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Enfin, cette reprise d 'études s 'effectue en paralléle d'une activité professionnelle et je ne me fais gère d 'illusion sur les débouchés offerts par un master de sociologie.
Heureux de l'entendre. Pour moi, l'illusion de celui (ou de celle) qui entreprend des études en ayant un plan de carrière professionnelle en tête est une des bases de la paix sociale avec le loto et le PMU.
Mais qu'on ne se méprenne pas, mon message précédent n'était pas un plaider pour l'ignorance bien au contraire.
Etudier pour satisfaire sa curiosité et pour étancher sa soif de connaissances est une des plus belles choses qui existe en ce bas monde. Hélas, cette attitude est souvent dévoyée pour sombrer dans le carriérisme le plus crasse
J'ai lu avec intérêt votre recherche : où en êtes-vous?
Je suis en train d'envisager d'écrire un second livre sur les allocataires du RSA à la suite du premier sur les intermittents du R.M.I. dans lequel l'approche misérabiliste est relativisée puisque ce livre issu de ma thèse aboutit à découvrir que des allocataires dont certains sont des chômeurs longue durée optent pour une forme de réalisation de soi à partir de leurs savoirs, talents, projets...
Pensez-vous qu'il s'agisse d'un engagement au sens où vous l'entendez? Je pense qu'il s'agit d'un engagement individualiste qui contient un refus du travail salarié : ils travaillent de temps en temps comme salariés mais pour survivre, faute de pouvoir vivre de leurs activités passions, vocationnelles, registre de l’œuvre : on voit dans ce groupe des entrepreneurs, des artistes, des créateurs de projets divers...des étudiants aussi en sciences humaines parfois, des photographes, .des commerciaux qui ont tout misé sur leur entreprise car ce qu'ils ont à vendre n'est pas simple opportunité commerciale mais plutôt la concrétisation de tout un parcours biographique qui a tissé une réalisation concrète qu'ils cherchent à commercialiser avec plus ou moins de résultats!!!!
Tout cela vous éloigne du militantisme : on voit bien que l'ambition personnelle freine l'action collective mais on voit aussi que des sociologues ont montré une au autre portrait que le chômeur inemployable sans qualification...
Je peux vous parler d'une association de Rmistes dans laquelle j'étais impliquée dans le passé, si vous voulez?
Martine ABROUS
ps le livre est chez L’harmattan cité et résumé sur le site de ACTUCHOMAGE
ABROUS:
Ce fil de messages commence à être ancien, je ne sais pas si son initiateur est un lecteur assidu des forums d'Actuchômage.
Si tu tiens à faire passer un message envoie lui un message personnel par le site si ce n'est déjà fait.
Le problème est que tout dans notre "société" doit satisfaire les exigences du capital et de la rentabilité ou être utile. On est forcé de devenir carriériste. Non seulement à mon avis parce qu'on est endoctriné depuis le plus jeune âge mais aussi parce que la "norme" sociale veut par définition que nous conformions strictement à ce qui est attendu de nous et rien d'autre. Le problème est que nous n'avons pas le choix. Nombreux sont ceux qui se sont engagé dans une carrière professionnelle, pour faire comme tout le monde et parce ce qui leur semblait le plus rationnel.
Nombreux sont ceux qui se sont engagé dans une carrière professionnelle, pour faire comme tout le monde et parce ce qui leur semblait le plus rationnel.
Quand on voit la réussite de certains, on a envie d'échouer.
On est forcé de devenir carriériste. Non seulement à mon avis parce qu'on est endoctriné depuis le plus jeune âge mais aussi parce que la "norme" sociale veut par définition que nous conformions strictement à ce qui est attendu de nous et rien d'autre.
Il y a une part d'endoctrinement, je suis d'accord.
Bon, après intervient son propre cerveau. Savoir remettre en cause ce qu'on nous a inculqué depuis la naissance, réfléchir par soi-même. Ah, oui cela demande un certain effort intellectuel...
Il y a très longtemps que j'ai refusé de faire ce que la "société" avec ses normes bourgeoises attendaient de moi. Etre carriériste, quelle foutaise ! Tout le monde veut faire partie de l'élite (ou supposée telle) et à moins d'avoir des relations ad hoc, ce n'est pas la peine d'essayer. D'ailleurs, il est où le but ? Gagner plein d'argent pour faire bicher famille ou voisins ? C'est d'un dérisoire consternant et creux.
maguy a écrit :
Bon, après intervient son propre cerveau. Savoir remettre en cause ce qu'on nous a inculqué depuis la naissance, réfléchir par soi-même. Ah, oui cela demande un certain effort intellectuel...
Oui et la plupart des individus préfèrent éviter ce genre d'efforts. Il faut tenir compte aussi du fait que réfléchir ou remettre certaines choses en question peut-être considéré comme une forme de désobéissance ou d'inadaptation qui se paie souvent au prix de l'exclusion. La plupart des individus veulent être intégré, quel que soit le prix à payer. Il n'y a qu'une règle : obéir aux règles. Peu importe qu'elles soient injustes ou même stupides. L'important est d'obéir aveuglément.
Il y a très longtemps que j'ai refusé de faire ce que la "société" avec ses normes bourgeoises attendaient de moi. Etre carriériste, quelle foutaise ! Tout le monde veut faire partie de l'élite (ou supposée telle) et à moins d'avoir des relations ad hoc, ce n'est pas la peine d'essayer. D'ailleurs, il est où le but ? Gagner plein d'argent pour faire bicher famille ou voisins ? C'est d'un dérisoire consternant et creux.
C'est sans doute dérisoire mais c'est la seule chose qui importe. Et la plupart des gens ne se posent pas ce genre de questions. Pour eux, c'est normal.
anya a écrit :Oui et la plupart des individus préfèrent éviter ce genre d'efforts.
Dont vous, au vu de ce que vous avez posté hier :
anya a écrit :Etre riche est fondamental dans notre société car l'argent est le seule chose qui importe vraiment et c'est aussi la seule chose qui vous permette d'être libre. (...) Ce sont le plus souvent les autres qui voient pour vous. (...) Nous n'avons pas le choix, nous sommes obligés de satisfaire aux exigences du capital. (...) Il n'y a pas d'alternative malheureusement.
J'ai rarement vu quelqu'un d'aussi contradictoire...
C'est encore un malentendu. Je n'ai pas le choix. Oui, je dois faire comme tout le monde et me comporter comme un parfait soldat. Non que je le veuille mais je n'ai pas d'autre choix. Mais visiblement on ne se comprend pas. Quant aux contradictions, elles ne sont pas de mon fait et tout le monde en a. Pour les résoudre il n'y a donc qu'un moyen. Faire comme tout le monde.
«Ceux qui se sont sagement limités à ce qui leur paraissait possible n'ont jamais avancé d'un seul pas.» (Bakounine)
Lisez La vache ! et vous verrez qu'au final, on passera tous à la casserole. Se résigner à faire partie du troupeau ne protège de rien du tout. Et plus le troupeau est résigné/consentant, plus vite on le mène à l'abattoir.