et bonjour à Yves en particulier,
avec son baton de pélerin Yves écume en ce moment le forum et, tel un mendiant de l'amour

L'argent est le nerf de la guerre. Sans argent pas de site pas de reportage, pas de parole pour les chomeurs, pas de relayage, de visibilité, pour les mouvements. Actuchomage est clairement un site avant-gardiste, résistant et visionnaire promis à un avenir de premier plan sur la scène médiatique.
Alors, parlons de business model.
Le business de la gratuité.
De nombreux sites internet offrent des services gratuits. Des journaux papiers aussi (20 mn par exemple) sont gratuits. Leur business model est basé sur la publicité et sur l'influence.
La publicité.
les annonceurs cherchent à se faire connaitre du plus grand nombre mais aussi à associer leur image à des médiats de premier plan connectés avec les hautes sphère de la culture et du pouvoir. Ils sont pret à engager des sommes astronomiques dans ce but car etre connecté à ces milieux est preçu comme un gage de sérieux, de professionnalisme, de compétence et de qualité. Etre capable de payer des sommes astronomique est, dans l'opinion, le gage d'un succes lui meme gage de qualité. J'ai de l'argent donc j'ai du succes donc mes produits sont de qualité (magnifique sophisme : capitalo ergo sum).
L'influence.
Les annonceurs capables d'engager ces sommes d'argent appartiennent nécessairement à une élite financiere et partagent donc entre eux un intéret commun; l'allègement des charges sur le capital et la baisse des salaire. Détenant la substance vitale (l'argent) pour faire vivre un journal, ils ont une influence sur le contenu de ces journaux. Qui peut penser alors qu'ils vont scier la branche sur laquelle ils sont assis et faire l'appologie de la taxation du capital? C'est pourquoi, en finançant ce type de presse, ils font d'une pierre deux coups. Il mettent en avant leur produits et leur puissance et ils influencent, voir fabriquent, la pensée collective par la captation du temps de cerveau.
Actuchomage n'a donc aucune chance d'etre fiancé par ces annonceurs.
Quel business model pour Actu?
Le business de l'audimat peut etre multiforme. Il peut, comme on l'a vu ci dessus, attirer des annonceurs fortunés mais il peut aussi intéresser des particuliers qui, à défaut d'avoir pris conscience que le néolibéralisme va à l'encontre de l'intéret général, va à l'encontre de leurs intérets. Des partis politiques peuvent aussi etre intéressés par un journal comme actuchomage et peser pour l'obtention de crédits publics au nom de la liberté d'expression (car sans moyens financiers il n'y a pas de liberté d'expression).
Il faut donc jouer la carte de l'audimat-de-résistance et de la transparence.
Avoir de l'audimat c'est avoir de l'influence. Avec cette influence, on peut pénétrer au coeur du pouvoir et peser pour obtenir de avancée mais aussi des financements publics.
La méfiance à l'égard des syndicats, des associations de chomeurs est issue, à mon sens, de scandals comme par exemple le financement des syndicats par le patronat, mais aussi de choses qui n'ont rien à voir comme le scandal de l'arc. "Tous pourris ils ne cherchent que leur intéret personnel, se faire mousser, obtenir un mandat électoral, instrumentaliser la misère pour avoir sa place au soleil"; voila le frein le plus puissant au financement populaire des assos, de la gauche mais aussi de l'APNEE.
C'est pourquoi il faut jouer la carte de la transparence.
Des comptes publiés et vérifiés par des commissaires aux comptes, un bilan claire de l'allocation des ressources. Avoir une ligne politique claire dans ses grandes lignes, délimiter le cadre de ses variations, ne pas s'en cacher et donc ne pas avoir peur de s'associer à des partis poliques conformes à cette ligne (et de s'en détacher si cela ne convient plus). Le monde diplomatique a opté pour cette voie. Montrer que l'on est indépedant, c'est etre capable de dire pourquoi on soutien tel parti polique mais etre pret à s'en détacher malgré les retombées financieres. Il faut donc avoir une stratégie financiere permettant de ne pas déposer le bilan en cas de rupture.
Se fixer ces objectifs c'est proposer une offre médiatique. On ne peut pas plaire à tout le monde et donc, de ce point de vue, accepter de réduir le champ des lecteurs. La force de cette stratégie réside dans sa capacité de persuasion à condition de proposer une offre moderne correspondant aux problèmatiques d'aujourd'hui comme par exemple le dumping social, les gains de productivités impactant le monde du travail ect...
Dans cette dynamique, meme s'il ne mettent pas la main à la poche les lecteurs/acteurs d'actu, peuvent se mobiliser pour faire la promotion. Car faire la promotion d'actu c'est faire gagner ce journal en influence et donc, dans le cadre du business model de l'audimat, oeuvrer à sa santé financière.
Stéphane