Il a osé:
Reuters a écrit :Nicolas Sarkozy invite les Français expatriés à revenir en France s'il est élu président de la République en mai prochain.
"A tous les expatriés qui sont malheureux de la situation de la France et de leur départ, je veux dire : 'revenez' !", a lancé mardi soir le candidat de l'UMP à plus d'un millier de Français de Londres, lors d'une réunion publique dans un ancien marché de la capitale britannique reconverti en salle de conférence.
"On a besoin de votre travail, de votre intelligence, de votre imagination et de votre enthousiasme", a-t-il poursuivi. "Revenez parce qu'ensemble nous ferons de la France une grande nation où tout sera possible, où les pères n'auront plus peur pour l'avenir de leurs enfants, où chacun pourra réaliser ses projets, devenir responsable de son propre destin."
"Revenez et vous verrez qu'avec un peu de coeur, de courage et de volonté, notre vieux pays peut accomplir encore de grandes choses", a-t-il ajouté dans une de ses envolées lyriques dont il est désormais coutumier dans ses meetings.
Le discours du président de l'UMP s'adressait en fait aux près de deux millions de Français expatriés dans le monde, dont environ 300.000 en Grande-Bretagne (250.000 à Londres, dont un bon cinquième d'électeurs inscrits). "La France n'est pas qu'à l'intérieur de ses frontières", a-t-il dit, avant de promettre que la "France de l'extérieur" soit "mieux représentée dans la politique française".
"Voyant la France de dehors, vous voyez mieux encore ses défaillances et ses faiblesses et elles vous sont encore plus insupportables", a poursuivi Nicolas Sarkozy, qui a ironisé une nouvelle fois, sous les applaudissements, sur la semaine de 35 heures instaurée par le gouvernement de gauche de Lionel Jospin (1997-2002) : "C'est la seule idée au monde dont vous n'êtes pas obligés de profiter !"
"Tony Blair m'a dit que les 35 heures, pour l'Angleterre, c'était pas son truc", a-t-il poursuivi. "M. Zapatero, socialiste espagnol, m'a dit également que ce n'était pas son truc. Et quand j'ai demandé à Romano Prodi, président du Conseil italien, également homme de gauche et de coeur, s'il envisageait les 35 heures, il m'a dit, c'est pas mon truc. J'ai considéré que nous, notre truc, c'était les socialistes français !"
Nicolas Sarkozy a estimé que les Français qui partent étudier aux Etats-Unis ou travailler à Londres ou à Pékin "ne laissent pas la France" mais "la servent".
Mais il y a aussi "tous ces Français qui partent parce qu'ils ont le sentiment qu'il n'y a pas de place pour eux en France, parce qu'ils ont le sentiment d'un avenir bouché, d'une société bloquée", qui "partent par dépit, par désespoir, parce qu'ils ne trouvent plus d'autre issue", a-t-il ajouté.
A ces expatriés "malheureux", il a promis une France "qui croit de nouveau aux valeurs de l'effort, de la réussite, du travail, du mérite" et la fin d'une "fiscalité confiscatoire qui décourage la réussite" et "fait fuir les capitaux".
Ayant été personnellement tenté par l’expatriation, par dépit justement, je me demande comment ose t’il s’adresser aux français de l’étranger de cette façon ?
Il parle des socialistes, mais cela fait bientôt 3 ans que je suis au chômage (en stages ou en CDD) et depuis ce temps là, il n’y a pas eu l’ombre d’un socialiste au pouvoir. Croit-il honnêtement pouvoir se dissocier à ce point d’un gouvernement auquel il a appartenu pendant 5 ans ?
Que dire quand il va chercher les 35 heures quand on sait que l’UMP les a maintenues surtout pour que les entreprises n’aient pas à rendre une partie des subventions qu’elles ont touchés suite aux 35 heures sans parler de toutes les mesures favorisant les employeurs au détriment des citoyens, limitant ainsi les embauches et généralisant la précarité.
Personnellement, je prends très mal le fait qu’il puisse s’adresser de cette façon à ceux qui ont quitté la France pour trouver un travail suite à toutes ces dérives dont il est responsable en tant que membre du gouvernement, et je me dis qu’il est capable de tout !