Il y a eu des incendies d'ANPE, un mec sur le forum qui a incité à cet acte,
Présenté de cette facon, cela donne l impression qu il y aurait un lien de causalité.
A l'occasion il faut définir ce qu'est la précarité.
Ce n'est pas si compliqué, tu pourrais y parvenir seul, si tu te donnais la peine. Une des angoisses des personnes qui vivent sans avoir un sou devant elles c est que par exemple, leur voiture tombe en panne, sachant qu ils n auront pas les moyens probablement de la faire reparer et le cas echeant d en changer.
Etre sans voiture quand tu vis dans certains coins en province ca complique radicalement ta vie. A un degre moindre, mais non negligeable, la peur que la machine à laver tombe en panne ou que le frigo soit hors service, des reparations à faire à faire à son domicile: plomberie etc. A un degre moindre (pas pour moi cependant) , l'ordinateur peut tomber en panne et ne plus fonctionner du tout ,un ordinateur neuf c'est minimum 400 euros. C'est donc aussi cela la precarité.
La precarité c est aussi la peur de ne pas avoir assez d argent pour payer son loyer et se retrouver dehors à la rue en sachant qu il serait impossible de retrouver un appartement.
Pendant 3 ans j ai vecu dans l angoisse de me faire expulser de l appartement que j occupe actuellement puisque je n avais pas de bail pour cet appartement et j etais donc comme un squatter (la situation etait un peu plus complexe en fait mais je ne veux pas rentrer dans les details).
Je payais le loyer et puisque le bail n etait pas à mon nom je ne pouvais pretendre à aucune allocation logement.
Quand le principal de ton revenu est le RMI, je me demande encore comment je payais le loyer.
Esperer chaque jour de ne pas recevoir une lettre du proprietaire qui signifierait que je risquais de me retrouver dehors à breve echeance, ca te donne une mesure de la precarité.
Hier je me baladais, sur l avenue du general leclerc dans le 14eme arrondissement de paris et je remarquais qu'il yavait plusieurs personnes sans domicile qui avait emmenagé sur l avenue, cartons, une petite table je crois peut etre meme un vieux canapé posé sur le trottoir , en passant devant eux j avais l impression de rentrer chez eux.
Je ne voudrais pas aller les rejoindre et emmenager dans la rue.
Il y a aussi des gens qui sont criblés de dettes, ils ont cedé, pour la plupart, à l appel des credits à la consommation et se retrouvent surendettés et poursuivis par les huissiers et autres maisons de recouvrement.
Tu as du mal à t endormir le soir, quand tu as l angoisse d apprendre le lendemain qu on vient te saisir tout et que tu sais que tu ne peux pas tout rembourser et que tu es obligé de te priver pour rembourser autant que tu peux.
Je me rappelle avoir vu à la tv, une femme qui se nourrissait d un bol de café et de tartines le midi en rentrant du travail car presque tout son argent partait dans des remboursements de credits contractés avec un peu trop de legerete (c est quasiment du conditionnement pour que les gens cedent aux <<joies>> du credit à la consommation)
Un autre aspect de la precarité et je suis persuadé que je suis loin d avoir fait un <<catalogue exhaustif>>