Vive la précarité !
Vive la précarité !
Depuis mi septembre, je travaille en tant qu'animateur soutien scolaire vacataire pour le compte d'une mairie. Je travaille 3 h tous les jours du lundi au vendredi , sauf mercredi et les vacances scolaires (vacances non payé).
Payé à l'heure.Je suis sensé être recruté jusqu'au mois de juin 2016. Avec renouvellement tacite mensuel. Je dis "sensé" car en tant que vacataire, on peut me viré à tout moment.
Normalement on est sensé commencé à travailler à partir de 16 h. Je dis sensé, car, il faut venir 1/4 h plutôt pour préparer la salle. Quart d'heure non payé bien sur, ce qui fait 1 h gratuite par semaine.
Le hic, c'est qu'une collègue vacataire vient à 15 h30 ! Il y'a quelques jours de cela, je dis à une autre collègue "celle la, elle va nous causer du tort".
Bingo !
Aujourd'hui, j'arrive, comme à mon habitude à 15 h45. Et, la, le responsable m'interpelle en me disant que se serait bien d'arriver plutôt, histoire d'aider les collègues à préparé la salle. Je lui réponds, que
"je suis tributaire des transports en commun ". Sa réponse : " essayer de vous arrangez entre vous, pour arriver plutôt".
A ce moment, je n'ai pas su répondre. J'avoue que je l'ai mauvaise.
Conclusion, plus tu est précaire, plus on veut t'exploiter. Comble de l'ironie, le responsable est contractuel. Y'a pas à dire, les pauvres se mangent entre eux !
Payé à l'heure.Je suis sensé être recruté jusqu'au mois de juin 2016. Avec renouvellement tacite mensuel. Je dis "sensé" car en tant que vacataire, on peut me viré à tout moment.
Normalement on est sensé commencé à travailler à partir de 16 h. Je dis sensé, car, il faut venir 1/4 h plutôt pour préparer la salle. Quart d'heure non payé bien sur, ce qui fait 1 h gratuite par semaine.
Le hic, c'est qu'une collègue vacataire vient à 15 h30 ! Il y'a quelques jours de cela, je dis à une autre collègue "celle la, elle va nous causer du tort".
Bingo !
Aujourd'hui, j'arrive, comme à mon habitude à 15 h45. Et, la, le responsable m'interpelle en me disant que se serait bien d'arriver plutôt, histoire d'aider les collègues à préparé la salle. Je lui réponds, que
"je suis tributaire des transports en commun ". Sa réponse : " essayer de vous arrangez entre vous, pour arriver plutôt".
A ce moment, je n'ai pas su répondre. J'avoue que je l'ai mauvaise.
Conclusion, plus tu est précaire, plus on veut t'exploiter. Comble de l'ironie, le responsable est contractuel. Y'a pas à dire, les pauvres se mangent entre eux !
Re: Vive la précarité !
Eh oui, c'est la dure (et injuste) loi de la précarisation. On met un doigt dedans et on n'en sort pas.
Comme l'évoquait Mathieu Grégoire (un universitaire, chercheur militant) lors du Forum organisé par AC ! que nous avons largement couvert (1), le précaire subit la triple peine :
• Jongler avec les horaires (pour enchaîner les missions, les petits boulots…), ce qui lui impose des temps de déplacement et de travail non rémunérés.
• S'adapter au plus près aux exigences de son employeur, sans compensation salariale et, pire, sans que ça ne pérennise son boulot.
• Sans oublier les tracasseries administratives vis-à-vis de Pôle Emploi, de la CAF ou de tout autre organisme, quand on travaille à temps partiel ou dans le cadre du RSA activité. Autant de temps passé… non rémunéré.
Tout ça pour un salaire de misère. Bref, perdant sur tous les tableaux.
(1) http://www.actuchomage.org/forum/index. ... =viewtopic
PS : Et une petite précision amicale pour Carl : Plus tôt et pas plutôt (dans ton récit).
Il vaut mieux être titulaire plutôt que contractuel. Mais pour cela, il faut arriver plus tôt et être plutôt chanceux.
Comme l'évoquait Mathieu Grégoire (un universitaire, chercheur militant) lors du Forum organisé par AC ! que nous avons largement couvert (1), le précaire subit la triple peine :
• Jongler avec les horaires (pour enchaîner les missions, les petits boulots…), ce qui lui impose des temps de déplacement et de travail non rémunérés.
• S'adapter au plus près aux exigences de son employeur, sans compensation salariale et, pire, sans que ça ne pérennise son boulot.
• Sans oublier les tracasseries administratives vis-à-vis de Pôle Emploi, de la CAF ou de tout autre organisme, quand on travaille à temps partiel ou dans le cadre du RSA activité. Autant de temps passé… non rémunéré.
Tout ça pour un salaire de misère. Bref, perdant sur tous les tableaux.
(1) http://www.actuchomage.org/forum/index. ... =viewtopic
PS : Et une petite précision amicale pour Carl : Plus tôt et pas plutôt (dans ton récit).
Il vaut mieux être titulaire plutôt que contractuel. Mais pour cela, il faut arriver plus tôt et être plutôt chanceux.

Re: Vive la précarité !
Et aussi "censé" et "sensé".
Cette personne sensée est censée savoir de quoi elle parle.

Cette personne sensée est censée savoir de quoi elle parle.

Re: Vive la précarité !
Je me permets un petit témoignage dans ce sens.PS : Et une petite précision amicale pour Carl :...
Je lis pas mal, 80% des livres que le lis sont en français et je vis en France depuis 28 ans.
Malgré tout, quand j'écris j'utilise souvent un dictionnaire, une page de conjugaison des verbes, parfois une page pour les synonymes et un dictionnaire monolangue du type Petit Robert (TLFi) pour faire le moins de fautes possibles.
Ce qui est toujours difficile pour moi ce sont les doubles consonnes dans certains mots, comme appeler, mais j'appelle, apparemment (2p, 1r, 2m), développement que j'avais parfois envie d'écrire avec 2l etc.
Il y a des pièges dans des mots qui ont presque la même écriture en allemand et en français, comme rythme (français, 1h), Rhythmus (allemand, 2h).

Il y a quelques mots que j'ai vérifié cent fois et la 101ème fois je ne suis toujours pas sûr de moi. Certains mots ont une impressionnante résistance pour se graver dans ma mémoire, d'autres je les cherche 2 ou 3 fois dans un dictionnaire et c'est bon pour le reste de ma vie.
Re: Vive la précarité !
Petite règle pour les verbes en -eter et -eler que je me rappelle depuis le lycée (et je revois très bien ma prof de l'époque) :
verbe APPELER : on prononce j'app-ai-le, donc on met deux L : j'appelle, ils appellent, nous appelleront
mais on prononce vous app-EU-lez, donc on met un seul L : nous appelons, que nous appelassions
verbe JETER : on prononce je j-ai-tte, donc on met deux T : je jette, tu jetteras, vous jetterez...
mais on prononce nous j-EU-tons, donc un seul T : nous jetons, vous jetez, il a jeté...
mais ce ne serait pas drôle s'il n'y avait pas des exceptions : peler, harceler, celer, déceler etc. : il harcèle, il pèle une pomme...

verbe APPELER : on prononce j'app-ai-le, donc on met deux L : j'appelle, ils appellent, nous appelleront
mais on prononce vous app-EU-lez, donc on met un seul L : nous appelons, que nous appelassions

verbe JETER : on prononce je j-ai-tte, donc on met deux T : je jette, tu jetteras, vous jetterez...
mais on prononce nous j-EU-tons, donc un seul T : nous jetons, vous jetez, il a jeté...
mais ce ne serait pas drôle s'il n'y avait pas des exceptions : peler, harceler, celer, déceler etc. : il harcèle, il pèle une pomme...

Re: Vive la précarité !
Nous appellerons...j'appelle, ils appellent, nous appelleront

Mai pourkoi vou vou prenai la tete avec sa ? S'est pas déja assée chian d'etre praicaire ?

Re: Vive la précarité !


C'est triste de vieillir, j'vous l'dis !

Re: Vive la précarité !
Moi aussi je suis plus que nul en ortograf
Mais j'ai un cache misère (il y en a peut être d'autres)
http://www.clubic.com/telecharger-fiche ... eckie.html
Ca souligne en rouge les fautes quand on écrit sur internet : on passe pour un peu moins nul...

Mais j'ai un cache misère (il y en a peut être d'autres)
http://www.clubic.com/telecharger-fiche ... eckie.html
Ca souligne en rouge les fautes quand on écrit sur internet : on passe pour un peu moins nul...

Re: Vive la précarité !
Quand la précarité invite à perfectionner son orthographe. La démonstration ? ICI.
Améliorer son orthographe reste indispensable. Perso, je reçois un paquet de mails de personnes dans la galère qui écrivent - j'en suis désolé pour elles - avec leur pied.
Même avec de la bonne volonté, c'est difficile de se pencher sur un texte (et donc sur le récit d'une difficulté) où chaque mot est écorché.
Je conçois que tout le monde n'a pas le même niveau d'instruction, mais je constate aussi que des personnes qui ont un vrai bagage (scolaire et universitaire) font aussi des fautes à tire-larigot.
Soigner son orthographe et soigner son expression orale restent indispensables pour se faire comprendre.
J'avais moi-même plus que des lacunes, étant dyslexique. L'orthographe est sans doute le domaine où j'ai consenti le plus d'efforts pour arriver à un niveau honorable. Ce qui ne m'empêche pas d'en laisser un paquet… de fautes.
Je pense que Carl ne nous tiendra pas rigueur de nos digressions. Son orthographe reste largement correcte et compréhensible de tous.
@+++
Petite dédicace à Diety : J'aimerais parler et écrire l'allemand aussi bien que tu maîtrises le français.

Améliorer son orthographe reste indispensable. Perso, je reçois un paquet de mails de personnes dans la galère qui écrivent - j'en suis désolé pour elles - avec leur pied.
Même avec de la bonne volonté, c'est difficile de se pencher sur un texte (et donc sur le récit d'une difficulté) où chaque mot est écorché.
Je conçois que tout le monde n'a pas le même niveau d'instruction, mais je constate aussi que des personnes qui ont un vrai bagage (scolaire et universitaire) font aussi des fautes à tire-larigot.
Soigner son orthographe et soigner son expression orale restent indispensables pour se faire comprendre.
J'avais moi-même plus que des lacunes, étant dyslexique. L'orthographe est sans doute le domaine où j'ai consenti le plus d'efforts pour arriver à un niveau honorable. Ce qui ne m'empêche pas d'en laisser un paquet… de fautes.
Je pense que Carl ne nous tiendra pas rigueur de nos digressions. Son orthographe reste largement correcte et compréhensible de tous.

@+++
Petite dédicace à Diety : J'aimerais parler et écrire l'allemand aussi bien que tu maîtrises le français.

Re: Vive la précarité !
tu devrais tenter d'accumuler les preuves , et les attaquer en fin de mission car j'ai bien peur que ton contrat ne soit pas renouvelé afin qu'ils puissent prendre un autre pigeon ou pigeonne à ta place ( sinon, pourquoi ne serais tu pas déjà en CDI ?carl a écrit : ...il faut venir 1/4 h plutôt pour préparer la salle. Quart d'heure non payé bien sur, ce qui fait 1 h gratuite par semaine.

Les collectivités ont des besoins énormes de mains d’œuvres pour leurs missions, mais plus un rond pour financer, (ca fait partie du programme capitaliste ) autant dire que les nouveaux arrivés sont les dindons de la farce face aux anciens titularisés qui ont tous les avantages, ça sert à rien de se voiler la face.
Re: Vive la précarité !
Mon discours va sembler très naïf ou suicidaire. Mais en pareil cas, je crois que je dirais la vérité, à savoir que déjà j'accepte de faire chaque jour 1/4 d'heure de plus gratuitement, et qu'il ne faudrait pas non plus pousser mémé dans les orties ! Que si certains ont envie de faire du zèle c'est leur problème ! Que si j'avais un vrai contrat à temps plein avec un vrai salaire qui m'assure une vraie vie décente, sans doute je ne serais pas à 1/2 heure de plus ou de moins. Mais que là... bref qu'il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles !
Je me permets d'autant plus aisément de tenir ce genre de propos provocateur que je suis moi aussi précaire, mais que malgré cela j'ai toujours un peu rué dans les brancards pour dire ce que je pensais. Evidemment moins on est docile moins on a de chance de se faire embaucher au bout du CDD. Mais merde ! Après expérience j'ai pu constater que même ceux qui courbent l'échine n'ont pas plus de garantie, ne sont pas plus respectés que ceux qui l'ouvrent. Et moi je peux pas m'empêcher de l'ouvrir !
Je n'ai jamais été docile, je crois que je ne le serai jamais. Ca me joue des tours c'est vrai. Mais mon amour propre et mon estime de moi sont intacts.
Je me permets d'autant plus aisément de tenir ce genre de propos provocateur que je suis moi aussi précaire, mais que malgré cela j'ai toujours un peu rué dans les brancards pour dire ce que je pensais. Evidemment moins on est docile moins on a de chance de se faire embaucher au bout du CDD. Mais merde ! Après expérience j'ai pu constater que même ceux qui courbent l'échine n'ont pas plus de garantie, ne sont pas plus respectés que ceux qui l'ouvrent. Et moi je peux pas m'empêcher de l'ouvrir !

Re: Vive la précarité !
Qu'entends-tu par " preuve" ?tentation a écrit :tu devrais tenter d'accumuler les preuves , et les attaquer en fin de mission car j'ai bien peur que ton contrat ne soit pas renouvelé afin qu'ils puissent prendre un autre pigeon ou pigeonne à ta place ( sinon, pourquoi ne serais tu pas déjà en CDI ?carl a écrit : ...il faut venir 1/4 h plutôt pour préparer la salle. Quart d'heure non payé bien sur, ce qui fait 1 h gratuite par semaine.) ... déjà que tu dois surement être payé au rabais, si en plus tu fais des heures non payées... c'est pas normal ! la préparation de la salle fait partie du travail et doit être rémunérée.
Les collectivités ont des besoins énormes de mains d’œuvres pour leurs missions, mais plus un rond pour financer, (ca fait partie du programme capitaliste ) autant dire que les nouveaux arrivés sont les dindons de la farce face aux anciens titularisés qui ont tous les avantages, ça sert à rien de se voiler la face.
Les attaquer ? Pourquoi pas ! Mais, encore faut-il avoir autour de soi, des personnes qui peuvent t'aider à monté un dossier à présenté au tribunal administratif. Je doute que les syndicats de la ville (s’ils existent) veuillent s'occuper de mon cas.
Re: Vive la précarité !
Mélanie tu résume parfaitement ma pensée. Je vis cette situation comme une injustice. Ce n’est pas l'envie qui me manque de me défendre auprès du responsable. Mais, si je le fais, je serais surement "dégagé" le lendemain. Car, je ne suis même pas en CDD, mais vacataire.Mélanie85000 a écrit :Mon discours va sembler très naïf ou suicidaire. Mais en pareil cas, je crois que je dirais la vérité, à savoir que déjà j'accepte de faire chaque jour 1/4 d'heure de plus gratuitement, et qu'il ne faudrait pas non plus pousser mémé dans les orties ! Que si certains ont envie de faire du zèle c'est leur problème ! Que si j'avais un vrai contrat à temps plein avec un vrai salaire qui m'assure une vraie vie décente, sans doute je ne serais pas à 1/2 heure de plus ou de moins. Mais que là... bref qu'il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles !
Je me permets d'autant plus aisément de tenir ce genre de propos provocateur que je suis moi aussi précaire, mais que malgré cela j'ai toujours un peu rué dans les brancards pour dire ce que je pensais. Evidemment moins on est docile moins on a de chance de se faire embaucher au bout du CDD. Mais merde ! Après expérience j'ai pu constater que même ceux qui courbent l'échine n'ont pas plus de garantie, ne sont pas plus respectés que ceux qui l'ouvrent. Et moi je peux pas m'empêcher de l'ouvrir !Je n'ai jamais été docile, je crois que je ne le serai jamais. Ca me joue des tours c'est vrai. Mais mon amour propre et mon estime de moi sont intacts.
Re: Vive la précarité !
Vacataire ? Je ne connais pas ce statut, ou plutôt ce non statut. Mais tu n'as rien signé ? Ca me semble tout de même assez hallucinant qu'on puisse foutre à la porte quelqu'un comme ça du jour au lendemain sans motif. Ca va à l'encontre de toutes les règles de droit du travail. Ok, tu es employé dans la fonction public, mais justement n'étant pas fonctionnaire tu dois avoir un contrat de droit privé... Tu n'as vraiment rien signé quand tu as commencé ce job ?carl a écrit :Mélanie85000 a écrit :
Mélanie tu résume parfaitement ma pensée. Je vis cette situation comme une injustice. Ce n’est pas l'envie qui me manque de me défendre auprès du responsable. Mais, si je le fais, je serais surement "dégagé" le lendemain. Car, je ne suis même pas en CDD, mais vacataire.
Re: Vive la précarité !
Il faudrait peut-être notifier par écrit ce dysfonctionnement. Par exemple, adresser un recommandé AR à ton-ta responsable (ou à l'organisme qui gère ton job) lui demandant de préciser les horaires de ta prise de fonction, tout en constatant qu'on te demande d'arriver plus tôt que prévu.
Un courrier "consensuel", expliquant en introduction que le but est de te "conformer" à leurs attentes mais qu'il est indispensable pour toi d'obtenir des éclaircissements sur ton temps de présence.
Une façon de constater un dysfonctionnement tout en jouant le mec de bonne volonté. Et voir avec les autres vacataires s'ils veulent se joindre à cette démarche. Enfin, il faut la jouer fine.
Un courrier "consensuel", expliquant en introduction que le but est de te "conformer" à leurs attentes mais qu'il est indispensable pour toi d'obtenir des éclaircissements sur ton temps de présence.
Une façon de constater un dysfonctionnement tout en jouant le mec de bonne volonté. Et voir avec les autres vacataires s'ils veulent se joindre à cette démarche. Enfin, il faut la jouer fine.