Emplois mal-aimés
Re: Emplois mal-aimés
C'était un test, une série d'offres imaginaire pour tester sa réaction.
Mais cela prouve une chose : La pénurie de mains d’œuvre, c'est avant tout un problème lié au salaire et aux conditions de travail. C'est bien pour ça que je me disait que faire une sorte de cotation boursière de chaque métier serais assez amusant.
Métier en pénurie de mains d’œuvre ? On interroge les demandeurs d'emploi sur les prétentions salariale et conditions de travail pour se reconvertir, on prend le nombre d'offre à l'instant T et on en déduit le "prix" .
Les gens ne veulent pas vivre pour travailler mais travailler pour vivre et je les comprend.
Mais cela prouve une chose : La pénurie de mains d’œuvre, c'est avant tout un problème lié au salaire et aux conditions de travail. C'est bien pour ça que je me disait que faire une sorte de cotation boursière de chaque métier serais assez amusant.
Métier en pénurie de mains d’œuvre ? On interroge les demandeurs d'emploi sur les prétentions salariale et conditions de travail pour se reconvertir, on prend le nombre d'offre à l'instant T et on en déduit le "prix" .
Les gens ne veulent pas vivre pour travailler mais travailler pour vivre et je les comprend.
Re: Emplois mal-aimés
Il n'y a absolument pas de pénurie de main d’œuvre en France.
Si vous relisez l'article qui débute ce sujet vous voyez que ce sont les patrons artisans qui se plaignent des complications d'embauche, et les patrons de grosses boîtes qui ne trouvent pas d'informaticiens opérationnels dès leur entrée.
La main d’œuvre pour les métiers pénibles ne manque pas : désosseur dans un abattoir par exemple, on en recrute tout le temps mais parce que c'est de l'intérim afin de coller au maximum aux commandes des supermarchés. On ne manque pas de postulants et il y a des tas de roumains et d'africains qui sont heureux de le faire pour à peine plus que le SMIC. Parce que le salaire de base en Roumanie c'est 300 euros.
L'artisan qui ne trouve pas de couvreurs ? Ce qui est compliqué pour lui c'est que la masse de travail est en dents de scie ; c'est pareil pour la peinture en bâtiment etc...
Les éboueurs, c'est marrant c'est toujours ce qui vient en premier à l'esprit pour qualifier un travail pénible, mais travailler à la chaîne à l'usine pour remplir des barquettes de viande, de crêpes, de petits plats, de salades composées, c'est extrêmement pénible aussi. Or je me demande si la population est prête à payer sa petite salade du déjeuner au bureau 5 euros au lieu de 3 afin que les ouvriers soient mieux rémunérés...
C'est payé au SMIC, c'est pénible et je vous garantis qu'il y a la queue pour travailler dans ces boîtes.
Si vous relisez l'article qui débute ce sujet vous voyez que ce sont les patrons artisans qui se plaignent des complications d'embauche, et les patrons de grosses boîtes qui ne trouvent pas d'informaticiens opérationnels dès leur entrée.
La main d’œuvre pour les métiers pénibles ne manque pas : désosseur dans un abattoir par exemple, on en recrute tout le temps mais parce que c'est de l'intérim afin de coller au maximum aux commandes des supermarchés. On ne manque pas de postulants et il y a des tas de roumains et d'africains qui sont heureux de le faire pour à peine plus que le SMIC. Parce que le salaire de base en Roumanie c'est 300 euros.
L'artisan qui ne trouve pas de couvreurs ? Ce qui est compliqué pour lui c'est que la masse de travail est en dents de scie ; c'est pareil pour la peinture en bâtiment etc...
Les éboueurs, c'est marrant c'est toujours ce qui vient en premier à l'esprit pour qualifier un travail pénible, mais travailler à la chaîne à l'usine pour remplir des barquettes de viande, de crêpes, de petits plats, de salades composées, c'est extrêmement pénible aussi. Or je me demande si la population est prête à payer sa petite salade du déjeuner au bureau 5 euros au lieu de 3 afin que les ouvriers soient mieux rémunérés...

C'est payé au SMIC, c'est pénible et je vous garantis qu'il y a la queue pour travailler dans ces boîtes.
Re: Emplois mal-aimés
En tout cas, suite à la comparaison FN/PC de ce week-end, ils ont remontré des discours de notre ami Georges MARCHAIS (pour ceux qui ont connu) sur l'immigration.
C'était pas un tendre, il voulait tout arrêter.
Et les communistes d'aujourd'hui vite de répliquer : s'il demandait l'arrêt immédiat de l'immigration, c'était pour éviter de fournir de la MO corvéable à merci au grand patronat et revaloriser les salaires des métiers peu attractifs
Ouf, l'honneur est sauf
C'était pas un tendre, il voulait tout arrêter.
Et les communistes d'aujourd'hui vite de répliquer : s'il demandait l'arrêt immédiat de l'immigration, c'était pour éviter de fournir de la MO corvéable à merci au grand patronat et revaloriser les salaires des métiers peu attractifs
Ouf, l'honneur est sauf

Re: Emplois mal-aimés
Je suis tout a fait d'accord avec cette idée. Les pénuries sont imaginaire et quand elles existent, il suffit de payer suffisamment pour régler le problème.serabeth a écrit :Il n'y a absolument pas de pénurie de main d’œuvre en France.
As-tu vu les offres pour les emploi pour les développeurs ? La plupart du temps, on cherche des choses aberrante du genre une personne capable de développer dans 5 langages de programmation diffèrent.serabeth a écrit : Si vous relisez l'article qui débute ce sujet vous voyez que ce sont les patrons artisans qui se plaignent des complications d'embauche, et les patrons de grosses boîtes qui ne trouvent pas d'informaticiens opérationnels dès leur entrée.
C'est bien ce que je disais, s'ils ne trouvent pas, c'est que les conditions de travail ne plaisent pas aux salariés. La plupart de ceux que je connais qui font de l’intérim le font parce que ça paye un peu mieux que les CDD/CDI.serabeth a écrit : L'artisan qui ne trouve pas de couvreurs ? Ce qui est compliqué pour lui c'est que la masse de travail est en dents de scie ; c'est pareil pour la peinture en bâtiment etc...
Quand au carnet de commande, ils n'ont qu'a appliquer les règles de l'offre et de la demande qu'ils affectionnent tant lorsqu'il s'agit de baisser les salaires ou d'augmenter les prix en période de forte demande. En période creuse, ils n'ont qu'a baisser significativement leurs prix.
Ai-je dis le contraire ?serabeth a écrit : Les éboueurs, c'est marrant c'est toujours ce qui vient en premier à l'esprit pour qualifier un travail pénible, mais travailler à la chaîne à l'usine pour remplir des barquettes de viande, de crêpes, de petits plats, de salades composées, c'est extrêmement pénible aussi.
L'argument salaire au niveau du SMIC ou presque, je l'ai utilisé de nombreuse fois devant des gens qui me soutenait que tel ou tel secteur était en pénurie de mains d’œuvre. Dés qu'on le dévellope un peu, il fait très mal car il est imparable d'un point de vue logique.serabeth a écrit : Or je me demande si la population est prête à payer sa petite salade du déjeuner au bureau 5 euros au lieu de 3 afin que les ouvriers soient mieux rémunérés...![]()
C'est payé au SMIC, c'est pénible et je vous garantis qu'il y a la queue pour travailler dans ces boîtes.
Re: Emplois mal-aimés
Statovore je ne sous entendais rien. Je pense simplement qu'on parle de ce qu'on connaît parce qu'on le voit : les éboueurs (ça pue c'est crade), les caissières (c'est pénible, les horaires sont chiants) etc.Ai-je dis le contraire ?
Mais les ouvriers à la chaîne sont mal connus. Surtout dans l'agro-alimentaire, pour une raison simple c'est que ça ne se visite pas, ça ne se filme pas ; les sacro-saintes règles sanitaires sont là aussi pour éviter toute curiosité journalistique.

Re: Emplois mal-aimés
Pas humain, c'est sûr, puisqu'il s'agit de travailler comme une machine, et de suivre la cadence et les caprices d'une machine.
La chaîne s'arrête parce que ça ne suit pas un peu plus bas, parce qu'elle arrive au bout du rouleau de ceci ou cela, parce qu'elle a une panne, parce qu'il y a 6 barquettes en folie écrabouillées à l'intérieur...
Dès que la machine repart on recommence à faire les gestes ultra-rapides et précis, mécaniques, toujours les mêmes sans une seconde de délai. Un travail bête...
C'est bête à pleurer mais ce n'est pas un cauchemar, les collègues ne sont pas méchantes. L'encadrement est strict mais courtois et les encadrantes ont un boulot beaucoup plus usant, nerveusement, physiquement ; ce sont des filles qui savent parfaitement faire le boulot qu'on fait, franchement je n'ai pas encore rencontré de chef (cheffe ?) de ligne ou d'atelier qui ne soit pas légitime si je peux dire ça comme ça.
On est parfois agréablement surpris de découvrir ce que des gens d'apparence banale, consentant à tout ce que ce boulot impose, peuvent avoir eu comme métier avant, ou peuvent avoir comme activités et responsabilités en dehors. Chacun sait qu'il est là pour un salaire, un point c'est tout. Peu de personnes finalement s'assimilent au destin de l'usine.
J'aime bien poser incidemment la question "t'en achètes de ces galettes ? tu en as déjà acheté de ces saucisses ? tu les as déjà goûtées ces quiches ?"... La réponse est généralement négative.
"Oh ben non alors..." 
La chaîne s'arrête parce que ça ne suit pas un peu plus bas, parce qu'elle arrive au bout du rouleau de ceci ou cela, parce qu'elle a une panne, parce qu'il y a 6 barquettes en folie écrabouillées à l'intérieur...

Dès que la machine repart on recommence à faire les gestes ultra-rapides et précis, mécaniques, toujours les mêmes sans une seconde de délai. Un travail bête...

C'est bête à pleurer mais ce n'est pas un cauchemar, les collègues ne sont pas méchantes. L'encadrement est strict mais courtois et les encadrantes ont un boulot beaucoup plus usant, nerveusement, physiquement ; ce sont des filles qui savent parfaitement faire le boulot qu'on fait, franchement je n'ai pas encore rencontré de chef (cheffe ?) de ligne ou d'atelier qui ne soit pas légitime si je peux dire ça comme ça.
On est parfois agréablement surpris de découvrir ce que des gens d'apparence banale, consentant à tout ce que ce boulot impose, peuvent avoir eu comme métier avant, ou peuvent avoir comme activités et responsabilités en dehors. Chacun sait qu'il est là pour un salaire, un point c'est tout. Peu de personnes finalement s'assimilent au destin de l'usine.
J'aime bien poser incidemment la question "t'en achètes de ces galettes ? tu en as déjà acheté de ces saucisses ? tu les as déjà goûtées ces quiches ?"... La réponse est généralement négative.


Re: Emplois mal-aimés
Personnellement j'ai fait ce travail, cela me derangeait pas de trop... il y a 17 ans.....
mais depuis ca s'est empiré....
pour info, y'a pas que l'usine qui est nullisisme, il y a aussi du travail tertiaire tels que les conseillers au téléphone ou l'on donne des sucettes
en gain pour les motiver...
mais depuis ca s'est empiré....
pour info, y'a pas que l'usine qui est nullisisme, il y a aussi du travail tertiaire tels que les conseillers au téléphone ou l'on donne des sucettes
en gain pour les motiver...