Chômage : le NAIRU est-il le seul prédateur ?

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Modérateurs : superuser, Yves

tristesir

Message par tristesir »

En ce qui concerne les maths : elles sont à la fois compliquées et élémentaires car s'est le Principe d'Equilibre. Le fondement théorique est physique : un chou + un chou = 2 choux mais un chou + une carotte = on ne sait pas faire.
un chou + une carotte= 2 légumes 8)

Blague à part, c'est le côté chiffre qui m'aurait intéressé, à priori , bien que je n'ai pas une grande culture en maths financières.
Pogonkine

Application numérique : pour donner un ordre d'idée

Message par Pogonkine »

Je n'ai pas encore trouvé comment répondre à chacun mais voici un exemple de crédit immobilier :

Faites bien attention car actuellement les banques esssaient de vendre des crédits à 35 ans et plus encore ... C'est très beaucoup plus pire encore ...

Donc exemple réel :c'était en 1988, TEG 10,46% ; 20 ans ; emprunt de 650 KF.

Selon la Banque : intérêt = 950 KF ; coût final = 1,6 Millions de francs 1988 ;

Selon la Loi (Code donsommation) : coût final = 5,6 Millions de francs.

Ecart = 4 millions de francs 1988.

Cela c'est pour un seul crédit. La question est : qu'est devenu cet argent ? A-t-il été réinvesti dans une entreprise française ? A-t-il été alimenté les caisses de retraites américaines ?

Pour les Entreprises françaises, ça fait combien ?

nous sommes TOUS concerné au premier degré : qu'il s'agisse du Chômage, des Retraites, de la Sécu ... car tout dépend de ces calculs qui vous paraissent si mystérieux ...
Monolecte

Message par Monolecte »

Bien, le calcul de la banque, ça va, je comprends, même si je pense déjà qu'ils se sont goinfrés comme des malades.
Mais le truc du code de la consommation, il sort d'où?
Pogonkine

Chômage : le Nairu est-il le seul prédateur ?

Message par Pogonkine »

lVotre question est :

Chômage : le NAIRU est-il le seul prédateur ?
Monolecte a écrit :Bien, le calcul de la banque, ça va, je comprends, même si je pense déjà qu'ils se sont goinfrés comme des malades.
Mais le truc du code de la consommation, il sort d'où?
Le « truc du code » sort du Code de Consommation qui est un Code de la même manière que nous avons le Code de la Route, le Code Pénal, le Code Civil etc.

Le Code de consommation définit le TEG dans la partie législative du Code : article L.311-1. Ca c’est ce qui est voté par à l’Assemblée nationale ; et le décret d’application est R (comme réglementaire) R.311.1. La partie réglementaire vient du Conseil d’état : c’est l’application pratique du texte voté par les députés. http://www.legifrance.gouv.fr

Le VRAI problème c’est que contrairement à ce que tous croient : la Banque NE S’EST PAS goinfré … Difficile à croire mais vrai : c’est pour cela que l’industrie ne tourne pas rond … parce que précisément, la Banque ne ramasse pas ce qu’elle devrait prendre, ce qui lui permet … de ne pas payer l’impôt qu’elle devrait normalement payer.

La loi définit le TEG (infirmation obligatoire = taux effectif global) comme le taux d’intérêt particulier qui, au terme de l’opération = à la fin du contrat, égalise la valeur prêtée et la valeur payée.

Le problème vient du fait qu’il y a 2 modes de calcul différents et qu’il faut mettre tout le monde d’accord ou réconcilier. Fondamentalement c’est une arnaque qui n’est rien d’autre que de la fraude fiscale.

Exemple : j’emprunte 1000 à 10 % sur 10 ans. La Banque est obligée de fournir le tableau suivant qui est 100% légal … mais qui est une arnaque :

Table 1
Amortissement par annuité constante

période dette intérêt amortissement annuité
1/ 1 000,00/ 100,00 / 62,75/ 162,75/
2/ 937,25 / 93,73/ 69,02/ 162,75/
3/ 868,23/ 86,82/ 75,92/ 162,75/
4/ 792,31/ 79,23/ 83,51/ 162,75/
5/ 708,80/ 70,88/ 91,87/ 162,75/
6/ 616,93/ 61,69/ 101,05/ 162,75/
7/ 515,88/ 51,59/ 111,16/ 162,75/
8/ 404,72/ 40,47/ 122,27/ 162,75/
9/ 282,45/ 28,25/ 134,50/ 162,75/
10/ 147,95/ 14,80/ 147,95/ 162,75/
Terme/ 0,00/ 627,45/ 1 000,00/ 1 627,45/


Comment ça marche ? C’est la Loi des intérêts composés : la première période, le capital 1000 donne 10% = 100 d’intérêt qui est ajouté au capital et ainsi de suite pour arriver à la valeur finale prêtée de 2593,74.
Table 2
Valeur prêtée

période/ capital
1/ 1 000,00/
2/ 1 100,00/
3/ 1 210,00/
4/ 1 331,00/
5/ 1 464,10/
6/ 1 610,51/
7/ 1 771,56/
8/ 1 948,72/
9/ 2 143,59/
10/ 2 357,95/
Terme/ 2 593,74/


La valeur payée est obtenue en capitalisant le paiement « en partant de 10 vers 1 » : le dernier paiement est capitalise 1 fois ; le paiement 9 est capitalisé 2 fois ; le paiement 8 est capitalisé 3 fois etc. :
Table 3
Valeur payée

période/ annuité/ valeur/
1/ 162,75/ 383,75/
2/ 162,75/ 348,86/
3/ 162,75/ 317,14/
4/ 162,75/ 288,31/
5/ 162,75/ 262,10/
6/ 162,75/ 238,28/
7/ 162,75/ 216,61/
8/ 162,75/ 196,92/
9/ 162,75/ 179,02/
10/ 162,75/ 162,75/
Terme/ 1 627,45/ 2 593,74/

On Constate que la valeur prêtée est bien égale à la valeur payée = 2593,74 … à ce détails près que comme l’indique la colonne 5 de la table 1 : la somme réellement payée est 1627,45.

Problème ! Quelle est la vérité ? Quelle est l’image fidèle légale ? Est-ce 1627,45 ou 2593,74 ??

Ni l’une, ni l’autre ! Mais ici l’important est de remarquer cet autre détail : la répartition des colonnes 3 & 4 de la table 1… car l’ordre des paiements n’a ici aucune importance.

Mais en réalité, est-ce que payer beaucoup d’abord puis peu après revient au même que payer peu d’abord puis beaucoup ensuite ? Evidemment, NON, ce n’est pas pareil.



Cette comptabilité classique là ne permet pas de décrire un changement d’amortissement … tout ça pour ne pas payer d’impôt sur le véritable chiffre !

Donc sur cet exemple la Banque dit, je vais payer un impôt sur ici 627,45 (colonne 3 table 1). Pour celui qui ne prend pas le temps de réfléchir, la Banque perçoit en apparence 627,45 … tous vont dire : c’est sur cette somme là qu’elle doit payer un impôt. En réalité la première victime est la Banque … mais à la manière de la TVA, elle peut passer au suivant : le dernier utilisateur est celui qui se fait avoir car il n’y a plus personne après à qui passer le bébé …

D’accord, mais l’Entreprise qui a emprunté l’argent par exemple pour acheter un machine outil qui paie donc 162,75 à sa banque pour rembourser son emprunt, combien d’impôt doit-elle payer si – exactement au même moment qu’elle paie – elle se débrouille pour recevoir un revenu de 162,75 ?

Cette entreprise là, fait un Profit de zéro ? D’accord ? Elle doit donc payer un impôt de zéro ?

Sauf que ça ne marche pas comme cela, car :

• La banque qui a gagné en apparence 627,45, paie un impôt sur 627,45 ;
• L’entreprise qui a gagné zéro (Charge = 162,75 et Produit = 162,75) … va payer un
impôt sur 1000 !

Voila pourquoi la dette tue l’Entreprise ; voila pourquoi il faut introduire un mode de calcul qui tienne compte des sommes réellement perçues selon une séquence donnée.

Sur l’exemple de 1000, la différence est évidement peu importante … mais quand c’est Renault qui lance une nouvelle voiture, c’est combien de milliards ?

Ce que ce forum démontre c’est que la question est dramatiquement peu connue … et qu’il faut y faire quelque chose : je vais essayer de proposer un truc mais il faudrait une réaction pour savoir si le concept intéresse ou non ?

PS : Pogonkine est mon nom de famille maternel (la théorie est caractérisée par le nombre de Fontaine – Pogonkine), un nom rare, aujourd’hui éteint en Russie.

Salut !
victorine83

Message par victorine83 »

J'ai trop la haine... j'avais bien développé (1 heure de travail) et j'ai été déconnectée ! :evil:

J'ai tout perdu ! :cry: :cry: :cry:

J'ai plus le courage... je recommencerai demain. :evil:
Monolecte

Message par Monolecte »

Conseil du jour :

Quand vous écrivez un texte assez conséquent ici, juste avant de cliquer sur envoyer, positionnez votre curseur sur le texte que vous venez de rédiger : ctrl+a, ctrl+c (tout sélectionner et copier) -> cela enregistre votre diatribe dans le presse papier.
Si après l'envoie, vous vous rendez compte que vous avez été déconnectés, il suffit de se reconnecter, de refaire "répondre", de cliquer dans l'espace de saisie du texte et de faire ctrl+v (coller) et hop, tout ressort, et il n'y a plus qu'à envoyer!

ATTENTION : ne rien copier d'autre, ça boufferait votre texte, ou alors, en casse de grosse déconnection, penser à copier votre texte dans le bloc note ou un éditeur de texte quelconque!
victorine83

Message par victorine83 »

Je n'ai pas compris le calcul des intérêts. :(

Pour fixer les annuités, il faut connaitre le montant total des intérêts sur 10 annuités et je n'ai pas su trouver ce montant à partir de 2 593,74.

Donc, table 1 avec toutes les données, c'est ok... table 2, c'est ok aussi mais la table 3, c'est pas ok... j'comprends pas.

Ensuite, pour moi, la valeur payée n'est pas égale à la valeur prêtée qui n'est qu'une base de calcul pour définir le montant des intérêts.

Donc, le client paie des intérêts sur une base de calcul (valeur prêtée) mais non sur la somme effectivement empruntée qui constitue la base du capital de départ. Ceci est noyé par le montant de l'amortissement qui vient en déduction des intérêts calculés sur le capital restant dû par rapport à l'annuité fixée.

Donc "valeur prêtée" (2 593,74) n'est pas égale à "valeur payée" (1 627,45).

Ca, c'est le premier point pour ma petite tête. :D
Donc sur cet exemple la Banque dit, je vais payer un impôt sur ici 627,45 (colonne 3 table 1). Pour celui qui ne prend pas le temps de réfléchir, la Banque perçoit en apparence 627,45 … tous vont dire : c’est sur cette somme là qu’elle doit payer un impôt. En réalité la première victime est la Banque … mais à la manière de la TVA, elle peut passer au suivant : le dernier utilisateur est celui qui se fait avoir car il n’y a plus personne après à qui passer le bébé …
Pour moi, les 627,45 sont bien le produit financier perçu par la banque donc imposé.

Ensuite, si ces 627,45 sont utilisés pour un autre prêt à un autre client, la banque percevra de nouveau un produit financier qui sera à son tour imposé.

Un commerçant fonctionne de la même manière en faisant des achats qui seront vendus et dont le produit des ventes permettra de refaire des achats qui seront aussi vendus et ainsi de suite...

Je ne comprends pas pourquoi le dernier utilisateur est marron puisque, comme les autres, il emprunte une somme qu'il remboursera avec des intérêts.
• La banque qui a gagné en apparence 627,45, paie un impôt sur 627,45 ;
• L’entreprise qui a gagné zéro (Charge = 162,75 et Produit = 162,75) … va payer un impôt sur 1000 !
Là, je ne crois pas que ce soit juste mais je n'ai qu'un petit niveau en comptabilité et très peu de pratique.

Toutefois, les amortissements peuvent être comptabilisés dans des comptes de charges qui influeront sur le résultat de l'entreprise à partir duquel est calculé l'impôt sur le bénéfice.

Donc, il n'est pas juste de dire que l'entrepreneur paiera des impôts sur 1 000 d'autant moins que ces 1 000 ne sont pas un produit pour l'entreprise mais un emprunt qui aura en contre-partie l'achat, dans notre exemple, d'un matériel qui sera comptabilisé dans un compte de charges.

Le fait que l'entrepreneur perçoive 162,75 de revenu en parallèle aux 162,75 du remboursement de sa dette n'a rien à voir puisque le résultat se calcule sur la différence entre le total des produits et le total des charges et si la différence est nulle, pas d'impôt sur le bénéfice.

Donc voilà pour ma petite tête... j'avais un peu mieux développé tout à l'heure.

J'ai finalement repris mon courage à deux mains pendant que c'était encore frais.

Malgré tout, je n'ai pas compris ce que voulait démontrer Alain mais le pourrais-je un jour ? :D
victorine83

Message par victorine83 »

Merci Mono pour le conseil du jour mais je te prie de croire que pour mon deuxième essai, j'avais pris mes précautions en copiant mon texte sur un document avant d'envoyer (1 fois mais pas 2 !). :lol:

Que ma petite mésaventure puisse servir à d'autres et notamment à Alain qui est nouveau sur le forum. :wink:
Pogonkine

Chômage : le nairu est-il le seul prédateur ?

Message par Pogonkine »

Victorine 83 : bravo ; nous avançons donc pour de vrai !

Donc table 1 & 2 = tout est ok. Mais table 3, tu coinces ?

Pour obtenir la table 2, ta as capitalisé du début vers la fin ou de la remise des fonds vers le terme du contrat.

Pour obtenir la table 3, à partir de la colonne « annuité constante », tu dois partir de la fin ou terme du contrat pour arriver au début ou remise des fonds. Tu vas en sens inverse donc.

Dans ces conditions, la dernière annuité payée est capitalisée zéro fois.

Pour l’IF de référence (1000 ; 10% ; 10 ; S & R), annuité = 162,75

Année 10 : 162,75 * (1 + 10%) ^ (10 – 10) = 162,75 ;
Année 9 : 162,75 * (1 + 10%)^(10-9) = 179,02 ;
Année 8 : 162,75*(1+10%)^(10-8) = 196,92

Ainsi de suite : tu observes que les exposants fonctionnent bien « à l’envers » :
Année 10 : exposant zéro = 10 – 10 ;
Année 9 : exposant 1 = 10-9 ;
Année 8 : exposant 2 = 10-8 … jusqu’à année 1 où l’exposant passe à 9

Sur un tableur XL par exemple, le 10 constant est une référence absolue $A5$ si la durée 10 est dans la cellule A5.

Cette correction étant réalisée, tu peux maintenant additionner tous les résultats pour trouver 2593,74, la quantité cherchée.

A ce stade là tu arrives alors à une situation bloquée et pour avancer, il faut réfléchir un peu.

Car faut-il parler de 1627,45 ou de 2593,74 ? Evidemment la solution n’est ni l’un ni l’autre car :

Disons que tu signes demain le contrat pour 10 ans. Demain tu sais exactement la valeur de la monnaie. Mais que peux-tu dire de la monnaie dans 10 ans ? En réalité, rien du tout. Donc, quand tu évoques la dernière annuité, celle de l’année 10, tu parles d’un événement probable (es-tu certaine d’être encore en vie dans 10 ans ?) exprimé ou mesuré dans une unité indéterminée : que sera exactement la valeur de l’euro à ce moment la ?

Evidemment, personne ne peut répondre aussi il faut faire autrement et trouver une façon de faire pour exprimer le poids du futur à n’importe quel moment présent. Je m’explique : quand tu te places à l’origine du contrat (remise des fonds) à ce moment là que représente le contrat futur ? Cette valeur là tu vas la capitaliser : si tu réussis alors tu ne seras plus dans la pure spéculation (une probabilité exprimée en unité indéterminée) mais tu seras dans un système en « droits constatés » : une quantité certaine exprimée en unité entièrement déterminée, celle de l’unité du moment (car la monnaie change à chaque instant).

Cet exercice là est compliqué : recommence jusqu’à temps que tout soit limpide.
Donc actuellement tous les calculs sont faits (Nominalisme monétaire inspiré du droit romain) en admettant que la monnaie ne change jamais, ce qui est faux mais simplification qu’on peut comprendre surtout quand les ordinateurs n’existaient pas.

Il faut réfléchir encore un peu : puisque le système fonctionne comme cela (et que personne en peut le changer) comment s’y prendre ? Il faut trouver un truc qui ne change pas sur toute la durée du contrat : un invariant ou un nombre sans dimension comme disent les physiciens.

Regardes bien : pour la banque aujourd’hui, le coût est 1627,45 mais toi tu sais que finalement cela vaudra 2593,74.

Tu va reprendre la table 1 = le tableau d’amortissement et tu vas capitaliser chacune des colonnes intérêt puis amortissement comme je viens de t’expliquer.

Commence par l’amortissement, tu vas voir c’est magique :

L’amortissement de la dernière année est 147,95. Capitalise zéro fois, tu trouves 147,95.
Année 9 : amortissement = 134,50. Capitalise une fois (à 10%) : tu trouves 147,95 ;
Année 8 : amortissement = 122,27.Capitalise 2 fois : tu trouves 147,95.

Tu va très vite voir qu’en valeur (capitalisée) tu amortis en valeur constante ! Additionne maintenant le tout et tu obtiens : 1479,50 (10 fois 147,95).

Il faut faire maintenant la même chose pour la colonne des intérêts : tu dois trouver à la fin un total de 1114,24.

ATTENTION : le rideau va se lever !

Divise maintenant 1115,24 par 1479,50 et tu va trouver l’invariant cherché = 0,75312.

C’est le nombre magique, le nombre Fp® qui mesure le coût par unité empruntée. Cela veut dire qu’au moment de la remise des fonds, tu peux choisir entre évaluer le coût du crédit, comme te propose la banque, par un tableau (de 240 lignes pour un crédit immobilier sur 20 ans) ou par la valeur du nombre Fp® : une seule & unique information.

Nous sommes au cœur du problème, et c’est là que les choses fâchent énormément :

Pour le Banquier : au moment où il te remet l’argent, il dit « je n’ai encore rien gagné » : faux. Il a déjà gagné 753,12 qu’il va conserver chaque année …

Nous arrivons au point critique : tout le monde a entendu parler de l’affaire Clear Stream ? Mais qui sait ce dont il est question ?

Voila ce qui se passe :

La Banque sait que la table 1 montre un total des intérêts de 627,45 … elle va inscrire cela « Hors Bilan ». L’année suivante, la quantité qu’elle devrait récupérer dans le futur (si tout se passe bien) c’est 627,45 diminuée de l’intérêt effectivement perçu la première année (regardes la table 1 : c’est 100). Donc la seconde année, ce que la Banque doit collecter dans le futur (impossible à comptabiliser pour le moment puisque la compta ne fonctionne que sur l’année en cours) 527,45 … Finalement, la dernière année si tout se passe bien, ce qu’elle devra collecter dans le futur est zéro puisque tout sera payé.

Tu vas donc trouver une nouvelle table :
627,45 // 527,45 //433,73 // … //0.

Additionne maintenant, et tu trouves la quantité avec laquelle la Banque peut spéculer : 2676,46.

Conclusion : avec les 1000 que tu as empruntés, la Banque va pouvoir spéculer sur 2676,46 en tout. C’est cela Clear Stream du moins c’est comme cela que ça commence …

Mais toi tu sais que la vraie quantité invariante, celle dont tu es certaine c’est 753,12 (quantité déterminé et exprimée en unité connue).

Cela veut dire que la banque devrait spéculer non pas sur 2676 mais bien sur 7531 ! Or la différence est perdue car NON comptabilisée : comprends-tu pourquoi l’industrie française ne va très bien ?

On te fait croire que c’est parce que les ouvriers sont trop payés ou à cause des 35 heures ? ce n’est pas vrai : le problème c’est tout l’argent qui existe mais qui n’est pas comptabilisé ... fondamentalement pour une question de fraude fiscale !

A ce stade, on fait une pause, tu lis ; tu réfléchis et tu me dis si on continue … car cela ne fait que commencer. Mais si nous voulons proposer une alternative au chômage, il faut bien se remuer les méninges un peu n’est-ce pas ?

Bravo pour l’effort déjà fait : continue, la solution est là à portée d’un petit effort supplémentaire. Je t’assure que cela vaut le coup !

La suite sera celle-ci, si tu veux bien continuer l’exercice :

Nous allons faire de la physique. Prends une chaise. Observe la chaise : elle est à l’équilibre, rien ne bouge. Installe sur la chaise, n’importe quoi, un livre par exemple : rien ne se passe ; assieds-toi sur la chaise : rien ne se passe, elle est toujours à l’équilibre. Trouve quelqu’un de beaucoup plus lourd que toi : observe ; rien ne se passe et la chaise est toujours à l’équilibre.

Ce que tu viens de faire c’est de varier le poids supporté par la chaise : ce poids n’a pas été constant : les systèmes physiques admettent des variables. Un petit enfant peut s’asseoir et la chaise ne va pas décoller ; de même un troisième ligne de l’équipe de rugby du coin peut bien s’asseoir tout aussi tranquillement : il ne vas pas se retrouver au sous-sol !

Le problème du crédit tel qu’on veut te le présenter est exactement celui-ci : l’amortissement est unique imposé par le « Taux effectif d’intérêt » qui oblige à n’avoir qu’une & une seule loi d’amortissement exponentielle … alors qu’en réalité, l’amortissement peut & doit être quelconque : de la même manière que tu peux mettre sur la chaise, un livre ou un enfant ou un adulte et même un rugbyman ou pourquoi pas un footballeur … sans que rien ne se passe, parce que ce système là est à l’équilibre.

Salut ! Bon dimanche et à bientôt ?
Alain Fontaine
victorine83

Message par victorine83 »

Comme je l'ai dit précédemment, je comprends la table 1 mais seulement si j'ai le montant des intérêts (627,45).

J'aimerais bien savoir comment se calcule ce montant.

C'est marrant parce que ça fait une boucle : le prêt est à 10 % d'intérêts et le montant du premier amortissement correspond à 10 % du total des intérêts (62,75) mais j'arrive pas à trouver le calcul des intérêts (627,45).

Après tout s'enchaîne mais il me manque le point de départ... donc je coince pour la suite. :?

Bon, ça, c'est pour combler mes lacunes. :D

Ensuite, il y a aussi quelque chose qui coince pour moi dans la table 2 (je sais... je suis une emmerdeuse mais j'étais déjà comme ça à l'école !).

Si je fais référence à la table 1 pour constituer la table 2, je devrais avoir :

Départ/1 000/
1/1 100/
2/1 210/
3/1 331/
4/1 464,10/
5/1 610,51/
6/1 771,56/
7/1 948,72/
8/2 143,59/
9/2 357,95/
10/2 593,74/ (= terme mais en période 10)

Bon, ça, c'est juste pour que ça ne me chiffonne plus... c'est mieux d'avancer avec un esprit clair. :D
Pour obtenir la table 3, à partir de la colonne « annuité constante », tu dois partir de la fin ou terme du contrat pour arriver au début ou remise des fonds. Tu vas en sens inverse donc.
Table 3, ça y est, c'est ok :D à part que... à part que :( si je n'ai pas le montant de l'annuité constante... je n'sais pas faire.

Il me manque toujours le point de départ pour comprendre.
Regardes bien : pour la banque aujourd’hui, le coût est 1627,45 mais toi tu sais que finalement cela vaudra 2593,74.


Alors là, si je reprends la table 2, je m'aperçois que cette valeur (2593,74) a été estimée en augmentant le capital de départ de 10 % en période 2, puis de 10 % en période 3 sur le nouveau capital de la période 2 et ainsi de suite...

Donc la valeur prêtée de la table 2 est une valeur estimative pré-définie et n'a aucun rapport avec la valeur payée (1627,45).

Nous sommes donc dans le domaine de la spéculation financière dans la table 2.
Evidemment, personne ne peut répondre aussi il faut faire autrement et trouver une façon de faire pour exprimer le poids du futur à n’importe quel moment présent. Je m’explique : quand tu te places à l’origine du contrat (remise des fonds) à ce moment là que représente le contrat futur ? Cette valeur là tu vas la capitaliser : si tu réussis alors tu ne seras plus dans la pure spéculation (une probabilité exprimée en unité indéterminée) mais tu seras dans un système en « droits constatés » : une quantité certaine exprimée en unité entièrement déterminée, celle de l’unité du moment (car la monnaie change à chaque instant).
Si j'ai bien compris, ce système en "droits constatés" a été calculé dans la table 2.

Ensuite, tu me dis que cet exercice est compliqué et que je dois le recommencer jusqu'à ce que tout soit limpide :D donc, si tu veux bien, je vais m'arrêter là en attendant tes réactions avant de continuer ou de reprendre.

J'espère que mes petits camarades d'actuchomdu suivent aussi l'affaire et qu'ils ne vont pas me laisser bosser toute seule. :wink:
Dernière modification par victorine83 le 21 août 2006, modifié 1 fois.
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Ce ne sera pas moi !
Je suis le fil avec beaucoup d'intérêt,
je comprends mieux,
mais de là à dire que je comprends tout ... :oops: .
victorine83

Message par victorine83 »

mais de là à dire que je comprends tout ... :oops: .
Mais c'est pareil pour moi, St Dumortier, et je peux dire que j'ai planché pendant quelques heures pour essayer de comprendre et je suis loin d'avoir tout compris... donc j'avance par étape.

Si Alain a la patience d'expliquer en vulgarisant au max sa théorie, ce sera génial pour que son message puisse être compris par le plus grand nombre.

En tout cas, j'm'y colle mais je ne sais pas si je serai capable de tenir jusqu'au bout. Je l'espère car c'est toujours intéressant d'aborder des domaines qu'on ne connait pas et surtout très généreux de la part d'Alain de les partager avec nous.
Dernière modification par victorine83 le 20 août 2006, modifié 1 fois.
chris

Message par chris »

je me contente de ..suivre avec attention :wink:

on peut pas intervenir partout :D :D :D

le sujet est complexe ,faut laisser de la visibilité :wink:
GENIA

NAIRU

Message par GENIA »

Le lien avec le blog ne fonctionne pas.
Je suis allée voir sur l'autre très léger où j'ai cru comprendre qu'il y aurait une théorie selon laquelle on maintiendrait volontairement un certain taux de chômage dans le but de contenir le taux d'inflation (corélation).
En économie, tous les facteurs s'auto-influencent, mais de là à prétendre que les autorités seraient complices ...
Tous les gouvernements depuis 30 ans ont été impuissants à améliorer ce fleau du chômage, même si quelque uns ont essayé d'éponger des surplus avec des emplois bidonds/aidés.
Après les 30 glorieuses ca a été la décadence continuelle.
Le problème c'est qu'aucun gouvernant n'a de prise sur ce qui se passe hors de ses frontières (où du moins de l'Europe) et dont on subit de plein fouet les conséquences : mondialisation, délocalisations, pays émergeants, multinationales, apauvrissement du tiers monde etc ...
Donc un peu plus de précisions sur ce fameux NAIRU !
Il faut dire que l'on en apprend tous les jours un peu plus sur tout, et qu'il n'y aucune information inutile.
Pogonkine

Chômage : le Nairu est-il le seul prédateur ?

Message par Pogonkine »

Bonsoir Victorine,

Tu viens de mettre le doigt très exactement où cela fait – très, mais vraiment très, très - mal : bravo !

Tu peux maintenant chercher sur Internet des articles consacrés au « Taux Effectif d’Intérêt » et au « Coût historique ».

Mais avant que tu ne trouves tout & n’importe quoi, je souhaite te faire parvenir des documents officiels rédigés par le Normalisateur comptable international (http://www.iasb.org) : à quelle adresse électronique ? Est-ce que tu lis l’anglais (attention ce n’est pas évident !) ?

En attendant, écoute avec ta meilleure attention s’il te plait ?

L’usage comptable décrit le crédit au moyen de 4 colonnes : 1° encours de dette ; 2° intérêt ; 3° amortissement ; 4° annuité constante.

Tu as bien compris que l’annuité constante se calcule à l’égalité – au terme du contrat – entre somme prêtée & somme payée.

A ce stade tu as trois variables : je peux donc parler d’un « Triplet » que j’ai le droit de nommer par « VTD » :

X1 = V = capital emprunté, So = 1000 ;
X2 = T = taux d’intérêt de période i = 10% ;
X3 = D = durée du contrat en nombre de périodes n = 10.

A partir de ce Triplet VTD je calcule l’annuité constante selon la règle imposée par le décret en Conseil d’état R.313-1 Code de Consommation :

Valeur prêtée = loi des intérêts composés = So * (1+10%)^10 = 2.593,74

Annuité constante notée « a » telle que sa valeur capitalisée égalise la valeur prêtée : cette valeur est en suite géométrique, de somme :

(a/10%) * [(1+10%)^10 – 1]

De ces deux équations tu tires l’expression cherchée de « a » :

a = So* 10% / [1 – (1+10%)^-10] = 1000 x 10% / [ 1 – (1+10%)^-10] = 162,75

Attention : très IMPORTANT !

A ce stade tu ne possèdes QUE l’information suivante : annuité constante = 162,75 ... et RIEN que cela !

Rien n’est précisé sur la ventilation entre intérêt & amortissement : mais tu dois pouvoir faire comme tu le souhaites car le Juge et le Législateur disent ceci (cherche le dossier Internet sur l’article 87 de la loi n° 96-314 du 12 avril 1996, modifiant l’article L.312-8 alinéa 2 du Code de consommation : les arrêts des 16 mars et 20 juillet -94 de la 1ière chambre civile de la Cour de cassation et finalement l’arrêt du 14 février 2006 de la Cour Européenne des Droits de l’Homme dans lequel le Juge international déjuge le Conseil constitutionnel et la Cour de cassation) : le Tableau d’Amortissement doit, pour chaque annuité, donner la ventilation de l’annuité constante en intérêt ET amortissement.

Mais ni le Juge, ni le Législateur ne t’impose telle ou telle autre solution … (Regarde l’article L.312-8 Code de consommation).

Pour le Juge ET le législateur, tu as donc :

Annuité = intérêt + amortissement = 162,75

C’est une addition ; ce N’EST PAS une multiplication !

C’est maintenant qu’il faut faire très attention ! Tout se joue à ce moment là et tu dois utiliser l’addition !!

En effet, tu as deux et seulement 2 façons de faire : Première façon (souviens-toi de « la chaise » sur laquelle tu peux mettre au choix un livre ou un petit enfant ou toi-même ou un rugbyman) ; tu décides par exemple que l’amortissement est pour la première annuité de 60 alors FORCEMENT l’intérêt est 102,75 : cette façon là respecte le Principe Universel d’Equilibre ; Deuxième façon ; tu fais comme la Banque exige de toi sans te poser de question, tu obéis et tu écris que l’intérêt est le Restant dû en début de période multiplié par le taux d’intérêt de période : tu viens maintenant de définir l’intérêt au moyen de la multiplication ; cela semble évident ? Hélas, le piège vient de se refermer et tu es maintenant prisonnière : tu peux courir à ta propre perte et l’intérêt est obtenu en faisant 1000 x 10% = 100.

Tu viens de passer d’une situation où 1° tu mets « qui tu veux sur la chaise » & dans laquelle tu es LIBRE : car il existe une infinité d’options … à la situation n°2 dans laquelle tu n’as obligatoirement qu’une & une seule possibilité qui « pèse » 1000 x 10% = 100 : adieu la LIBERTE, il existe qu’une & une seule façon de faire …

Les avis sont donc partagés : la Banque te dis que tu n’a qu’une & une seule possibilité qui consiste à définir l’intérêt au moyen de la multiplication … ou tu as le choix de la LIBERTE et tu définis alors l’intérêt au moyen de l’addition comme l’exigent le Juge et le Législateur : tu fais alors comme tu as envie … mais a un choix donné correspond un prix particulier !

C’est comme chez le marchand de fruits : tu peux prendre une pomme ou deux ou trois ou un kilo ou 10 kilos comme tu le souhaites … mais le prix que tu va payer dépend de ton choix !

Quelle conséquence ? Si tu obéis aux ordres alors OBLIGATOIREMENT l’amortissement est exponentiel … et il n’existe qu’une & une seule loi d’amortissement.

Si tu choisis la LIBERTE alors cela te coûte plus ou moins cher selon l’option que tu prends.

Combien ? C'est toute la question ! C'est la valeur prise par le nombre sans dimension Fp.

Mais alors, cela signifie que le choix que tu fais impacte sur le coût / profit associé au crédit ?

Une modification d’amortissement aurait donc une influence sur le coût / profit du crédit ? Bien sûr ! Tout cela ne serait donc qu’une affaire d’impôt ou de fraude fiscale ?

Tu viens de comprendre ce que cache le drame de l’affaire CARTIER qui fut jugée par les assises de l’Oise le 20 octobre 2005 : les époux CARTIER furent condamnés à 10 & 15 ans de prison pour le meurtre d’Alicia, un drame épouvantable … sur lequel nous reviendrons mais qui pose la question : Combien coûte le crédit ? Combien coûtent 20 crédits ??

Mais revenons pour le moment à notre table et précisons la ventilation de l’annuité qui vaut 162,75 et souviens-toi que ni le Juge ni le Législateur ne t’impose quoi que ce soit …

Option 1 selon la méthode dite du Taux d’Intérêt Effectif : intérêt = dette x 10% = 100 ; amortissement = 162,75 – 100 = 62,75 ; mais tu n’as que cette seule & unique possibilité et aucune autre ;

Option 2 selon le Principe Universel d’Equilibre : tu choisis l’amortissement qui te conviens par exemple 62,75 ; l’intérêt est alors 162,75 - 62,75 = 100. Mais tu peux choisir librement une autre valeur pour commencer l’amortissement par exemple 60 : l’intérêt est alors de 102,75 …

Si on s’arrêtait là pour ce soir en attendant que tu aies tout maîtrisé ?

Car attention la bataille du « Taux Effectif d’Intérêt » est au cœur du débat économique mondial : la France qui est seule contre le reste du monde torpille les tentatives de modernisation de l’économie mondiale ; cela les chômeurs doivent-ils le savoir ?

Je crois que tous les citoyens doivent impérativement savoir que quelques technocrates français torpillent les tentatives de modernisation de l'économie mondiale ... au nom de la France, au motif que, pour eux, ça va & qu'ils n'ont pas envie de changer un système qui leur convient bien, car eux en vivent bien !

Salut & à bientôt ?
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