Si Seulaumonde vient nous raconter cette histoire, c'est qu'il est pris dans un conflit moral. Sa démarche est d'autant plus remarquable que s'il vient ici prendre conseil, c'est parce qu'il penche du bon côté de la balance : sinon, il aurait choisi son camp - celui de ses patrons et d'un système corrompu - et n'éprouverait aucun besoin d'en parler. Bref : humainement, il serait foutu.
C'est bien ! Sage décision !seulaumonde a écrit :Je vais de toutes façons rendre le service à cette collègue.

Vous avez le cul entre deux chaises (la situation classique du "bourreau-victime" qui participe à un système complètement pourri, mais qui se rend bien compte que ça pue et qu'il va, lui aussi, se faire plumer). C'est l'éternelle lutte entre savoir si l'on collabore avec des ordures/psychopathes (ici, pour des petits intérêts pécuniers même pas garantis) ou si l'on fait le choix de l'éthique (ce qui demande du courage). Des millions de salariés et de gens ordinaires sont confrontés quotidiennement à ce dilemme : être complice pour ne pas compromettre sa situation ou s'opposer, quitte à tout perdre.
L'honnêteté ne paie pas, dit-on. Je pense que c'est faux. Rien n'est plus gratifiant que d'avoir la conscience pour soi et être en accord avec ses principes.
Ça arrive à tout le monde de se retrouver embringué dans l'inadmissible. Le monde du travail/l'entreprise sont de plus en plus englués dans cette fange.
Vous êtes venu ici exprimer vos doutes : cette démarche vous honore.
Si vous faites le choix du courage et de l'éthique, je ne peux que vous saluer.
