Enquête sur la santé des personnes au chômage

Réagir sur l'actualité ou la vie quotidienne, faire part de son humeur, lancer un débat... Ce forum généraliste est dédié à tous les thèmes qui vous préoccupent (en dehors des Dossiers ci-dessous).

Modérateurs : superuser, Yves

victorine83

Message par victorine83 »

Rendre visible les gens pour montrer combien ils sont "pestiférés" n'est pas forcément un progrès dans la course à rendre visible tout et n importe quoi.
Justement, se montrer, c'est montrer que l'on est comme tout le monde et mettre tout le monde face à la réalité. "Aujourd'hui, c'est moi, mais si vous n'y prenez garde demain, ce sera vous" serait un petit message de mise en garde contre le monde dans lequel nous vivons. Or, actuellement, on fait croire aux gens que nous sommes responsables de notre situation et que nous ne voulons pas nous lever tôt le matin*.

Et cela pourra continuer ainsi aussi longtemps que nous resterons silencieux et invisibles. Comme on dit, les absents ont toujours tort.

* "Se lever tôt le matin" n'est pas une formule prise au hasard. Forcément, c'est tellement dur pour ceux qui doivent se lever tôt qu'ils nous en voudront inévitablement. Lors d'une formation marketing que j'avais faite il y a quelques années (système pyramidal basé sur une formation employant des méthodes sectaires - sublimation du PDG de l'affaire et de ses proches collaborateurs, religion et culte de la réussite basé sur le rêve), la formule "se lever tôt le matin" faisait partie de l'argument choc pour motiver les troupes a bien vendre pour qu'elles gagnent plein d'argent pour qu'elles ne soient plus obligées de se lever tôt le matin.

Quel dommage que les 5 millions de chômeurs ne puissent se mobiliser !

Vous imaginez l'impact sur l'opinion publique ?

Inimaginable, ce serait tout à coup un véritable cauchemar pour toute cette bonne conscience française. J'imagine l'affolement général : "Comment ? Autant de monde au chômage... mais c'est affreux !"

Oups... :oops: il faut que j'arrête de rêver ! :(
Avec un ami on se faisait la reflexion que le mouvement des don quichotte était bien l illustration que tout est spectacle
Pourquoi spectacle ?

Visibilité ne veut pas dire spectacle.

Il est absolument impossible de porter des revendications en restant discret sans déranger.

Don Quichotte, quoi qu'on en dise, fait quand-même bouger les choses, y compris dans la conscience collective alors que continuer à crever en silence ne fait pas bouger d'un iota l'ombre du moindre frémissement de mesure sérieuse envers les sans-logis.

Les gens se mobilisent pour les SDF, je n'avais jamais vu ça et c'est heureux.

La loi du logement opposable était prévu par Sarkozy pour dans 10 ans, Chirac la veut maintenant.

Alors, c'est vrai que c'est une manière de b...er Sarkozy mais on s'en fout, on a bien compris que Chirac n'a rien fait jusqu'à maintenant malgré les interventions de l'Abbé Pierre et cette loi doit passer le plus vite possible. Tant pis pour Sarkozy qui n'était pas trop pressé de régler ce problème d'autant moins qu'il est lui-même en infraction sur le quota de logements sociaux sur son territoire.

Mais je ne dis pas que ça va tout régler, loin de là mais il faut se battre pour faire avancer les choses sinon rien ne change.
Dernière modification par victorine83 le 02 janv. 2007, modifié 3 fois.
edwin29

Message par edwin29 »

Il est absolument impossible de porter des revendications en restant discret sans déranger.
merci victorine83, ca fait plaisir :wink:
tristesir

Message par tristesir »

Il est absolument impossible de porter des revendications en restant discret sans déranger.
Qui ils derangent ces gens qui campent au bord d un canal?
Justement, se montrer, c'est montrer que l'on est comme tout le monde et mettre tout le monde face à la réalité ("Aujourd'hui, c'est moi, mais si vous n'y prenez garde demain, ce sera vous").
Cette réalité là, les personnes qui vivent en region parisienne et qui prennent les transports en commun ne peuvent l'ignorer.

C'est bien rare de prendre le métro et de ne pas croiser une personne qui tend la main en vous expliquant qu'il est à la rue et qu il est sans emploi.

Je crains que la médiatisation acceptée par les médias principaux de ces problemes n'aura jamais pour but d'informer les gens sérieusement mais de contribuer à les effrayer, de leur délivrer un message d'avertissement, pour leur rappeler combien ils ont de la chance d'avoir un emploi, qu avoir un emploi cela mérite quelques sacrifices et qu'avoir le SMIC c'est mieux que d'être à la rue sans emploi .

Cette médiatisation n'a pas pour but de susciter l'indignation ou la révolte chez les télespectateurs mais de susciter la résignation, le <<mieux vaut eux que moi>>.
victorine83

Message par victorine83 »

Qui ils derangent ces gens qui campent au bord d un canal?
Ah mais si, ils dérangent et pas qu'un peu !

Chirac a réagi alors qu'il ne l'avait jamais fait avant. Villepin se met en colère contre Don Quichotte, Vautrin également, Sarkozy envoie son fidèle Klarsfeld, pratiquement tous ont signé la charte. Enfin bref, ça court dans tous les sens.

Seulement voilà, le problème est tellement ancien, les promesses et les effets d'annonce tellement entendus que Don Quichotte ne s'en laisse pas raconter et qu'il veut du concret et vite, il y a urgence, du concret dans des solutions durables.

Don Quichotte renvoie les politiques face à leurs responsabilités.
Cette réalité là, les personnes qui vivent en region parisienne et qui prennent les transports en commun ne peuvent l'ignorer.

C'est bien rare de prendre le métro et de ne pas croiser une personne qui tend la main en vous expliquant qu'il est à la rue et qu il est sans emploi.
Ah non, non, tu n'y es pas du tout. Je n'ai jamais tendu la main et je ne te parle pas d'exhiber les mendiants.

Je te parle par exemple d'actions comme rejeter les radiations privant les chômeurs de revenus. Et si parmi ceux-là, ils se trouvent des gars qui font la manche et bien, ils sont des nôtres comme n'importe lequel d'entre nous.

Ensuite voir une vingtaine de mendiants éparpillés sur son trajet dans le métro n'a rien à voir avec une mobilisation rassemblant des milliers de personnes, voire des millions comme cela a été le cas pour le CPE.
mais de contribuer à les effrayer, de leur délivrer un message d'avertissement, pour leur rappeler combien ils ont de la chance d'avoir un emploi, qu avoir un emploi cela mérite quelques sacrifices et qu'avoir le SMIC c'est mieux que d'être à la rue sans emploi .
Beaucoup de gens qui ont un emploi s'imaginent, bien au contraire, que eux sont bien plus courageux et travailleurs que nous et qu'ils retrouveraient vite un travail contrairement à nous.

Malheureusement, ils ont réussi à leur faire croire, pour un certain nombre d'entre eux, que le problème était imputable à la personne au chômage et non au chômage de masse dont ils se font une vague idée d'autant plus que la désinformation va bon train par les temps qui courent discréditant encore un peu plus ceux qui s'entêtent à rester au chômage alors que celui-ci baisse.

Face au nombre, les gens seraient bien obligés de prendre conscience de l'ampleur du problème.

C'est ce qu'il s'est passé avec le CPE, plus la mobilisation était forte et plus les gens prenaient conscience que ce contrat n'était pas acceptable. Le CNE, lui ne perturbe personne, hormis ceux qui en sont victimes.
Cette médiatisation n'a pas pour but de susciter l'indignation ou la révolte chez les télespectateurs mais de susciter la résignation, le <<mieux vaut eux que moi>>.
Tu parles de quelle médiation ? Celle de Don Quichotte ?

Je ne suis pas d'accord avec ton interprétation et il semblerait au contraire qu'elle soit justement tellement bien perçue qu'elle devient un véritable problème pour le gouvernement d'où les polémiques entre les différents acteurs, Chirac, Villepin et Sarkozy.

Don Quichotte a refusé de traiter avec Klarsfeld qu'il juge non qualifié pour ce travail. :lol:

Quel tempérament cet Augustin ! :D

C'est bien, il en faut des comme lui ! :wink:
Dernière modification par victorine83 le 02 janv. 2007, modifié 1 fois.
superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

Message par superuser »

Désolée, mais il existe déjà une autre file sur le sujet. Si vous faites comme sa majesté Edwin 1er, je vais me fâcher.
victorine83

Message par victorine83 »

Bon, ok Sophie, revenons à nos moutons !

Nous parlions donc des enquêtes sur la santé des chômeurs et Tristesir, mais il n'est pas le seul, et moi-même n'avions pas le même point de vue, à savoir qu'en parler, pour lui et quelques autres, pose un problème de dénigrement supplémentaire contre les chômeurs, si j'ai bien compris, alors que je pense (et Sophie aussi - je me sens moins seule là ! :lol: ) qu'il n'y a aucune raison de ne pas en parler, bien au contraire.

Alors, je pose la question. Pourquoi peut-on parler de la dépression liée aux conditions de travail et pas de celle liée aux conditions de vie au chômage ?
Cioran

Message par Cioran »

Parce que les gentils médias ont fait leur travail. Ils ont ancré dans la téte des gens que le chomage c'est peinardos. Je suis tombé malade au boulot, et combien j'en ai entendu des "maintenant t'est tranquille, tu bosses plus". Ca, avec un trou de cinq ans dans le cv, c'est pas demain que je vais retravailler. Donc, la depression du bosseur serait une forme de noblesse, et celle du chomeur un abominable abus de pouvoir.
maguy

Enquête sur la santé des personnes au chômage

Message par maguy »

Donc, la depression du bosseur serait une forme de noblesse, et celle du chomeur un abominable abus de pouvoir.
C'est assez juste Cioran...

Lorsque j'ai été licenciée de mon dernier CDI, il y en a même eu pour me dire "vous avez de la chance..." :roll: Bon, j'ai toujours donné l'impression de ne travailler que pour payer mes clopes, au cas où je fabriquerais l'oseille la nuit ou passerais en courant devant la caisse !
Pourquoi peut-on parler de la dépression liée aux conditions de travail et pas de celle liée aux conditions de vie au chômage ?
Là, Victorine, je dirais que c'est tout à fait personnel.

Certaines personnes n'ont aucun problème pour parler à un psy-machin de leurs souffrances intérieures et d'autres ne le peuvent pas.

J'ai toujours eu une aversion contre ces mercenaires parfois médecins qui te laissent parler sans intervenir ou sans prendre de notes, mais le témoignage de Sophie m'aura plutôt confortée dans mon idée.

J'avais connu quelqu'un qui était en analyse depuis des années, il y a 15 ans, 500F/séance ! S'il avait un empêchement quelconque au dernier moment, il devait payer quand même "cela fait partie de la thérapie" :roll: Ben, voyons...

Quand j'ai un coup de blues, je me ferme comme une huitre. "Demain sera un autre jour"... Cela vaut aussi pour les maladies "courantes".

Nos réactions sont différentes, car nous sommes différents.
Mais bon, je n'ai pas un respect inné et absolu pour la caste des médecins, mais ça c'et tout à fait personnel...
tristesir

Message par tristesir »

Alors, je pose la question. Pourquoi peut-on parler de la dépression liée aux conditions de travail et pas de celle liée aux conditions de vie au chômage ?
Ce n'est pas ce que je dis pour ma part.

Je voulais simplement pointer le fait que ce genre d'enquête n'est pas forcément reçue de la façon que l'on pourrait penser à priori.

<<Ah! ils n'ont pas de travail, normal ce sont des tarés>>

<<Si tu ne veux pas devenir malade comme eux, tu as interet à mettre de bons coups de collier>> (chantage permanent au licenciement)

C'est le type de messages qui pourraient être induit par ce genre d'enquêtes.
toit_de_chôme

Message par toit_de_chôme »

tristesir a écrit :Je voulais simplement pointer le fait que ce genre d'enquête n'est pas forcément reçue de la façon que l'on pourrait penser à priori.

<<Ah! ils n'ont pas de travail, normal ce sont des tarés>>
Quelqu'un dans mon entourage dis exactement la meme chose. Pire l'intelligence dite "normale" apporte un travail à coups sûr. [mode ironique]Le taré est forcément un imbécile, c'est bien connu [/mode ironique]
tristesir a écrit :<<Si tu ne veux pas devenir malade comme eux, tu as interet à mettre de bons coups de collier>> (chantage permanent au licenciement)
Déjà entendu ....
tristesir a écrit :C'est le type de messages qui pourraient être induit par ce genre d'enquêtes.
Oui, c'est un risque ....
victorine83

Message par victorine83 »

Le premier travail que j'ai trouvé un an après ma séparation avec mon ex-mari était un emploi de caissière en 1988. Pas de pensions alimentaires, une API aléatoire, des impayés qui s'accumulaient et tutti quanti. Le plus grave souci que j'avais, c'était des horaires m'obligeant à laisser deux enfants de 6 ans et 4 ans, seuls à la maison. Eh oui, je travaillais jusqu'à 21h30 2 sem/3. Je rentrais donc le peur au ventre en priant pour que rien ne soit arrivé à mes enfants qui mangeaient seuls ce que je leur avais préparé puis se couchaient seuls en prenant repère sur la télévision. Cela a duré 1 an jusqu'à ce je fasse une action coup de poing grâce à un huissier qui voulait me saisir. Cette affaire a été médiatisée (journaux et télé) et mon employeur a enfin accepté de me changer mes horaires mais ce salopard a exigé que je passe à temps partiel en échange.

Enfin bref, je n'avais plus les moyens de subvenir à mes charges et je continuais à m'endetter.

En 1993, j'ai été admise pour une formation longue AFPA (140 km/jour) mais je n'avais pas les moyens de la suivre en formation continue (80 % du salaire) en supposant que mon employeur ait accepté le congé de formation.

Pensant à mon avenir et après renseignements pris auprès de l'assedic, je démissionne pour suivre cette formation qui m'ouvrira des portes vers un emploi à plein temps me permettant de concilier vie familiale et vie professionnelle. L'assedic m'avait assuré que je percevrai des indemnités de chômage car ma démission entrait dans le cadre d'une réorientation professionnelle et que le chômage succédait à une formation longue.

Et puis, c'est le drame, après ma formation où j'ai réussi mon examen, l'assedic refuse de m'indemniser et je me retrouve sans revenu avec deux enfants (plus droit à l'API).

Et là, que ce passe-t-il ? Je disjoncte et je veux en finir mais je ne peux pas laisser mes enfants seuls après un tel drame donc je veux les tuer et me supprimer ensuite. Je fais l'impasse sur les moments horriblement douloureux par lesquels je suis passée.

Donc oui, j'ai fait une très grave dépression que je n'aurais jamais pu surmonter toute seule. Cette dépression s'aggravait en même temps que le chômage augmentait dans la durée et que les dommages s'accumulaient.

Je n'ai pas été suivie par un psy mais par mon médecin de famille qui m'écoutait et m'apportait son aide à chaque fois que j'en avais besoin.

Et combien de gens vivent des drames du chômage ? Et combien de gens pensent à en finir ?

Il y a peu de temps, une mère est venue ici parler de son désarroi et parler est une soupape pour ne pas passer à l'acte. Cela peut être une question de vie ou de mort, il ne faut pas avoir peur des mots car les situations dramatiques existent.

Il faut que les chômeurs puissent parler de leur détresse, de leur désarroi, de leur vécu.

Le taire, c'est entretenir soi-même un état honteux autour du chômage qui demande que les chômeurs restent encore plus forts et plus beaux et plus performants que n'importe qui.

Et ça n'est pas possible et il faut dire que l'on est pas mieux que les autres mais pas moins bien non plus. Il faut dire que nous ne sommes pas des machines et que nous avons aussi nos maux que nous n'avons pas à taire et que nous devrions pouvoir les exprimer comme les autres.

Le chômage peut tuer, peut rendre malade et, pour ce que j'en pense, il faut le savoir et une enquête ne peut que contribuer à faire prendre conscience que le chômage n'est pas ce que l'on essaie de faire croire.

Et moi, je n'ai pas envie de me taire pour rendre service à ceux qui travaillent pour qu'ils n'aient pas peur de tomber au chômage et qu'ils continuent, en même temps, à me traiter de fainéante.
edwin29

Message par edwin29 »

Le chômage peut tuer, peut rendre malade et, pour ce que j'en pense, il faut le savoir et une enquête ne peut que contribuer à faire prendre conscience que le chômage n'est pas ce que l'on essaie de faire croire.
le chomage peut tuer, rendre malade en effet, mais ni plus ni moins que le travail (perso je pense même "moins").

alors l'enquete ideal devrait etre "Enquête sur la santé des personnes dans notre systeme economique" car c'est bien le systeme qui rend malade certain.
et personnellment, je subi moins ce systeme dans ma situation aujourd'hui que lorsque j'etait salarié.

je pense qu'il faut rester honnete, même si la majorité des non-actifs considere sa situation comme plutot negative, et parler aussi de ceux qui pense le contraire, car ils existent. le chomage n'est pas un facteur agravant pour tout le monde.
ce qui est domage, c'est qu'on ne pourra jamais avoir des chiffres impartiaux, car rien que pour ceux que je connais, entre les vrais feignants (sisi y'en a), les anars pur et dur, les ecolos bien marginalisés en campagne etc..., rien que le mot "sondage" les fait fuir, tout au moins l'"idée de participation" !

il ne faut pas généraliser, c'est ce que font les politiques ou même les "flics sociaux" qui font des catégories pour mieux nous gerer, avec toute l'injustice qui en ressort.
Monolecte

Message par Monolecte »

La grande distribution, c'est vraiment l'anti-chambre moderne de l'esclavage. Ce que tu racontes, Victorine, ne m'étonne même pas : le gros des troupes, ce sont des femmes qui élèvent seules leurs gosses et qui n'ont rigoureusement pas le choix. Ce sont toujours des situations très difficiles et, pour moi, l'exemple type de la misère laborieuse.

C'est pour cela que cette année, l'ouverture continue des grandes surfaces les deux dimanches avant les fêtes m'a vraiment foutue hors de moi : les nanas ont du venir travailler deux dimanches de suite sans que cela ne leur rapporte quoi que ce soit de plus (merci l'annualisation du temps de travail) et beaucoup ont du se retrouver avec des problèmes insolubles de garde d'enfants (va trouver une nounou le dimanche!).
Tout ça pour quoi? Pour que de gros connards égoïstes puissent remplir leur caddie de merde de quoi se faire péter la sous-ventrière. Alors qu'ils auraient pu le faire la veille.
Ou pas du tout!

Ok, ok, on revient à la santé des chômeurs!
tristesir

Message par tristesir »

Il faut que les chômeurs puissent parler de leur détresse, de leur désarroi, de leur vécu.
On s'est mal compris.

Bien entendu que tout le monde devrait avoir la possibilité d'avoir une écoute psychologique.
Mais c'est un probleme individuel même si une telle prise en charge releve de la santé publique.

Ce que je voulais dire, c'est je me mefie des raisons pour justifier une telle étude concernant seulement les chomeurs.

Il ne s'agissait pas de douter de la prise en charge individuelle de la souffrance des chomeurs (et des autres qui ont un emploi mais à quel prix pour leur santé physique et mentale?)
alors l'enquete ideal devrait etre "Enquête sur la santé des personnes dans notre systeme economique" car c'est bien le systeme qui rend malade certain.
Je serais assez d'accord, mais il n'est pas question d'opposer les souffrances et les inscrire dans une hiérarchie.
maguy

Enquête sur la santé des personnes au chômage

Message par maguy »

C'est pour cela que cette année, l'ouverture continue des grandes surfaces les deux dimanches avant les fêtes m'a vraiment foutue hors de moi
Moi aussi. je fais de la résistance en refusant d'aller faire mes courses ces dimanches-là ou les jours fériés.
Ce que je voulais dire, c'est je me mefie des raisons pour justifier une telle étude concernant seulement les chomeurs
Assez d'accord avec toi Tristesir, je me méfie aussi. Je ne me sens pas encore à part, je suis une dame d'âge moyen, privée d'emploi de façon involontaire.

J'ai depuis longtemps dépassé le stade de culpabilisation et de remise en question de mes capacités.

C'est le monde du travail qui est devenu fou, pas nous qui sommes devenus des imbéciles.

Je connais suffisamment d'Actuchômeurs/meuses personnellement ou virtuellement à commencer par nos hôtes, pour savoir quel gâchis de compétences, d'intelligence, de savoir et d'expérience se privent les entreprises qui ne veulent plus que des moutons et pas des personnalités affirmées.

En fait, si on n'avait pas ces problèmes d'argent récurrents, cette épée de Damoclès sur la tête qui nous menace de radiation, on serait suffisamment occupés sans travail...

Le regard des autres braves travailleurs, je m'en tape, les réflexions, tiens je n'en ai plus :roll: faut dire que quand j'envoie promener, c'est pas à moitié.

ceci dit, il reste des dommages non visibles mais réels.

Vous ai-je dit que j'avais rêvé une fois de ma conseillère ?
Répondre