Toutes et tous en grève le 29/01, et après ?

Réagir sur l'actualité ou la vie quotidienne, faire part de son humeur, lancer un débat... Ce forum généraliste est dédié à tous les thèmes qui vous préoccupent (en dehors des Dossiers ci-dessous).

Modérateurs : superuser, Yves

juska.khan

Toutes et tous en grève le 29/01, et après ?

Message par juska.khan »

Pour info, le tract confédérale de la CNT pour le 29/01/2009.

http://www.cnt-f.org/propagande/autre/t ... 012009.pdf
CHOMAGE, POLLUTION, MISÈRE, RÉPRESSION, exploitation... LE CAPITALISME, C’est la crise !

Hold-up financier et crise sociale

Un vent de panique nous est venu des États-Unis ; les spécialistes gémissent le lamento des subprimes à longueur de médias. La crise frappe l’Hexagone alors que, début octobre encore, tout allait «pour le mieux» selon la ministre Lagarde.

Le modÈle amÉricain : l’illusion tombe de haut !

Les États-Unis, ce modèle à suivre selon notre petit Nicolas, cultivent les plus grandes inégalités sociales. Merveilleux pays où plus de 2,5 millions de citoyens ont été mis à la rue depuis début 2007, où des centaines de gens tous les jours sont expulsés de leur logement qui resteront aux banques puisque les acheteurs éventuels ont difficilement accès aux prêts ! Pendant ce temps-là, les retraités perdent leurs économies, et la santé des malades est indexée sur la santé des marchés.

Un «plan Paulson» fait offrande de 700 milliards d’argent public (en plus des 300 milliards déjà injectés) pour aider Wall-Street à continuer de faire licencier, d’expulser et d’accroître ses bénéfices. Les groupes multimilliardaires peuvent dormir tranquilles : la crise les épargnera !

Quand la misère se répand, les revenus des dirigeants, les «parachutes» en or massif, les profits des banques d’affaires, les magouilles entre initiés, entre avocats d’affaire (comme le sont Sarkozy, Lagarde et Copé) étouffent le «petit peuple».

La France et l’Europe A la traine de leur modÈle

En Europe aussi, les banques amortissent leurs pertes sur le matelas financier de l’État (c’est -à-direnous). L’Europe rachète les banqueroutes, distribue des milliards : 15 milliards aux riches (loi TEPA), 300 milliards aux banques, 26 milliards aux entreprises, 10700 euros aux actionnaires de la bourse. 200 euros aux pauvres de nos rues... Les deux mains de l’État et du Capital se servent dans nos poches, et brisent nos vies pour assurer leur survie !

Ras-le-bol de la spoliation des exploitÉs !

L’arbre ne doit pas cacher la forêt : ce sont toujours les mêmes qui payent. Et les possédants du Capital continuent leur extorsion multiforme et régulière : aujourd’hui sous couvert des subprimes, ils prolongent et camouflent le détournement de fonds publics vers des intérêts particuliers : subventions diverses, allégements sociaux, évasion fiscale, exonérations fiscales, boucliers fiscaux, paradis fiscaux...

Non, le capitalisme n’est pas devenu "fou" !

Le capitalisme n’a pas de morale.Il vend tout, il achète tout, de l’armement aux médicaments, et ponctionne ses profits sur le travail des salariés.

Quand Sarkozy parle de «moralisation du capitalisme financier», c’est son mensonge qu’il faut retenir. Et son hypocrisie, à lui qui pilote la commission Coulon sur la dépénalisation du droit des affaires, qui siphonne 22 milliards aux PEP (Plan d’Epargne Populaire) en cadeau aux Entreprises, qui pompe les Livrets A pour abreuver les banques d’affaires ! Lui dont la politique est celle des privilégiés et des grandes fortunes, dans le mépris et le traitement sécuritaire des classes sociales en difficultés que son idéologie pressure jusqu’à l’usure.

Car la crise financière permet aujourd’hui au Capital d’accélérer les régressions sociales, la dégradation des droits à la santé, au logement et à la retraite, le sabotage des services publics par les privatisations et les suppressions massives de fonctionnaires, la baisse du pouvoir d’achat par le gel des salaires et l’inflation, la récession économique, la hausse du chômage et la généralisation de la précarité, etc.

Vers un autre futur !

Face à l’impasse où nous mène le capitalisme, il est temps de changer de société, d’associer égalité sociale, solidarité collective et liberté individuelle. C’est ce que nous appelons communisme libertaire.

Et, pour y parvenir, c’est sur son propre terrain qu’il faut se battre, là où se fait la production des richesses : l’entreprise. Mais cette lutte doit être une école pratique de cette autre société que nous voulons construire : autogestionnaire, émancipatrice, sans hiérarchie ni spécialistes du commandement.

Il faut alors un syndicalisme qui défende les salariés mais qui s’engage aussi sur une redistribution des richesses à tous les niveaux de la société (logement, éducation, santé, retraites, etc.). Un syndicalisme conscient que toutes les victimes du capitalisme de tous pays et de toutes origines mènent la même lutte. Un syndicalisme sans frontière. Un syndicalisme qui ose affirmer qu’il n’y a aucune fatalité et que l’Histoire est faite de révolutions quand le monde perd la tête.

Tous et toutes en grÈve le 29 janvier !

Les raison d’une grÈve

La crise du capitalisme touche durement une grande partie des salariés dans leurs emplois et leurs revenus. Alors qu’ils n’en portent pas la responsabilité, les salariés, les demandeurs d’emploi et les retraités en sont les premières victimes. De plus, cette crise menace l’avenir des jeunes ; elle met en péril le système de solidarité et de protection sociales ; elle accroit les inégalités et la précarité.

Les raisons de reconduire le mouvement les jours suivants

Gouvernement et patronat ne lâcheront rien sans un mouvement fort, interprofessionnel et prolongé. C’est ainsi que les grandes conquêtes sociales (congés payés, Smic, retraites, etc.) ont toujours été obtenues. En reconduisant la grève dès le 30 janvier et en bloquant ainsi l’économie, les travailleurs ont les moyens d’instaurer un rapport de force décisif. Mais attention, la grève générale reconductible ne se décrète pas en appuyant sur un bouton ! Il s’agit d’organiser des assemblées générales sur nos lieux de travail (ou par secteur) et de mettre la grève du 29 janvier et sa possible reconduction à l’ordre du jour de ces AG. Et là, il y va de la responsabilité de chacune et chacun d’être de véritables «militants de la grève» ! D’autant plus que certaines organisations syndicales ne se lanceront dans la bagarre que si leurs dirigeants se sentent fermement poussés par la «base»...

Faire converger les luttes

La grève du 29 janvier peut aussi être l’occasion de dresser la liste des revendications propres à chaque entreprise ou branche d’activité et de fédérer ces revendications à celles des autres entreprises ou branches d’activité. Faire converger les luttes, c’est renforcer le mouvement et favoriser la mobilisation de tous et toutes (salariés du privé et du public, chômeurs, retraités, étudiants, lycéens...).
carl

Message par carl »

Toutes et tous en grève le 29/01/09 et après ?
Et après ? Le syndicats sifflent la fin de la récrée et tous le monde rentre chez soi ,jusqu'a la prochaine manif. Tous le monde connait les fameuses manif "saute moutons" ?

Malheureusement, c'est le scénario qui va encore une fois se réaliser ! :cry:
renaud21

Message par renaud21 »

Eh oui, ce sera comme d'habitude un défilé de zombies (d'ailleurs cela existe vraiment aux Etats Unis, où ils sont suffisamment fous pour être des milliers déguisés en zombies et à défiler au même moment !). A moins que cela ne dégénère ... je suis étonné quand à chaque grande manif il n'y ai pas le moindre mort ... peut-être ne sont-ils pas déclarés par les autorités ...
Yves
Messages : 10930
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

On entre à peine dans le gras… 

Message par Yves »

On entre à peine dans le gras… de la crise.

Le pire est à venir. Certaines personnes estiment d'ailleurs que cette manifestation (grève nationale) arrive trop tôt… notamment avant les effets dévastateurs des "plans sociaux".

Tout va se jouer dans les prochains mois. Est-ce que la "mobilisation" va toucher le privé, généralement à la traîne des revendications, et plus particulièrement les salariés de l'automobile qui vont être lourdement impactés ? (4.500 "départs volontaires" déjà envisagés chez Renault, alors que seuls 900 salariés se sont manifestés pour partir "volontairement" - et des milliers de licenciements secs chez les sous-traitants).

Actuellement, même si le chômage accuse une envolée (64.000 chômeurs de plus en novembre), on est loin des sommets qui devraient être atteints entre mars et juin, voire même se prolonger jusqu'à la fin de l'année.

Seule la crainte de perdre son emploi peut véritablement mobiliser les travailleurs du privé. Aujourd'hui, on en est encore assez loin (heureusement pour eux).

Mobiliser sur le pouvoir d'achat n'a aujourd'hui aucun sens. Je pense que personne n'est prêt à aller au clash sur cette question. Certainement pas les syndicats.

Reste la crainte du chômage, telle que décrite plus haut.

C'est la raison pour laquelle j'estime que les millions de chômeurs - qui ont peu de chance de retrouver un travail décent en 2009 - devraient être à la pointe de la mobilisation, et ce dès le 29 janvier.

Hélas, comme on a pu le mesurer (l'évoquer) dans d'autres discussions, les privés d'emploi ne sont pas au rendez-vous.

Ils seront pourtant les premiers à payer pour cette crise, par leur enlisement dans la précarité professionnelle et financière.
maguy

Message par maguy »

Je ne peux pas m'empêcher de penser à la manif l'an dernier contre les franchises.

Alors que ce sujet aurait dû faire consensus car tout le monde est concerné (de l'étudiant au retraité) j'ai été surprise du peu de personnes qui se sont déplacées. D'ailleurs les flics étaient en nombre minimum...
renaud21

Message par renaud21 »

maguy a écrit :Je ne peux pas m'empêcher de penser à la manif l'an dernier contre les franchises.

Alors que ce sujet aurait dû faire consensus car tout le monde est concerné (de l'étudiant au retraité) j'ai été surprise du peu de personnes qui se sont déplacées. D'ailleurs les flics étaient en nombre minimum...
Oui, mais cela devait être trop tôt pour espérer renverser l'opinion publique. Le problème c'est qu'en attendant, les médias dominants (véritable Executif du pouvoir politique) renforcent leur CONTRÔLE de l'opinion ! moi je vous le dit il faut un mort.
tristesir

Message par tristesir »

moi je vous le dit il faut un mort.
On s'est concertés et on a décidé que tu étais volontaire 8)

/ironie off
auxi

Message par auxi »

moi je vous le dit il faut un mort.


On s'est concertés et on a décidé que tu étais volontaire
Ah, non ! Moi, je vote Chérèque ! Sans ironie aucune.
juska.khan

Message par juska.khan »

carl a écrit : Et après ? Le syndicats sifflent la fin de la récrée et tous le monde rentre chez soi ,jusqu'a la prochaine manif. Tous le monde connait les fameuses manif "saute moutons" ?

Malheureusement, c'est le scénario qui va encore une fois se réaliser ! :cry:
Oui, je suis d'accord. Mais j'ai pas envie de céder à la résignation car avec leur tactique de manifs tous les 3 mois, c'est aussi le but recherché : anesthésier et dégouter les gens. Les bureaucrates syndicalistes servent à ça. On le sait, de plus en plus de monde, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Dans les syndicats, dans les sections de base, y'a aussi des gens sicnéres qui ont envies de faire changer les choses mais qui se heurtent à une certaine hiérarchie.

D'accord, il y a des blocages, mais c'est aussi à chacunE d'essayer de proposer autrechose ! Car une fois qu'on a fait le constat des différentes difficultés qui font qu'on a l'impression de ne pas avancer et bien, faut trouver d'autres ouvertures. Me dire quelles n'existent pas, non. A nous de chercher mieux de les découvrir. Moi, j'essaye. Un peu...
renaud21

Message par renaud21 »

Oui, il ne faut pas céder à la résignation. Si le moyen d'action que l'on a choisit est bloqué, il faut trouver un moyen de faire pression la dessus pour débloquer la situation.
Les syndicats sont pourris ? faisons partie d'une organisation qui les critique sur ce point.
Les partis à la gauche du PS sont divisés ? n'adhérons à aucun mais participons aux organisations qui poussent à l'unité (collectifs antilibéraux).
juska.khan

Message par juska.khan »

renaud21 a écrit :Les partis à la gauche du PS sont divisés ? n'adhérons à aucun mais participons aux organisations qui poussent à l'unité (collectifs antilibéraux).
Les collectifs, c'est une autre forme d'organisation et en général, tu retrouves là dedans les mêmes que tu essayes de fuir dans les syndicats ou orgas. Moi, je crois pas que les syndicats soient un mauvais outil. Y compris pour les chômeurs, car le chômage celà ne doit pas concerné que les ch$omeurs, précaires, intérimaires, mais TOUS LES SALARIé(E)S. Et çà bcp de gens ont du mal a le capter comme si nous étions contagieux ou je sais pas ! Le chômage et la précarité, les patrons en ont besoin pour faire pression sur les salaires. Pour les attendrir un peu... Ce truc, c'est dans les syndicats qu'on doit le porter. Essayer de recréer autre chose, j'y crois pas car au final t'arrivera toujours au même problème que dans n'importe quel syndicat : c'est à dire, la prise de pouvoir par certains...

"antilibéral" ? Je sais pas ce que ça veux dire. Moi, je suis pour la liberté ! Tu veux peut-être dire : ANTICAPITALISTE. Non, non ce n'est pas un gros mot. Arrêtons de trafiquer le vocabulaire comme le font les décideurs à l'ANPE et au ASSEDIC notamment.
carl

La grève du 29 janvier ne doit pas rester sans lendemain !

Message par carl »

Les appels à cesser le travail se multiplient et il est fort probable que la journée de grève du 29 janvier sera massivement suivie, tant dans la fonction publique que dans le secteur privé. Cependant, la façon dont cette journée est calibrée la fait entrer dans ce qu’un ancien premier ministre de Chirac avait appelé la « nécessaire respiration sociale ». Autrement dit, le pouvoir délègue aux organisations syndicales la charge de soulever la soupape pour que tout revienne à la normale une fois la pression retombée. Le procédé est d’une redoutable efficacité et fonctionne à merveille depuis longtemps...

Seulement, ce 29 janvier s’inscrit dans un contexte particulièrement tendu pour ceux qui ne vivent que de leur force de travail : le recours au chômage partiel est en passe de devenir la règle, sur une base de 1000 heures désormais autorisées, le chômage s’emballe, et les statistiques sont impuissantes à maquiller sa progression, les suppressions de postes et de lits font des hôpitaux des endroits dangereux , la répression d’Etat frappe tous ceux qui luttent, bref, l’insécurité sociale règne en maître absolu...
Conscient que le danger d’un embrasement général n’est pas à écarter, le pouvoir joue pleinement son rôle de gendarme du capitalisme : il manie la carotte et le bâton. D’un côté, il temporise face aux lycéens, de l’autre, il met en marche le rouleau compresseur de la justice contre ceux qui s’insurgent, ce qui le place en position de force tant que le mouvement social s’inscrit docilement dans le cadre étriqué des grèves carrées de vingt-quatre heures. Bien évidemment, la Fédération anarchiste appelle le 29 janvier à cesser le travail partout, à manifester massivement.

Néanmoins, l’essentiel tient dans une seule question : que faire si , comme c’est probable, le gouvernement ne donne le 29 au soir aucun signe qu’il a compris ce que nous voulons ? La réponse pourrait être : reconduisons la grève, exproprions le capital, gérons nous-mêmes nos lieux de travail et nos conditions d’existence, sans patrons ni Etat !

Fédération anarchiste

janvier 2009
Jean-Claude

Message par Jean-Claude »

tristesir

Message par tristesir »

Néanmoins, l’essentiel tient dans une seule question : que faire si , comme c’est probable, le gouvernement ne donne le 29 au soir aucun signe qu’il a compris ce que nous voulons ? La réponse pourrait être : reconduisons la grève, exproprions le capital, gérons nous-mêmes nos lieux de travail et nos conditions d’existence, sans patrons ni Etat !
Que la grève fonctionne ou pas, qu'elle se prolonge ou pas, nous sommes un certain nombre à penser qu'il faille exproprier le capital et gérer nos affaires nous mêmes. Il faut dire les choses clairement.

Sortir du capitalisme fait tout doucement son chemin il y a encore peu de temps le mot anticapitaliste était un gros mot auquel on préférait substituer pudiquement le mot antilibéral.
Nos "amis" financiers par leur morgue ont rappelé sans qu'il ne soit plus possible de le dissimuler à un peuple abruti par TF1 et les média aux ordres quelle était la vraie nature du capitalisme: impitoyable et destructeur, diabolique même si on est religieux.
maguy

Message par maguy »

C'est le MAL INCARNE, carrément !
Répondre