Le Cemagref ne cherche pas qui pollue le plus mais qui pollue où. En fait on ne pollue pas au même endroit. L'agriculture intensive pollue de manière
diffuse : toutes les terres cultivables ou presque, tous les fossés, ruisseaux, rivières jusqu'à la mer; Les stations d'épuration polluent, quand elles sont mal foutues, ou trop vieilles,
un point précis d'un cours d'eau et tout l'aval. Les industries agroalimentaires polluent aussi les cours d'eau, mais ça dépend beaucoup de leur équipement d'épuration. Ne pas oublier non plus que leurs effluents avec des débris de viande et de gras sont épandus aussi sur les champs.
Mais à la campagne il y a aussi des fosses mortes, des écoulements d'eaux sales directement au fossé, ou des fosses septiques défaillantes. Cela fait de la pollution ponctuelle mais nombreuse.
Or on a déjà une visite des installations chez les particuliers tous les 2 ans, des subventions pour se mettre aux normes et tout.
Je suppose donc qu'on veut pouvoir identifier les émetteurs de matières nauséabondes pour les traîner en justice, pas les matières, les gens
Mais je suis prête à parier que ça sera récupéré par le gros syndicat des agriculteurs javellisés et rasés de près : "vous voyez: vous nous empêchez de produire sous prétexte de pollution et c'est eux les citadins qui viennent nous envahir à la campagne, qui polluent l'eau."
La solution ? Arrêter de chier dans de l'eau potable comme nous le fait remarquer Franck Lepage. Les toilettes sèches ne sont pas faites que pour les chiens.
