En matière d'endettement, le fait de disposer d'avoirs qui compense comptablement les engagements est une chose. Cela crédibilise la demande de fonds (voire sert à l'adossement) et rassure quant à la solvabilité si nécessité de solder ex abrupto les emprunts.
Mais un lourd endettement est corrélé à de lourds intérêts.
Je suis d'accord que le discours sur la dette est volontairement binaire et qu'il sert de support à la limitation des exigences pourtant légitimes des citoyens en matière de santé, d'éduction, de soutien social, d'investisssements pertinents, etc.
Il n'en reste pas moins que la dette actuelle coûte cher au pays et qu'elle est le résultat d'une gestion pour le moins discutable dans la durée (ie tous gouvernements confondus).
Par ailleurs, je suis totalement opposée à un endettement sans fin (à titre privé ou public) surtout à un ratio de 80% de dette sur avoir, pour la bonne raison que celui qui est endetté de cette manière se trouve à la merci de ses créanciers.
Ainsi, il y a quelqu'un qui peut peser sur les décisions de la main de la poche gauche...ou droite.
A contrario du discours culpabilisateur envers le citoyen, je propose de remettre en cause le mode de gestion de l'Etat, qui non seulement engendre gaspillage et gabegie, mais aussi des pertes directes.
Quand on sait que le fisc, donc Bercy, a appliqué à des grands groupes une double taxation déclarée illégale par Bruxelles en sachant parfaitement qu'il faudrait rembourser et en plus payer des frais de justice et des intérêts, j'estime qu'on se fout du monde en jonglant avec des millions dont on aurait besoin par ailleurs.
La dialectique sur la dette est un dysfonctionnement pervers qui permet de ne pas s'attaquer réellement aux autres dyfonctionnements, et ça, c'est pas trivial
