UN ACCORD DONNANT PERDANT
Re: UN ACCORD DONNANT PERDANT
L'accord du 11 janvier est, hélas, majoritaire...
Représentativité : les syndicats "réformistes" [hélas] majoritaires
A l'issue des dernières élections professionnelles au niveau national, la CGT reste le premier syndicat français avec 26,77% des voix, suivie par la CFDT (26%), FO (15,94%), la CGC (9,43%) et la CFTC (9,30%). Ces cinq organisations sont à nouveau qualifiées de "représentatives " pour les quatre prochaines années.
La direction du travail a précisé le "poids relatif" dont bénéficiera chaque syndicat au cours des négociations : la CGT obtient 30,62%, la CFDT 29,74%, FO 18,23%, la CFE-CGC 10,78% et la CFTC 10,63%. Pour être valide, un accord doit être signé par un ou plusieurs syndicats totalisant 30% des voix, sans être rejeté par 50%. Ainsi, les syndicats signataires de l'accord sur contre l'emploi recueillent à eux trois 51,15%. Ces résultats ont été salués par la présidente du Medef, Laurence Parisot, qui remarque que "l'accord du 11 janvier est majoritaire".
http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
http://travail-emploi.gouv.fr/actualite ... 16109.html
Représentativité : les syndicats "réformistes" [hélas] majoritaires
A l'issue des dernières élections professionnelles au niveau national, la CGT reste le premier syndicat français avec 26,77% des voix, suivie par la CFDT (26%), FO (15,94%), la CGC (9,43%) et la CFTC (9,30%). Ces cinq organisations sont à nouveau qualifiées de "représentatives " pour les quatre prochaines années.
La direction du travail a précisé le "poids relatif" dont bénéficiera chaque syndicat au cours des négociations : la CGT obtient 30,62%, la CFDT 29,74%, FO 18,23%, la CFE-CGC 10,78% et la CFTC 10,63%. Pour être valide, un accord doit être signé par un ou plusieurs syndicats totalisant 30% des voix, sans être rejeté par 50%. Ainsi, les syndicats signataires de l'accord sur contre l'emploi recueillent à eux trois 51,15%. Ces résultats ont été salués par la présidente du Medef, Laurence Parisot, qui remarque que "l'accord du 11 janvier est majoritaire".
http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
http://travail-emploi.gouv.fr/actualite ... 16109.html
Re: UN ACCORD DONNANT PERDANT
Le taux de participation s'est élevé à 42,78 %
Finalement, ça ne représente qu'un salarié sur 5 qui se serait exprimé sur l'ANI et qui serait pour.les syndicats signataires de l'accord sur contre l'emploi recueillent à eux trois 51,15%.
Je me demande ce que ça aurait donné si on avait demandé par référendum à tous les salariés s'ils sont pour ou contre l'Accord sur la sécurisation de l'emploi.
Tout un symbole !
Hier, parallèlement à l'ouverture des débats sur l'ANI à l'Assemblée nationale, Hollande a décoré de la grand-croix de la Légion d'honneur Yvon Gattaz, ex président du CNPF, ancêtre du Medef :
http://social.blog.lemonde.fr/2013/04/0 ... on-gattaz/
http://social.blog.lemonde.fr/2013/04/0 ... on-gattaz/
Après l'ANI
1er mai 2014. Danielle et Moncef quittent la manifestation organisée pour la défense des droits des salariés. Les mots d’ordre syndicaux y épinglaient une fois de plus le chômage et la précarité, qui ont atteint des niveaux record. Les cortèges étaient d’ailleurs trop peu fournis à leur goût. La division syndicale, qui persiste depuis la signature de l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 par la CFDT, la CFTC et la CGC, y était sûrement pour quelque chose. Il faut dire que ce sont leurs signatures qui ont servi de prétexte au gouvernement pour le transposer fidèlement dans la loi, avec le renfort de la droite. Qu’ils aient ainsi cassé le Code du travail, Roger, délégué CGT croisé en chemin, n’en décolère pas : «On l’a pas élu pour ça, Hollande !»
Moncef est intérimaire chez un sous-traitant automobile. Ou plutôt, il était intérimaire. Car, voilà six mois qu’il pointe au chômage. Il a été dégagé juste avant «l’accord de maintien dans l’emploi», comme l’appellent les syndicats qui l’ont signé. Roger dit que c’est du chantage à l’emploi, un vrai marché de dupes. La durée du travail est passée à 40 heures et les salaires ont baissé de 5 %. Il n’en a pas maintenu beaucoup, des emplois, leur accord. D’abord, tous ceux qui ont refusé la modification de leur contrat de travail ont été virés, sans plan social (c’est la loi, il paraît). Et puis, il y a eu beaucoup de ruptures conventionnelles. À peine un an après la signature de l’accord, le patron a obtenu sa suspension parce que «la situation économique a évolué». Les trois quarts des salariés restants ont été licenciés en deux temps, trois mouvements. Pas le temps de mettre sur pied un projet alternatif de reprise, comme chez Fralib ou Goodyear. Pas le temps non plus de mobiliser pour empêcher les licenciements, comme à Ford. La loi a raccourci les délais de procédure et limité les droits des représentants du personnel. Et l’administration a tout validé. Impossible de saisir le juge pour faire annuler le plan social et les licenciements, la loi ne le permet plus.
Danielle n’a jamais pu bénéficier d’une augmentation de son contrat à temps partiel à 24 heures par semaine, la nouvelle durée minimale. «L’activité de l’entreprise ne le permet pas», lui a dit le patron de sa boîte de nettoyage. Elle est restée avec ses 20 heures sur 5 jours et ses 2 heures de coupure par jour. Comme sa collègue Nadia, qui aurait bien aimé être embauchée à 24 heures. Mais le patron lui a dit que c’était 15 heures ou rien. Elle a dû faire une lettre pour expliquer qu’elle était d’accord. Le patron lui a dit qu’il lui proposerait peut-être des «compléments d’heures» pour gagner un peu plus, de temps à autre. Elle a quelque peu déchanté quand Aminata, la déléguée SUD, lui a rappelé que les heures en plus seraient payées au taux normal et pas à 10 ou 25 % comme les heures complémentaires. Avant, cette pratique était illégale et elle aurait pu l’aider à obtenir le paiement des majorations, voire la requalification de son contrat à temps plein. Mais l’ANI et la loi du gouvernement l’ont légalisée.
La veille, devant les grilles de l’école maternelle, Moncef a rencontré Philippe et Pierre, venus chercher leurs marmots. Philippe enchaîne les CDD dans l’hôtellerie. Il pensait que l’ANI lui permettrait de sortir de la précarité et d’obtenir un CDI. Mais elle a simplement augmenté la durée de ses contrats de quelques semaines, histoire que son employeur soit exempté du paiement de la nouvelle majoration de cotisation. Pierre travaille dans une banque. Son chef lui met la pression depuis deux semaines pour qu’il accepte de signer un avenant organisant sa mobilité vers une filiale qui fait dans le crédit aux consommateurs. On a beau lui dire que c’est «volontaire et sécurisé», Pierre craint que la direction n’en profite pour supprimer son poste. Il est d’autant plus inquiet que le délégué FO l’a prévenu que certains syndicats s’apprêtaient à signer l’accord d’entreprise sur la «mobilité interne» : bientôt, la banque pourra imposer des changements de poste ou de lieu de travail sous la menace du licenciement. Pierre s’est étonné qu’un accord aussi défavorable puisse s’imposer au contrat de travail. «Réveille-toi, Pierre, elle est passée, la loi sur l’insécurisation de l’emploi !» lui a glissé le délégué syndical.
http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article888
Moncef est intérimaire chez un sous-traitant automobile. Ou plutôt, il était intérimaire. Car, voilà six mois qu’il pointe au chômage. Il a été dégagé juste avant «l’accord de maintien dans l’emploi», comme l’appellent les syndicats qui l’ont signé. Roger dit que c’est du chantage à l’emploi, un vrai marché de dupes. La durée du travail est passée à 40 heures et les salaires ont baissé de 5 %. Il n’en a pas maintenu beaucoup, des emplois, leur accord. D’abord, tous ceux qui ont refusé la modification de leur contrat de travail ont été virés, sans plan social (c’est la loi, il paraît). Et puis, il y a eu beaucoup de ruptures conventionnelles. À peine un an après la signature de l’accord, le patron a obtenu sa suspension parce que «la situation économique a évolué». Les trois quarts des salariés restants ont été licenciés en deux temps, trois mouvements. Pas le temps de mettre sur pied un projet alternatif de reprise, comme chez Fralib ou Goodyear. Pas le temps non plus de mobiliser pour empêcher les licenciements, comme à Ford. La loi a raccourci les délais de procédure et limité les droits des représentants du personnel. Et l’administration a tout validé. Impossible de saisir le juge pour faire annuler le plan social et les licenciements, la loi ne le permet plus.
Danielle n’a jamais pu bénéficier d’une augmentation de son contrat à temps partiel à 24 heures par semaine, la nouvelle durée minimale. «L’activité de l’entreprise ne le permet pas», lui a dit le patron de sa boîte de nettoyage. Elle est restée avec ses 20 heures sur 5 jours et ses 2 heures de coupure par jour. Comme sa collègue Nadia, qui aurait bien aimé être embauchée à 24 heures. Mais le patron lui a dit que c’était 15 heures ou rien. Elle a dû faire une lettre pour expliquer qu’elle était d’accord. Le patron lui a dit qu’il lui proposerait peut-être des «compléments d’heures» pour gagner un peu plus, de temps à autre. Elle a quelque peu déchanté quand Aminata, la déléguée SUD, lui a rappelé que les heures en plus seraient payées au taux normal et pas à 10 ou 25 % comme les heures complémentaires. Avant, cette pratique était illégale et elle aurait pu l’aider à obtenir le paiement des majorations, voire la requalification de son contrat à temps plein. Mais l’ANI et la loi du gouvernement l’ont légalisée.
La veille, devant les grilles de l’école maternelle, Moncef a rencontré Philippe et Pierre, venus chercher leurs marmots. Philippe enchaîne les CDD dans l’hôtellerie. Il pensait que l’ANI lui permettrait de sortir de la précarité et d’obtenir un CDI. Mais elle a simplement augmenté la durée de ses contrats de quelques semaines, histoire que son employeur soit exempté du paiement de la nouvelle majoration de cotisation. Pierre travaille dans une banque. Son chef lui met la pression depuis deux semaines pour qu’il accepte de signer un avenant organisant sa mobilité vers une filiale qui fait dans le crédit aux consommateurs. On a beau lui dire que c’est «volontaire et sécurisé», Pierre craint que la direction n’en profite pour supprimer son poste. Il est d’autant plus inquiet que le délégué FO l’a prévenu que certains syndicats s’apprêtaient à signer l’accord d’entreprise sur la «mobilité interne» : bientôt, la banque pourra imposer des changements de poste ou de lieu de travail sous la menace du licenciement. Pierre s’est étonné qu’un accord aussi défavorable puisse s’imposer au contrat de travail. «Réveille-toi, Pierre, elle est passée, la loi sur l’insécurisation de l’emploi !» lui a glissé le délégué syndical.
http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article888
Re: UN ACCORD DONNANT PERDANT
J'ai lu, et je pense que c'est assez realiste. Le travail ne vaut plus rien, pensez a envisager autre chose...Après l'ANI

Re: UN ACCORD DONNANT PERDANT
Oui par exemple envisageons de faire la grève de la consommation : imaginons que la majorité des gens n'achètent plus de voitures, fassent durer la leur, roulent le moins possible, même sans nécessité financière, simplement pour mettre leur argent ailleurs : dans de la bouffe ou des services produits localement, dans des travaux qui font travailler les artisans locaux etc...
Bref il faut trouver le moyen de faire tomber ces grosses boîtes qui nous tuent à petit feu.
Bref il faut trouver le moyen de faire tomber ces grosses boîtes qui nous tuent à petit feu.
Re: UN ACCORD DONNANT PERDANT
Je dis ca depuis des annees, au mieux on me dit que ce n'est pas possible, (pourquoi ?) au pire on me repond par un sourire, celui qu'on reserve d'ordinaire aux bebes...serabeth a écrit :Oui par exemple envisageons de faire la grève de la consommation : imaginons que la majorité des gens n'achètent plus de voitures, fassent durer la leur, roulent le moins possible, même sans nécessité financière, simplement pour mettre leur argent ailleurs : dans de la bouffe ou des services produits localement, dans des travaux qui font travailler les artisans locaux etc...
Bref il faut trouver le moyen de faire tomber ces grosses boîtes qui nous tuent à petit feu.

Sans meme parler de ne plus acheter de voitures ou d'autres choses, achetons d'occasion a des particuliers, pour la TVA, ils sont mal... Bon la on n'est pas en train de faire tomber microsoft ni google...

Re: UN ACCORD DONNANT PERDANT
C'est possible puisque ça existe déjà, mais dans une toute petite minorité (je ne parle même pas des personnes au minimum social qui ne peuvent faire autrement, mais de gens qui ont décidé de vivre comme ça).au mieux on me dit que ce n'est pas possible,
Et c'est la terreur des grosses boîtes si on considère l'acharnement angoissé que met le conseiller de la banque à essayer de fourguer des produits bancaires à ses clients ; le harcèlement des boîtes qui essaient de nous vendre des panneaux photovoltaïques, parce qu'EDF cherche à faire produire aux particuliers une électricité qu'elle leur achètera toujours au même prix mais qu'elle leur vendra toujours plus cher ; le supermarché qui ne sait pas quoi inventer pour "fidéliser" le client.
Toutes ces boîtes sont en surproduction et ne vendent qu'à coups de promotions et de soldes.
Arrêtons de consommer et toutes ces grosses boîtes crèvent.
Re: UN ACCORD DONNANT PERDANT
La tu preches un convaincu Serabeth... Mais a nous deux, les grosses boites on ne les chatouille meme pas...
Ma chance, c'est qu'en vivant en consommant peu je ne me prive meme pas, j'ai deja tout ce que je peux souhaiter. Bien sur ce que j'ai je l'ai achete avant...
Quand on a trop de choses, on en devient esclave. Je suis en train de (consommer pour) finir ma baraque, apres a moi la vie de retraite, peinard a la campagne...


Quand on a trop de choses, on en devient esclave. Je suis en train de (consommer pour) finir ma baraque, apres a moi la vie de retraite, peinard a la campagne...

Re: UN ACCORD DONNANT PERDANT
Oups, on s'est croisés...
Dans L'Eloge de la démotivation, Guillaume Paoli explique que l'économie de marché, qui s'appuie exclusivement sur le consentement massif d'esclaves-consommateurs, n'est qu'un colosse aux pieds d'argile. C'est d'ailleurs après avoir lu son bouquin que je me suis mise à employer le terme de «résistance passive». Et comme l'a dit 69db, musicien du groupe Spiral Tribe interviewé par Tracks sur Arte, «le seul moyen de faire tomber le système, c'est de ne plus avoir besoin de ce qu'il veut nous offrir». Il faut donc apprendre à se désintoxiquer (car tout cela n'est que manipulation et addiction), que la chose soit contrainte (tomber aux minima sociaux) ou volontaire.
Dans L'Eloge de la démotivation, Guillaume Paoli explique que l'économie de marché, qui s'appuie exclusivement sur le consentement massif d'esclaves-consommateurs, n'est qu'un colosse aux pieds d'argile. C'est d'ailleurs après avoir lu son bouquin que je me suis mise à employer le terme de «résistance passive». Et comme l'a dit 69db, musicien du groupe Spiral Tribe interviewé par Tracks sur Arte, «le seul moyen de faire tomber le système, c'est de ne plus avoir besoin de ce qu'il veut nous offrir». Il faut donc apprendre à se désintoxiquer (car tout cela n'est que manipulation et addiction), que la chose soit contrainte (tomber aux minima sociaux) ou volontaire.

Re: UN ACCORD DONNANT PERDANT
et aussi en soutenant financièrement Actuchômage par exemple.... simplement pour mettre leur argent ailleurs : dans de la bouffe ou des services produits localement, dans des travaux qui font travailler les artisans locaux etc...

Re: UN ACCORD DONNANT PERDANT
Pas de problème, mon Nanard : comme toi, Serabeth et Bébert sont ir-ré-pro-chables. 
Compte tenu du contexte économique actuel, le Crédoc prédit ce lundi 8 avril dans une étude un repli historique de la consommation française en 2013, de l'ordre de 0,3% en volume. La baisse s'établirait à 1,2% par ménage. En 2014, elle devrait repartir à la hausse, tout en restant limitée à moins de 1%.
http://www.boursorama.com/actualites/la ... a5366b03f8

En effet !serabeth a écrit :C'est possible puisque ça existe déjà
Compte tenu du contexte économique actuel, le Crédoc prédit ce lundi 8 avril dans une étude un repli historique de la consommation française en 2013, de l'ordre de 0,3% en volume. La baisse s'établirait à 1,2% par ménage. En 2014, elle devrait repartir à la hausse, tout en restant limitée à moins de 1%.
http://www.boursorama.com/actualites/la ... a5366b03f8
Re: UN ACCORD DONNANT PERDANT
Tout à fait d'accord!!serabeth a écrit :Oui par exemple envisageons de faire la grève de la consommation : imaginons que la majorité des gens n'achètent plus de voitures, fassent durer la leur, roulent le moins possible, même sans nécessité financière, simplement pour mettre leur argent ailleurs : dans de la bouffe ou des services produits localement, dans des travaux qui font travailler les artisans locaux etc...
Bref il faut trouver le moyen de faire tomber ces grosses boîtes qui nous tuent à petit feu.