30 000 CDD de l’Etat au chômage mardi
Publié : 29 juin 2009
30 000 CDD de l’Etat au chômage mardi
Le 30 juin, les salariés embauchés comme auxiliaires dans les écoles seront au chômage. Même si les postes seront à nouveau pourvus, ces employés redoutent de retomber dans la précarité.
En cette période de crise le dossier est explosif. Mardi, 30 000 personnes en difficulté embauchées en 2006 dans le cadre du plan Borloo de cohésion sociale pour assister les directeurs d’école ou les élèves handicapés retournent à la case départ : le chômage.
La date d’expiration de leur contrat, renouvelé déjà plusieurs fois (dans la limite de trente-six mois) tombe le 30 juin.
Appelés « EVS » (emplois de vie scolaire) ou encore AVS (auxiliaires de vie scolaire), ces salariés ont été recrutés en contrats aidés (d’accompagnement vers l’emploi ou d’avenir), souvent à temps partiel pour 600 à 800 € net par mois avec la promesse d’une réinsertion professionnelle. Des emplois jeunes qui ne disaient pas leur nom et risquent aujourd’hui d’empoisonner les nouveaux ministres du Travail et de l’Education nationale. A peine installés, Xavier Darcos et Luc Chatel devront se pencher sur leur sort et déminer la polémique sur ces précaires de l’Etat de plus en plus nombreux pour assurer les missions des fonctionnaires. Chez Xavier Darcos, on précise que « les personnes étaient prévenues, c’est dans leur contrat. Ils retrouveront du travail rapidement car ce sont des métiers d’avenir. »
« Il s’agit d’un plan de licenciements déguisé »
Manifestations, pétitions… depuis plusieurs mois les EVS, soutenus par les parents d’élèves, les directeurs d’école, les associations et les syndicats qui appellent à une journée d’action le 30 juin , tirent la sonnette d’alarme. « Leur travail est essentiel pour le bon fonctionnement de l’école. Il s’agit d’un plan de licenciements déguisé, le plus important depuis la crise », martèle Agnès Naton chargée du dossier à la CGT. Plusieurs députés ont déjà interpellé le gouvernement. « Le but de ces recrutements n’est pas d’assurer un emploi permanent dans la fonction publique », répond dans une lettre du 12 juin adressée au député Alain Bocquet (PC) le chef de cabinet du ministre de l’Education nationale (à l’époque Xavier Darcos). Et de faire valoir que « la validation des acquis de l’expérience » mais aussi « les actions de formation » doivent permettre à ces salariés « d’accéder à une réinsertion durable ».
« Ils ne les ont jamais eues ! » rétorquent les syndicats, qui réclament « des mesures d’urgence », comme la « prolongation des contrats pour mettre en en oeuvre des formations débouchant sur une vraie insertion professionnelle ». Mais aussi, à terme, un plan de titularisation de ces 30 000 EVS et AVS en les intégrant à la fonction publique car ils « sont indispensables dans les écoles ».
Le 30 juin, les salariés embauchés comme auxiliaires dans les écoles seront au chômage. Même si les postes seront à nouveau pourvus, ces employés redoutent de retomber dans la précarité.
En cette période de crise le dossier est explosif. Mardi, 30 000 personnes en difficulté embauchées en 2006 dans le cadre du plan Borloo de cohésion sociale pour assister les directeurs d’école ou les élèves handicapés retournent à la case départ : le chômage.
La date d’expiration de leur contrat, renouvelé déjà plusieurs fois (dans la limite de trente-six mois) tombe le 30 juin.
Appelés « EVS » (emplois de vie scolaire) ou encore AVS (auxiliaires de vie scolaire), ces salariés ont été recrutés en contrats aidés (d’accompagnement vers l’emploi ou d’avenir), souvent à temps partiel pour 600 à 800 € net par mois avec la promesse d’une réinsertion professionnelle. Des emplois jeunes qui ne disaient pas leur nom et risquent aujourd’hui d’empoisonner les nouveaux ministres du Travail et de l’Education nationale. A peine installés, Xavier Darcos et Luc Chatel devront se pencher sur leur sort et déminer la polémique sur ces précaires de l’Etat de plus en plus nombreux pour assurer les missions des fonctionnaires. Chez Xavier Darcos, on précise que « les personnes étaient prévenues, c’est dans leur contrat. Ils retrouveront du travail rapidement car ce sont des métiers d’avenir. »
« Il s’agit d’un plan de licenciements déguisé »
Manifestations, pétitions… depuis plusieurs mois les EVS, soutenus par les parents d’élèves, les directeurs d’école, les associations et les syndicats qui appellent à une journée d’action le 30 juin , tirent la sonnette d’alarme. « Leur travail est essentiel pour le bon fonctionnement de l’école. Il s’agit d’un plan de licenciements déguisé, le plus important depuis la crise », martèle Agnès Naton chargée du dossier à la CGT. Plusieurs députés ont déjà interpellé le gouvernement. « Le but de ces recrutements n’est pas d’assurer un emploi permanent dans la fonction publique », répond dans une lettre du 12 juin adressée au député Alain Bocquet (PC) le chef de cabinet du ministre de l’Education nationale (à l’époque Xavier Darcos). Et de faire valoir que « la validation des acquis de l’expérience » mais aussi « les actions de formation » doivent permettre à ces salariés « d’accéder à une réinsertion durable ».
« Ils ne les ont jamais eues ! » rétorquent les syndicats, qui réclament « des mesures d’urgence », comme la « prolongation des contrats pour mettre en en oeuvre des formations débouchant sur une vraie insertion professionnelle ». Mais aussi, à terme, un plan de titularisation de ces 30 000 EVS et AVS en les intégrant à la fonction publique car ils « sont indispensables dans les écoles ».