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Etant plus jeune j'avais possibilité d'avoir des appartements sans trop de soucis ... Pourtant je n'ai jamais signé de CDI ... Comme j'étais en intérim, j'avais des revenus stables malgré tout et "ça roulait" ...
Mon mari et moi avons eu l'idée débile de vouloir nous rapprocher du village où il a grandit ... La belle blague ...
Là on a trouvé cet appartement dans une Z.A. avec comme "voisins" des entreprises avec leurs patrons qui y vivent ... C'est dehors mais dedans on y est bien ... Et pour le prix d'un loyer de studio sur le Canton de Fayence, on a pas tout à fait 100m² avec garage et toutes charges comprises ...
Mais c'est illusoire si t'as pas de tunes de venir vivre ici ...
Le territoire est de plus en plus cloisonné, spécialisé. Les centre-villes, très chouettes, où ne peuvent vivre que les hauts revenus. Les banlieues, moins chères, pour dormir après avoir travaillé en ville et dans les zones d'activité. La campagne, pas chère, avec un peu de travail pour quelques zeureux zélus , sinon c'est pour les retraités, et les réfugiés du précariat comme moi.
Dans le cloisonnement, vous avez par exemple les logements sociaux en bordure de bourgs, en tous cas dans mon coin ; ce sont des petits pavillons en carton amélioré (enfin, ça y ressemble) ;on y parque tous les sans-travail, les cas soc', les alcooliques, afin qu'ils puissent se regarder, se jalouser et s'engueuler à longueur de temps. Des fois qu'ils seraient contagieux...
serabeth a écrit :...La campagne, pas chère, avec un peu de travail pour quelques zeureux zélus , sinon c'est pour les retraités, et les réfugiés du précariat comme moi...
Je partage ton point de vue sur la prériurbanité ou ruralité étant moi-même dans cette situation. Avec ma compagne nous avons fui la Ville principalement à cause du logement. Qui refuserait une maison de ville à Paris avec vue sur la Seine ou mieux au choix. Avec résidence secondaire en bord de mer ou en montagne etc...
La propriété c'est du vol disait Proudhon. Seulement voilà il y a des propriétaires.
Et je pense qu'il est normalement juste et humain d'avoir un toit à soi et que ce n'est pas en donnant de l'argent à un proprio que le problème va se résoudre. Pour la collectivité locale ce n'est finalement jamais très clair.
Donc, réfugiés du précariat en zone périurbaine (et autres): unissons-nous!
