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Les syndicats à l'origine des nouvelles grèves et manifestations de jeudi ont choisi, vendredi matin, de ne pas donner de suite immédiate au mouvement. Ils se reverront le 30 mars pour prendre une décision. Seule annonce concrète à l'issue de plus de quatre heures de réunion à Paris, ils ont fait savoir qu'ils mettaient "en débat l'étape importante que constitue le 1er mai".
Et pourtant, ils avaient l'exemple de la Guadeloupe: Grève générale reconductible.
Et pendant ce temps-là, ailleurs en Europe:
Le syndicat suédois IF Metall a-t-il "trahi" ? La décision de cette organisation, l'une des plus importantes du pays avec 400 000 adhérents dans l'industrie, d'accepter des baisses de salaire suscite de vives protestations dans le monde syndical. Le 2 mars, IF Metall en effet a décrété "l'état d'urgence", en annonçant qu'il avait signé avec les organisations patronales "un accord de crise" permettant une baisse du temps de travail accompagnée d'une réduction de salaire, ne pouvant dépasser 20 % du revenu.
Tous les mêmes ! réformiste un jour, réformiste toujours.
Quand Mr Sarkozy va-t-il abdiquer en faveur de Mme Parisot pour que les choses se clarifient et que cesse toute hypocrisie?
4 heures de bla bla, juste pour dire qu'ils vont se revoir le 30 mars pour" discuter de la suite du mouvement"(comme ils disent).
Pitoyable !
En gros, le message des syndicats, c'est un un grand "allez vous faire f...."aux 3 millions de manifestants et a u78 % de Français qui soutiennent le mouvement. C'est criminel ! Et dire que certains, parmi ces manifestants ont perdu une journée de salaires. Ecoeurant !
Il fallait les voir, les Chéréque, Thibault et Mailly, se comporter comme des gamins, pour savoir si le nombre de manifestant du 29 janvier serait battu. Dans le réunion de ce matin, ils ont du se congratuler mutuellement. Sarkozy à du même les appeler pour les féliciter !
La preuve est faites, pour ceux et celles qui en doutent encore, que les leaders syndicaux sont bel est bien des collaborateurs du pouvoir en place.
A la situation économique qui ne cesse de s'aggraver, le gouvernement répond par des cadeaux supplémentaires aux patrons et aux plus riches, ne prend même pas la peine d'essayer d'améliorer ses finances en abrogeant la loi TEPA et le bouclier fiscal et gratifie les pauvres, d'aumônes pour les calmer.
Qu'ils se gardent leur 200 euros (promis, sauf erreur, aux futurs esclaves du RSA) pour construire du logement vraiment social.
Mais là aussi, ils n'ont pas abandonné leur rêve d'une France de propriétaires, seul moyen pour que les gens puissent continuer de s'endetter, donc de consommer, avec toutes les garanties pour les banques, organismes de crédit etc.
Le gouvernement avait la possibilité de faire un geste en s'empressant de répercuter la baisse du prix du gaz indexé sur le prix du pétrole mais ils ont attendu la fin de l'hiver quand la demande en gaz est moindre pour mettre en application cette mesure. (ils n'avaient pas perdu de temps pour nous répercuter la hausse).
L'objectif est clair , favoriser les actionnaires de GDF-Suez, entreprise du CAC 40 née du démantèlement du service public de l'énergie.
Devant le scandale des rénumérations (sous une forme ou une autre) des grands patrons, le gouvernement fait du surplace et joue l'indignation.
Ils ne feront rien, ils n'en ont jamais eu l'intention et ne servent que l'intérêt de la petite minorité qui sont les artisans de leur succès électoraux (contrôle des média...)
Je vous fait un "copier-coller" d'une réaction d'un internaute du site "Bellacio"suite à la réunion syndical de ce matin. Je partage totalement l'avis de cette personne.
Lettre ouverte aux « dirigeants syndicaux »
vendredi 20 mars 2009
J’ai le regret de vous informer que je ne pourrais pas participer à la prochaine journée de grève générale non reconductible dont au sujet de laquelle vous avez fixé la date au 30 mars suite à la réunion de ce 20 mars pour fixer la date de la manifestation unitaire du … ???
Je ne doute pas de l’importance importante et vitale de vos réunions dont au sujet desquelles je ne pense rien…
Je ne doute pas de votre volonté d’action : Mr Chérèque n’était-il pas à Rennes aujourd’hui pour débattre avec l’éveillé Eric Woerth de la crise. Ce fut d’ailleurs un rude coup pour moi d’apprendre que nous étions victime d’une crise !
C’est ballot : je ne serais pas disponible pour la prochaine manifestation pour de triviales raisons pratiques. Je serais mort la gueule ouverte d’ici là. Ben oui au fait on mange quoi ce soir ?
Avec tous mes regrets et mes plus plates excuses pour oser ainsi abandonner un combat que vous menez avec une rare détermination… A attendre que nous soyons tous bien affamés pour accepter sans broncher le retour à l’esclavagisme !
Ne doutant pas que les prochaines années seront Kapitales pour les mobilisations tri-annuelles.
Le mouvement social n'a besoin de personne pour donner un sens à sa lutte. Nous n'avons plus rien à attendre des syndicats. Alors lâchons un peu nos claviers, créons des comités locaux de coordination des luttes, prenons nos bâtons de militants, allons chercher les mécontents là où il se trouvent, contactons les orgas décidées à la grève générale reconductible que sais-je encore ...? Bref ORGANISONS NOUS, si nous ne voulons pas crever
Les syndicats ne veulent pas être débordés car il savent bien que tout le monde en a marre et qu'i suffirait d'un étincelle pour tout faire péter.
Alors volontaire ils calment le jeu en renvoyant des décisions à des réunions repoussées, façon comme une autre de se moquer des 3 Millions de manifestant qui à mon avis attendaient une suite plus forte à ce mouvement rarement vu en France.
Ne pas oublier que beaucoup de dirigeant syndicaux vivent sur le compte des syndiqués et ne veulent pas voir exploser une situation qui risque de leur échappée; c'est vraiment triste car je connais des syndicalistes avec la foi et qui se retrouvent bloqués par les beaux parleurs dans leurs confortables bureaux parisiens.
En tous cas les grévistes qui perdent une journée apprécieront certainement cette nouvelle volte face des dirigeants syndicaux; c'est honteux !
Christian
façon comme une autre de se moquer des 3 Millions de manifestant qui à mon avis attendaient une suite plus forte à ce mouvement rarement vu en France.
Ou qui croient au père Noël et à l'homme/la femme providentiel(le).
Il suffirait que les syndicats mobilisent leur troupe pour une balade mensuelle dans Paris après le déjeuner et avant l'apéro pour que Mr Sarkozy et ses amis du MEDEF tremblent dans leur bottes et se mettent enfin à servir le peuple?
Est-ce que beaucoup d'entre eux sont prêts à faire grève longtemps? Est-ce qu'à leur place je serais prêt à le faire?
nanard a écrit :Le mouvement social n'a besoin de personne pour donner un sens à sa lutte. Nous n'avons plus rien à attendre des syndicats. Alors lâchons un peu nos claviers, créons des comités locaux de coordination des luttes, prenons nos bâtons de militants, allons chercher les mécontents là où il se trouvent, contactons les orgas décidées à la grève générale reconductible que sais-je encore ...? Bref ORGANISONS NOUS, si nous ne voulons pas crever
Sinon je voulais apporter une petite impression : j'ai cru remarquer que cette fois-ci, davantage d'associations étaient présentes. D'autre part j'ai vu aussi quelques affiches disant simplement "et demain ?" Avez-vous eu aussi cette impression ? en tout cas ces lueurs de clairvoyance m'ont fait un peu chaud au cœur. J'avoue que je ne pensait pas les voir.
Volontiers cher ami, mais avant, vous serait-il possible de répondre à ma question qui va dans le sens que vous préconisez ?
Localement, au moins les 400 personnes qui se sont réunis en assemblée générale suite à la manif du 19 mars et tout me laisse penser que d'autres personnes sur le territoire n'attendent que cela si j'en juge par ce qui circule sur la toile. Cette AG a convenu un certain nombre d'actions dans les jours qui viennent. C'est vrai que cette initiative était la conséquence de la création d'un Collectif de Coordination des Luttes (CCL) qui s'était constitué fin janvier 09 regroupant des militants associatifs, politiques et aussi de syndicalistes... mécontents. Nous, nous avons essayé et pour l'instant nous n'avons pas encore perdu. Je terminerai par cette citation de B. Brecht :"Celui qui se bat peu perdre, celui qui ne se bat pas à déjà tout perdu". Les syndicats devraient en prendre de la graine car à force de réfléchir, ils n'auront réussi qu'à se faire exploser la cafetière et les gens continueront à crever de faim. Bref, nous ne sommes pas resté spectateurs. Cordialement.