"Le service public ne porte plus son nom"

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Modérateurs : superuser, Yves

Invité

Re: "Le service public ne porte plus son nom"

Message par Invité »

Si elle avait payé par carte elle n'aurait pas eu ce problème...sauf si son compte était insuffisamment approvisionné.
Ce qui était peut-être le cas ? :wink:

A propos du crédit que tu évoques, c'était l'épicier du coin, il connaissait ses clients et, de toutes façons il ne mettait pas sa caisse à la banque tous les soirs.
Aujourd'hui, les chèques et les sous des hypermarchés sont emportés à la banque tous les jours, peut-être même plusieurs fois par jour. Les hypermarchés et supermarchés font des placements à très court terme, la moindre journée compte. Ils n'arrêtent pas de balader l'argent d'un compte à l'autre, afin qu'aucun des membres du groupe ne se trouve en débit.
Tu fais tes achats un jour, et la date de valeur sur ton relevé de banque, c'est le même jour...
tristesir

Re: "Le service public ne porte plus son nom"

Message par tristesir »

Si elle avait payé par carte elle n'aurait pas eu ce problème
Et subir le diktat des banques qui te font payer pour avoir accès à ton argent?
Invité

Re: "Le service public ne porte plus son nom"

Message par Invité »

Et subir le diktat des banques qui te font payer pour avoir accès à ton argent?
C'est sûr, mais préfères-tu subir le diktat du supermarché qui refuse ton chèque ?
De toutes manières, tu paies la tenue de compte même si tu n'as pas de carte bancaire, il me semble.

Ou alors tu n'as pas de compte en banque, tu paie tout en liquide, tu te déplaces jusque je ne sais où pour payer l'eau, et surtout l'électricité, (à Pétaouchnok); fais le compte et tu verras si cela ne te coûte pas largement plus cher en déplacements que de payer la tenue d'un compte bancaire.
Et je ne parle pas du temps passé à y aller et du temps d'attente au guichet, faut aimer faire la queue. :shock:
superuser
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Education : Chatel appelle Pôle emploi à la rescousse

Message par superuser »

La mesure était déjà parfois appliquée localement, mais elle va être généralisée. Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel annonce ainsi avoir demandé aux proviseurs de recruter, via Pôle emploi, des remplaçants en cas d'absence des professeurs.

L'initiative provoque une levée de boucliers des syndicats. Ils accusent le gouvernement de faire gérer "par le terrain" la pénurie qu'il a lui-même créée, dans un contexte où les mobilisations locales de parents et d'enseignants se multiplient alors que tombe dans les académies la répartition des 16.000 suppressions de postes de la rentrée 2011. Dans certaines académies, côté parents d'élèves, des appels à la mobilisation sont même signés conjointement par la FCPE, la PEEP et l'AAPE.

Entre 2007 et 2010, ce sont 50.000 postes qui ont déjà été supprimés par le gouvernement.

Pour autant, selon M. Chatel, cette politique n'a pas d'incidence sur les remplacements. Dans l'Education nationale, "nous ne comptons que 4% d'absences sur une année. L'absentéisme n'y est pas plus développé qu'ailleurs. Et 96,2% de ces absences sont remplacées", affirme-t-il dans Le Figaro de lundi. Mais "notre système du remplacement doit s'améliorer en étant plus souple et plus réactif. Il faut donc faire appel à des contractuels lorsque nos titulaires remplaçants ne sont pas disponibles". Il annonce avoir "demandé aux proviseurs" de passer des annonces de recrutement et de se mettre "en contact avec Pôle emploi". Et pour lui, "ce n'est pas en recrutant davantage de titulaires remplaçants que ça marchera mieux. Les vacataires, étudiants ou jeunes retraités peuvent très bien remplir ce rôle".

"Le ministre est pris au piège de sa propre politique. On continue à supprimer un poste de fonctionnaire sur deux et à l'Education nationale, c'est dramatique. Le ministère ne peut plus assurer les remplacements", a réagi la secrétaire générale de la Fédération syndicale unitaire (FSU) Bernadette Groison. "Et il ne s'agit pas de trouver des adultes pour encadrer des jeunes en cas d'absence de leur professeur, comme le suggère le ministre, mais des enseignants pour enseigner le programme auquel les élèves ont droit", ajoute-t-elle. "En plus, en renvoyant ça aux proviseurs, il se décharge de sa responsabilité en faisant assumer par le terrain la politique du gouvernement".

Pour Patrick Gonthier, secrétaire général de l'UNSA-Education, "le ministre s'exonère de toute responsabilité en faisant ça. Mais c'est parce que le gouvernement a considérablement réduit le nombre de titulaires de remplacement que la situation est à ce point tendue !" M. Gonthier fait par ailleurs remarquer que cette annonce intervient alors que, jeudi dernier, les syndicats et le gouvernement ont signé un accord visant à résorber la précarité dans l'Education nationale. "Là, on va recréer un volant important de non-titulaires", souligne-t-il.

De son côté, Thierry Cadart, secrétaire général du SGEN-CFDT, déplore une telle annonce qui, "au fond, revient à considérer comme inéluctable la politique de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux et les ravages créés dans l'Education nationale".

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... ousse.html
superuser
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@si fait un bilan de la RGPP

Message par superuser »

Préfectures engorgées, fournisseurs de l'Etat étranglés, permis au rabais...
Via un décryptage du JT de 13h JP Pernaut sur TF1, connu pour sa légèreté et ses mensonges par omission, @si dresse un panorama inquiétant de cette politique de réduction des coûts.
Le 13 heures de Jean-Pierre Pernaut, ce ne sont pas seulement des vaches, le boulanger et Gérard, le retraité du coin. C'est aussi une blanchisserie qui doit licencier à cause de l'armée, de jeunes conducteurs qui passent un nouveau permis de conduire ou encore des usagers lassés du temps d'attente pour obtenir une carte grise malgré un système "modernisé". Point commun de ces trois sujets ? A la lecture de la nouvelle version du livre noir de la RGPP publié par Force Ouvrière, ces trois reportages illustrent en fait les conséquences négatives de la révision générale des politiques publiques décidée par Sarkozy. Mais à aucun moment le téléspectateur ne peut le savoir. Tentative de décryptage d'un travail de camouflage particulièrement efficace.

Pernaut-FO, même combat ? Force Ouvrière vient de publier une nouvelle version de son livre noir de la RGPP. Souvenez-vous : la Révision Générale des Politiques Publiques désigne la politique de réduction des moyens de l'état qui accompagne, notamment, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Décidée en 2007 par Nicolas Sarkozy, la RGPP produit des effets négatifs insoupçonnés, comme nous l'avions vu dans notre émission de mai dernier intitulée "Avec la RGPP, les préfets sont toujours en slip". Dans sa dernière livraison, Force Ouvrière a insisté sur de nouveaux aspects de la RGPP entrainant un impact sur la vie quotidienne. Certains de ces sujets, dits "concernants" pour les téléspectateurs, ont fait l'objet d'un reportage dans le JT de Jean-Pierre Pernaut sur TF1... sans que le téléspectateur puisse jamais faire le lien avec la RGPP de Sarkozy.


Illustration avec un premier reportage sur le permis de conduire. En janvier 2009, François Fillon annonce une réforme pour "un permis moins long, plus accessible et plus sûr". Près d'un an après cette annonce, les caméras du 13 heures de TF1 assistent aux premières expérimentations de ce nouveau permis de conduire. Et qu'en retient-on ? En 1min36, on apprend que ce permis basé sur un bilan de compétences est... plus écolo, plus économique, plus complet (avec des questions sur la politesse au volant). Seule la dernière candidate joue la rabat-joie pendant 15 secondes.

Mais au fait, pourquoi ce nouveau permis ? TF1 ne le précise pas. Dans le livre noir de la RGPP, Force Ouvrière fournit les sous-titres : en décembre 2007, quand Sarkozy présente pour la première fois la RGPP, il décide de mettre en place "un opérateur privé pour organiser les examens du permis de conduire", au motif que les délais d'attente pour obtenir une date d'examen sont devenus trop longs. En réalité, pour FO, ces délais sont plutôt liés aux "manques criants d’effectifs d’inspecteurs du permis de conduire". Mais pour le gouvernement, bien décidé à faire des économies, il est hors de question d'embaucher 168 inspecteurs supplémentaires (des fonctionnaires de catégorie B) comme le réclament les syndicats.

Si le gouvernement a finalement renoncé à cette privatisation après la mobilisation des inspecteurs, il a trouvé une autre solution pour limiter l'embauche de personnel supplémentaire : augmenter artificiellement le taux de réussite. Malin ! En facilitant le permis, on diminue automatiquement le nombre de candidats devant le repasser. Un fait, que n'a pas rappelé TF1 dans ce reportage, mais dénoncé dans le livre noir de Force Ouvrière : "En 2009, la réforme du permis de conduire annoncée dans le cadre de la RGPP décrète l'augmentation artificielle du pourcentage de réussites de 53% à 66%. (...) En supprimant de la liste des erreurs éliminatoires certaines infractions graves (comme un stop grillé), le gouvernement est prêt à augmenter l’insécurité routière et les risques de mortalité des jeunes conducteurs uniquement pour faire des économies".

Nous n'avons pas eu confirmation qu'un stop grillé ne faisait plus partie des fautes éliminatoires, mais le nouveau permis est de fait plus laxiste, avec un taux de réussite augmenté artificiellement. D'ailleurs, Pernaut l'a reconnu un an après, en mars 2011, avec un reportage sur ces inspecteurs qui protestent contre une réforme jugée trop laxiste. Certains candidats peuvent en effet récolter la note zéro dans une compétence de sécurité routière tout en décrochant quand même leur permis. Belle machine arrière de TF1 donc, qui vantait ce permis un an plus tôt. Sauf que là encore, Pernaut a "oublié" de préciser que c'était une mesure RGPP ayant pour objectif de limiter l'embauche d'inspecteurs supplémentaires.

Autre exemple de camouflage des effets négatifs de la RGPP : le temps d'attente dans la délivrance des cartes grises. Le 26 avril 2010, le 13 heures de TF1 consacre un reportage de 2 minutes à ce sujet. Pour Pernaut, la cause est entendue : les préfectures sont débordées en raison de l'explosion des ventes de voitures neuves, rien de plus. Dans le reportage, la journaliste est tout de même obligée de reconnaître que "le personnel a diminué" et que la solution de secours (faire immatriculer son véhicule chez un concessionnaire) est plus coûteuse. Mais il fallait être bien attentif pour repérer ces deux informations.

Car avant d'annoncer la diminution des effectifs de la préfecture, la journaliste trouve le moyen de rappeler que "depuis un an, la préfecture a fait des efforts : un système informatique moderne, des guichets plus accueillants". Et quand la journaliste évoque le surcoût de la délivrance des cartes grises par un concessionnaire, c'est pour aussitôt donner la parole au sous-préfet, armé d'un argument imparable : c'est plus économique chez un concessionnaire puisque l'usager n'aura pas besoin de payer le parcmètre près de la préfecture !

Bien évidemment, dans ce reportage, le mot tabou "RGPP" n'est pas prononcé. Pour en savoir plus, il faut se plonger dans le livre noir publié par FO. Et on n'est pas déçu du voyage : "Le système d'immatriculation des véhicules (SIV), mesure RGPP entrée en vigueur en avril 2009, a un impact direct sur l'obtention d'une carte grise. Les acheteurs de véhicules neufs ou d'occasion, doivent désormais choisir entre un opérateur privé (concessionnaires, garagistes...) payant et les services de la préfecture. (...) Les usagers sont donc obligés de choisir entre un allongement de délais ou un coût supplémentaire, qui peut aller jusqu’à 120 euros, en passant par un opérateur privé !"

FO souligne par ailleurs que ce nouveau système, censé faire faire des économies à l'Etat, favoriserait également la fraude : "De nombreuses sociétés privées ne savent pas (et dans certains cas ne veulent pas) effectuer les contrôles de véracité des pièces comme cela est réalisé en préfecture. Des fraudeurs peuvent donc obtenir des certificats d'immatriculation avec de fausses adresses et de fausses identités à partir de justificatifs falsifiés ou farfelus. Plusieurs fraudeurs réussissent ainsi à échapper à tous les PV, voler l'identité d'une autre personne, remettre en circulation des voitures volées ou au passé douteux ou étant interdit techniquement de rouler... Les responsabilités des professionnels privés sont par contre très limitées. Le centre national des professions de l'automobile s'était targué dès mars 2008 d'être dégagé de toute responsabilité en cas de fraude". Mais comme dirait TF1, tant que les usagers ne payent pas le parcmètre...

Le "chorus-foirus", version blanchisserie. Quand le 13 heures de Pernaut ne noie pas les informations essentielles dans ses reportages, il effleure les conséquences néfastes de la RGPP... sans le dire explicitement. Exemple avec des licenciements au sein d'une blanchisserie. Diffusé le 26 mai 2010, ce reportage raconte la mésaventure d'une blanchisserie qui, faute d'avoir été payée par l'armée, s'apprête à licencier une partie de son personnel. La faute à un logiciel du ministère du budget, Chorus, qui bugge régulièrement et provoque des retards de paiements. Ce ne serait pas un cas isolé, selon TF1.

Ah, les retards de l'administration ! Dommage que TF1 ait oublié de dire que ce fameux logiciel "Chorus" s'inscrit dans le cadre de la RGPP-Sarkozy censée faire des économies. A l'origine, comme le raconte FO, ce système de gestion budgétaire des ministères et des établissements sous tutelle devait être "l'instrument de la mise en musique des mesures de mutualisation de la RGPP". En clair, en "rationalisant" et en "mutualisant" les modes de gestion, Chorus devait permettre de supprimer près de 4.000 postes de fonctionnaires.

Sauf que le système est une véritable usine à gaz rebaptisée "Foirus" dans les services de l'Etat. Le système "n’arrive pas à se déployer et ne devrait pas être opérationnel avant longtemps malgré les engagements du gouvernement pour 2011, sans aucune garantie de fiabilité à terme de la part de Bercy", explique FO. "Pas moins de 12 prestataires privés tentent de jouer les musiciens d’une partition sans pilotage de la part de l’Etat incapable d’orchestrer", poursuit le syndicat. Et c'est un véritable gouffre financier : selon une étude du Parlement, reprise par FO, le coût de Chorus a augmenté de 30% entre 2007 et 2010, "soit 551 millions d’Euros en 2007, contre 711 millions trois ans plus tard". Au total, le coût de la mise en œuvre de ce nouveau système devait être de 1,1 milliard d'euros. Mais selon la Cour des comptes, la facture approche plutôt 1,5 milliard d'euros.

Pire, la situation n'est pas près de s'arranger à en croire un article du Canard enchaîné publié mercredi 21 septembre. Car le logiciel ne marche toujours pas correctement. Interrogé par Le Canard, un utilisateur raconte par exemple qu'il est "contraint de tenir une double comptabilité : l'une sur chorus et l'autre à l'ancienne, avec un cahier de résultats". Et de préciser : "J'établis certaines factures et règlements à la main, sinon c'est la catastrophe pour nous comme pour nos fournisseurs". Pernaut le racontera-t-il ?

http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4324
Leila

Re: "Le service public ne porte plus son nom"

Message par Leila »

A la destruction du service publique, on peut rajouter:

- l'éducation nationale : on réduit les effectifs alors que les classes sont de plus en plus surchargées
-la justice: réforme de la carte judiciaire avec suppression de tribunaux alors que les tribunaux croulent sous les dossiers, vous attendez (dans le meilleur des cas) 6 mois à 1 an avant de voir pointer votre dossier à l'audience! et en plus il va falloir payer maintenant (tribunaux de commerce)
- les hôpitaux où le personnel médical est épuisé dont 40% sont proches du burn-out, et lorsque vous allez à l'hôpital en tant que client vous comprenez facilement pourquoi...
maguy

Re: "Le service public ne porte plus son nom"

Message par maguy »

Pour la carte grise, je confirme. En juillet, je suis allée faire une nouvelle CI. J'avais largement le temps de regarder et d'écouter les autres personnes.

Toutes celles qui venaient pour une carte grise étaient systématiquement renvoyées à la préfecture générale de Paris. Je n'ose imaginer la queue...

Et surtout je n'ose imaginer le bazar quand on habite en province dans un petit bled :?
romain23

Re: "Le service public ne porte plus son nom"

Message par romain23 »

Et surtout je n'ose imaginer le bazar quand on habite en province dans un petit bled §

Pas de bazar, parce qu'il n'y a plus de prefecture, plus de tribunal, plus d'hopital, plus d'écoles, et quasiment plus d'habitants.
Au printemps, en allant visiter le musée de la tapisserie de la region, où nous etions 2 clients, mon fils et moi, j'ai decouvert une ville fantome!
Des tas d'immeubles (dont certains neufs, répondant au dispositif scellier) vides, abandonnés, des bureaux fermés!
J'ai juste croisé dans une rue deserte, le deputé Auclair ( celui qui disait que les chomeurs ne voulaient pas travailler!) devant sa permanence, qui etait taguée par Union du Mepris et de la Peur!
J'ai eclatée très fort de rire avec mon fils et il est rentré dans son immeuble delabré!

La ville est abandonnée aux sectes de toutes sortes!
maguy

Re: "Le service public ne porte plus son nom"

Message par maguy »

il est rentré dans son immeuble delabré!
Il tendait sa sibylle ? En effet, de quoi éclater de rire :lol:
elusive_reclusive

Re: "Le service public ne porte plus son nom"

Message par elusive_reclusive »

romain23 a écrit :Pas de bazar, parce qu'il n'y a plus de prefecture, plus de tribunal, plus d'hopital, plus d'écoles, et quasiment plus d'habitants.
:lol: :lol: :lol: Avec une bande son de Enio Moricone, et au loin les cowboys en bleu qui descendent de leur bagnole à gyrophares dans un bel ensemble de ploucs endimanchés... et c'est tout à fait ça! :mrgreen:
superuser
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Re: "Le service public ne porte plus son nom"

Message par superuser »

L'AP-HP a signé un accord de coopération avec une société d'assurances du Moyen-Orient. La coopération pourrait ensuite être élargie à l'Asie, à la Russie et aux anciennes républiques soviétiques. L'accord doit rapporter 20 millions d'euros par an.

Afin d'accroître ses recettes, l'AP-HP (hôpitaux parisiens) veut développer l'accueil payant de patients étrangers, qui pourraient représenter à terme 1% des malades soignées à Paris, a indiqué dimanche à l'AFP un de ses directeurs, confirmant une information du JDD. Le JDD a révélé que l'AP-HP venait de signer un accord avec Globemed, un partenaire d'Axa basé au Liban, qui contribue à créer, "en partenariat avec des entreprises locales, des organisations de gestion des programmes de couverture-santé", selon son site internet.

"On a signé le contrat commercial il y a un bon mois", a confirmé Stéphane Fériaut, directeur du développement de l'AP-HP. "Nous attendons maintenant le décret d'application pour que l'accord entre en vigueur". Présente dans tout le Moyen-Orient, Globemed servira d'intermédiaire entre les hôpitaux parisiens et les assurances privées ou publiques des Etats concernés. Limitée dans un premier temps avec le Moyen-Orient, la coopération pourrait ensuite être élargie à l'Asie, à la Russie et aux anciennes républiques soviétiques, note le JDD.

Stéphane Fériaut a souligné que la proportion de patients étrangers soigné à Paris ne dépasserait jamais 1% du total des malades. L'AP-HP reçoit déjà chaque année quelque 7.500 patients étrangers. Parmi eux, environ 2.300 malades payants de leur poche ou couverts par une assurance, souvent originaires du Maghreb et du Proche-Orient, attirés par la médecine de pointe française, rappelle le JDD. "Mais le système n'était pas organisé", a indiqué Zohra Bensalem-Djenadi, qui pilote le dossier à l'AP-HP, cité par le journal.

De l'argent pour acheter du matériel

En facturant les soins à un prix plus élevé que le tarif de la Sécurité sociale et en augmentant le nombre de malades concernés, l'AP-HP pourrait résorber une partie de son déficit, écrit le JDD. En 2012, l'AP-HP prévoit un déficit de 73,7 millions contre 90 millions en 2011, avant un retour à l'équilibre prévu pour 2013, selon ses chiffres officiels. "Il s'agira surtout de nous assurer des ressources supplémentaires pour pouvoir financer du matériel qu'on ne peut pas acheter aujourd'hui et pour améliorer les conditions de travail de nos équipes", a précisé Stéphane Fériaut à l'AFP.

L'accord pourrait rapporter jusqu'à 20 millions d'euros par an, selon lui. Il a assuré que seuls des soins programmés à l'avance seraient prévus pour les patients étrangers et que les délais ne seraient donc nullement allongés pour les patients de l'Hexagone. "Cela nous permet en même temps de promouvoir le savoir-faire français à l'étranger", a-t-il fait valoir. D'autres hôpitaux français semblent vouloir emprunter le même chemin : "Les hôpitaux de Marseille ont annoncé qu'ils voulaient développer cette activité de manière conséquente et ceux de Lyon ont envie de travailler avec nous sur ce sujet là", a relevé M. Fériaut. L'AP-HP a par ailleurs récemment signé des "contrats stratégiques de coopération et de partenariat" avec Shanghai et Pékin.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 22355.html
maguy

Re: "Le service public ne porte plus son nom"

Message par maguy »

J'avoue ne pas bien comprendre le sens de cet article :roll:

A part la passation du public au privé, il existe (ou existait) une branche de la secu spéciale étrangers.

D'abord un touriste peut toujours tomber malade ou avoir un accident chez nous, cette secu s'occupait de récupérer l'argent dans le pays d'origine.

De cela je suis sûre, puisque j'ai dû passer par eux il y a longtemps. Bien que Française je cotisais à l'étranger et après un séjour inattendu dans un hôpital à Paris, je suis passée par eux. Pourquoi croyez-vous qu'il est toujours préférable de se rendre à l'étranger avec une attestation secu internationale ?

Ensuite il existe depuis des décennies des accords de coopération médicale avec les pays du Maghreb (et sans doute d'autres) pour des malades ou des opérations.

Donc, la seule chose nouvelle est que ce service spécial à la secu passe au privé et je me demande où sont passés ses employés.

Encore une fois, ce sont sans doute des stagiaires qui remplacent les journalistes, même si je me doute qu'il faut bien remplir les colonnes.
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