Régler ses achats à une caisse automatique, suivre les instructions d'une boîte vocale pour changer de forfait téléphonique, enregistrer ses bagages : le consommateur travaille à l'oeil sans le savoir. C'est la thèse de Marie-Anne Dujarier, sociologue et auteur de l'étude « Le Travail du consommateur, de McDo à eBay » (La Découverte - 2008), qui analyse ce phénomène pour Rue89 :
http://eco.rue89.com/2009/06/03/quand-l ... -le-savoir
Très instructif...
Quand le consommateur travaille gratis sans le savoir
Re: Quand le consommateur travaille gratis sans le savoir
Certains consommateurs participent à <<la compression de personnel>> par leur égoïsme ordinaire.
Ils participent activement à la disparition de certains emplois et insultent les chômeurs qu'ils considèrent comme des fainéants sur l'air de "du boulot, il y en a, mais il faut se lever tôt et se retrousser les manches"...
Je vois que les (quelques, pour l'instant) caisses automatiques ont un franc succès dans les supermarchés qui les utilisent.
Il semble que cela ne la gène pas outre-mesure de vivre dans un monde où on supprime des emplois (croit-elle que le nombre d'emplois supprimés par l'automatisation est compensé par les emplois créés par l'entretien des robots?) et on multiplie les contrôles de type policier.
La journée type d'une personne qui a encore un emploi:
le matin il prend un moyen de transport pour se rendre à son travail, il rencontre des brigades de contrôleurs de titres de transport, il rentre chez lui et fait un crochet par un supermarché, il se retrouve dans une sorte d'entrepôt sous la surveillance de caméras et de vigiles avec gros chiens chargés de s'assurer qu'il ne part pas sans payer.
Et je ne mentionne pas les contrôles d'identité pour s'assurer que son séjour sur le territoire français est justifié...
Ils participent activement à la disparition de certains emplois et insultent les chômeurs qu'ils considèrent comme des fainéants sur l'air de "du boulot, il y en a, mais il faut se lever tôt et se retrousser les manches"...
Je vois que les (quelques, pour l'instant) caisses automatiques ont un franc succès dans les supermarchés qui les utilisent.
Je la trouve bien naïve ou complaisante cette personne qui "dénonce" ces pratiques.Quel est le bilan social du travail des consommateurs ?
Les entreprises cherchent à réduire la masse salariale. Néanmoins, la coproduction peut aussi entraîner le développement de nouveaux emplois dans le champ de la conception et de la maintenance des systèmes experts, comme ce fut le cas dans l'automatisation du travail en usine ou dans le tertiaire. De plus, les tâches de contrôle qui ne sont pas prises en charge par la machine et par le consommateur, mènent à multiplier les postes de vigiles.
Il semble que cela ne la gène pas outre-mesure de vivre dans un monde où on supprime des emplois (croit-elle que le nombre d'emplois supprimés par l'automatisation est compensé par les emplois créés par l'entretien des robots?) et on multiplie les contrôles de type policier.
La journée type d'une personne qui a encore un emploi:
le matin il prend un moyen de transport pour se rendre à son travail, il rencontre des brigades de contrôleurs de titres de transport, il rentre chez lui et fait un crochet par un supermarché, il se retrouve dans une sorte d'entrepôt sous la surveillance de caméras et de vigiles avec gros chiens chargés de s'assurer qu'il ne part pas sans payer.
Et je ne mentionne pas les contrôles d'identité pour s'assurer que son séjour sur le territoire français est justifié...