«Ceux qui volent la France. Spéculateurs. Faux chômeurs. Exilés fiscaux. Patrons voyous. Tricheurs de la Sécu. Fraudeurs du Fisc. Banquiers et traders. Star du sport et du spectacle»
Je suppose que l'ordre retenu pour ce catalogue de fraudeurs qu'ils veulent dénoncer n'est pas un hasard. Les "Faux chômeurs" viennent juste après "les spéculateurs".
Il se peut aussi que derrière "faux chômeurs" ils veulent désigner les bandes maffieuses qui soutirent à l'UNEDIC de grosses sommes.
Mais quoiqu'il en soit, le pékin moyen peut penser que cette liste est une sorte de hit parade et que le "faux-chômeur voleur" y est en bonne place.
N'oublions pas que pour un certain nombre de nos compatriotes un chômeur est forcément un voleur ou du moins un escroc puisqu'il pourrait occuper l'un des "500 000 emplois" non pourvus qu'on nous vantait il y a encore peu de temps.
Voilà donc les raisons pour lesquelles je trouve donc dangereux de voir l'expression "faux-chômeur" en tête de cette liste dans le climat actuel de "chasse aux chômeurs".
Je pourrais rajouter aussi, que spéculer n'est pas un délit (malheureusement) donc on peut aussi se demander ainsi si "faux-chômeur" signifie bien ce qu'on croit que cela veut dire: peut-être que dans l'esprit de celui qui a écrit cette liste il ne peut pas y avoir de vrais chômeurs puisqu'il y a "500 000 emplois" à pourvoir.
Bref, ce genre de titres sont du pain béni pour l'extrême-droite.
Si Marianne pouvait arrêter de parler du chômage sur ses couvertures en l'associant aux mots "voleurs", "faux", "volent" etc on s'en porterait que mieux.