allés les saluer et les remercier d'avoir évoqué la souffrance des précaires et des chômeurs.
Il a été rappelé plusieurs fois au cours de ce forum que le chômage était un amplificateur de la mise en danger de travailleurs dans leur emploi mais je me demande, après l'audition de certains témoignages si certaines personnes ne considèrent pas le chômage comme pire que la mort.Car sinon comment continuer à exercer un emploi dont vous savez qu'il est en train de raccourcir avec une grande probabilité votre espérance de vie?
C'est vrai, Triste sir! très grande question! le vrai paradoxe, c'était au sujet des cancers de l'amiante, des cancers pour les travailleurs dans le nucléaire!
J'ai entendu aussi le discours qui dit en substance qu'il faut faire payer chèrement aux patrons, tout incident du travail. Ce discours qui semble raisonnable en première écoute fait un peu trop écho à la mode actuelle qui considère que tout est risque, qu'il faut évaluer financièrement. Avec la conséquence que tout à un prix même la mort d'un travailleur.
L'argent peut donc tout acheter et réparer?
Cette partie concernait le fait que les lois existent mais qu'elles ne sont pas appliquées et que les voix de recours auprès de l'inspection du travail était que de simple amendes ( 3 500€ d'amende pour d'avoir pas mis en œuvre les moyens et les conditions de préventions des risques professionnels et que ce non respect de la loi pour des raisons bien souvent d'économie avait entrainé la mort d'un salarié)
Alors que dans la vie de tout les jours,un accident ayant entrainé la mort, était pénalement condamnable pour homicide et que cela coutait 150 000 euros et 3 ans d'emprisonnement
La revendication des syndicats, des avocats, des intervenants étaient de dire qu'il fallait porter le problème de la responsabilité de l'entreprise sur le champ du pénal. Un seul procureur de la république a accepté d'ouvrir une instruction d'accident de travail comme un homicide de la part de l'entreprise
Nombreuses interventions ont aussi porté sur la domination des rapport de force au détriment du salarié, renforcé par la crise économique et la peur du chômage (effectivement un spectre plus redoutable que la mort) et dénoncer le système capitaliste et de l'exploitation du salarié.
La dimension internationale a été évoquée également