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Modérateurs : superuser, Yves

nanard

De quoi j'me mêle ?

Message par nanard »

Ben on n'est pas sorti de l'auberge. On admirera la finesse de l'analyse papale. Le chanoine de Latran jubile. Amen.

Source :
Le Monde
Benoît XVI veut mettre l’éthique et la foi au cœur de la mondialisation

La mondialisation peut être une chance pour l'humanité, à condition qu'elle s'exerce selon les valeurs chrétiennes de justice, de charité et de vérité, et qu'elle soit encadrée par une "autorité politique" repensée. Tel est le message contenu dans l'encyclique sociale de Benoît XVI, Caritas in veritate (l'amour dans la vérité), la troisième de son pontificat, rendue publique mardi 7 juillet. (Le texte intégral de l'encyclique sur le site de la Conférence des évêques de France).
Publié à la veille du G8 à Aquila, ce texte dresse le bilan de la globalisation économique et de l'interdépendance croissante entre les peuples. Le pape y prône l'avènement d'un "humanisme intégral", précisant qu'un "humanisme sans Dieu est inhumain", et défend une éthique économique. Sa publication, prévue en 2007, date du 40e anniversaire de l'encyclique de Paul VI, Populorum progressio, à laquelle Benoît XVI rend hommage, a été retardée pour prendre en compte les effets de la crise actuelle.
"Pour autant, ce document n'est pas une réponse à la crise, prévient Baudouin Roger, prêtre et enseignant en morale sociale au Collège des Bernardins à Paris. Il donne des éléments de réflexion." L'encyclique reprend surtout, dans le contexte actuel, les éléments traditionnels de la doctrine sociale de l'Eglise : prise en compte du bien commun par l'économie de marché, principe de subsidiarité, justice sociale, développement intégral de l'homme qui est "le premier capital à sauvegarder"… Fruit d'un travail collectif, l'encyclique alterne des propos théologiques de haute tenue sur l'amour, la vérité et la charité, la vision du monde de Benoît XVI, marquée par "le relativisme, le syncrétisme, la crise culturelle et morale de l'homme", et une approche concrète des problèmes, appelant l'homme à exercer ensemble "foi et raison".
La dimension théologique de la mondialisation peut permettre de la vivre en termes de "relationnalité, de communion et de partage", défend Benoît XVI, qui estime que "l'engagement en faveur du bien commun [peut] donner forme d'unité et de paix à la cité des hommes et en faire, en quelque sorte, la préfiguration anticipée de la cité sans frontière de Dieu".
Mais, s'il souligne les aspects positifs de la globalisation en termes de développement ou de redistribution des richesses, et s'il se montre plus "confiant que résigné", le pape met l'accent sur les dysfonctionnements de la mondialisation : activité financière spéculative, flux migratoires mal gérés, corruption, exploitation anarchique des ressources naturelles, délocalisations, chômage, faim, mentalité techniciste qui "fait coïncider le vrai avec le faisable". Dans un long développement, le pape s'inquiète aussi de "l'état écologique de la planète", un environnement "donné à tous par Dieu". Il le relie au concept "d'écologie humaine" qui doit "respecter la vie de sa conception à sa fin naturelle", un de ses sujets de prédilection.
Mais, pour le pape, les échecs de la mondialisation ne sont pas inhérents au système, le marché globalisé; ils sont liés à la nature de l'homme, marqué par "le péché des origines". "A la liste des domaines où se manifestent les effets pernicieux du péché, s'est ajouté depuis longtemps déjà celui de l'économie, écrit-il. C'est la raison obscurcie de l'homme qui produit ces conséquences, non l'instrument lui-même." La réponse à ces dérapages est à chercher dans les valeurs spirituelles et notamment chrétiennes, tant "l'athéisme soustrait aux citoyens la force morale et spirituelle pour s'engager en faveur du développement humain". A côté de l'éthique sociale, marquée par ses principes de "transparence, d'honnêteté et de responsabilité", la confiance, la gratuité et le don doivent être encouragés, car l'économie peut être "un lieu de communion".
Dans un contexte de crise, où "les pouvoirs publics sont directement impliqués dans la correction des erreurs et des dysfonctionnements", le rôle des Etats est "destiné à croître" et doit être "repensé"; les Etats sont appelés à agir plus en commun. Jugeant limités l'ONU et les organismes financiers internationaux, le pape propose la création d'une "autorité politique mondiale".
Stéphanie Le Bars
superuser
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Moi, ça ne m'étonne pas du tout…

Message par superuser »

A l'instar d'un charitable Martin Hirsch, l'Eglise a toujours prèché la défense des plus faibles tout en étant viscéralement du côté des plus riches. La religion est un outil d'asservissement, ne n'oublions pas.
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