Je ne me suis jamais intéressée à ce parti mais, élections obligent, étant donné qu'il parait que de plus en plus de monde se tourne vers lui, je me suis demandée ce qui pouvait bien attirer cette nouvelle vague d'engouement.
Eh bien, j'suis sur le c.. !
Ni droite, ni gauche, ce qui déjà ne fait pas un programme mais le pire, c'est que c'est vraiment du foutage de gueule et que l'UDF est bel et bien un parti de droite.
Je viens d'écouter une interview de Jean Arthuis, président UDF du Conseil général de la Mayenne et président de la commission des finances du Sénat.
C'est fort de café !
europe1.fr
Extraits :
"On a continué à enfermer le travail, à enfermer les entreprises dans des lois extrêmement contraignantes des corsets des 35 h et on ne s'est pas rendu compte que, finalement, on mettait en extrême difficulté les entreprises. La mondialisation, elle est là, c'est un fait et on va volontiers faire ses courses en Chine parce que c'est moins cher" (...) "On continue à faire du social comme si on avait les moyens, comme si on se dispensait d'abord et avant tout de produire. On distribue du pouvoir d'achat sans se préoccuper de produire".
Jean Arthuis dénonce les délocalisations : "Eh bien, je voudrais qu'on en tire les conséquences et qu'on s'apprête à modifier nos lois, nos lois qui enferment le travail dans un corset tellement étroit qu'on tue l'emploi. Si vous mettez de la rigidité dans un monde où il faut s'adapter en permanence, on va chercher de la flexibilité ailleurs que chez nous. C'est pas seulement pour des niveaux de salaire qu'on délocalise, c'est aussi pour rechercher de la flexibilité".
Jean Arthuis encourage 4 ruptures :
- Rupture dans le droit du travail. On ne peut pas continuer comme on est parti, les 35 h sont un handicap majeur.
- Rupture dans notre comportement politique. Cette façon de découpler complètement le social et le politique, c'est intolérable.
- Rupture dans la gestion de l'Etat. On a monté un état-providence qui faisait le bonheur des politiques. On promettait tout. C'est ainsi qu'on a vu poindre une dette gigantesque qui, aujourd'hui, angoisse nos concitoyens. On ne peut pas continuer dans ces conditions.
- Réformer la fiscalité. Refonder le pacte républicain autour de l'impôt. Cesser d'avoir des impôts de production, c'est pour ça que je propose la TVA sociale.
Jean Arthuis reproche à la gauche de préférer avoir tort avec les 35 h que raison en reconnaissant l'économie de marché.
Quant à la droite : "N. Sarkozy fait beaucoup de promesses et je voudrais qu'il soit un peu plus libéral, qu'il donne aux entreprises la liberté pour agir".
En bref, Bayrou, c'est Sarkozy en plus libéral.

Avis aux amateurs !!!
