
Il faut absolument reproduire le schéma social que l'on attend de vous. Le pater familias, le chef qui doit avoir l'impression de commander à sa tribu et sa femme, prolongation de l'autorité pour calmer les bobos des enfants et faire la bonne. Si en plus, elle ramène un peu de sous, tant mieux.Moi aussi, j'en ai connu des gens - hommes ou femmes - incapables de vivre seuls, indépendamment de leur situation financière
J'en ai aussi connu de ces gens incapables de vivre seuls, même s'ils souffrent avec leur conjoint, même si elles sont battues ou humiliées chaque jour, pour pouvoir dire "mon mari".
Le cas le plus incroyable à mes yeux est une amie allemande à moi. Son mari s'est tiré quand son fils avait à peine un an, un enfant très espéré (elle avait déjà 39 ans). Il participe encore à l'éducation et aux charges du gosse, il a 18 ans à présent et cette amie tient beaucoup à dire encore "mon mari", nous ne sommes pas séparés, nous vivons séparément. Ce qui n'empêche pas monsieur de donner des ordres à sa femme, de passer le doigt sur les meubles pour traquer la poussière, de critiquer tel agencement ou nouvelle deco chez elle, de tout décider. Je suis vraiment perplexe...
Oh, les geignards hommes ou femmes m'horripilent, c'est épidermiqueL'entendre geindre sur sa solitude et le voir faire des pieds et des mains pour séduire une remplaçante à tout prix

Pour les femmes c'est différent, elles sont amoureuses de l'Amour, une sorte de caution envers les autres pour se donner le droit de s'envoyer en l'air. Il est lourd, le poids de siècles et de siècles d'éducation judeo-chrétienne. J'ai connu un tas de femmes vivant seules, qui se disaient beaucoup mieux ainsi et qui ne pouvaient s'empêcher en présence d'un homme de minauder ou de fréquenter des bars pour célibataires

Exact, il est plus valorisant de se dire "divorcé" que "célibataire sans enfant" surtout à mon âge sur un CV.Quand le tout est conforté par une société qui ne jure que par la cellule familiale et son sacro-saint couple,
Quand on voit qu'un mariage sur deux, en ville du moins, se solde par un divorce avec toute la souffrance et les mesquineries possibles. Il suffit de regarder autour de soi pour ne pas avoir envie de reproduire ce schéma. Quand à ceux qui restent ensemble, c'est souvent pour de mauvaises raisons : les enfants, la maison, les dettes communes, l'habitude, brrrrrrr
Je n'aime pas les psy-machins surtout ceux de la TVle célibat est déclaré par une majorité de psys (surtout par des psychanalistes) comme une "pathologie", une "tare", surtout pour les célibataires de longue durée

Lors de ma dernière expérience de vie en couple qui remonte à ... 1984 (!) j'ai compris que je ne rentrerai jamais dans ce qu'on attendait de moi, en toute sérénité. Et même un appart de 250m2 pour deux peut s'avérer trop petit. Après tout le luxe, ce ne sont que des choses et avec mes complexes d'infériorité bien connus, j'ai pensé que je valais mieux que ça.

Comme disent les copains plus haut, il faut déjà s'aimer soi-même et s'é-qui-li-brer. Il y a d'autres plaisirs dans la vie et je n'ai pas envie de rajouter aux soucis présents les états d'esprit d'un autre, je n'ai pas de place ni de temps ni de patience pour cela.
Je refuse comme un vieux fauve une autre présence dans mon territoire.
Et vous savez le plus drôle, j'ai toujours été plus enviée que je n'ai inspiré la pitié

