Nos députés et sénateurs s'apprêtent à "sonner le glas de leur régime spécifique" ? Qu'ils se recyclent en hauts fonctionnaires de l'UE : leur régime spécial est encore, et de loin, le meilleur, paraît-il...
Les retraites en or de l'Europe
Face aux déficits de nos systèmes de retraite, les hauts technocrates «gendarmes de Bruxelles» recommandent l'allongement des carrières : 37,5 ans, 40 ans, 41 ans (en 2012), 42 ans (en 2020), etc. Mais pour eux, pas de problème, la carrière complète, c'est 16 ans... Et il suffit de deux années de service pour avoir droit à une retraite de 1.515 €/mois, soit l'équivalent de ce que touche en moyenne un salarié français du secteur privé après une carrière complète. Au bout de 10 ans, ils ont droit à près de 9.000 € de retraite par mois. Au bout de 16 ans (taux plein, 70% du dernier salaire), les pensions oscillent entre 12.500 et 14.000 € par mois.
Zéro cotisation : le régime spécial de cette poignée de privilégiés (juges, avocats généraux, greffiers, contrôleurs, commissaires, médiateur…) est entièrement pris en charge par le budget européen – donc, par le contribuable.
Le cas Barroso
Le Président de la commission européenne touche un salaire de base de 25.000 € par mois (30.000 avec les primes).
Si son mandat de 5 ans n'avait pas - hélas - été renouvelé en septembre 2009, il aurait touché une pension mensuelle de 5.220 € + une indemnité de départ de 439.609 €. On vous laisse imaginer le pactole qui l'attend en 2014...
Par contre, soyez rassurés : les fonctionnaires européens de base ont des salaires plus "ordinaires", paient des impôts, cotisent pour la vieillesse, la maladie, etc. et doivent atteindre 67 ans pour obtenir une retraite à taux plein.