"Nous ne sommes rien et, d'ailleurs, nous sommes trop nombreux «
Ah! Voilà une idée qu'elle est bonne, ça commence à venir!
"Tu illustres en les citant les trois cas de figure : le statu quo (dictature neutralisant un peuple qui fait à fond le roseau et pullule), le pouvoir des urnes (qui ne règlera rien non plus, même si c'est moins pire) et le pouvoir des armes (un désastre qui a donné l'après-guerre, ses "Trente Glorieuses" et ses acquis sociaux)."
C'est exact, tu as tout à fait compris!
"Les contestataires servent souvent la cause des "sages".
Hum, tu veux dire que les "sages" seraient des pragmatiques ?
"Ce qui créé la colère, c'est de voir que d'autres ont plus ou mieux et qu'ils l'étalent"
Justement, je ne m'en occupe pas, je les ignore, ils n’existent pas, je ne suis pas un miroir !
"Dans les pays pauvres, tout le monde est pauvre (sauf la poignée qui en profite et se cache…) et on se serre les coudes."
Tu rêves là, non ?
Il n'y a aucune solidarité, aucune! C’est même pire !
Superuser, lumière dans ma nuit !
Ce que j’essaie de dire, c’est que nous subissons un système que nous ne pouvons pas renverser.
Nous ne pouvons que le constater et limiter les dégâts.
J’insiste sur le mot » subir » qui veut dire, endurer, supporter, être soumis, c’est bien malgré nous que nous subissons mais le système est trop fort. Les actions de type EZLN ne sont que des miettes de victoire dans un monde unifié par la peur, pire, par la peur de souffrir. Parce c’est avant tout la peur de souffrir qui dirige le monde.
Quand je plie comme le roseau, je résiste, et qu’importe si je souffre. On apprend de toute chose y compris du pire.
La vérité ne me fait pas peur et je la pratique naturellement. Je n’ai jamais été puni nulle part pour avoir dit ce que je pensais. Ni à l’école, ni à l’armée ni au boulot !
Non Superuser, je n’ai pas peur de la mort, j’en ai conscience, c’est différent !
Et c’est ce qui me fait agir et réagir, et qui détermine mes priorités. Je dis « priorité » parce que le choix n’est qu’une illusion. Mais on peut quand même choisir ses priorités.
Pour moi,
Mon premier choix fut de voyager
Mon second de me loger
Mon troisième de me fixer.
Mon quatrième est en cours de réalisation.
Tu vois, y a pas de quoi fouetter un chat !
L’âge est une notion à prendre en compte, il faut choisir ses priorités dans le bon ordre.
Voyager fut facile, c’est ma raison de vivre, là où je me sens pleinement moi-même, là où je me révèle.
Me loger m’obligea à changer de fonction et mes rapports avec le travail. J’avais des rapports conflictuels avec le boulot, ils se sont aplanis par nécessité. Sans me renier pour autant.
Me fixer ne fut pas la décision la plus simple, j’y arrive plus ou moins, ça dépend des jours.
En fait, j’ai toujours l’air d’être ailleurs.
Ensuite, il y a la curiosité, l’envie de savoir, de connaitre, d’apprendre. J’ai eu une bonne éducation, mon père m’a appris à dire « non » puis j’ai appris à me mouvoir dans la vie.
Le roseau est un assez bon exemple, il plie mais ne rompt pas.
Je ne crois pas dans la parole, je ne crois qu’aux actes. Je ne crois pas en la violence, je ne crois qu’au dialogue.
Voilà ce que peut être le pragmatisme.
cdt
did