les 35H selon ségo

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Modérateurs : superuser, Yves

poussin006

Message par poussin006 »

bin en fait il semble qu'ils tournent sur un stock de devoirs pour pas justement retomber trop souvent sur les même...

je viens de lire ton truc au dessu.

et je lis : "36 semaines" je conclus que c'est 36 semaines à lécole soit : 16 de vacances (et viens pas me dire que l'été sont au turbin pareil que le reste de l'année, j'en ai jamais vu avec ses copies sur la plage :wink: )

soit encore 11 de plus que le travailleur lambda.

calcul tout con : 35H * 36 emaines / 52 = 24.23 h/hebdo en moyenne annualisée... ca laisse quand même du temps !

certes il est sûr qu'on va pas demander à un prof de ne prendre que 5 semaines, le reste, il prépare à lavance tous ses cours et devoirs, voire il corrige toutes les copies en juillet
8)
mauvaise organisation :arrow: changer d'organisation
victorine83

Message par victorine83 »

L'annualisation est un très mauvais calcul car elle ne signifie pas que les profs puissent travailler 50h par semaine pendant les semaines de scolarité.

Il en va de la qualité de l'enseignement.

Si les congés sont un bel avantage pour les profs, tant mieux pour eux... après tout, nous leur confions la mission de l'enseignement de la culture et du savoir à nos enfants.
poussin006

Message par poussin006 »

victorine83 a écrit :L'annualisation est un très mauvais calcul car elle ne signifie pas que les profs puissent travailler 50h par semaine pendant les semaines de scolarité.

Il en va de la qualité de l'enseignement.

Si les congés sont un bel avantage pour les profs, tant mieux pour eux... après tout, nous leur confions la mission de l'enseignement de la culture et du savoir à nos enfants.
je suis d'accord qu'on ne peut pas demander aux profs de faire 50H pour compenser les vacances... mais c'est un calcul simple qui montre aussi que se plaindre constamment est un poil déplacé.
quand j'étais maçon à temps plein, on était à 35H et pourtant, tu rajoutes : les trajets, les préparatifs chantier, généralement en fin de journée (passer du sable, préparer les ferrailles, charger les fourgons...).
t'attaques à 7H30 le matin, l'hiver tu te gèles, l'été tu cuicui, c'est peut être pas la même chose que des gamins furieux sans respect, mais bon, c'est 35h dont la moitié ne se fait pas à la maison à ton rythme, en pantoufles au coin du feu l'hiver, sur la terrasse ombragée l'été.
faut relativiser, et on ne peut pas tous avoir les même conditions de travail/vacances (d'ailleurs je m'emmerde sérieusement en vacances 8) )
victorine83

Message par victorine83 »

Ils ne se plaignent pas sur leur nombre d'heures de cours, ils justifient que 18h de cours ne veut pas dire ne travailler que 18h.

Quand les profs revendiquent plus de profs pour des classes moins chargées... cela ne va-t-il pas dans l'intérêt général et en priorité dans l'intérêt des élèves ?

Là, on est en plein dans le "diviser pour mieux régner" et il faut rester vigilant.

Si les maçons ont des problèmes de conditions de travail, il faut qu'ils fassent comme les profs, qu'ils se syndiquent davantage pour revendiquer des avancées sociales.

Mais ce n'est pas en tapant sur les profs que les conditions des maçons vont s'améliorer.
poussin006

Message par poussin006 »

non mais même réponse qu'un petit nouveau ne comprenais pas l'autre jour : avant de te plaindre, sache qu'il y a pire ailleurs...

moi j'ai rien contre les profs, mais qu'ils ne se plaignent pas trop quand même...

quand à la syndication, la majrité des entreprises du secteur ont moins de 10 salariés, donc pas de délégués du personnel, pas de CE, rien qui permet de s'appuyer dessus. et si tu gueules, t'es dehors. c'est pas la même chose non plus, un statut de fonctionnaire (en majorité), la sécurité de l'emploi. ca te permet de revendiquer, de bloquer, sachant que la sanction, c'est "retourne bosser" au lieu de "va voir à l'anpe" :-)

excuse moi mais se plaindre d'avoir la soupe trop chaude dans l'assiette en face de gens qui n'ont même plus la cuillère :x
diety

Message par diety »

moi j'ai rien contre les profs, mais qu'ils ne se plaignent pas trop quand même...
C'est "très gentil" de ne rien avoir contre les profs.

C'est ça le grand malentendu. Les profs ne se plaignent pas. C'est certains politiques, parfois même le ministre de l'Education Nationale, l'opinion publique qui font croire que les profs ne foutent pas grand chose. Et si après les profs essayent d'expliquer leur travail, ça passe pour "se plaindre".

Toi-même, poussin, t'as déjà fait face à une classe de 30 "petits monstres" en pleine puberté qui défient l'autorité? Une petite "baisse de régime" pendant 30 secondes, et le calme s'est transformé en bordel. Je te demande simplement: sais-tu de quoi tu parles? (Ancien prof, ni je me plains ni je mets en cause la pénibilité d'autres métiers)
quand j'étais maçon à temps plein, on était à 35H et pourtant, tu rajoutes : les trajets, les préparatifs chantier, généralement en fin de journée (passer du sable, préparer les ferrailles, charger les fourgons...).
t'attaques à 7H30 le matin, l'hiver tu te gèles, l'été tu cuicui, c'est peut être pas la même chose que des gamins furieux sans respect...
Je te pose la question: est-ce que tu es en train de te plaindre?

Je pense que non. Tu expliques ce que sont les conditions de travail d'un maçon. Eh ben, pour les profs, c'est pareil, ils expliquent. Alors pourquoi dresser sans arrêt les uns contre les autres? Ce n'est pas comme ça qu'on avance.
victorine83

Message par victorine83 »

quand à la syndication, la majrité des entreprises du secteur ont moins de 10 salariés, donc pas de délégués du personnel, pas de CE, rien qui permet de s'appuyer dessus. et si tu gueules, t'es dehors.
Oui, c'est vrai, Poussin, tu as raison mais à un moment donné, il va bien falloir reprendre les choses en main et c'est bien ce que les politiques veulent empêcher en occupant la population à se battre les uns contre les autres.

Je pensais comme toi, il n'y a pas si longtemps mais je me suis aperçue qu'avec ce genre de philosophie, j'aidais les politiques à défaire tout notre système et à niveller tout le monde vers le bas.

Quand les conditions de travail des profs seront remises en cause avec notre bénédiction, le reste continuera de s'écrouler de la même manière.

Et ce n'est pas dans notre intérêt !!!
poussin006

Message par poussin006 »

je suis d'accord avec toi. le ivelleement par le bas n'a rien de valable.
mais quand je vois partout les cheminots défendre LEUR système de retraite, les gaziers LEURS conditions de travail, les profs LEURS avantages...
où je me place moi ?
aucune de leurs organisations syndicales ne propose clairement de tirer ceux qui sont en dessous vers le haut.
Fillon veut toucher aux régimes spéciaux : Halte là mon garçon, touche pas à NOS retraites, donc les leurs puisque je ne su sni cheminot, ni prof, ni gazier...
mais on reviens au problème de fédérer les précaires là non ?
et on s'éloigne du sujet de ce thread comme on dit en info :wink:

sinon, j'ai bien aimé bayrou sur la 3 toute à l'heure :lol:
diety

Message par diety »

mais on reviens au problème de fédérer les précaires là non ?
100% d'accord!
victorine83

Message par victorine83 »

aucune de leurs organisations syndicales ne propose clairement de tirer ceux qui sont en dessous vers le haut.
Engageons-nous comme eux pour pouvoir nous battre ensemble.

Ensuite, ne crois pas qu'il ne se passe rien, ce n'est pas vrai et les organisations syndicales se battent pour préserver nos droits au travail.

La semaine prochaine, je serai en formation à Paris dans le cadre de la CGT-chômeurs et je pourrai vous dire ce qu'il en est exactement.

Je sais déjà qu'au programme est prévu un thème sur les besoins sociaux des chômeurs.

Mais c'est vrai que là, je dévie du sujet... donc revenons à nos moutons... non au surcroît de travail pour les profs des collèges... oui pour de nouvelles propositions d'emploi pour ceux qui cherchent un emploi.

Il suffit de financer ces emplois en ne baissant pas les impôts des plus aisés qui doivent être utilisés dans l'intérêt collectif et d'arrêter de les utiliser pour engraisser les employeurs et encore moins ceux qui magouillent pour ne pas payer leurs propres impôts.

Les américains l'ont compris et j'espère que les français en feront autant.
informatik

Message par informatik »

les precaires, les sous traités ont un statut particulier qui a été créé somme toute pour empecher toute syndicalisation.
la sous traitance est l'arme de la liberalisation ou systeme americain.
tu n'es pas content, tu degages...

meme si on ne peut pas interdire la sous traitance, on pourrait faire des propositions significatives non pas pour l'encadrer mais dejà pour rendre son recours beaucoup moins attrayant.

enfin, il serait temps que les syndicats travaillent dessus (en direction des presta/interim etc..). mais bon, moi des précaires
syndiqués, je n'en n'ai vu aucun (il y en a... ) et il n'y en aura aucun tant que par exemple un presta ne pourra pas revendiquer sur le lieu de travail du client de son employeur.

on n'imagine pas pourtant, le rapport de force qu'ils pourraient representer !
victorine83

Message par victorine83 »

Dialogue social : intervention de Maryse Dumas à la commission nationale de la négociation collective

La secrétaire confédérale de la Cgt s’exprimée sur l’avant-projet de loi sur le dialogue social, présenté par le ministre délégué à l’emploi aux partenaires sociaux au cours de la réunion du 6 novembre 2006.


Intervention de Maryse Dumas


Notre avis est aujourd’hui demandé sur l’avant-projet de loi sur le dialogue social que le gouvernement entend déposer très rapidement à l’Assemblée nationale.

Nous aurions aimé pouvoir nous réjouir sans réserve de son contenu.

Malheureusement, on en est encore loin. L’écart est assez grand entre ce que laissait espérer le discours du Président de la République, à ce sujet, au Conseil Economique et Social, et la rédaction d’un texte qui, les semaines passant, a perdu une bonne part de sa dynamique, même si nous nous satisfaisons, que dans le même temps, les aspects les plus contestables en aient été retirés.

Autant le dire ce projet nous laisse sur notre faim :

Le champ d’application d’abord est des plus limités : la procédure dite de "dialogue social" ne s’appliquera que sur les projets de réforme portant sur « les relations individuelles et collectives de travail, l’emploi et la formation professionnelle ». En creux cette réforme autorise donc le gouvernement à se passer de l’avis des organisations syndicales sur des sujets pourtant aussi importants pour les salariés que la sécurité sociale, les retraites, la fiscalité, le logement social etc.
On le voit déjà sur deux projets de lois en cours de discussion à l’Assemblée, les pratiques hors dialogue social continuent de plus belle. J’ai en tête l’amendement qui légalise, à la demande patronale, l’accord HCR invalidé par le Conseil d’Etat, mais aussi celui concernant l’exclusion des salariés des entreprises sous traitantes des effectifs des donneurs d’ordre dans le projet de loi "intéressement-participation".
De plus, il y a tout lieu de craindre que la pratique des cavaliers parlementaires se multiplie. Le champ d'application de l'obligation de concertation préalable étant réduit, il sera tentant d'utiliser des projets de loi n'ayant rien à voir avec le droit social pour y faire passer des amendements entrant eux dans le champ d'application des nouvelles modalités de concertation.

La méthode proposée pose également problème : les partenaires sociaux sont systématiquement présentés comme une réalité homogène ne manifestant pas de désaccord en son sein : rien n’est plus contraire à la réalité ! Faute d’accompagner ce projet de loi de la réforme pourtant centrale des règles de validité des accords collectifs et de représentativité des organisations patronales et syndicales, le gouvernement accrédite l’idée de ne rien vouloir changer aux procédures découlant de la loi Fillon du 4 mai 2004, où est le changement annoncé ?
J'entends que vous persistez à faire référence au rapport demandé au CES sur le rapport Haddas-Lebel. Tant mieux, mais le risque est grand compte tenu du calendrier législatif qu'il n'y ait pas de suite.

Notre questionnement est d’autant plus fondé que nous voyons apparaître la réserve "sauf en cas d’urgence avérée". Or c’est exactement l’argument qui a été employé, pour tenter d’imposer au pas de charge le CPE, que le mouvement revendicatif uni de la jeunesse et des salariés vous a contraint à retirer. On avait cru pourtant comprendre que c’était pour que cela ne se reproduise pas, que vous présentez ce projet.

Les articles 101-3 et 101-4 pourraient apparaître de simple bon sens. Mais ils perdent beaucoup de leur intérêt du fait des deux remarques déjà émises : un champ trop limité d’une part, d’autre part, une absence de modification des règles de représentativité et de validité des accords qui le rend au mieux faiblement opérant, au pire à l’avantage du Medef.
La Cgt insiste fortement pour que ce dispositif soit complété par une réforme ambitieuse de démocratisation de la représentativité et des règles de validité des accords collectifs de travail.

Une disposition dangereuse se trouve dans l’article 2 :
Vous dites que la CNNC conserve ses attributions. Mais ce n'est pas ce que dit le texte. Les nouvelles attributions de la CNNC en effet, ne s’ajoutent pas aux précédentes, elles s’y substituent. Cela nous pose problème. Le terme de "négociation collective" disparaît de ses attributions. Or, il est défini par le préambule de la Constitution, et codifié par des années de construction du droit du travail. Ce projet lui substitue la notion floue, ambiguë, de « dialogue social » et de relations individuelles et collectives de travail qui n’ont pas de définition juridique. Dans le climat ambiant, est ce une contribution du gouvernement à l’objectif de délibération sociale du Medef lui aussi fondé sur l'effacement de la notion de négociation ?
La Cgt demande que toutes les prérogatives antérieures de la CNNC soient maintenues ce qui n’empêche pas qu’elles soient complétées par le dispositif prévu par le projet de loi.

Au total, la Cgt reste insatisfaite de ce projet qui n’est pas à la hauteur des engagements du Président de la République. Elle souhaite qu’il soit sensiblement modifié avant son vote à l’Assemblée Nationale.


Ca, c'est juste un aperçu de ce qu'il se passe dans l'ombre sans que nous soyons au courant.

Les gens s'imaginent à tort que les syndicats sont les bras croisés à ne rien faire.

Je n'imagine même pas quels seraient les conditions de travail des salariés sans l'existence des syndicats. On serait dans de beaux draps, il n'y aurait même plus de Code du Travail.

Mais pour être fort, il faut du monde pour rétablir le rapport de force.

Il y a aussi des combats qui se gagnent sur le terrain mais vous comprendrez que les médias n'ont aucun intérêt à en informer le peuple.

Je pense notamment au combat des salariés des magasins Fabrice Lu-je-sais-plus-quoi ou après un mois de grève, ils ont réussi à faire aboutir toutes leurs revendications.

Pour l'instant, les gens n'éprouvent pas le besoin de se battre mais un jour, ils n'auront plus le choix.
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