Mélanie85000 a écrit :
Ah ouais... ça réconforte en effet. Enfin ça réconforte... Quelle horreur ce que je suis en train de dire !
Excuse moi.
Autant en rire
... Remarque si je trouvais un "cas" plus dramatique (consternant?) que le mien, ça me rassurerait aussi.
Et encore, là j'ai uniquement parlé de durée de chômage et de coin paumé!
Je veux dire que dans la mesure où depuis 5 ans j'ai connu au total 2 ans et demi de chômage, oui ton expérience réconforte. Ouh la... je m'enfonce là ! Désolée.
Heu... oui.
Quand je te lis, je me dis que du coup j'ai sans doute pas le droit de me dire que ma vie est foutue.
Merci.
Sûr qu'au moins je sers à quelque chose: relativiser.
De mon côté ça fait belle lurette que je ne trouve aucun sens à même simplement postuler, sachant depuis longtemps que ça ne débouchera sur rien. Pourtant je le fais, dès qu'une offre se présente, et je psychote même quand il n'y en a pas assez depuis un bail, ce qui m'obligerait à reprendre à zéro mes candidatures spontanées (et parfois c'est le cas, parce qu'il n'y a rien ici, que dalle comme entreprises). Je joue le jeu de Pôle pour être irréprochable et mériter ma maigre pitance, avoir de quoi me défendre en cas d'attaque injustifiée.
Ca n'a plus aucun sens d'essayer de me "vendre" (vendre quoi, bordel? Il n'y a plus que MOI qui croit encore que j'ai vraiment des compétences!
) lorsque je décroche un entretien - et c'est devenu anecdotique. Ca n'a aucun sens d'essayer de boucher des trous qui ressemblent au Grand Canyon sur mon CV, comme en plus mentir est contre-nature chez moi
... Ca fait longtemps que je me sens totalement "hors de ce monde", et je pense que ça me ferait tout drôle d'avoir à nouveau des collègues qui passent leur temps à se plaindre pour des futilités!
Nous n'avons pas les mêmes valeurs!
Ce n'est pas vraiment avoir perdu toute confiance en moi, non, mais constater - me rendre à l'évidence après l'avoir longtemps nié - qu'il n'y a pas de place pour les gens comme moi, que si un jour je rebosse ce sera sans doute en chantier d'insertion ou en CUI (qui sont très rares ici). Forcément, réaliser ça, ça mine le moral... Années après années le gouffre se creuse, et ça fait déjà quelques années que je suis à saturation. Mais quoi faire?
Mon dernier espoir (ou fuite en avant) réside dans le fait de déménager "en ville". Pas changer de région ni même de département, pas encore (j'ai mes raisons), mais surtout je ne m'en sentirais pas capable en partant de rien et avec zéro thune.
Et sûrement pas uniquement dans le but de partir à la chasse au Graal (=boulot).
Je crois que toutes ces années et toutes les merdes allant avec - et ne cessant d'empirer - ont fini par m'ôter presque toute énergie, cette fameuse "gniaque" qui m'aidait à tenir... Mais là est un autre sujet.