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Je n'ai pas compris à qui s'adresse ton dernier message.
Puisque tu te cites toi même, j'ai pensé pendant une seconde que tu te répondais à toi même
" Brutes épaisses abruties", vous avez dit "brutes épaisses abruties", Tristesir ? Comme c'est bizarre…
N'essayez pas de faire miens vos propos.
Tout le monde n'a pas voté pour Nicolas Sarkozy en 2007.
Certains ont voté pour Le pen.
Pour que les choses soient claires:
Même si je crois que la lutte des classes est bien à l'œuvre dans notre société je n'ai pas la haine chevillée au corps et je respecte profondément la vie.
Il y'a un type sur une estrade en train de parler à un parterre nombreux de gens. Il faut le voir, tiré à 4 épingles, tout est étudié en lui pour donner une bonne image de lui-même, il veut être crédible, s'imposer. Il faut écouter ses phrases pompeuses mais vides qu'il prononce fièrement comme s'il les avait lui-même écrites.
Tout d'un coup l'une des personnes qui est venu l'écouter, s'aperçoit que la braguette de l'orateur est grande ouverte et il se met à hurler de rire et ce rire est repris comme un signal par d'autres gens qui avaient remarqué aussi mais qui s'étaient retenus jusqu'à là. Rapidement la moitié de la salle hurle de rire.
mais bon faut comprendre aussi que même les gros cons (ouvriers et prolétaires réunis) ils ont le droit d'être des gros cons.
Pensez bien que si tout le monde comprenait
comment je suis intelligent
(et beau)
tout le monde deviendrait intelligent
(et beau)
comme moi.
Mais ce monde est vraiment con
parcequ'il est incapable de le reconnaitre.
c'est pas faute de le lui répéter
(et de faire, le beau)
C'est vous dire :
ils sont tellemnt cons qu'ils croient que c'est eux qui sont intelligents.
Au delà de la connerie crasse,
souvenez vous que nous sommes bien incapable
d'échapper à ce que nous sommes
d'autant, qu'en réalité : Heureusement qu'il y a des cons ! ... sinon ?
Comment qu'on ferait pour être intelligent ?
hein ?
Tu es né comme ça […] Tu as eu un plus au depart eux non.
????? Relis-moi, s'il te plaît ! Pour toi, culture / inculture, c'est génétique ???!!! Un " plus " au départ, quel " plus " ? On ne naît pas ignare ou cultivé, on le devient.
c'est pas une raison pour voter sakoleon
Je me suis mal exprimé. Évidemment, je ne vote pas Sarko !
apprend a te battre et affute tes armes
Ben, comme je l'ai dit, il me semble que j'ai déjà beaucoup donné !
@Tristesir
J'ai bien compris que le " prolétaire ", au sens marxiste du terme, ce n'est pas seulement l'ouvrier, mais celui qui ne dispose que de sa force de travail pour subsister.
Il est curieux que certains termes qui sont porteurs d'une idéologie dérangeante pour cette classe minoritaire voient leur sens déformé et ridiculisé.
Je ne déforme ni ne ridiculise. Je constate.
Veux tu m'apprendre que le meilleur ennemi du <<pauvre>> est un autre <<pauvre>>?
Je ne prétends pas t'apprendre quoi que ce soit. Je dis simplement que la classe ouvrière n'a pas pire ennemi qu'elle-même. Et, oui, le pire ennemi du pauvre, c'est le pauvre. Je sais qu'il est volontairement maintenu en état de nécessité par la bourgeoisie : quand on se tape quotidiennement huit heures d'usine, ou plus, et le transport en prime, on ne s'attaque pas à un bon gros bouquin en rentrant du boulot. Qu'un bourgeois vote Sarko – ou Ségo ! –, c'est dans l'ordre des choses, il est conscient de ses intérêts. Mais qu'un prolo (ooops !) vote Sarko – ou Ségo ! –, tape sur les chômeurs, les intérimaires, les " bougnoules ", il est illusoire de prétendre lui ouvrir les yeux : sa soumission est volontaire, en ce sens qu'il refuse de dépasser intellectuellement sa condition. En se complaisant dans l'image que le bourgeois lui envoie de lui-même : un ouvrier, ce n'est pas cultivé, puisque c'est un ouvrier…
Le prolétariat a donc des intérêts exactement contraires à ceux du bourgeois
En effet. Le problème, c'est que le prolétaire ne le sait pas parce qu'il ne veut pas le savoir.
Autre terme déformé: Anarchie dont le sens est devenu: gros bordel, voire chaos.
Est ce pour faire oublier une idéologie qui revendique le fait que l'être humain n'a pas besoin de patron, de maitre ou de dieu pour l'enchaîner ?
Accord total, rien à redire.
N'essayez pas de faire miens vos propos.
Loin de moi cette idée ! Désolé de t'avoir donné cette impression. Une fois encore, je me suis mal exprimé.
@ St-Dum'
mais bon faut comprendre aussi que même les gros cons (ouvriers et prolétaires réunis) ils ont le droit d'être des gros cons.
une gueurre si les "terroristes" bougent leur cul(quote fofouille)
Violences et tentatives d'attentat se multiplient contre les bâtiments
publics. Leurs auteurs sont souvent de très jeunes militants autonomes
qui haïssent l'Etat et le capitalisme, et jugent l'extrême gauche «
embourgeoisée ». Les Renseignements généraux les surveillent de près.
Etat d'une menace qui progresse... et inquiète.
Elles ont tout juste 20 ans, lui à peine plus. Familiers des squats de
Toulouse où se croisent jeunes paumés, SDF à la dérive et militants
anarchistes et autonomes, les deux jeunes filles et leur compagnon ont
été interpellés par la police un matin de janvier, après des semaines
d'enquête et de surveillance. L'attentat à la voiture piégée, qu'ils
avaient fomenté à Rennes quelques jours plus tôt, avait heureusement
échoué : les trois bouteilles de gaz cachées dans une voiture garée
devant le siège de la Direction régionale des douanes n'avaient pas
explosé. Mais le petit carnet noir retrouvé sur l'un des membres de ce
commando attestait sa marche vers la violence : les policiers y ont
retrouvé des repérages pour la préparation de vols à main armée dans la
capitale bretonne et le mode d'emploi nécessaire à la fabrication
d'explosifs.
L'exemple n'est pas isolé : depuis deux ans, les Renseignements généraux
disent avoir observé une recrudescence de telles formes d'engagement, à
la confluence de l'action politique et du terrorisme. Profil type de ces
nouveaux combattants de l'« ultragauche » : de très jeunes gens issus de
la mouvance anarchiste ou libertaire et de l'extrême gauche la plus
radicale, engagés dans le refus de l'Etat, du capitalisme et de la
mondialisation, qui vivent et se déplacent en petits groupes, ne
travaillent pas et sont à la recherche de toutes formes de contestation
radicale. A la demande de Michèle Alliot-Marie, un vaste recensement
national des actes et des groupes en relation avec cette mouvance est en
cours.
Un récent rapport de la Direction centrale des RG, classé confidentiel
et remis à la ministre de l'Intérieur, estime le nombre de ces militants
« entre un et deux milliers » dans l'ensemble de la France et signale
l'existence de « quelques centaines d'éléments radicaux » -que la
hiérarchie policière estime « aux alentours de 300 ». Leurs terrains
privilégiés sont situés à Toulouse, Montpellier, Nantes, Rennes,
Grenoble, Lyon et dans la région parisienne. On les retrouve dans les
grandes manifestations politiques comme les défilés contre le contrat
première embauche (CPE) en 2006 et la réforme des retraites en 2007, où
ils se joignent souvent aux « casseurs ». On les remarque aussi dans les
rassemblements de soutien aux sans-papiers ou les protestations contre
les expulsions. Les cortèges de militants altermondialistes à l'occasion
des sommets du G8 constituent pour eux des points de ralliement obligés.
Leurs retrouvailles avec leurs homologues européens y suscitent des
déchaînements de violence -comme à Gênes, en 2001, où les carabiniers
s'étaient laissé entraîner dans une sanglante bataille rangée.
Mais, si leur vigueur et leur résistance surprennent dans les bagarres
avec les forces de l'ordre, ils n'ont pas le profil des skinheads et
autres brutes de l'extrême droite fascisante. « Ils ne constituent pas
une organisation structurée, mais ils ont une culture politique et une
formation idéologique bien supérieures, explique un dirigeant policier.
Et ils maîtrisent les techniques de la guérilla urbaine, ce qui les rend
redoutables. » Ils lisent la presse (même s'ils dénoncent sa «
soumission au capitalisme »), communiquent via Internet, animent parfois
des sites Web dont l'objet apparent est le soutien aux prisonniers ou
aux immigrés. Ils rêvent de grèves générales et leur référence continue
d'être Action directe, qui enchaîna hold-up, attentats et assassinats
dans les années 80. D'où la crainte policière de voir ces émules passer
à l'acte un jour. Signe d'une adulation jamais démentie : en décembre
2007, un petit groupe de sympathisants toulousains, le Mix'Art Myrys,
organisait une vente de tableaux au profit d'un comité de soutien aux
prisonniers politiques d'Action directe-Nathalie Ménigon, l'un des
pivots d'AD, est en semi-liberté au centre de détention voisin de
Seysses...
Bombes et sabotages
Les RG locaux évoquent parallèlement l'existence, dans l'agglomération
toulousaine, de plusieurs squats politiques de la même mouvance, dont
un, baptisé Le Pavillon sauvage, a investi des bâtiments militaires. Les
registres policiers attribuent aussi à la mouvance d'ultragauche
plusieurs tentatives d'attentat non revendiqués dans la Ville rose : des
jets de cocktails Molotov en série, en avril 2007 (juste avant la visite
de Ségolène Royal), contre la Chambre régionale des comptes, l'ANPE et
le Conseil économique et social ; le dépôt d'un réchaud piégé devant un
poste de police le 14 juin suivant ; et même une bombe artisanale placée
au centre de rétention administrative des Minimes, le 16 octobre, avant
la visite annoncée du préfet...
Le 7 mars, d'autres bombes ont été désamorcées devant le centre des
impôts, et une semaine plus tard devant l'entrée de l'immeuble qui
abrite le siège régional du Medef : un flacon isotherme empli de liquide
explosif qui fit long feu, mais qui rappelle-par l'objectif et la
méthode-l'engin retrouvé dans les toilettes d'HEC, à Jouy-en-Josas, le
23 août 2007, près de l'amphithéâtre où se tenait l'université d'été du
Medef, que devait inaugurer Laurence Parisot et qui attendait la visite
de Nicolas Sarkozy... Les 16 bouteilles pleines d'un mélange d'essence
et de white spirit étaient reliées à un dispositif de mise à feu équipé
d'un minuteur. « Une bombe artisanale mais de bonne facture », avaient
diagnostiqué les experts-qui se déclencha sans exploser.
Sans atteindre le degré d'organisation ni l'efficacité des « modèles »
d'AD, de telles tentatives devenues courantes font craindre aux RG « la
renaissance d'un terrorisme de nature idéologique » à la gauche de
l'extrême gauche électorale (celle de la LCR et de Lutte ouvrière), que
ces militants autonomes jugent embourgeoisée et vendue au système. Leurs
tracts et leurs slogans n'appellent pas au rejet du capitalisme mais à
sa « destruction » , de même qu'à celle des symboles de « l'Etat
répressif » : prisons, locaux de police ou de justice. Les spécialistes
du ministère de l'Intérieur n'excluent pas que de tels partisans,
électrons libres évoluant à la gauche des syndicats SUD, soient aussi à
l'origine des sabotages de voies ferrées perpétrés au moment des grèves
de la SNCF en 2007.
Le 23 janvier, un jeune couple a été arrêté par des douaniers au péage
autoroutier de Vierzon (Cher). Déjà repérés dans des squats autonomes de
Rennes, Nantes et Montreuil-sous-Bois, ils cachaient dans leur voiture
1,6 kilo de chlorate de soude et un mode d'emploi en plusieurs langues
pour la fabrication de bombes artisanales à partir de ce produit. Ils
détenaient aussi les plans détaillés du centre de détention pour mineurs
de Porcheville (Yvelines).
L'enquête a révélé un étonnant recoupement : l'ADN de la jeune femme
correspondait à une empreinte relevée sur l'engin explosif trouvé sous
une voiture de police en mai 2007, aux abords du commissariat central du
18e arrondissement de Paris-un attentat revendiqué par... les
indépendantistes corses du FLNC-Union des combattants ! « Les militants
de ces mouvances n'ont rien de commun, mais ils se croisent souvent dans
des foyers ou des lieux réservés aux associations », explique un
responsable policier.
A Fontenay-sous-Bois, le 19 janvier, trois autres de ces « routards
anarcho-autonomes » -selon les RG-avaient été interceptés en possession
de substances explosives et de clous, alors qu'ils se rendaient à une
manifestation sous les murs du centre de rétention administrative deVincennes. A Rennes, les enquêteurs ont saisi des tracts détournant de
vieux slogans féministes : « Si je sais faire un gâteau, je sais faire
une bombe. » Dans l'Aude, une note récente relevait la montée des
agitations contre l'usine d'OGM de Monsanto et prévenait : « L'usage
d'explosifs artisanaux n'est plus exclu. » Plus modestement, les RG de
l'Hérault ont signalé les débordements de militants qui appelaient à «
brûler les voitures des bourgeois » et joignaient le geste à la parole.
Loin d'endiguer cette progression, les arrestations de ces militants
alimentent la contestation et renforcent les mouvements qui la relaient.
De nombreux comités de défense se sont créés ces derniers mois, ainsi
que des « caisses de soutien » aux détenus. L'une d'elles, baptisée
Calimero-du nom du poussin noir du dessin animé dont le leitmotiv est :
« C'est trop inzuste » -, appelait récemment à « la continuité de
révoltes qui peuvent être individuelles ou collectives et prendre
diverses formes ». Un site Internet d'ultragauche reproduisait, il y a
quelques jours, la lettre de deux des trois militants interpellés à
Fontenay, écrite de leur prison. « Nous espérons, concluaient-ils, que
nous sommes nombreux à avoir cette rage au coeur pour tisser les
solidarités qui feront les révoltes. » L'un des internautes a répondu :
« Tenez bon. On est avec vous. En pensée et en action. »
J'ai reçu ce texte ce matin. Je crois qu'il resume bien l'abandon des luttes des classes prolétariennes et le combat qui prend une certaine forme marginale par une jeunesse " out". Je pense que l'explosion viendra plutot de là.
C'est vrai que c'est dur de se retrouver à reflechir et d'etre une minorité. Mais je crois que c'est le combat de l'avant garde du prolétariat, Auxi.
Tu sais, je te comprends. Comme je l'ai écrit plus haut ( et non pas PILI) c'est dur d'etre cultivé parce que tu es rejetée par les pauvres , et tu es rejetée par les riches parce que tu es pauvre.
Dans le coin ou j'habite encore pour quelque temps avant d'aller rejoindre la grande communauté des SDF, c'est le fonctionnement de vichy, la pensée bien collabo, socialo un petit peu, et bien on a quand meme reussi à faire un peu plus de 5 % à l'extreme gauche. Comme quoi , faut pas desesperer et l'idée fait son chemin petit à petit meme si c'est très dur , il y a des jours d'etre très isolée.Courage, la lutte se construit jour àprès jour.
Rien, dans ce que j'ai écrit, ne te permet de me faire dire : " salauds de pauvres " (pensant ainsi, je m'insulterai moi-même). Je dis simplement que l'idée d'un prolétariat combattant est un mythe, une forgerie. Et qu'il est inutile de compter sur eux. Mais enfin, QUI tape le plus fort sur les chômeurs ? QUI les traîne dans la boue ? QUI regarde Jean-Pierre Pernaut ? QUI exige des " sanctions " à l'encontre des chômeurs ? QUI a élu Sarkozy ? Et QUI à élu deux-cent-trente députés nazis en 1932 ? QUI a apporté 13 400 000 voix à Hitler à la présidentielle de la même année ? QUI ?
Et QUI brade systématiquement les luttes, depuis toujours, contre un plat de lentilles, sinon les syndicats ouvriers ? Bien sûr, ils luttent, et, parfois, ils gagnent. Un chouïa d'augmentation par-ci, un petit bout de droit par-là… Et après ? Après, rien. La petite augmentation est vite bouffée par l'augmentation des prix, les patrons se torchent impunément avec les lois sociales, et tout continue comme avant.
Écraser ou être écrasé ? Où ai-je écrit cela ? Là encore, rien ne te permet de m'attribuer une telle pensée. Il faut se garder, et surtout se protéger des prolétaires / ouvriers. Et ne pas perdre une énergie et un temps précieux avec eux. Les canuts lyonnais font figure de héros de la classe ouvrière pour avoir jeté les métiers à tisser au fleuve. Eh bien, non. Plutôt que de revendiquer le temps hors travail, c'est à dire la liberté que leur délivrait la machine, pour un même salaire puisqu'autant la production était assurée, ils ont revendiqué le servage, l'asservissement, la chaîne dont les prolos sont amoureux. Les canuts furent des conservateurs réactionnaires. Honte au prolétariat français ! (À ce sujet, lire, relire, faire lire l'indispensable " Droit à la paresse ", de Paul Lafargue, véritable œuvre de salubrité publique, toujours d'actualité et d'une étonnante modernité.)
Nous, chômeurs, sommes, vis-à-vis de la société, en état de légitime défense. Vis-à-vis de la bourgeoisie, bien sûr. Du patronat, cela va de soi. Des actionnaires, évidemment. Mais aussi vis-à-vis des prolos, ne t'en déplaise. Ne comptons que sur nos propres forces.
L'idée d'un prolétariat " avant-garde ", porteur de luttes et d'espérance est une croyance, d'ordre religieux. Il n'est pas étonnant que la dictature de ce prolétariat ait accouché d'un Staline, du culte de la personnalité, des goulags pour contestataires et improductifs, et des grand-messes sur la place Rouge. Pour une large part, l'échec du communisme à l'Est tient à sa dérive religieuse. Religion du Travail, du Guide Suprême, du Parti…
Ces considérations sont issues de mon expérience personnelle qui, bien sûr, n'a pas valeur universelle. Mais j'ai envie de te dire que, si tu tiens tant à défendre les prolos, ça te passera avant que ça me reprenne. Sans rancune, et surtout, bon courage ! Il va t'en falloir…
@romain23
Navré d'avoir attribué tes propos à Pili. J'espère avant tout que tu ne rejoindras jamais la grande communauté des Sdf.
Note aux flics préposés à la surveillance de ces forums : les propos qui suivent sont de ma seule responsabilité et n'engagent en rien les animateurs d'Actuchômage.
Les réactions violentes dont tu parles étaient à craindre. Personnellement, je me refuse à les condamner, car les responsables de cette violence sont, exclusivement, le patronat, les actionnaires et la politiracaille. Mais cette violence est une impasse, et surtout un piège : nous ne ferions pas le poids, et nos ennemis n'attendent que ce prétexte.
[mode rêve] Si encore nous pouvions compter sur la solidarité prolétarienne… [/mode rêve]
Ces jeunes gens vont au casse-pipe. On est plus utile à ses idées vivant et libre plutôt qu'en prison ou six pieds sous terre. Sans compter que ce type d'action, pour satisfaisant qu'il soit moralement, ouvre la porte à toutes les répressions. Nul doute que le peuple cher à Tristesir réclamerait à grands cris ordre, sécurité et répression, et qu'il serait céans exaucé.
La Fraction Armée Rouge de Baader, les Brigades Rouges en Italie, espéraient que le peuple les suivrait, et se révolterait. Pur délire.
Avant-garde du prolétariat ? Peut-être… Mais derrière cette avant-garde, qu'est-ce qu'il y a ?
Je dis simplement que l'idée d'un prolétariat combattant est un mythe, une forgerie. Et qu'il est inutile de compter sur eux.
J'ai bien compris ton message et je l'ai résumé librement en: <<salauds de pauvres>> (Ce ne sont pas tes mots mais les miens)
Qui est ce QUI?
Tout le monde sauf TOI?
Les <<beaufs>> ont une très grande visibilité dans la société mais est ce pour autant que tout le monde pense exactement de la même façon comme eux?
Tu dénonces la veulerie et le suivisme d'une bonne partie de l'humanité.
Vois le bon côté des choses: La tâche sera d'autant plus simple: Inutile de les convaincre, il suffit qu'ils sentent que c'est leur intérêt immédiat de suivre autre chose, quitte à changer, même brièvement, le rapport de force
/mode cynique off
Personnellement, ce n'est pas le <<droit à la paresse>> que je revendique mais le droit de disposer de mon emploi du temps, c'est à dire de l'occuper à ma guise sans contraintes, c'est très différent.
Les choses ne changeront pas, ou en pire, si la confiance en l'autre, ne devient pas une valeur importante.
La classe ouvrière et, plus généralement, le prolétariat.
Tout le monde sauf TOI?
???
Les <<beaufs>> ont une très grande visibilité dans la société mais est ce pour autant que tout le monde pense exactement de la même façon comme eux
Les beaufs ne pensent pas, il ont horreur de ça. C'est " snob ". Cauet ne pense pas, c'est un gars simple et pas snob, qui anime de chouettes émissions populaires. Quand à " tout le monde ", ça fait… très peu de monde. Manif de chômeurs : 30 personnes les bonnes années. Finale de foot : un million de braillards sur les Champs-Élysées. Je te l'accorde : les beaufs ont une très grande visibilité dans la société.
il suffit qu'ils sentent que c'est leur intérêt immédiat de suivre autre chose
Ça serait une grande première ! Si les beaufs avaient le sens de leurs intérêts, Sud compterait dix millions d'adhérents, Actuchômage serait milliardaire, et Sarko roulé dans les plumes et le goudron !
Ou plus exactement : Sud et Actu s'auto-détruiraient faute de raison d'exister, et Sarko garderait les cochons, puisqu'il tient tant à bosser, faut pas le contrarier, ce pauvre chou. De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins, n'est-ce pas ?
Personnellement, ce n'est pas le <<droit à la paresse>> que je revendique mais le droit de disposer de mon emploi du temps, c'est à dire de l'occuper à ma guise sans contraintes, c'est très différent.
Non, ce n'est pas différent, c'est exactement synonyme. Étrange comme la paresse, ce bonheur si doux, cet état si propice aux arts et aux amours, à mauvaise réputation, même chez les personnes les plus éclairées. Résidu d'éducation judéo-chrétienne ?
" Le propre du travail, c'est d'être forcé. " (Karl Marx)
Il faut comprendre " paresse " comme antonyme du travail forcé, celui qu'on est contraint d'effectuer pour subsister, qu'il plaise ou pas. Apprendre à jouer convenablement d'un instrument de musique, c'est du boulot. Beaucoup. Et très chiant, souvent (viens donc demander à mes voisins ce qu'ils pensent de mes gammes ! ). Mais c'est du travail volontaire et, surtout, ma subsistance n'en dépend pas. C'est du travail-plaisir, en dépit de son côté fastidieux, plaisir parce que libre.
PS (Non, pas parti "socialiste" ! ) : je me demande pourquoi l'éditeur s'est cru obligé de publier l'hommage hypocrite de cette crapule de Lénine. Enfin…
L'Association APNEE qui édite le site Actuchômage n'a pas l'ambition de devenir une pompe à fric autant que je le sache.
Dans un monde parfait Actu' n'existerait pas, car le chômage n'existerait pas ou ne serait pas le problème qu'il est pour des millions de gens actuellement.
L'Association APNEE qui édite le site Actuchômage n'a pas l'ambition de devenir une pompe à fric autant que je le sache.
(Tristesir)
Il s'agissait d'humour au second degré. Je voulais dire que le beauf serait membre d'Apnée, cessant ainsi d'être un beauf, y cotiserait et donc, donnerait à Actu les moyens de son action.
(En ce qui me concerne, patience, adhésion sitôt que Dame Assedic m'aura versé mon maigre subside).
La paresse, selon Lafargue, ne consiste pas à vivre en parasite du travail d'autrui en se déchargeant sur lui de sa propre tâche, mais à faire tenir aux machines le rôle dévolu aux esclaves dans l'Antiquité.
Dans le système capitaliste, le recours à la technique sert à se débarrasser de l'homme pour en faire un chômeur et disposer d'un " armée de réserve " afin de maintenir le prolétaire en état de servitude et de dépendance : l'effet " épouvantail ".
Lafargue prône la redistribution des richesses produites par la machine, libérant ainsi l'homme du travail forcé, et le rendant libre de s'adonner aux arts, aux exercices physiques, à la culture, et à l'amour… C'est-à-dire, comme tu le souhaites toi-même, à disposer librement de ton emploi du temps, sans contrainte. On est aux antipodes de l'égoïsme hédoniste qui consiste à exploiter les autres pour se vautrer dans un luxe superficiel, vain et inutile… Sarkozoïde, en quelque sorte !