aurylia a écrit :Bonjour,
journaliste pour ARTE, je prépare un projet de documentaire sur les travailleurs précaires.
Il s'agirait en fait d'un docu de 52 minutes ainsi que d'un webdocu avec différents portraits de travailleurs précaires, à raison d'une publication par mois. Pour le webdocumentaire, il s'agirait de films de 2 à 4 minutes. Un des personnages aura au moins un film par mois pendant un an. L'avantage du webdocu, c'est l’interactivité bien sûr. L'idée est que tout le monde ait accès au film et puisse le consulter à chaque nouveau rendez-vous, à chaque nouvelle publication de portrait. Et que les idées, "bons plans", noms d'associations caritatives s'échangent entre internautes demandeurs.
Il me faut donc rentrer en contact avec plusieurs travailleurs précaires. Nous cherchons des personnes différentes, des histoires différentes. Mais qui ont en commun de travailler sans arriver à joindre les deux bouts. D'être battantes, et non pas écrasées par le désespoir. Des personnes à la personnalité marquante, porteuse d'un message d'espoir, malgré la difficulté de la situation. Des personnes qui luttent tous les jours pour s'en sortir.
Le tournage durerait un ou deux jours, pour chaque personne rencontrée. Elle serait composée d'un réalisateur et d'un chef-opérateur, peut-être d'un preneur de son également.
Si vous vous sentez concerné par ce profil, et intéressé par le projet, merci de me contacter au 06 61 57 19 76 ou à
aurylia_rotolo@yahoo.fr
Bonjour Aurylia,
j'ai pris beaucoup de temps avant de répondre à votre poste (je n'y correspond pas) parce que sur un autre forum avec une journaliste cherchant aussi des témoignages je me suis montré "direct". Ce n'est pas très sympa pour la personne même si ça n'est pas sans raisons.
A la lecture de votre poste, au bout de la troisième lecture donc, le sentiment que j'ai est : "vous êtes dans la merde et vous êtes content ? Alors venez témoigner". Autrement dit vous cherchez des "imbéciles-heureux". J'ose espérer que ce n'est pas le sens de votre message mais c'est ce que j'ai ressenti à sa lecture et je ne suis pas le seul j'ai l'impression.
N'oubliez pas que vous vous adressez à des personnes en difficulté(s). Comment pourraient-elles être heureuse de leur situation logiquement, humainement ?
L'avantage qu'un webdocu est l'interactivité dites-vous mais quel intérêt pour nous ? Ce n'est pas ça qui nous permettra de "joindre les deux bouts", c'est l'avantage qu'ARTE a, etc. J'ai l'impression (après relectures donc) que vous présentez les informations dans un cadre "professionnel, journalistique". La majorité d'entre nous ne travaillons pas dans ce milieu, nous ne connaissons donc pas le us et coutumes de votre profession (i.e. problème de communication).
Je me permets de vous suggérer de présenter votre reportage sous une autre forme, en mettant au premier plan l'aspect positif du reportage : "Et que les idées, "bons plans", noms d'associations caritatives s'échangent entre internautes demandeurs." Car je crois que c'est là que se trouve l'aspect que vous appelez "battant". Vous pourrez développer l'aspect "joindre les deux bouts" par la suite de votre exposé voire en "off" avec ceux qui vous contacterons.
Je n'ai pas la prétention de vous dire comment faire votre métier. Par contre, le ressenti que j'ai eu fut négatif (à tord ou à raison).
Cordialement.