Placardisée à Pôle Emploi

[Chiz]

Z'auriez-pas zappé le mot penseur ?

[superuser]

Et croire qu'on est libre quand on pense comme TF1, c'est plutôt attristant.

[tristesir]

Libre-penseur de bourrins? J'ai fait une faute d'orthographe

[nanard]

Source :
La Dépêche

Publié le 22/01/2013 09:28
L'Aveyronnaise «placardisée» ou pas par Pôle emploi : délibéré le 22 avril

Sous les voûtes en croisées d'ogives du tribunal d'Albi, Patricia Apicella était entourée d'une délégation de Sud. En poste depuis janvier 2012 à Gap (Hautes-Alpes), cette chargée de mission à Pôle emploi a fait hier le déplacement dans le Tarn, pour assister à l'audience devant les prud'hommes. Ancienne porte-parole du syndicat Sud, cette cadre de 47 ans assigne le service public de l'emploi pour l'avoir mise au placard pendant près de trois ans, entre 2008 et novembre 2011. Deux heures durant, les avocats des deux parties ont exposé leurs arguments devant le conseil des prud'hommes, présidé par Philippe Rogeau. Le prononcé de la décision est fixé au 22 avril.

Pour Me Renaud Frechin qui la représente, Patricia Apicella a bien été victime d'une forme «de harcèlement moral, qui l'a contrainte à mettre 600 km entre elle et la direction territoriale d'Albi». Selon ses conclusions, sa cliente, qui n'avait jamais rencontré aucun souci entre son embauche à l'ANPE en 1991 et sa mutation à Albi en 2008, est une victime de la fusion avec l'Assedic, qui a donné Pôle Emploi : «Toute fusion entraîne des doublons, avec des gens dont on ne sait que faire. Des gens se satisfont de ne rien faire. Pas Patricia Apicella, qui s'est vue déchargée de façon unilatérale de ses missions, écartée de la liste des diffusions des mails et des réunions. La direction a craint qu'elle répercute à son syndicat, qui ne ménageait pas ses efforts pour dire ce qui n'allait pas, des informations. C'est une discrimination.» Il demande une condamnation «au moins symbolique» de Pôle emploi pour «exécution fautive du contrat de travail».

Des affirmations «pas très sérieuses», réplique Me Marie Monrozies-Moreau pour Pôle emploi. «C'est à sa demande que Patricia Apicella a obtenu une décharge de responsabilité de son poste de directrice de l'agence de Millau pour être mutée à Albi. Dans un mail, c'est elle qui estimé énorme le dossier de l'insertion dans le Tarn et l'Aveyron, demandant à ne garder que l'Aveyron. Le directeur d'Albi, avec 300 agents sous ses ordres, a autre chose à faire qu'à penser à priver d'infos une élue du personnel. Le rôle de chargé de mission est un des plus importants. Elle avait le plus grand bureau, un téléphone mobile, un téléphone portable et un véhicule professionnel.»

Considérant que Mme Apicella était traitée de «menteuse», son avocat a alors demandé à une de ses témoins présente dans la salle si elle confirme que la déléguée de Sud a bien été exclue de la liste de diffusion des mails. Cette autre salariée de Pôle emploi à Albi a répondu : «Je confirme.»

Alain-Marc Delbouys

[Poussin]

Ce cas fait penser à la méthode utilisée par une grosse orange (source : "ils ont failli" me tuer de Vincent Talaouit) mais en moins pervers quand même. Le point commun à tout harcèlement, et celui qui cause le plus de souffrance à mon avis (pour l'avoir vécu à différentes sauces) c'est le déni de l'autre et de la réalité. Il prend des formes très différentes, plus ou moins directes (un chef qui impose des cadences surhumaines à des ouvriers considérés comme des bêtes ici, un autre qui fait comme si son collègue était transparent là). Mais dans tous les cas il y a une souffrance morale, plus ou moins intense selon les personnes (et en général on harcèle mieux les personnes fragiles), causée avec plus ou moins de perversité. On a rarement la force, ni les preuves qui permettent de se défendre et les conséquences d'un harcèlement peuvent s'étendre sur de longues années. Alors si certains le peuvent, tant mieux. Et je ne vous parle pas de la soi-disant subjectivité du harcèlement (je veux bien croire qu'il peut l'être en partie), scandée par les psy de tout poil, qui ont du mal à vous considérer comme des victimes

[mabulle]

en lorraine aussi il y a suspicion de harcèlement chez popol.
4 collègues ont porté plainte (http://www.republicain-lorrain.fr/actua ... arcelement et http://www.estrepublicain.fr/actualite/ ... ole-emploi) contre leur animatrice d’équipe, la directrice départementale (en retraite depuis) et le directeur régional qui a au minimum laissé faire. le temps qu'un juge d'instruction soit saisi, l’enquête n'a réellement commencé que fin 2012. tous leurs collègues de l'époque vont être auditionnés par la police judiciaire.
placardisation, mutation d'office, dé-planification, isolement, ils en ont bavé. 2 de ces collègues sont toujours en arrêt maladie.

[Paulina]

Je pense que la souffrance n'est pas la même quand on impose soit trop de travail ou pas de travail à une seule personne qu'on isole et lorsqu'on impose trop de travail à toute la population. On est plus fort pour se défendre à plusieurs que seul.

[tux12]

Des affirmations «pas très sérieuses», réplique Me Marie Monrozies-Moreau pour Pôle emploi. «C'est à sa demande que Patricia Apicella a obtenu une décharge de responsabilité de son poste de directrice de l'agence de Millau pour être mutée à Albi. Dans un mail, c'est elle qui estimé énorme le dossier de l'insertion dans le Tarn et l'Aveyron, demandant à ne garder que l'Aveyron.

Sachant que Millau se trouve dans l'Aveyron et Albi dans le Tarn il y a comme quelque chose qui cloche dans ces deux phrases non? Si elle veut garder l'Aveyron (Millau) je ne comprends pas qu'elle veuille être mutée dans le Tarn (Albi) d'autant que Millau - Albi c'est 125 km aller simple et que Saint-Sernin-sur-Rance ou elle habite est à peu prêt a mi chemin.

Pour ma part, ayant rencontré à l'époque sur ce forum celle qui était alors ma directrice d'agence avant d'avoir l'occasion de la cotoyer dans la vie réelle dans d'autres circonstances, et au vu des traitements infligés aux sans emploi par PE dans certaines agences que l'on peut lire régulièrement sur ce site, je me dis qu'elle paye sans doute un engagement syndical, mais aussi pour sa conception respectueuse de l'humain de la manière de gérer son "stock".