On a eu Sarkozy avec les chiens qui mordent, un fou qui égorge des infirmières en psychiatrie ou des bandes de sauvageons encagoulés : autant que faire se peut,
l'UMP transforme les faits divers médiatiques en propositions de loi. Comme le ridicule ne tue pas, Hortefeux respecte la tradition. Ce n'est, bien sûr, que du spectacle car on obtient
un désastreux maquis législatif contre bien peu d'effet.
Un mec qui rentre chez lui bourré et se casse mortellement la gueule, d'habitude, personne n'en parle.
Mais là, il s'agit d'un phénomène Facebook. Et il est vrai que, plus que l'alcoolisme, Internet fait flipper nos élites.
Pourtant, Facebook n'est pas si "amical" que ça...
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2005-2010 : comment Facebook a bradé notre vie privée
En cinq ans, Facebook a modifié ses conditions d'utilisations, allégeant sa politique de confidentialité. Au fur et à mesure de sa croissance, Facebook aurait pu décider de maintenir ou d'améliorer la protection des données de ses utilisateurs. Au lieu de cela, il a lentement mais sûrement suivi son propre intérêt - et ceux de ses partenaires et annonceurs - en se servant de plus en plus dans les informations partagées par ses inscrits, tout en limitant les possibilités de contrôle pour ces derniers.
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Facebook peut utiliser toutes les données : choisissez vos amis !
Vous vous êtes inscrits sur Facebook ? Vous risquez d'y rester longtemps ! Pour ne pas vous retrouver demain avec vos photos de vacances au ski affichées dans le métro, quelques conseils et précautions.
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Facebook, cible privilégiée du phishing
Facebook, qui compte 400 millions d'inscrits, représente désormais 5,7% des parts du phishing mondial – "hameçonnage" en français –, une technique frauduleuse consistant à recueillir des données personnelles en envoyant de faux courriels de tiers de confiance, comme les banques ou les administrations.
Enfin, on se souvient du salarié de Michelin licencié pour s'être épanché sur un site type Facebook («Copains d'avant»), et
du mec dont l'histoire, pompée de ses épanchements sur Facebook, a été racontée par un autre afin de nous faire comprendre les dangers à déballer sa vie sur les réseaux sociaux.
Pourtant, l'Etat n'est pas en reste...
Il a récemment autorisé l'usage par la gendarmerie d'
un superlogiciel (le système «Périclès») pour traquer la délinquance en puisant des informations dans les «sources ouvertes au public» sur Internet, y compris dans Facebook.
Pour l'Etat, Facebook n'est donc pas flippant, bien au contraire.
Non, Facebook ne fait pas peur au gouvernement.