Quand on est dans l'emploi, on se croit libre, indépendant ou "non redevable" alors que c'est faux : il y a le patron/chef auquel il faut obéir, il y a les impôts à payer et les crédits à rembourser, etc… et en plus on se fade des tas de personnes qu'on n'a pas envie de côtoyer ! Quand on est dans l'emploi, la plupart de nos fréquentations sont liées à notre statut alors qu'au chômage, elles sont liées à la personne humaine, et on peut se payer le luxe de les sélectionner.
Quand on est dans l'emploi, on est au moins indépendant
financièrement, c'est vrai et ça compte. Si le chef n'est pas trop caractériel et oublie de mélanger instructions et autoritarisme, ça peut passer.
Payer mes impôts ne m'a jamais choquée, après tout j'utilisais tous les jours les routes construites avec et si je n'ai pas eu d'enfants, je suis allée à l'école gratuitement grâce à eux. C'est pour moi un juste retour des choses. Ceux qui me connaissent savent ce que je pense des crédits (aaahhhh, pas touche !). L'avantage d'avoir connu des périodes de chômage, même courtes m'a appris que rien n'est jamais gagné
ad vitam aeterman.
Ensuite c'est une façon de voir les choses, je n'ai jamais fréquenté les collègues en dehors des heures ouvrables. Je n'aime pas mélanger les genres. Je refusais de participer aux fêtes de fin d'année (sauf l'après-midi où je faisais une courte apparition), ni aux mariages, ni aux pendaisons de crémaillère, ni aux opérations portes ouvertes le samedi etc.
J'avais une vie professionnelle, une vie avec ma famille et une vie privée et personne ne rencontrait jamais personne de l'autre vie. Je me suis épargnée beaucoup de déceptions et de déconvenues ainsi après un licenciement, aucun ex-collègue n'avait mon téléphone. Comme dans un livre, on finit un chapitre et on tourne la page.
Effectivement on privilégie l'humain.