Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

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Modérateurs : superuser, Yves

P-O

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par P-O »

@ elo

Je ne comprends pas les règles d'attribution de l'AAH et de l'invalidité.
La mise en invalidité est liée au monde du travail et attribuée par le medecin conseil de la CPAM.
La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) et l'éventuelle attribution de l'AAH est liée à l'existence d'un handicap et est attribuée par la CDAPH.(ex COTOREP).

Handicap et invalidité - La retraite en clair
https://www.la-retraite-en-clair.fr/... ... e-existant...
écrire dans recherche google handicap et invalidité la retraite en clair pour lire l'article car le lien ne fonctionne pas.
L'invalidité est à-priori réservée aux personnes ayant exercé une activité professionnelle.
OUI.
L'AAH concerne ceux qui n'ont pas travaillé.
OUI dans les 2 ans précédant la demande d'AAH.
Pour toute demande d' AAH, il faut avoir eu un refus d'invalidité.
Pas obligatoirement.
Caisse nationale des allocations familiales C - n° 2010-013 ... - Gisti
https://www.gisti.org/IMG/pdf/circ_cnaf ... if-aah.pdf



Si cela est exact, pourquoi les personnes en ASS, donc qui ont travaillé auparavant, ont eu une AAH et non une invalidité ?
Parce qu'un bénéficiaire de l'ASS n'ayant pas travaillé les années N-1 et N-2 précédant sa demande d'AAH n'a pas à justifier d'un refus de pension d'invalidité par la CPAM.

En outre le cumul ASS/AAH était plus avantageux que la perception d'une pension d'invalidité et c'est d'ailleurs pourquoi il a été supprimé le 01/01/2017 pour toute nouvelle demande ASS/AAH. Ces demandeurs ne percevront que l'AAH.

Il ne faut pas oublier que l'AAH permet l’exonération de la taxe télé,de la taxe d'habitation et n'est pas déclarable à l'IRPP,contrairement à une pension d'invalidité.L'ASS permet la validation de trimestres retraite,l'acquisition de points de retraite complémentaire et la perception d'indemnités journalières SS.

Le cumul des 2 allocations pour les 30.000 bénéficiaires leur permet donc d'avoir les mêmes droits qu'un salarié tout en étant non imposable.Travailler pour moins de 2.500,00€ brut mensuel (pour une personne seule) est financièrement non rentable pour ces allocataires.
elo

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par elo »

Ok, merci pour ces précisions !
Il me semble aussi que les allocataires de l'AAH sont exonérés de la taxe foncière.
Zorro22

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par Zorro22 »

@P-O : merci pour les informations utiles et leurs sources !
La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) et l'éventuelle attribution de l'AAH est liée à l'existence d'un handicap et est attribuée par la CDAPH.(ex COTOREP).
Oui, j'en suis là actuellement. Demande posée en janvier 2018, comme je le disais. Entre un défaut d'information et une mauvaise orientation de la part des services sociaux, ma perte d'autonomie passée concomitante avec l'urgence passée des situations médicales, puis l'avis des médecins sur mes chances, quasi-inexistantes elon eux, de décrocher quelque chose dans ces dispositifs, tout ceci explique pourquoi ma demande est très en retard (logiquement, elle aurait dû être posée dès 2016).
Cela voudrait dire soit qu'ils n'ont jamais travaillé et donc ne peuvent bénéficier de pensions d'invalidité,soit qu'ils ne sont pas éligibles à l'AAH1 ou l'AAH2 ( taux de 50 à 79% avec restriction durable d’accès à l'emploi. Cela me parait pour le moins surprenant car le RSA concerne les personnes âgées de + de 25 ans et qui ont travaillé un minimum dans leur vie.
Là, j'ai un sourire de crocodile : les médecins me riaient au nez en 2016 quand je leur parlais de demande d'invalidité. En 2016, j'étais mal, pourtant.
Le mois dernier, en 2018, donc, alors que je vais bien mieux, je rencontre un premier médecin à la MDPH 22, et il m'a montré qu'il indiquait
sur la fiche électronique un handicap à 50 - 80% (ceci dit, d'autres examens médicaux modifieront peut-être ce taux). Selon les médecins, l'invalidité,
c'est très dur à obtenir. Un handicap reconnu supérieur ou égal à 81% aussi. Au final, ceci dit, je risque bien de ne décrocher qu'une RTQH, un taux de 50-80%
non indemnisé, et aucune invalidité. Franchement, surtout quand je me revois en 2016, ça m'apparait délirant que le handicap
soit si peu reconnu (et indemnisé) en France
- parce que le handicap, ça coûte aussi des sous (beaucoup) en frais médicaux non-indemnisés et en transport :
cela représente entre le quart et la moitié de mon RSA - tous les mois.
Parce qu'un bénéficiaire de l'ASS n'ayant pas travaillé les années N-1 et N-2 précédant sa demande d'AAH n'a pas à justifier
d'un refus de pension d'invalidité par la CPAM.
Alors là, les services sociaux m'ont dit en février 2018 que je devrais poser une demande d'invalidité si j'accède à la moindre
indemnisation via l'AAH : j'ai compris que l'AAH pouvait être partielle ? J'ai lu dans des forums que certains se retrouvent avec
une centaine d'euros d'AAH, une centaine d'euros d'invalidité, et ils complètent le reste avec, si je me souviens bien, le RSA.
Un Conseil Départemental ne payant pas l'AAH, si j'ai bien compris (pas sûr), autant qu'il expédie les allocataires du RSA
vers l'AAH, quand c'est possible : ça fait moins à payer (à confirmer, le tout est vraiment compliqué quand on n'y connait rien).
Par contre, je n'ai pas travaillé depuis fin 2014. Donc est-ce que je devrais vraiment poser une demande d'invalidité ?
Je viens aussi de me prendre une veste pour une ALD (ALD "32"), tentée bien que mes pathologies ne soient pas listées
dans les 30 pathologies officielles... oui, l'Etat pousse le vice jusqu'à sélectionner qui il soigne au top, et le reste.
D'un point de vue politique, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle les Républicains aux Etats-Unis ont tout fait
pour torpiller l'Obamacare, lui préférant le système privé en place : un Etat n'a pas à sélectionner qui vit et qui meurt.
Par exemple, je ne suis pas certain de pouvoir bénéficier d'un transport médical gratuit en cas d'urgence (j'ai d'ailleurs posé
ma demande d'ALD durant la grève de la SNCF). Sinon, la CMU-C suffit généralement pour les petits frais.
C'est inexact. L'AAH 2 est attribuée à compter d'un taux d'incapacité de 50% avec restriction durable à l'emploi
Ok, je vois, merci. Dire que ce sont des politiciens départementaux qui décident (l'avis médical reste un avis).
En vérité, pas étonnant qu'un éclopé soit reconnu handicapé dans un département et pas dans un autre : ça, c'est la triste réalité.
Pole emploi peut demander tout demandeur d'emploi de passer une visite médicale afin de déterminer son aptitude à occuper un emploi
Il me semblait bien de mémoire qu'il y avait une astuce patronale pour virer les éclopés.
Une non réponse de la MDPH après un délai de 4 mois équivaut à une demande de rejet. Autrement dit si vous n'avez pas reçu de courrier de leur part hormis celui de réception de votre demande,il est malheureusement à craindre qu'aucune suite ne sera donnée à celle-ci.
Rions ensemble, @P-O, avec les lecteurs :
D'abord, la situation telle qu'elle est : https://www.faire-face.fr/2017/04/17/pr ... 2017-mdph/
Et : https://www.faire-face.fr/2016/03/29/fa ... ales-mdph/
En principe, effectivement, jusqu'à l'été 2015, l’absence de réponse de la CDAPH/MDPH dans un délai de quatre mois pouvait correspondre
à un refus de la demande (Article R. 241-33 du Code de l'action sociale et des familles) : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCo ... 0026803399 ).
En pratique, le délai n'est souvent pas respecté du fait des lenteurs. J'avais aussi alourdi mon dossier avec une demande de PCH (elle, rejetée récemment).
Et comme dit, j'ai vu le premier médecin le mois dernier. Par honnêteté, j'ajoute qu'un mois de retard est lié au fait que j'ai repoussé
ce rendez-vous de quelques semaines, afin de pouvoir évaluer l'efficacité d'un nouveau traitement médical.
Et le plus important, la décision du Conseil d'Etat du 31 juillet 2015 :
https://blogavocat.fr/space/olivier.poi ... personnes_
De fait, quant au délai, etc., les demandeurs n'ont donc plus aucun droit de se plaindre ni de contester (si j'ai bien compris,
le point de droit me semble plutôt fin). Kafka ressuscité. Je ne peux donc rien faire, rien dire, rien contester, ici. Attendre, c'est tout.

Quant à la mauvaise santé de beaucoup d'allocataires du RSA (au moins 40% : ok, j'annonçais 55% de mémoire, mais il me semble l'avoir lu ailleurs) :
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles ... aise-sante
Pareil chez Libé (même étude) : http://www.liberation.fr/societe/2014/0 ... ee_1048481
Je cite : << moins de 60 % des bénéficiaires du RSA, âgés de 18 à 59 ans, déclarent un état de santé "bon" ou "très bon" >>
<< même au sein des allocataires du RSA, il y a des disparités. Les plus précaires des précaires, c'est-à-dire ceux qui touchent le RSA socle non majoré « cumulent un état de santé subjectif médical et fonctionnel dégradé » [...]. Ils sont deux fois plus nombreux à être en « mauvaise » ou « très mauvaise santé » que ceux qui touchent le RSA activité qui complète un petit salaire. >>

Et quant à l'absence de réinsertion de beaucoup d'éclopés, les chiffres sont éloquents : http://drees.solidarites-sante.gouv.fr/ ... aux-chaque

Conclusion : avec au moins 40% d'allocataires du RSA en « mauvaise » ou « très mauvaise santé », le RSA sert donc bien d'allocation handicap super-pas-chère pour l'Etat et les départements. Un petit million d'handicapé seulement en France, je n'ai pas vraiment envie de croire à cette fable.
Ps : si quelqu'un connait le pourcentage d'handicapés par rapport à la population, pour les pays européens (Suède, Autriche et Luxembourg, en particulier), me les indiquer svp,
je suis preneur.
P-O

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par P-O »

@Zorro22
je risque bien de ne décrocher qu'une RTQH, un taux de 50-80%
non indemnisé,
Vous pouvez obtenir une RQTH à un taux inférieur à 50%. Par contre un taux d'incapacité de 50 à 79% ne vous donnera l'AAH que si il est accompagné d'une restriction durable et substantielle d'accès à l'emploi.(RDSAE)
et aucune invalidité.
C'est normal puisque ce n'est pas la MDPH (CDAPH) qui attribue un taux d'invalidité et la pension correspondante mais la CPAM.
j'ai compris que l'AAH pouvait être partielle ?
OUI c'est une allocation différentielle qui garantit un revenu maximum de 819€ mensuel en 2018. Elle se substitue au RSA pour ceux qui le percevait et le rappel d'AAH pour ceux à qui l'allocation maximum est accordée ne porte que sur la différence entre le montant d'AAH et le montant du RSA perçu.
Alors là, les services sociaux m'ont dit en février 2018 que je devrais poser une demande d'invalidité si j'accède à la moindre
indemnisation via l'AAH
OUI pour un cas général.
Par contre, je n'ai pas travaillé depuis fin 2014
Donc la CAF ne vous demandera pas de faire une demande de pension d'invalidité auprès de la CPAM.La CAF regarde les avis d'imposition des années N-1 et N-2 pour voir si les demandeurs d'AAH ont perçu des revenus du travail et suivant le résultat leur envoie ou non un courrier leur précisant que l'AAH ne leur sera versée qu'en cas de refus par la CPAM d'une mise en invalidité.
J'ai lu dans des forums que certains se retrouvent avec une centaine d'euros d'AAH, une centaine d'euros d'invalidité, et ils complètent le reste avec, si je me souviens bien, le RSA.
NON.Une faible pension d'invalidité complétée par l'ASI (allocation supplémentaire d'invalidité) est inférieure au montant de l'AAH. Dans ce cas une AAH différentielle est versée ce qui portera le revenu garanti de la personne handicapée au montant maximum de l'AAH.
En tout état de cause un bénéficiaire de l'AAH ne percevra pas moins de 819€ mensuel soit avec l'AAH seule,soit en cumulant sa pension d'invalidité + l'allocation supplémentaire d'invalidité + l'AAH différentielle.Le seul souci est qu'il faut faire plusieurs demandes.
Un Conseil Départemental ne payant pas l'AAH, si j'ai bien compris
Exact,le financeur est l'état.Par contre les compléments d'AAH (MVA et PCH) sont financés par les départements.
Dire que ce sont des politiciens départementaux qui décident (l'avis médical reste un avis).
En théorie,c'est l'avis de l'équipe pluri-disciplinaire qui compte car c'est suite à cet avis et au taux proposé par celle-ci que la CDAPH attribue ou non l'AAH. En outre les conseillers départementaux ne sont pas majoritaires dans cette commission.

avec au moins 40% d'allocataires du RSA en « mauvaise » ou « très mauvaise santé », le RSA sert donc bien d'allocation handicap
Ce n'est pas probant car basé sur les déclarations des personnes et se sentir en mauvaise santé ou en très mauvaise santé ne veut pas dire médicalement l'être.
Un petit million d'handicapé seulement en France,
NON. 1.090.000 personnes percevant l'AAH ce qui est très différent. Il faut ajouter à cela les handicapés à + de 50% non éligibles à l'AAH car dépassant le plafond de ressources ou n'ayant pas de restriction durable et substantielle à l'emploi,les handicapés avec un taux inférieur à 50% bénéficiant d'une RQTH et tous les invalides.
libellule

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par libellule »

Yves a écrit : Enfin, tout le monde chez nous ne s'enfonce pas. Beaucoup restent en surface et même s'élèvent au dessus de la mêlée. Ça aussi ce sera l'effet (la mission) Macron : Mettre plus encore au service de l'élite oligarchique la piétaille précarisée. :mrgreen:
C'est vrai mon frère est ravi du retour de l'inflation, il est dans une grande boite, son salaire suit l'inflation, il a fait un emprunt à 1,90% pour acheter un logement en loi PINEL pour défiscaliser et pour sa résidence principale il a aussi un taux à 1.90%. Le loyer de son locataire de la loi PINEL va suivre l'inflation. Avec l'inflation, il augmente plus rapidement à terme ses plus-values immobilières.
Il est HEUREUX.
libellule

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par libellule »

Zorro22 a écrit :Personnellement, je suis au RSA pour raisons de santé. Selon mes informations, je devrais a priori (on verra) atterir dans la catégorie "handicapés" pour deux à trois ans, au brillant taux de "50 - 80%" (bien entendu, c'est à 81% que c'est indemnisé... enfin, on verra, c'est tellement opaque, j'ai du mal à voir.
J'ai un ami mal-voyant comme toi, qui a l'AAH, alors pourquoi pas toi, ton médecin ne te soutiens pas bien.
Zorro22

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par Zorro22 »

@P-O :
un taux d'incapacité de 50 à 79% ne vous donnera l'AAH que si il est accompagné d'une restriction durable et substantielle d'accès à l'emploi.(RDSAE)
Merci pour l'information, information qui en plus de deux ans ne m'a pas été fournie par les services sociaux... Qui pourtant m'ont contrôlé avec assiduité jusqu'à récemment, via
entretiens et contrats d'engagements réciproques fréquents : 3 mois, 6 mois, ... (plus une commission en 2017). Ca, c'est la réalité du RSA, ça ne me surprend même pas.

Je viens de regarder la circulaire définissant vaguement la notion de restriction durable et substantielle d'accès à l'emploi :
si l'application en est stricte, ça devrait passer pour moi. Mais, bon, si ce n'est pas le cas, ce sera R.S.A., le temps de trouver mieux comme situation, éventuellement
(je mise sur une amélioration de mon état de santé ; et une réduction des risques associés, le franc problème, sans détailler, est plutôt là, actuellement, d'ailleurs,
ce qui me force à être prudent, je me suis fait sermonner récemment par un médecin).
ce n'est pas la MDPH (CDAPH) qui attribue un taux d'invalidité
Merci, ça j'en suis tout de même informé à ce stade ;)
Par contre, je n'ai pas travaillé depuis fin 2014
Donc la CAF ne vous demandera pas de faire une demande de pension d'invalidité auprès de la CPAM.
Ca, par contre, je n'en avais jamais entendu parler jusqu'ici. Merci pour l'information, je verrais alors, le cas échéant.
se sentir en mauvaise santé ou en très mauvaise santé ne veut pas dire médicalement l'être.
La marge d'erreur dans ce type de sondage n'est pas énorme, je pense. Et de mémoire, comme dit, j'ai déjà vu des chiffres plus élevés mentionnés.
La réalité est bien éloignée du cliché du rsaste glandeur et profiteur, et/ou migrant récent.
Donc quand le département du Nord radie 15 000 rsastes, vous me voyez préoccupé.
NON. 1.090.000 personnes percevant l'AAH ce qui est très différent. Il faut ajouter à cela les handicapés à + de 50% non éligibles à l'AAH car dépassant le plafond de ressources ou n'ayant pas de restriction durable et substantielle à l'emploi,les handicapés avec un taux inférieur à 50% bénéficiant d'une RQTH et tous les invalides.
Et pendant ce temps-là, le français, lui, il croit que tout ronronne dans cet univers de prestations...
Le montant du RSA est, déjà pour quelqu'un de valide, très insuffisant, et c'est de notoriété publique.
Alors avec des frais en plus liés au handicap et à la santé... car voila, la CMU-C ne prend en charge que si la sécurité sociale prend en charge au moins un petit pourcentage.
Et sans ALD, aucun transport remboursé, à ma connaissance. Mentionner handicap et RSA dans un dossier de logement social, selon mon expérience personelle, ça ne permet pas d'obtenir un logement social, ce même dans une zone sans grande tension (les Côtes d'Armor) - mais, bon, difficile de généraliser à partir de ma seule situation.

De toute évidence, le montant de l'AAH fait figure de Saint-Graal pour les éclopés au RSA...

@libellule : à ce stade, j'ai vraiment blindé le dossier pour la MDPH (même si, franchement, c'est intrusif, comme procédure. Par exemple, la rédaction du
"projet de vie" contenu dans le dossier MDPH n'est pas du tout obligatoire légalement, mais sans cela, l'évaluation des impacts sur la
vie quotidienne est difficile pour ceux qui évaluent, a priori).
Certains médecins spécialistes sont totalement réfractaires à la rédaction de certificats médicaux, notamment du fait qu'ils ne m'avaient jamais vu auparavant
(logique, vu que j'étais rarement malade, hors bobologie, avant tous ces problèmes).
P-O

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par P-O »

@Zorro22

Merci pour l'information, information qui en plus de deux ans ne m'a pas été fournie par les services sociaux... Qui pourtant m'ont contrôlé avec assiduité jusqu'à récemment, via entretiens et contrats d'engagements réciproques fréquents : 3 mois, 6 mois, ... (plus une commission en 2017). Ca, c'est la réalité du RSA, ça ne me surprend même pas.
Je n'ai jamais été bénéficiaire du RSA mais j'ai sollicité un temps les services sociaux pour la prise en compte de mes factures d'énergie l'hiver dont la prise en charge est du ressort du FSL(fonds de solidarité logement) après avis de la commission sollicitée par l'assistante sociale de secteur.

Les services sociaux ne m'ont jamais été d'aucune utilité pour bénéficier des prestations auxquelles je pouvais prétendre en fonction des informations que j'avais cherché préalablement.Ils sont juste un passage obligé pour obtenir certaines allocations.

Il est certain que le taux de non recours aux allocations individuelles de solidarité (AIS) doit être important car sans un niveau minimum de connaissances et par conséquent de niveau d'études,il peut être délicat de comprendre les réglementations applicables et donc de faire valoir ses droits.
libellule

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par libellule »

P-O a écrit : Il est certain que le taux de non recours aux allocations individuelles de solidarité (AIS) doit être important car sans un niveau minimum de connaissances et par conséquent de niveau d'études,il peut être délicat de comprendre les réglementations applicables et donc de faire valoir ses droits.
Oui un minimum de connaissances (personnes dans la même situation) est nécessaire pour mettre en commun les connaissances. Certaines communautés y arrivent très bien.
Zorro22

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par Zorro22 »

@P-O :
Les services sociaux ne m'ont jamais été d'aucune utilité pour bénéficier des prestations auxquelles je pouvais prétendre en fonction des informations que j'avais cherché préalablement.
De fait, ils sont tenus à une obligation d'information, presque à un devoir de conseil, et la jurisprudence n'est, globalement, pas en leur faveur, quand ce moyen (en droit) est soulevé
(faut-il encore le connaître).

Ci-dessous, je cite les articles de loi et jurisprudences concernant la C.A.F. (essentiellement), mais il existe aussi des jurisprudences qui se rapportent au Pôle Emploi
(une dame de Douai qui leur a bien aplati le chapeau sur le sujet, notamment) :
obligation, pour les C.A.F., d'informer de manière renforcée un bénéficiaire de prestation de l'ensemble de ses droits :
- Code de l'Action Sociale et des Familles L.115-1, R.262-84, L.262-17
- Articles L.583-1 et R.112-2 du Code de la Sécurité sociale.
- Tout ceci est confirmé par la jurisprudence, par exemple :
* Cour de cassation, 2è Chambre civile, 4 novembre 2010, 09-17149 ;
* Cour de cassation, Chambre sociale, 17 janvier 2002, n°00-13473 ;
* Cour de cassation, Chambre sociale, 8 février 2012, 10-30892 ;
* Arrêt n°1503 du 5 novembre 2015 (14-25.053) de la Cour de cassation.

Et pourtant, le cirque continue...
libellule

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par libellule »

Alors que j'étais juste demandeur d'emploi, après 6 mois de recherche infructueuse je me décide à demander une formation au FONGECIF, ils me répondent que compte tenu des délais d'instruction de dossier et de la date de départ de la formation, j'étais hors délai.
J'étais furieux car POLE EMPLOI a une obligation d'informer le nouveau demandeur d'emploi sur ses droits à la formation, ce qui n'avait pas été fait et m'a empêché une reconversion car 6 mois avant j'étais dans les délais, et maintenant je suis demandeur d'emploi depuis 15 ans à cause d'eux.
Zorro22

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par Zorro22 »

@libellule : en quinze ans, les faits sont prescrits :( Mais la même situation, si elle vous était arrivée hier,
vous aurait permis de réclamer des dommages et intérêts devant une juridiction civile.
D'ailleurs, votre histoire, c'est typiquement le genre de scénario gagnant devant les tribunaux.

Un truc et astuce pour les années qui viennent : si jamais le numerus clausus disparaît en médecine
il va y avoir réellement pénurie dans les filières scientifiques et d'ingénierie, dans quelques années.
Donc, là, si Pôle Emploi vous propose une formation dans le numérique (un DUT en un an, par exemple),
si cela peut vous intéresser, pourquoi pas.
En Allemagne, les gens de talents sont happés par la médecine et l'enseignement (bien plus rémunérateur qu'en France),
et du coup, les patrons allemands pleurent. Ils ont même dus, dans nombre de startups berlinoises, prendre l'anglais comme langue de travail,
vu qu'aucun étranger ne vient y travailler sinon.
Evidemment en France, tout cela n'existe pas, et la fameuse pénurie d'informaticiens n'est que pure propagande actuellement (chômage
des techniciens info à 14% sur la seule catégorie A, et pour les ingénieurs informaticiens, c'est 7 à 8% en catégorie A, ce qui est énorme, pour des cadres).
Par contre, si tout le monde peut faire médecine, les SSII / ESN vont vraiment souffrir d'ici peu (je ne vais pas pleurer pour eux, vu à quel point leur management est horrible)
libellule

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par libellule »

Zorro22 a écrit : Evidemment en France, tout cela n'existe pas, et la fameuse pénurie d'informaticiens n'est que pure propagande actuellement (chômage
des techniciens info à 14% sur la seule catégorie A, et pour les ingénieurs informaticiens, c'est 7 à 8% en catégorie A, ce qui est énorme, pour des cadres).
)
cela permet de remplir les écoles privés en informatique à 5000€ l'an !
Zorro22

Re: Retour de l’inflation : pouvoir d'achat en baisse.

Message par Zorro22 »

@libellule :
cela permet de remplir les écoles privés en informatique à 5000€ l'an !
http://www.epitech.eu/prix-tarifs-cout-financement.aspx (histoire de rire, il faut essayer les menus de leur site sous Firefox)
Quand on parle de pouvoir d'achat... c'est plutôt de 8000 € à 10 000 € par an. Et sur cinq ans. Soit 45 000 € au total,
auxquels s'ajoutent bien sûr le logement, la nourriture, le PC, les livres, ...
Soit un "vrai" total d'environ 100 000 € en cinq ans.
Les jobs, eux, par contre, à la sortie, ça reste aléatoire pour ceux qui ne veulent pas s'installer en région parisienne.
A l'exception notable de l'EPITA, qui a fini par apparaître dans les classements des magazines.

Honnêtement, autant faire un DUT ou un BTS (gratuit), et apprendre ensuite par soi-même ou grâce aux collègues.
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