Salut, et bienvenue !
Pour moi, les choses sont relativement simples : il suffit de regarder les êtres humains, capables de grandeur/génie autant que de bassesse/barbarie. D'un côté, tu as ceux qui ne pensent pas qu'à eux et font attention aux autres; de l'autre, ceux qui ne pensent qu'à leur gueule et en veulent toujours plus. Sur ces bases se dégagent deux modèles de société : un qui propose la solidarité et le partage; l'autre qui prône l'individualisme et l'amour de l'argent. Alors oui, je schématise un peu car entre les deux il y a mille subtilités et chevauchements, mais en gros, c'est ça : un modèle estime qu'il faut défendre les plus "faibles" tandis que l'autre valorise les "forts".
La différence entre "gauche" et "droite" ne date pas d'hier. De tous temps il y a eu opposition entre dominants et dominés, entre oppresseurs et opprimés. Mais c'est à la Révolution française que le concept de gauche et de droite a été formulé. Cette latéralisation des opinions politiques est née le 11 septembre 1789 quand, au cours d'une séance de l'Assemblée Constituante où était débattu le droit de veto du roi Louis XVI, resté en place et qui en abusait, les partisans de ce droit royal se sont installés à la droite du président de séance tandis que ses détracteurs se sont assis à gauche. A droite, les conservateurs qui défendaient des valeurs d'ordre, d'obéissance et de religion, les principes de l'espèce et un certain darwinisme social. A gauche, les progressistes qui voulaient s'affranchir de l'autoritarisme, de la servitude volontaire et prôner une solidarité institutionnelle ainsi qu'une éthique.
Le clivage droite/gauche est, pour ainsi dire, naturel. Personnellement, je trouve illusoire de croire qu'il va disparaître : tant que les hommes seront des hommes, avec leurs tares et leurs qualités, tant qu'il y aura des oppresseurs et des oppressés, il persistera. La lutte des classes a toujours existé et elle existe encore (aujourd'hui, c'est même la classe des riches qui l'a ouvertement gagnée).
Le clivage droite/gauche disparaîtra naturellement quand l'être humain aura atteint un très haut degré de civilisation. Autant te dire que ce n'est pas pour demain.
Comment y parvenir ? Cela commence dès l'enfance et passe d'abord par l'éducation : les valeurs transmises par les parents, l'école, et la société toute entière. Ensuite, on choisit ce que l'on veut développer en soi, au gré des rencontres et des expériences. Un chemin jalonné de savoir et d'humanisme mène plus sûrement vers l'harmonie et le progrès. Or, tu remarqueras que "la droite", les conservateurs et autres oppresseurs font tout pour maintenir ceux qu'ils veulent dominer dans l'ignorance (démantèlement de l'Education nationale…) en leur inculquant au passage des valeurs factices (bling-bling, individualisme) auxquelles on peut difficilement échapper.
Si on veut que les êtres humains se comportent le mieux possible, il faut supprimer (entre autres) la pub, le consumérisme, gommer les notions de compétition, de réussite, de pouvoir etc… et remettre l'éducation et le savoir au cœur de tout. Car
ce que l'on ne comprend pas fait peur, attise la haine et la violence,
et divise.