Recul en trompe-l'oeil du chômage en juin
Publié : 27 juil. 2009
La chômage a baissé en juin pour la première fois depuis un an
Le chômage a enregistré un recul inattendu au mois de juin en France, pour la première fois depuis un an, mais il continue de progresser si les demandeurs d'emploi exerçant une activité réduite sont pris en compte. Lire la suite l'article
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, tout en saluant un "signe encourageant", a d'ailleurs prévenu que la situation de l'emploi devrait continuer à se dégrader.
Le nombre de demandeurs d'emploi a diminué de 0,7% au mois de juin par rapport au mois précédant (-18.600 personnes) à 2.524.500 mais affiche une progression de 25,7% sur un an.
Le repli constaté au mois de juin intervient après le net ralentissement de la hausse constatée au mois de mai.
La baisse a surtout bénéficié au moins de 25 ans (-3,9% sur le mois mais +35,0% sur un an) mais pas au plus de 50 ans (+1,5% sur le mois et +22,9% sur un an).
Elle s'explique aussi par la forte hausse des sorties de Pôle Emploi pour "cessations d'inscription pour défaut d'actualisation" qui progressent de 19,3% sur le mois et concernent 33.300 personnes de plus qu'en mai.
Il s'agit des chômeurs qui ne sont plus décomptés par Pôle Emploi faute d'avoir mis leur dossier à jour mais qui pourront être repris en compte une fois cette actualisation effectuée.
Si l'on inclut les personnes exerçant une activité réduite, le nombre de demandeurs d'emplois s'inscrit par ailleurs en hausse de 0,3% sur le mois (+9.200 personnes à 3.634.800) et de 18,7% sur un an.
La ministre de l'Economie a certes salué dans un communiqué un "signal encourageant dans le contexte actuel de crise économique et financière".
Mais elle a souligné que "même une reprise graduelle de l'activité ne devrait pas se traduire par un repli immédiat du chômage".
"La situation du marché du travail devrait donc rester difficile au cours des prochains mois", ajoute-t-elle.
Le parti majoritaire UMP a estimé que la baisse soulignait "l'impact de la politique menée par le gouvernement".
Il fait remarquer que la situation en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Espagne et aux Etats-Unis est beaucoup moins favorable.