Vies ordinaires, vies précaires

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Modérateurs : superuser, Yves

maguy

Vies ordinaires, vies précaires

Message par maguy »

Une présentation critique du livre de G. Le Blanc

source en PDF

Je n'ai pas pu mettre d'extraits, je ne sais pas copier du PDF :oops:

J'ai vu le lien sur mouvements.be
tristesir

Message par tristesir »

La précarité n’est pas naturelle.

Nous sommes confrontés aujourd’hui à une tentative de justification de la précarité. Certains discours prétendent qu’elle est naturelle, inhérente à l’existence humaine. Ne sommes-nous pas, dès la naissance, des êtres vulnérables et sous la menace inéluctable de la mort ? Cette approche permet d’éluder le problème de la précarité, en ramenant celle-ci à une évidence et en dédouanant d’une quelconque responsabilité la société qui la provoque — puisqu’aucune autre situation sociale ne pourrait paraître
meilleure que celle qui est justement la plus naturelle
Pour faire un copier-coller:
avec Acrobat Reader, il faut sélectionner le texte à copier (à la souris en cliquant au début du texte à copier et déplacer le curseur de la souris sans relacher le doigt du bouton gauche de la souris).
Une fois le texte sélectionné, appuyer simultanément sur les touches [control] et [c] pour le copier.
Pour le coller, appuyer sur [control] et [v] (ou chercher "coller" dans le menu "édition")
maguy

Message par maguy »

Merci Tristesir, avec Acrobat Reader, je n'ai qu'une main, mais j'ai vu en haut une touche "sélectionner" et à partir de cette touche, je récupère un curseur et peux copier :P

Me coucherai moins bête
tristesir

Message par tristesir »

Si quelqu'un connait un autre plugin (pour firefox et qui soit libre, opensource de préférence) pour lire le pdf merci de faire passer l'info 8)
superuser
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Message par superuser »

Une analyse aussi subtile que complète de la phrase de Laurence Parisot :
« La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » par le philosophe Jean-Michel Muglioni.
tristesir

Message par tristesir »

Il sera bientôt impossible d’organiser un concours que la fraude ne dénature pas.
La concurrence comme principe, c'est cela, et ce qu’on appelle le sport en est un bel exemple, idéologique de part en part.
On ne cesse donc de déshonorer l’humanité par des propos (je ne dis rien des actes), qui ne choquent plus personne, comme s’il allait de soi qu’elle est composée de truands qui cherchent à l’emporter les uns sur les autres : rien en effet n’est plus précaire que la vie dans le milieu.

Des millions de téléspectateurs sont ravis de se voir considérés comme les membres d’une espèce régie par cette loi naturelle de la précarité dans les jeux même qu’on leur propose, qui sont l’imitation de la guerre sociale.

Or le jeu, si c’est un jeu, n’a pas pour but d’éliminer les faibles. De même travailler, c’est coopérer avec les autres et non chercher à les détruire. On voit les ravages d’un darwinisme de pacotille qui fait du panier de crabes le modèle de la vie et de la société. Mais on sait que les êtres vivants ne vivent pas naturellement dans une nasse.
maguy

Message par maguy »

Très très bonne analyse Superuser, merci pour le lien.
Or le jeu, si c’est un jeu, n’a pas pour but d’éliminer les faibles. De même travailler, c’est coopérer avec les autres et non chercher à les détruire. On voit les ravages d’un darwinisme de pacotille qui fait du panier de crabes le modèle de la vie et de la société
Je souscris et applaudis des deux mains. :wink:

A l'époque où je faisais beaucoup de sport, j'ai toujours refusé de participer à des championnats ou des concours. J'ai toujours trouvé malsain, l'idée de compétition poussée à ce point, où le gagnant hurle en gros "je suis le plus fort, le plus rapide, je saute le plus haut.. ou autre selon spécialité.

Le sport n'est peut-être pas l'exemple le plus propre et le plus net.

Je pense aussi au modèle d'équilibre qui régit la nature.

Il y a les forts et les faibles, il y a les prédateurs et les proies, c'est ce qu'on appelle la chaîne alimentaire, et chaque maillon est important et indispensable.

D'ailleurs les prédateurs eux-mêmes qui finissent par mourir, servent aussi de proies aux plus faibles.

Il n'est qu'à voir l'humain jouer à l'apprenti sorcier, éradiquer une espèce d'animal, soi-disant nuisible ou des arbres en quantité pour que toute cette belle harmonie soit détruite.

La chaîne casse, et tous les maillons partent en... vrille et les prédateurs qui ne vivent et ne respirent que par et pour le fric seront aussi morts un jour.
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