APPEL A TEMOIN URGENT

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superuser
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"Restons ouverts"

Message par superuser »

Mentor a écrit :"Restons groupés" et vigileants afin de ne pas servir un discours déjà établi mais pour être utiles à une réalité bien triste !!!
Désolée Vincent si je suis brusque, mais tu te contredis. Tu as écris cela sur une autre file (appel à témoin pour "Complément d'enquête"). Et ici, tu critiques l'initiative d'une journaliste de la presse écrite alors que nous savons, pour l'avoir expérimenté, que la télévision est racoleuse, déforme les propos au montage et ne respecte pas les témoignages car elle les dissèque sur sa propre idée et non sur la réalité qu'elle considère avec des raccourcis pour obéir à un rédacteur en chef et à un format, alors que la presse écrite est bien plus honnête et subtile.

Personne n'est venu dénigrer les intentions de France 2 sur les "seniors" (qui, à mon avis, sont bien moins louables que celles de Sarah sur le rapport complexe entre chômage et suicide). A part Gérard qui émet des réserves parce qu'il sait de quoi il parle pour s'être moult fois frotté aux médias, pas de débat sur cette annonce.

Pourquoi ? Est-ce qu'un appel à témoin d'une grande chaîne de télévision est moins sujet à contestation que celui d'une journaliste, ou même d'une étudiante qui réalise un mémoire ?
L'impact de la télévision, s'il fascine plus, mérite-t-il pour cela davantage de respect ?

Je déplore l'accueil qui est souvent fait ici à des personnes qui viennent vers nous pour parler de ce que nous vivons, peu importe l'angle choisi. Pourquoi systématiquement s'imaginer qu'on nous prend pour des bêtes curieuses ? C'est au contraire et comme tu le dis l'occasion de ne pas servir un discours déjà établi mais pour être utiles à une réalité bien triste.

Je parle d'attitude de "petit village gaulois" car disserter sur un forum parce qu'on a peur ou pas envie de témoigner fait passer le temps mais pas avancer le schmilblick... De la même façon, par exemple, que ce sont les femmes qui font constamment l'effort de faire avancer la société sur l'inégalité h/f, ce sont aux chômeurs de faire avancer le débat sur le chômage, car ce sont eux qui le vivent. Quand des "experts" ou des étudiants ou des journalistes viennent vers nous, après s'être assuré de leurs intentions, il est important de ne pas les rejeter quand celles-ci sont bonnes.
Or je constate un rejet quasi systématique.

Ainsi on laisse dire tout et n'importe quoi sur nous, nous restons des "bêtes curieuses". C'est pas malin !!!

Alors oui, témoigner n'est pas facile, et n'est certainement pas une obligation. Mais je constate que les réactions épidermiques de ceux qui refusent de témoigner ne sont là que pour justifier leur refus, c'est tout, et pas pour faire avancer les choses.
Mentor
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Mea culpa !

Message par Mentor »

Merci Sophie de souligner ma contradiction entre mes posts !

Ma pensée n'est pas claire et je suis sincèrement désolé que mes posts sur l'appel urgent de Sarah aient pu laisser croire que je critiquais son initiative.

Tu n'es pas "brusque", Sophie, mais "juste" et ce n'est pas me renier que de le dire. J'ai relu mes posts sur ce thème et il est évident que, dans mon esprit, je sous entends une enquête...visuelle. Donc quiproquo qui s'en suit puisqu'elle est journaliste papier. Cela n'est pas précisé dans son appel urgent mais je pense être fortement influencé par l'autre "dossier" où il s'agit cette fois d'un reportage télévisé.

Je poursuivrai sur l'autre post mes doutes et mes craintes dont Gérard ébauche un aspect...

Tu as raison de réagir ainsi. Sans vouloir me justifier, pas plus que me disculper, ce n'est pas "témoigner" qui fait l'objet de ma réaction mais l'attente qu'à parler de cette chose intime qu'est le "choix de se suicider", cela soit retranscrit avec dignité. Tu l'as compris, comme d'autres, je suis encore assez fou pour penser pouvoir le faire dans un scénario où cela pourrait servir autrui...

Ce que j'ai à dire à Sarah pour lever ce quiproquo et éviter qu'elle aussi soit touchée par mes mots qui n'étaient pourtant ni critiques, ni rejet, encore moins déapprobation, permettez moi de le faire en MP...

Ton image au "petit village gaulois" me plait bien et elle s'accomoderait à bien d'autres posts sur des thèmes de ce site.

Vincent
alias Mentor
tristesir

Message par tristesir »

Je déplore l'accueil qui est souvent fait ici à des personnes qui viennent vers nous pour parler de ce que nous vivons, peu importe l'angle choisi.
Ca me laisse sceptique cette course à la médiatisation à tout prix s'il s'agit bien de cela.

D'autre part, comme ecrit précédemment, je ne comprends pas en quoi les temoignages demandés sont utiles pour faire un article sur le suicide et le chomage.

J'ai bien peur que cela ne sombre dans le pathos qui n'apporte rien, ne prouve rien, et que comme bien souvent, cela sombre aussi dans le spectacle.
Mais s'il s'agit de :
et mettre l'accent sur le fait que rien n'est prévu pour aider les chômeurs en dépression.
Oui, j'aimerais bien voir traiter correctement ce sujet mais j'ai bien peur que cela soit trop complexe (il y'a des chomeurs qui peuvent payer 50 euros pour une séance de psychotherapie, d'autres pas et là on entre dans la complication)

D'une maniere generale, même si mon avis n'intéresse personne, je n ai aucune confiance dans les grands medias (tv, journaux, radios) qui aiment bien simplifier ou faire du spectacle, à dessein parfois.
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Tu as parfaitement raison Superuser !

Mais voilà,
j'ai un caractère de m..e.
Je supporte (de plus en plus) mal les "gros godillots" et sarah ferait bien de refléchir au gars dont le profil correspondrai à sa demande:
Si vous connaissez quelqu'un qui s'est donné la mort par désespoir à cause de la perte d'emploi ou si vous avez vous-même fait une tentative de suicide, et que vous êtes prêt à témoigner, ou que vous avez des idées suicidaires, pourriez-vous me contacter.
A-t-elle pensé une seule fois à la sensibilité des personnes à qui elle s'adresse ?
A-t-elle reflechi que les douleurs ravivées font aussi très mal ?
A-t-elle seulemnt pensé que le mec pourrait passer à l'acte dès (et parceque) son témoignage réalisé ?

Vouloir rencontrer des personnes aussi fragilisées nécessite un peu de délicatesse
et surtout de s'être questionné de ce que l'on fera de cette détresse recueillie.

Elle fait quoi sarah si au cours de l'entretien, je lui affirme une telle décision pour la semaine prochaine ?
Et pire !,
Qu'elle l'apprend !


Quelles que soient les réponses à ces questions,
si j'étais candidat potentiel,
je choisirai de me taire !
tristesir

Message par tristesir »

Finalement, je constate avec interet que le genre d'articles que j'aurais souhaité lire sur la prise en charge des problemes (en fait la non-prise en charge bien souvent) psychologiques des chomeurs, SuperUser l'a ecrit et il n'y a pas eu besoin de convoquer du pathos qui vous arrache des larmes dans les chaumieres. Merci à elle.

Mon experience personnelle de L'ASI (sans E) est un peu differente de celle de SuperUser mais je crois que j'ai eu un peu de chance. Cependant, que ce genre de prestation ne dure que 3 mois est une mauvaise farce, on est bien d'accord.
superuser
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Message par superuser »

Tristesir a écrit :Ça me laisse sceptique cette course à la médiatisation à tout prix s'il s'agit bien de cela.
Non, il ne s'agit pas de courir après les médias (d'ailleurs, c'est eux qui plus souvent nous courent après... :lol: ).

Les médias existent pour diffuser des informations et, quand ils font bien leur métier, mettre le doigt où il faut : s'ils n'existaient pas, ce serait problématique. Pour parler du chômage, s'il n'y avait pas de médias, on existerait encore moins....

Le problème, c'est de savoir si leurs intentions sont honnêtes ou pas. Et comme je le disais plus haut, il est évident que la télévision est majoritairement À FUIR : le dictat de l'audimat les empêche de faire du bon boulot, on le sait.

Mais pas la presse, la radio, ou les démarches plus "studieuses" (enquêtes sociologiques, mémoires d'étudiants).

Rejeter quelqu'un qui a une formulation "maladroite" n'est pas non plus une bonne idée car derrière la formulation (qui peut convenir à certains…) il faut d'abord chercher à savoir ce qu'il y a derrière, et ce n'est pas en adressant d'emblée des salves offusquées qu'on y parvient.
Exemple :
St Dumortier a écrit :A-t-elle pensé une seule fois à la sensibilité des personnes à qui elle s'adresse ?
A-t-elle reflechi que les douleurs ravivées font aussi très mal ?
A-t-elle seulemnt pensé que le mec pourrait passer à l'acte dès (et parce que) son témoignage réalisé ?
1) Moi, sa formulation n'a pas absolument heurté ma sensibilité. Pourtant, j'étais directement concernée par sa demande pour avoir moi-même eu envie d'en finir tous les jours il y a 4 ans, et avoir connu quelqu'un qui est passé à l'acte. Ce qu'on ressent à travers une formulation est donc très subjectif. Alors : Y a-t-il une formulation idéale ???

2) Les douleurs ravivées font plus mal quand elles le sont par des personnes proches que par de parfaits inconnus. De plus, les psys qui écoutent quotidiennement des confidences le font en sachant qu'au contraire la parole recueillie est un bienfait pour celui/celle qui s'est exprimé : sinon, ils paieraient de sacrés primes d'assurance.

3) Justement, quelqu'un qui accepte de témoigner a dépassé son passage à l'acte et est en voie de "guérison". Ceux qui passent à l'acte sont, justement, ceux qui ont le plus de mal à s'exprimer. Aucune chance qu'un témoin se suicide après avoir vidé son sac, bien au contraire.

Et je fais la transition sur le silence qui tue : ne pas vouloir parler de soi est compréhensible, pour certains c'est fatal. Mais reprocher à ceux qui veulent nous permettre de nous exprimer de le faire, c'est idiot.
Tristesir a écrit :Finalement, je constate avec interet que le genre d'articles que j'aurais souhaité lire sur la prise en charge des problemes (en fait la non-prise en charge bien souvent) psychologiques des chomeurs, SuperUser l'a ecrit et il n'y a pas eu besoin de convoquer du pathos qui vous arrache des larmes dans les chaumieres. Merci à elle.
Merci à toi. Je pense que Sarah a l'intention d'écrire un papier du même acabit, qui sera diffusé ailleurs et lu par d'autres personnes. C'est bien que nous ne soyons pas les seuls à dire correctement les choses, et il faut faire en sorte que cela ait lieu. En acceptant de témoigner et de dire ce qu'on pense, par exemple.
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,
c'est idiot.
Vl'a qu'y'a Superuser qui me cherche ! :lol:

Je suis aussi d'accord avec toi pour tous les points ....
A condition que l'on parle bien de :
"la parole recueillie" et de "psys qui écoutent".

Moi, j'y peux rien,
quand je rencontre quelqu'un j'ai du mal à lui faire part de ce qu'il y aurai de plus môche dans ma vie !
Question de respect ! du triste, y'a qu'a ouvrir la télé pour en avoir, alors si je peux j'en rajoute pas même si on m'en demande ! :lol:
Mais si comme tu le dis "il faut d'abord chercher à savoir ce qu'il y a derrière", c'est que tu n'as pas pris le temps de lire car tu aurais pu percevoir que mes "salves offusquées, ne cachaient qu'une peur pour sarah de vivre une situation qui pourrait peut-être bien la mener au suicide:
Elle fait quoi sarah si au cours de l'entretien, je lui affirme une telle décision pour la semaine prochaine ?
Et pire !,
Qu'elle l'apprend !


Question de sensibilité !

Ceci dit je rejète pas,
je m'exprime !
Si Sarah exprimait mieux ce qu'elle veut faire, peut-être que les réponses seraient moins brutales. (tout au moins celles sur cette file, car nous ne savons rien des MP et du Mail).

Mais, si elle me trouve trop brutal,
qu'elle essaie donc de chercher des témoignages de c..us sur le site de l'UMP et aprés on en reparlera ! :D

Allez, excusez moi sarah,
mais j'avais prévenu, je rentre jamais dans les cases:
Au chômage, je revis !
Pauvre, j'ai de vraies relations !

Exclu, j'ai la Paix ! :D

:lol: Et le premier qui dit que je suis qu'un vieux con bourru borné, je l'explose ! J'aime pas les vérités ! :lol:
superuser
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Message par superuser »

St Dumortier a écrit :Au chômage, je revis !
Pauvre, j'ai de vraies relations !
Exclu, j'ai la Paix !
Moi aussi !!! :wink:
Mais avant d'en arriver là il y a tout un cheminement à faire pas du tout évident, et même s'il y a des trucs tristes à la pelle, celui ou celle qui voit à la télé ou lit dans la presse que d'autres sont passés par là, au contraire, ça donne du courage !

Je rappelle tout de même que c'est grâce aux passages télé de Yves et Sylvie - je ne les connaissais pas encore ! - dans des JT à l'époque des "Recalculés" (fin décembre 2003) que j'ai découvert que je n'étais pas seule à être mise au rebus à 40 balais malgré une expérience professionnelle conséquente, même que ça m'a donné envie de me battre ! Ensuite, j'ai rencontré Yves et Sylvie en chair et en os en allant militer chez AC! et ensemble nous avons créé Actuchomage : si c'est pas un miracle médiatique, ça ? Et mon passage au "Sept à Huit" a fait venir du monde sur ce site : Casso, Maguy, Victorine, et j'en passe.

Tiens, vise un peu cette Lucie Poirier, petite scribouillarde qui a essayé de bien faire son boulot :
Lucie Poirier a écrit :Pendant des mois, j’ai mené une recherche préparatoire à cet article : entrevues, lectures, formation, visionnements. Afin de circonscrire cette réalité vaste et en progression qu’est la dépression et son aspect le plus redoutable, le suicide, je partage mes observations sur ses composantes et les possibilités d’intervention les plus récentes et courantes. (...)
Tu vois, ça vaut le coup ?

Et même quand c'est pas terrible ou pas très profond (la télé), ça peut le devenir. Les médias nous utilisent, certes, et il faut s'en méfier, mais il y a des conséquences colatérales qui sont parfois très, très positives. C'est pour ça que je ne rechigne pas. Parce que même si je suis déçue, que le résultat est faible, qu'on m'a utilisée, il y a toujours des personnes qui peuvent se reconnaître et en savoir plus en venant ici. Et c'est ça qui compte : il y a des témoignages qui peuvent "sauver la vie".
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Finalement, t'as raison,
J'aime bien ce témoignage en réponse de l'article que tu cite :
AAAVAM

10, rue de la Paix 75002 Paris France

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

SUICIDES : Nous sommes consternés par le chiffre des décès par suicide publié ce matin dans la presse. En effet, selon une étude de l’Inserm 10798 personnes, se sont donné la mort en 2004. Avec la « dissimulation » reconnue officiellement et s’élevant à environ 20 %, cela fait en pratique plus de 13000 morts !

Seule consolation une baisse des suicides chez les adolescents.

Pour autant, malgré nos interventions à l’Assemblée Nationale et au Sénat en direction du Ministre de la Santé, aucunes mesures destinées à faire diminuer les prescriptions de « tranquillisants et de somnifères » n’ont été prises.

Les médicaments anxiolytiques (à ne pas confondre avec les antidépresseurs) de la classe des benzodiazépines comme le Valium®, Lexomil®, Xanax®, Lysanxia®, Stilnox®, Imovane®, Tranxene®, Rohypnol®..., favorisent les actes de violence contre soi-même et parfois autrui.

C’est grâce à la complaisance de quelques « médecins experts judiciaires » sous l’influence des laboratoires pharmaceutiques, que ces psychotropes sont toujours autorisés sur le marché, sans aucune mesure de prévention contre le suicide. Ces drogues légales ne doivent pas être ordonnées à un patient dépressif, suicidaire ou psychotique.

Notre Association demande au Ministre de la Santé la modification du R.C.P. de ces « médicaments » afin que cette mention de prévention des suicides soit ajoutée.

Georges Alexandre Imbert Président de l’AAAVAM

Paris le lundi 5 février 2007.
Tu vois,
si nous sommes persuadés que le chômage est une tare au point de nous en suicider (et d'y être aidé),
c'est encore un coup des labos pharmaceutiques.
Ces mecs, Y'a pas pire,
si ce n'est les cigarettiers !
superuser
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Message par superuser »

Bouhhh ! Tout ces trucs, c'est bon pour les agents ANPE (l'un des taux d'absentéisme au travail les plus élevés, paraît-il) qui ont une mutuelle pour faire passer la pilule. Nous, les chômeurs, en n'ayant plus les moyens, on échappe donc à ça : ça console ! :lol:

J'y pense : heureusement que je n'ai pas eu la CMU tout de suite !!! Quatre ans après, je m'en suis sortie toute seule et à sec, et aujourd'hui je n'en ai plus besoin. Ouf ! :roll:
maguy

APPEL A TEMOIN URGENT

Message par maguy »

Je suis un peu d'accord avec tout le monde, je suis de bon poil aujourd'hui :P

Mais je rejoins St-Dumortier, je n'irai jamais témoigner sur ce que je considère comme ma vie très intime.

J'ai traversé comme tout le monde des jours très noirs et c'et simplement en pensant à ma mère que je n'aurais jamais tenté quoi que ce soit contre ma vie.

Mais je n'en parlerai pas à quelqu'un que je ne connais pas, même pas à un psy (mais bon j'ai des relations complexes avec cette caste).

Inutile de vous rappeler toutes les idioties que l'on a dû entendre de la part "d'amis" "famille" "ex-collègues" qui ramenaient tout à MOI MOI MOI. Donc, j'ai viré tous ces gens qui m'étaient un poids.

Je ne me souviens plus du nom, mais j'avais eu des somnifères qui me transformaient en zombie jusqu'à 3 heures de l'après-midi et me faisaient pleurer sans raison aucune, dangereux tout ça.

Je trouve bien que certains puissent s'exprimer clairement sur leur ressenti, qu'on n'occulte pas l'immense détresse. Je ne témoignerai pas, parce que je me sentirais violée dans mon intimité.

Mais bon je suis un peu sauvage et c'est un ressenti tout à fait personnel.
tristesir

Message par tristesir »

C’est grâce à la complaisance de quelques « médecins experts judiciaires » sous l’influence des laboratoires pharmaceutiques, que ces psychotropes sont toujours autorisés sur le marché, sans aucune mesure de prévention contre le suicide. Ces drogues légales ne doivent pas être ordonnées à un patient dépressif, suicidaire ou psychotique.
Je trouve le contenu de l'article de ce journal plutot etrange.

A mettre en relation avec cet autre passage:
"La dépression reste la cause la plus fréquente du suicide, rappelle Jean-Louis Terra, professeur de psychiatrie. La personne, usée par sa dépression, ne veut pas mourir mais arrêter de souffrir. Le suicide est vécu comme une morphine psychologique."
Ce que je trouve étrange, c'est que cet article suggere indirectement qu'on ne devrait pas soulager la souffrance des gens, en utilisant des antidépresseurs. En prenant le risque que pour échapper à cette souffrance morale, il y'ait passage à l'acte.
Je ne crois pas que ce type de traitement soit LA solution (il y a des effets secondaires et cela ne regle rien du tout sur le fond) mais face à quelqu'un qui souffre atrocement, peut on le laisser souffrir alors qu'il existe des moyens d'attenuer cette souffrance et la possibilite de lui laisser entrevoir que cette souffrance n'est pas une fatalité?

Il est vrai que je ne suis pas psychiatre et que donc je me fais peut être des illusions sur l'efficacité des antidepresseurs et le répit qu'ils peuvent apporter à une personne en comparaison des effets secondaires induits par la prise de ces psychotropes.
maguy

APPEL A TEMOIN URGENT

Message par maguy »

Je viens de trouver un article plutôt bien fait sur la dépression

http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2598

Car il s'agit bien d'une maladie et non pas, comme je l'ai entendu récemment, de "faiblesse".
Monolecte

Message par Monolecte »

Oui, je l'ai référencé dans Rezo parce que cela me semble très important que tout le monde comprenne bien que la dépression est une maladie du système nerveux central, maladie grave qui peut aboutir à la mort, la dépression étant un facteur agravant de suicide!
tristesir

Message par tristesir »

Extrait de l'article de Sisyphe.org:
Dire « ça va passer », « ne t’apitoie pas », prendre un rôle de thérapeute, tenter d’inciter la personne dépressive à faire un effort, « à se secouer » pour se sortir de son état, tout cela est inutile. D’abord, le problème de la dépression ne concerne pas la volonté, mais des couches plus profondes du cerveau. De plus, c’est parce qu’elle a fait trop d’efforts qu’une personne risque de se retrouver en dépression. Enfin, la personne dépressive affectée déjà par la culpabilité se dépréciera en constatant qu’elle n’a pas la force de répondre aux incitations qu’on lui fait.
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