Appel à la grève des chomeurs chez Guillaume Durand

Vous pouvez poster ici vos articles de presse, communiqués, bons plans, etc... et réagir à ceux des autres.

Modérateurs : superuser, Yves

Invité

Re: Appel à la grève des chomeurs chez Guillaume Durand

Message par Invité »

Ils auraient du faire autrement que lire un texte
Oui j'ai trouvé ça dommage, aussi. C'était un texte fait pour être lu pour soi.
Un truc à lire en public c'est différent .
S'ils craignaient de perdre les pédales en s'exprimant sans support, ce que je comprends très bien, (ça doit être tellement stressant de passer à la télé, et dans ces circonstances), il aurait fallu un texte qui se proclame. (pas très clair, j'espère que je me fais comprendre :oops: )
superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

Re: Appel à la grève des chomeurs chez Guillaume Durand

Message par superuser »

Mais bon, c'est pas des "pros" de la télé !

C'est difficile d'être un porte-parole clair, posé et crédible.
yannick

Re: Appel à la grève des chomeurs chez Guillaume Durand

Message par yannick »

Non, cétait déjà très courageux de le faire !
Et tout le monde en parle (pour rester dans la télé), c'est le principal...

C'est dommage que le type en marron qui évoque les questions pré-écrites, on ne l'entende pas car trop loin du micro.
On entend par contre durand s'en défendre en disant quelque cose comme ça : "ah non non, elles ne sont pas du tout écrites les réponses..."
superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

Les questions préparées de la boîte de prod’

Message par superuser »

C'est le DAL qui est tombé dans le panneau !

Arrêt sur Images dénonce l'imposture de la boîte de prod’ Téléparis, et nous cite.
@si a écrit :Les questions très préparées des invités de Guillaume Durand
L'Objet du scandale : le représentant du DAL a bien récité la leçon de la production

"Cherche travailleur précaire pour poser des questions déjà écrites par la production" : c'est en substance l'annonce que les producteurs de l'émission L'Objet du scandale, présentée par Guillaume Durand, ont passé la semaine dernière. Plusieurs collectifs de chômeurs, responsables d'associations, ont été contactés pour participer à l'émission et débattre avec les deux principaux invités, le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, et l'animateur-producteur de France 2, Michel Drucker. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu : un collectif de chômeurs et de travailleurs précaires a envahi le plateau pour dénoncer la politique du gouvernement.

Heureusement, la production a au moins eu un objet de satisfaction : le casting du panel était parfaitement réussi. Le travailleur précaire, membre du Droit Au Logement (DAL), a posé les questions écrites par la production.

Les questions étaient sur le Net une semaine avant...

L’histoire débute une semaine avant le tournage de l’émission de Guillaume Durand. Le 15 avril, Acrimed rend public un mail envoyé à plusieurs associations de chômeurs par une boite de production, Téléparis, qui lance un appel à témoins pour constituer un "panel" de quatre Français pour L'Objet du scandale. La production recherche "une mère de famille ou un père de famille smicard ou chômeur qui viendra leur dire que la culture coûte trop cher".

Le lendemain, c'est autour du site Actuchomage.org de raconter la même histoire et de publier une autre variante du mail envoyé par la production. Cette fois-ci, l’invitation s’accompagne des questions précises qu’il faudrait poser.

Hélas pour la production, dans les deux cas, les associations sollicitées ont refusé.

Et le jour J...

Mais la production ne se déclare pas vaincue. Résultat : sur le plateau de Guillaume Durand, face aux deux invités principaux, le panel est composé de quatre Français dont un certain Bernard Florcza, "travailleur social de 55 ans, membre de Droit Au Logement (DAL), qui ne gagne que 790 euros par mois". En tant que porte-parole d'une catégorie de population qui a difficilement accès à la culture, faute de moyens, ce travailleur social a interpellé à plusieurs reprises le ministre de la culture sur ce sujet.

Et là, surprise ! A chacune de ses interventions, l'invité ressort aux mots près l’argumentaire diffusé une semaine plus tôt sur le net.

Dans les mails mis en ligne sur Acrimed et Actuchomage.org, la production suggérait une question sur le prix trop élevé de la culture : la production recherche "une mère de famille ou un père de famille smicard ou chômeur qui viendra leur dire que la culture coûte trop cher, qu’il n’a pas assez d’argent pour emmener ses enfants au cinéma, au théâtre..." Coup de chance ! Bernard pose cette question de la culture trop chère.

Pour être sûr que le téléspectateur comprenne bien que la culture est trop chère, la production avait suggéré au futur panel de prendre l’exemple d’une émission de Michel Drucker :
"Exemple chez Drucker CHAQUE ÉMISSION = 150 EUROS ! EX : le 4 avril (Camping 8 €, Concert Souchon 40€, DANY BRILLANT 11€ le CD 35€ la place, Huster 14€ le livre, 36€ la pièce, Delerm 11€ LE CD…)" (extrait du mail)

Incroyable ! C’est exactement l’exemple que prend Bernard une semaine plus tard sur le plateau...

Dernier thème suggéré par la production : le problème de la téléréalité.
"Question télé-réalité: La télé-réalité me pose un problème, les candidats sont grassement payés et vraiment ce n’est pas un bon modèle pour notre jeunesse: on nous fait croire que pour réussir il faut faire de la télévision, la TV c’est la solution à tous nos problèmes ! Mr Mitterrand vous ne vous êtes jamais vraiment prononcé sur la téléréalité ou alors vous lui avez trouvé un certain charme. «La ferme célébrités» franchement c’est charmant?" (extrait du mail)

Et quelle est la troisième question posée par Bernard ? La téléréalité !

Et un, et deux, et trois questions… de la production. Alors, hasard ou coïncidence ?

Contacté par @si, Guillaume Durand assure que "c’est tout à fait normal. On cherchait quelqu’un pour qui la culture est difficilement accessible, c’est normal qu’on trouve ce que l’on cherche. Les membres du panel ont des conversations avant avec la production car on ne peut pas partir à l’aventure, sinon on ne peut pas gérer". Mais si tout est répété, alors tout est truqué ? Durand assure que non : "Vous voyez quelque chose d’arrangé alors que c’est un problème de timidité. C’est normal que quelqu’un qui vient d’un milieu modeste ne soit pas très à l’aise face à un ministre".

Faux panel ou panel timide, le résultat est le même : les questions posées sont celles de la production. Et si c’était ça, l'objet du scandale ?

http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2944
yannick

Re: Appel à la grève des chomeurs chez Guillaume Durand

Message par yannick »

Embêtant pour le DAL, cette affaire là !
Je n'ai pas vu l'émission, mais si le gars Bernard a été présenté comme membre du DAL, ça n'est pas crédible pour l'asso.
Enfin, encore faut il que le scandale de l'objet du scandale soit relayé par les médias obligatoires.

Acrimed en remet une couche :
http://www.acrimed.org/article3364.html

Durand aurait pu choisir des précaires directement dans sa propre équipe !
Invité

Re: Appel à la grève des chomeurs chez Guillaume Durand

Message par Invité »

C’est normal que quelqu’un qui vient d’un milieu modeste ne soit pas très à l’aise face à un ministre".
Tous les chômeurs, les précaires, les gagne-petit sont donc des couillons à qui on doit dicter ce qu'il faut dire quand ils vont dans le "beau monde" ? J'aimais beaucoup les émissions de Frédéric Mitterand, je suis sûre qu'il était très bien comme directeur de la Villa Médicis, et comme ministre de la Culture. De là à être impressionnée par lui, faut pas pousser !

Ooh Monsieur le mimininistre, c'est trop d'honneur, je suis zémue, permettez-moi de baiser vos chaussures. :lol: :lol:

Ce que Guillaume Durand suggère, c'est plutôt que le chômeur est un être fruste et inculte, et que la télé heureusement est là pour lui dire ce qu'il doit voir et lire ; au passage, le pauvre hère fait de la pub aux auteurs choisis par la chaîne (je veux dire ceux qui ont payé pour cette pub).
Y a des claques qui se perdent. Et c'est décevant de la part du DAL de voir qu'ils marchent dans ces pantalonnades.
RaoulPiconBière

Re: Appel à la grève des chomeurs chez Guillaume Durand

Message par RaoulPiconBière »

Durand assure que non : "Vous voyez quelque chose d’arrangé alors que c’est un problème de timidité. C’est normal que quelqu’un qui vient d’un milieu modeste ne soit pas très à l’aise face à un ministre".
:mrgreen:
Bon finalement, je ne commente pas,
On va pas faire fermer le site à cause de cette pauvre ....
:twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: RETENEZ MOI !!!!!!!!
........ VITE !!!!!!!!! :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted:
maguy

Re: Appel à la grève des chomeurs chez Guillaume Durand

Message par maguy »

Mais c'est quoi un ministre ? Rien d'autre qu'un fonctionnaire trop bien payé. C'est quelqu'un que nous payons, donc un employé dont on ne voit pas toujours l'utilité.
C'est mortel un ministre, ça ne sait même pas voler quand l'avion tombe, alors...
romain23

Re: Appel à la grève des chomeurs chez Guillaume Durand

Message par romain23 »

maguy a écrit :Mais c'est quoi un ministre ? Rien d'autre qu'un fonctionnaire trop bien payé. C'est quelqu'un que nous payons, donc un employé dont on ne voit pas toujours l'utilité.
C'est mortel un ministre, ça ne sait même pas voler quand l'avion tombe, alors...

Un trone n'est jamais qu'un siège recouvert de velours ( sagesse bohémienne)
bebert

Re: Appel à la grève des chomeurs chez Guillaume Durand

Message par bebert »

Même sur le plus beau des trônes, on n'est jamais assis que sur son cul. (Pierre DAC ???)
RaoulPiconBière

Re: Appel à la grève des chomeurs chez Guillaume Durand

Message par RaoulPiconBière »

Monsieur!
Madame!

Laissez donc ces gens-là tranquilles
Ces courbettes imaginées que vous leur inventez
Ces désespoirs soumis
Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner VOS sous,
Avec les poumons resserrés
Les mains grandies par l'outrage et les bonnes moeurs
Les yeux défaits par les veilles soucieuses...
Et vous comptez vos sous?
Pardon.... LEURS sous!

Ce qui vous déshonore
C'est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orgueil
Dans vos salles de bains climatisées
Dans vos bidets déserts
En vos miroirs menteurs...

Vous faites mentir les miroirs
Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes
Cravatés
Envisonnés
Empapaoutés de morgue et d'ennui dans l'eau verte qui descend
des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre
A un point donné
A heure fixe
Pour vos narcissiques partouzes.
Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître
Tellement vous êtes beaux
Et vous comptez vos sous
En long
En large
En marge
De ces salaires que vous lâchez avec précision
Avec parcimonie
J'allais dire "en douce" comme ces aquilons avant-coureurs et qui racontent les exploits du bol alimentaire, avec cet apparat vengeur et nivellateur qui empêche toute identification...
Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes les champions de l'anonymat.

Les révolutions? Parlons-en!
Je veux parler des révolutions qu'on peut encore montrer
Parce qu'elles vous servent,
Parce qu'elles vous ont toujours servis,
Ces révolutions de "l'histoire",
Parce que les "histoires" ça vous amuse, avant de vous intéresser,
Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit qu'il s'en prépare une autre.
Lorsque quelque chose d'inédit vous choque et vous gêne,
Vous vous arrangez la veille, toujours la veille, pour retenir une place
Dans un palace d'exilés, entouré du prestige des déracinés.
Les racines profondes de ce pays, c'est Vous, paraît-il,
Et quand on vous transbahute d'un "désordre de la rue", comme vous dites, à un "ordre nouveau" comme ils disent, vous vous faites greffer au retour et on vous salue.

Depuis deux cent ans, vous prenez des billets pour les révolutions.
Vous seriez même tentés d'y apporter votre petit panier,
Pour n'en pas perdre une miette, n'est-ce-pas?
Et les "vauriens" qui vous amusent, ces "vauriens" qui vous dérangent aussi, on les enveloppe dans un fait divers pendant que vous enveloppez les "vôtres" dans un drapeau.

Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras!
La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis.
Vous avez le style du pouvoir
Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes
Comme si vous parliez à vos subordonnés,
De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu'on vous montre du doigt, dans les corridors de l'ennui, et qu'on se dise: "Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper"
Soyez tranquilles! Pour la reptation, vous êtes imbattables; seulement, vous ne vous la concédez que dans la métaphore...
Vous voulez bien vous allonger mais avec de l'allure,
Cette "allure" que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière,
Et quand on sait ce qu'a pu vous coûter de silences aigres,
De renvois mal aiguillés
De demi-sourires séchés comme des larmes,
Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer votre visage,
Je me demande comment et pourquoi la Nature met
Tant d'entêtement,
Tant d'adresse
Et tant d'indifférence biologique
A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères,
Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires
Jusqu'aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire,
Dans votre grand monde,
A la coupe des bien-pensants.
Moi, je suis un bâtard.
Nous sommes tous des bâtards.
Ce qui nous sépare, aujourd'hui, c'est que votre bâtardise à vous est sanctionnée par le code civil
Sur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher, avant de prendre congé.
Soyez tranquilles, Vous ne risquez Rien

Il n'y a plus rien

Et ce rien, on vous le laisse!
Foutez-vous en jusque-là, si vous pouvez,
Nous, on peut pas.
Un jour, dans dix mille ans,
Quand vous ne serez plus là,
Nous aurons TOUT
Rien de vous
Tout de nous
Nous aurons eu le temps d'inventer la Vie, la Beauté, la Jeunesse,
Les Larmes qui brilleront comme des émeraudes dans les yeux des filles,
Le sourire des bêtes enfin détraquées,
La priorité à Gauche, permettez!

Nous ne mourrons plus de rien
Nous vivrons de tout

Et les microbes de la connerie que nous n'aurez pas manqué de nous léguer, montant
De vos fumures
De vos livres engrangés dans vos silothèques
De vos documents publics
De vos règlements d'administration pénitentiaire
De vos décrets
De vos prières, même,
Tous ces microbes...
Soyez tranquilles,
Nous aurons déjà des machines pour les révoquer

NOUS AURONS TOUT

Dans dix mille ans.
Léo Ferré - "Il n'y a plus rien" -
http://www.le-parolier.net/paroles/f/Fe ... 92247.html
http://www.dailymotion.com/video/xbyqk_ ... -plus-rien
Bertrand

Re: Greve des chomeurs

Message par Bertrand »

lobozo a écrit :dommage que les manifestant n'aient pas interrompus définitivement cette émission, parce que le peu que j'en vois, entre Mitterand+ Drucker+ questions bidonnés des "français" me donne la nausée grave... bad trip... :roll:
il y'a quelques années des intermittents avaient fait un coup plus spectaculaire avec une pancarte "éteignez vos télés" (le spectacle c'est leur métier et ils savent comment faire pression sur les médias en leur faisant perdre du fric) mais ils en ont payé le prix: passés à tabac par les vigiles

il manquait une accroche fédératrice: commencer par insister clairement sur le fait que le chômeur sert à foutre les jetons au travailleur, et que la frontière n'est pas claire entre les deux à cause de l'intérim, l'alternance, etc.

les travailleurs c'est une majorité donc il faut les rallier
RaoulPiconBière

Retour sur l'émission :

Message par RaoulPiconBière »

Acrimed sur le plateau d’ « Arrêt sur images » (l’intégrale en 10 vidéos)
Publié le 5 mai 2010
Présentation et diffusion d’une émission d’ « Arrêt sur images » enregistrée le 23 avril 2010.
http://www.acrimed.org/article3369.html
Débat entre Daniel Schneidermann ("Arrêts Sur Image") et Henri Maler (Acrimed)
où l'on reparle de l'émission de Guillaume Durand : Voir la première vidéo.
Extrait du commentaire sur le site Acrimed :
Quant à la discussion sur le « bidonnage » de l’émission « L’Objet du Scandale », il est marqué par sa conclusion. À la question suivante portant sur l’intervention intempestive de chômeurs et précaires sur le plateau de France 2 : « Vous vous contentez de montrer, ou vous soutenez ? », Daniel Schneidermann se retranche derrière la liberté d’opinion des chroniqueurs - qui en l’occurrence ont librement choisi de ne pas évoquer le sujet.
Répondre