serenity a écrit :
Aujourd'hui, étant aussi demandeur d'emploi de longue durée (6 ans), je ne fais plus figurer sur mon CV que les deux dernières années en passant sous silence ma longue période d'inactivité. Attitude nécessaire après m'être aperçu que l'honnêteté de dévoiler cette période était devenue une entrave à l'embauche au fur et à mesure du temps.
Vous avez mis quoi à la place des années zappées? Un emploi fictif?
Une prestataire m'avait conseillé avec un grand sourire de bidonner mon CV aussi... je ne l'ai pas fait mais j'y pense, bien que ce soit totalement contre mes principes. Pas dit que j'arrive à mentir avec autant d'aplomb lors d'un entretien...
willemijns a écrit :
Il faut envoyer des candidatures spontannées...
Tout les ans la même aux mêmes entreprises (remarque c'est un peu ce que je fais!)? Ou carrément aux petits artisans du coin lorsqu'on a éclusé les malheureuses petites entreprises qui se battent en duel dans ce no man's land bouseux où je réside?
Statovore a écrit :
C'est pour ça que quite à postuler, il faut le faire avec l'interface pole emploi avec notamment les télé-candidatures. Ca permet d'avoir une trace qui est visible sur les écrans des agents pole emploi.
C'est ce que je fais... rarement... y a pas d'offres. Alors je télécandidate sur quoi s'il n'y a rien?
lebeaupolo a écrit :
Un conseil aux plus paumés ici : vous laissez pas poubelliser , vous avez 2 mains et 2 jambes ( enfin, façon de parler), trouvez un truc dans vos cordes pour faire un peu de thunes. Y des tas de petits services à rendre, de trucs à acheter et vendre. Faites vous des copains, faites du troc, cultivez un jardin , vendez du muguet au 1er mai.
Restez pas seuls dans votre gourbi à déprimer, c'est le pire. Survivre ça rend plus fort et puis c'est aussi militer queque part.
Je suis tout à fait d'accord avec toi, bien que je me fasse plus une "réseau" totalement virtuel avec échange de conseils et de services virtuels... Des potes dématérialisés quoi, c'est la mode!

Rester en huis clos à déprimer on ne tient pas longtemps je pense, faut se trouver un dérivatif, une échappatoire...
Après, je pense que la façon dont on peut se laisser atteindre par notre situation, celle de la société, la misère et les galères quotidiennes, ce n'est pas la même chose si on a la trentaine ou la cinquantaine. J'aurais peut-être moins ce sentiment d'horreur et d'oppression, de panique parfois, si les 3/4 de ma carrière étaient faits, si j'avais plein de trimestres pour un hypothétique retraite (que je n'aurai jamais de toute façon), et si je ne subissais pas - comme tant d'autres de ma génération - la mise à mort des "plus belles années de ma vie" sans avoir la moindre prise sur cette situation, ni la moindre lueur d'espoir. Hélas pour nous (les 30/40 ans), on a encore un très long chemin à parcourir, et ce grand trou noir qui s'étale devant nous jusqu'à perpette n'a rien de rassurant. Vaut mieux dans ces cas-là vivre un jour après l'autre (de toute façon que peut-on prévoir, sérieusement?), une merde après l'autre, et gérer au coup par coup: ça fait moins mal.