Cas de conscience
Cas de conscience
Bonjour,
j'ai un peu le blues ce matin...je suis prof en CDD (comprenez, je n'ai pas le concours d'enseignement et le rectorat fait appel à moi quand un prof est absent). Je fais le maximum pour bien faire mon travail, avec les moyens qu'on me donne (pas toujours facile d'arriver en cours d'année, de s'adapter aux élèves, au personnel, aux lieux etc.) mais il est vrai que je ne suis pas encore satisfaite de ce que je peux donner aux élèves.
Certains profs titulaires (comprenez, qui ont le concours) nous regardent d'un très mauvais œil et nous accusent d'être là uniquement pour gagner de l'argent...ben en fait oui, j'avoue et je ne sais plus si je dois en avoir honte, je suis là pour gagner de l'argent. Est-ce mal ? Je me pose sincèrement la question...
j'ai un peu le blues ce matin...je suis prof en CDD (comprenez, je n'ai pas le concours d'enseignement et le rectorat fait appel à moi quand un prof est absent). Je fais le maximum pour bien faire mon travail, avec les moyens qu'on me donne (pas toujours facile d'arriver en cours d'année, de s'adapter aux élèves, au personnel, aux lieux etc.) mais il est vrai que je ne suis pas encore satisfaite de ce que je peux donner aux élèves.
Certains profs titulaires (comprenez, qui ont le concours) nous regardent d'un très mauvais œil et nous accusent d'être là uniquement pour gagner de l'argent...ben en fait oui, j'avoue et je ne sais plus si je dois en avoir honte, je suis là pour gagner de l'argent. Est-ce mal ? Je me pose sincèrement la question...
Re: Cas de conscience
Oui, c'est très mal.ben en fait oui, j'avoue et je ne sais plus si je dois en avoir honte, je suis là pour gagner de l'argent. Est-ce mal ? Je me pose sincèrement la question...
Si tu avais bien compris le système dans lequel nous vivons, tu pourrais gagner de l'argent en restant chez toi et par conséquent t'éviter les regards noirs de tes collègues qui voient d'un mauvais œil que tu manges dans leur gamelle.
Par exemple, propose leur de se cotiser pour t'assurer un revenu à domicile qui du même coup leur épargnerait ta présence...

Franchement, tu te poses ce genre de question ? Tu les emm... et puis c'est tout...
Re: Cas de conscience
Merci Bébert,
OUI, j'en suis réellement à me poser ce genre de questions. Marre qu'on me prenne pour une sous-merde...la coupe est pleine (mais je les emm. quand je suis plus en forme) force est de constater qu'ils sont venus à bout de ma résistance...je pense que j'en suis à la mini-dépression là...
Ta proposition me plaît bien par ailleurs, mais l'ennui c'est qu'on ne me dit jamais directement ces choses-là...
OUI, j'en suis réellement à me poser ce genre de questions. Marre qu'on me prenne pour une sous-merde...la coupe est pleine (mais je les emm. quand je suis plus en forme) force est de constater qu'ils sont venus à bout de ma résistance...je pense que j'en suis à la mini-dépression là...
Ta proposition me plaît bien par ailleurs, mais l'ennui c'est qu'on ne me dit jamais directement ces choses-là...
Re: Cas de conscience
Il faut t'affirmer vis à vis d'eux pour qu'ils apprennent à te foutre la paix, le masochisme aidant, il y en a même qui en viendront à t'apprécier... Ne leur rentre pas dedans quand ils sont en groupe, mais fais leur bien sentir que tu te sens chez toi quand tu as affaire à un ou deux individus. Et ne donne pas prise à leurs vannes foireuses si tel est le cas.
Je ne suis bien sûr pas prof, mais j'ai eu l'occasion parfois de bosser avec des collègues hostiles, c'est vraiment dur à supporter, et je crois que c'est plus facile à gérer quand on est un mec. Courage, l'humour est ton meilleur allié...
Je ne suis bien sûr pas prof, mais j'ai eu l'occasion parfois de bosser avec des collègues hostiles, c'est vraiment dur à supporter, et je crois que c'est plus facile à gérer quand on est un mec. Courage, l'humour est ton meilleur allié...
Re: Cas de conscience
C'est ce que j'ai commencé à faire hier (réglé mes comptes avec une mal embouchée qui m'a envoyé paître devant l'équipe. Elle a d'abord nié puis a présenté des excuse en expliquant être fatiguée, je lui ai souhaité bon repos en la quittant, elle n'en menait pas large). Mais je n'aime pas les conflits en règle générale, je viens bosser (c'est déjà bien! ; P) qu'on me foute la paix (rien à faire des questions sur le statut etc. j'ai mon quotidien à assurer). Le gars de l'équipe est plus doux déjà, j'entends par là qu'il a répondu à mes questions sans essayer de me faire comprendre que j'étais 'connne ou quoi' ? (les nanas bavent sur la collègue malade ou sur les autres en général, bref, inintéressantes).
Re: Cas de conscience
Bonjour,
En général les vacataires sont très mal considérés: paie en retard du rectorat, voire au smic et remplacement d'arrêt maladie (dépression).
En ce contexte de chômage je suis très surpris de ce que vous décrivez, je pense que ce que vous ressentez n'est pas lié à votre statut mais au climat en général: le milieu enseignant c'est un milieu où règne la loi du chacun pour soi et si par malheur cela ne va plus pour un collègue il est très rare que la solidarité joue.
C'est plus soudé en primaire car moins comparable au travail d'usine: on entre/on sort.
A+
En général les vacataires sont très mal considérés: paie en retard du rectorat, voire au smic et remplacement d'arrêt maladie (dépression).
En ce contexte de chômage je suis très surpris de ce que vous décrivez, je pense que ce que vous ressentez n'est pas lié à votre statut mais au climat en général: le milieu enseignant c'est un milieu où règne la loi du chacun pour soi et si par malheur cela ne va plus pour un collègue il est très rare que la solidarité joue.
C'est plus soudé en primaire car moins comparable au travail d'usine: on entre/on sort.
A+
Re: Cas de conscience
Si je peux me permettre : le monde du travail est quelque chose d'absolument infréquentable, avec tout ce que cela représente : courber l'échine devant l'employeur esclavagiste qui prend un malin plaisir à vous humilier et vous fait comprendre que grâce à lui vous pouvez manger à votre faim, les collègues beauf, incultes, grossiers, qui sabotent votre travail dans votre dos parce qu'ils sont jaloux du fait que vous soyez débutant mais que vous faites du meilleur travail qu'eux, ou bien qui vous hurlent dessus parce qu'ils ont bien compris que vous n'êtes pas aussi con qu'eux et que vous n'aimez pas les conflits (ils en profitent), se lever le matin pour aller passer une journée qui ressemble à un supplice, non merci. Je préfère rester chez moi avec le rsa, et surtout qu'on ne vienne pas m'emm.....
Re: Cas de conscience
Si je peux me permettre : le monde du travail est quelque chose d'absolument infréquentable
Comme je partage ce point de vue, malgré un petit détail matériel qui n'a que peu d'importance...Je préfère rester chez moi SANS le rsa, et surtout qu'on ne vienne pas m'emm.....

Re: Cas de conscience
Perso, sans le rsa, je suis à la rue et je mange les épluchures dans les poubelles...
Re: Cas de conscience
Bonsoir,betman2014 a écrit :Bonjour,
En général les vacataires sont très mal considérés: paie en retard du rectorat, voire au smic et remplacement d'arrêt maladie (dépression).
En ce contexte de chômage je suis très surpris de ce que vous décrivez, je pense que ce que vous ressentez n'est pas lié à votre statut mais au climat en général: le milieu enseignant c'est un milieu où règne la loi du chacun pour soi et si par malheur cela ne va plus pour un collègue il est très rare que la solidarité joue.
C'est plus soudé en primaire car moins comparable au travail d'usine: on entre/on sort.
A+
c'est pareil pour les contractuels...vous êtes surpris ? Les enseignants dont je vous parle ne sont pas sensibles aux difficultés liées à la recherche d'un emploi, ils en ont un à vie (attention, je ne généralise pas) et nous rendent responsables de leur mutation aux quatre coins de la France (parce que nous, contractuels embauchés pour quelques semaines, mois, maximum une année, nous restons dans notre académie. Donc, on nous dénigre...certains aussi ont peur parce que des contractuels réclament le droit à la titularisation au bout de quelques années d'exercice ce qui équivaut à la casse de leur statut...d'autres sont contre le fait qu'au bout de 6 ans de CDD (attention, sans interruption supérieure à quatre mois, ce qui est déjà pas simple), les contractuels CDI obtiennent un CDI (là encore, casse du statut). Non, je pense que c'est une autre logique qui est à l'oeuvre ici...
Re: Cas de conscience
Merci à tous pour vos réponses, je sais que je ne suis pas au top, je ne suis pas un super prof (peut-être qu'eux non plus d'ailleurs) je reviendrai vous relire pour me ressaisir.
Re: Cas de conscience
quant tu vois les syndicats d'enseignants,ils se foutent complètement des "pauvres précaires et contractuelles"eux ils ont pas de "cas de conscience" ce qui les intéressent c'est d'encarter le maximum de titulaires pour le reste démerde toi tout seul avec ta précarité.la question qui tue,est que tu peut compter sur l'aide d'un collègue de travail ?
Re: Cas de conscience
Bonjour,
oui, nous sommes invisibles. Certains m'ont aidée oui (surtout la personne que je remplace en fait), mais étant donné que nous sommes nommés à la dernière minute, je ne peux pas peaufiner mes cours (je commence tout juste à me constituer un stock de ressources intéressantes). Puis avec 1 heure aller, une heure retour, mes enfants à la maison le soir...je fais ce que je peux je pense.
Merci.
oui, nous sommes invisibles. Certains m'ont aidée oui (surtout la personne que je remplace en fait), mais étant donné que nous sommes nommés à la dernière minute, je ne peux pas peaufiner mes cours (je commence tout juste à me constituer un stock de ressources intéressantes). Puis avec 1 heure aller, une heure retour, mes enfants à la maison le soir...je fais ce que je peux je pense.
Merci.
Re: Cas de conscience
Elisi, tiens bon ! Ce qui t'arrive est sain, tu te poses les bonnes questions. Ne les laisse pas te retourner le cerveau par contre ... le mental, pour nous mener en bateau, on sait ce que ça vaut. C’est au niveau des tripes que ça doit se passer.
Le défi (c'est aussi du boulot) c'est de gagner sur toi-même avant tout. Tout en restant fidèle à ce que tu es.
Rien n’est dû au hasard, si tu n'es pas sûre de toi, c’est l'occasion de te forger ... un "moi" solide, te recentrer. Facile à dire, certes, mais bon, si cette expérience traverse ta vie, c'est que tu as la force d'en surmonter les obstacles, les difficultés. Je ne dis pas cela par condescendance ou fatalisme, mais vraiment par conviction.
Tu vas gagner c'est sur ! Rien n’est jamais cool, et puis on est pas chez les bisounours non plus, comme disait Bebert. Merde ! Respect de ta vie avant tout !
Je t'encourage, on t'encourage.
Victoire ou ... Victoire !
Le défi (c'est aussi du boulot) c'est de gagner sur toi-même avant tout. Tout en restant fidèle à ce que tu es.

Rien n’est dû au hasard, si tu n'es pas sûre de toi, c’est l'occasion de te forger ... un "moi" solide, te recentrer. Facile à dire, certes, mais bon, si cette expérience traverse ta vie, c'est que tu as la force d'en surmonter les obstacles, les difficultés. Je ne dis pas cela par condescendance ou fatalisme, mais vraiment par conviction.

Tu vas gagner c'est sur ! Rien n’est jamais cool, et puis on est pas chez les bisounours non plus, comme disait Bebert. Merde ! Respect de ta vie avant tout !
Je t'encourage, on t'encourage.
Victoire ou ... Victoire !

Re: Cas de conscience
Ah ça non, eux non plus.. quand on voit le niveau des élèves, le bazar dans les cours de certains, l'insouciance au sujet des élèves qui ne suivent pas...je sais que je ne suis pas au top, je ne suis pas un super prof (peut-être qu'eux non plus d'ailleurs)
C'est beaucoup plus difficile pour un prof comme vous qui êtes parachutée du jour au lendemain dans une classe, ne vous rabaissez pas, à vous lire je suis certaine que vous avez une haute idée de votre mission.