Chôm' biz: peut-on refuser une "prestation" ?
Chôm' biz: peut-on refuser une "prestation" ?
Nous connaissons tous les "prestations" d'officines parasitaires qui font leur beurre sur le dos des chômeurs en leur refaisant faire leur CV pour la cinquantième fois, ou prétendent leur apprendre à rédiger une lettre de motivation. Car, comme chacun sait, c'est parce que le CV est mal fait qu'on ne trouve pas de boulot…
La question : sommes-nous, oui ou non, contraints de subir ces "prestations" ? Avons-nous le droit de les refuser ?
Ma nouvelle référente, qui comme les autres oublie que ce sont les chômeurs qui remplissent son assiette, me menace d'une "prestation de recherche intensive" (une fois par semaine !) si, je cite, "rien ne bouge" (je suis censé faire bouger le marché de l'emploi à moi tout seul), sans autre précision. Je sens que je vais encore devoir me fendre d'un recommandé…
La question : sommes-nous, oui ou non, contraints de subir ces "prestations" ? Avons-nous le droit de les refuser ?
Ma nouvelle référente, qui comme les autres oublie que ce sont les chômeurs qui remplissent son assiette, me menace d'une "prestation de recherche intensive" (une fois par semaine !) si, je cite, "rien ne bouge" (je suis censé faire bouger le marché de l'emploi à moi tout seul), sans autre précision. Je sens que je vais encore devoir me fendre d'un recommandé…
La réponse est : oui, tu DOIS faire cette prestation.La question : sommes-nous, oui ou non, contraints de subir ces "prestations" ? Avons-nous le droit de les refuser ?
Je vais entamer la 6ème je crois lundi prochain

Je refuserai de refaire mon CV, sauf si la personne me convainc de ses compétences réelles. Impossible de faire plus clair et succinct.
Si cette personne essaie le coup du
je risque de lui rappeler que je fais vivre un tas de gens, y compris elle.Car, comme chacun sait, c'est parce que le CV est mal fait qu'on ne trouve pas de boulot…
Mais tu ne peux pas te défiler, sinon couic !
D'ailleurs, j'ai dit hier lors de ma convoc "je vais peut-être enfin entendre quelque chose de nouveau ou d'intelligent..." bon j'étais de mauvais poil

Bon, eh bien, j'irai…
Mais tant qu'à me déplacer pour des prunes, et à mes frais, je vais leur faire mériter leur fric : je sais être très, très désagréable. Ils feront les frais de mon humeur ; ils n'avaient qu'à me laisser là où j'étais.
Quand donc l'Anpe comprendra-t-elle qu'aider les chômeurs, c'est LEUR FOUTRE LA PAIX ?!
Mais tant qu'à me déplacer pour des prunes, et à mes frais, je vais leur faire mériter leur fric : je sais être très, très désagréable. Ils feront les frais de mon humeur ; ils n'avaient qu'à me laisser là où j'étais.
Quand donc l'Anpe comprendra-t-elle qu'aider les chômeurs, c'est LEUR FOUTRE LA PAIX ?!
Oui… Je suis très en rogne, là. Je dois procurer un CV demain (l'offre m'intéresse éventuellement), mais je compte mettre les choses au point avec ma nouvelle référente. Je compte donc y adjoindre ceci :
Comme convenu lors de notre entretien du 10 décembre 2008, je vous fais parvenir mon CV modifié.
Ce CV concerne exclusivement ma candidature à l'offre n°xxxxxxxxxx ; je vous interdit formellement de le diffuser pour d'autres offres sans mon autorisation. Cette interdiction concerne également vos collègues.
Cette candidature ne modifie en rien mon PPAE, sur lequel j'ai seul autorité, et qui précise expressément que je suis à la recherche d'un emploi à temps plein, soit 35 heures hebdo maximum, pour un salaire de 1 500 euros NET au minimum. Vous êtes légalement tenue de vous y conformer et vous abstiendrez de me soumettre toute offre ne correspondant pas à mes exigences.
Comme trop de vos collègues, vous oubliez que ce sont les chômeurs qui remplissent votre assiette, et qu'en conséquence vous êtes à leur service et à leurs ordres.
À plusieurs reprises, vous vous êtes permis de souligner que je suis inscrit à l'ANPE depuis 2005.
Je vous fais observer que j'ai cinquante-deux ans et que j'étais au travail à l'âge de seize ans ; vous vous abstiendrez donc, à l'avenir, de ce genre de remarques particulièrement déplacées : c'est un ordre. Sans doute avez-vous été formatée à la langue de bois : je ne suis pas disposé à la subir.
Les chômeurs ne sont en aucun cas responsables, ni individuellement, ni collectivement, de la faillite du libéral-fascisme. Nous ne sommes pas de la viande à l'étalage.
Pensant sans doute que je dois faire "bouger" le marché de l'emploi à moi tout seul, vous projetez arbitrairement de me soumettre à une "prestation" d'une de ces officines privées partenaires de l'ANPE qui font leur beurre sur le dos des chômeurs. Ces "prestations", connues des demandeurs d'emploi pour leur totale inutilité, sont, renseignements pris, obligatoires sous peine de mort sociale. Je me soumettrai donc, si vous persistez dans cette ignominie, à ce racket, vous laissant à votre conscience sans trop d'inquiétude pour votre sommeil : elle ne semble pas bien exigeante.
Vous me devez respect, déférence et obéissance : j'espère ne pas avoir à vous le rappeler.
Ça peut me valoir un "rapport", ça ?
Comme convenu lors de notre entretien du 10 décembre 2008, je vous fais parvenir mon CV modifié.
Ce CV concerne exclusivement ma candidature à l'offre n°xxxxxxxxxx ; je vous interdit formellement de le diffuser pour d'autres offres sans mon autorisation. Cette interdiction concerne également vos collègues.
Cette candidature ne modifie en rien mon PPAE, sur lequel j'ai seul autorité, et qui précise expressément que je suis à la recherche d'un emploi à temps plein, soit 35 heures hebdo maximum, pour un salaire de 1 500 euros NET au minimum. Vous êtes légalement tenue de vous y conformer et vous abstiendrez de me soumettre toute offre ne correspondant pas à mes exigences.
Comme trop de vos collègues, vous oubliez que ce sont les chômeurs qui remplissent votre assiette, et qu'en conséquence vous êtes à leur service et à leurs ordres.
À plusieurs reprises, vous vous êtes permis de souligner que je suis inscrit à l'ANPE depuis 2005.
Je vous fais observer que j'ai cinquante-deux ans et que j'étais au travail à l'âge de seize ans ; vous vous abstiendrez donc, à l'avenir, de ce genre de remarques particulièrement déplacées : c'est un ordre. Sans doute avez-vous été formatée à la langue de bois : je ne suis pas disposé à la subir.
Les chômeurs ne sont en aucun cas responsables, ni individuellement, ni collectivement, de la faillite du libéral-fascisme. Nous ne sommes pas de la viande à l'étalage.
Pensant sans doute que je dois faire "bouger" le marché de l'emploi à moi tout seul, vous projetez arbitrairement de me soumettre à une "prestation" d'une de ces officines privées partenaires de l'ANPE qui font leur beurre sur le dos des chômeurs. Ces "prestations", connues des demandeurs d'emploi pour leur totale inutilité, sont, renseignements pris, obligatoires sous peine de mort sociale. Je me soumettrai donc, si vous persistez dans cette ignominie, à ce racket, vous laissant à votre conscience sans trop d'inquiétude pour votre sommeil : elle ne semble pas bien exigeante.
Vous me devez respect, déférence et obéissance : j'espère ne pas avoir à vous le rappeler.
Ça peut me valoir un "rapport", ça ?
Franchement, je n'enverrai pas ce genre de courrier, tu tends le bâton pour te faire battre, crois-moi.
Par contre, tu peux insister sur le fait que tu ne veux pas que tes coordonnées perso soient diffusées sans ton accord, par exemple tu es sur liste rouge.
Ou alors, précise comme je l'ai fait, que je change mon CV selon l'annnonce.
Elle m'a fait aussi remarquer que j'étais inscrite depuis 2000, 8 ans vous vous rendez compte "oh, vraiment ? merci de me le signaler"
... sauf que j'ai eu de nombreux CDD qu'elle oubliait, cette c...e
Tu es trop agressif dans tes propos, surtout n'écris pas ce genre de trucs, tu pars au casse-pipe sans filet et tu risques les convocations non envoyées, celles de la DDTE (?) au département, véritable inquisition...
Ce qui peut soulager sur le moment peut revenir très cher...
Mais bon tu es un grand garçon, tu fais comme tu le sens
Par contre, tu peux insister sur le fait que tu ne veux pas que tes coordonnées perso soient diffusées sans ton accord, par exemple tu es sur liste rouge.
Ou alors, précise comme je l'ai fait, que je change mon CV selon l'annnonce.
surtout pas ce genre de choses, et surtout pas par écrit, ils sont sensés être à notre service, mais à nos ordresComme trop de vos collègues, vous oubliez que ce sont les chômeurs qui remplissent votre assiette, et qu'en conséquence vous êtes à leur service et à leurs ordres

Elle m'a fait aussi remarquer que j'étais inscrite depuis 2000, 8 ans vous vous rendez compte "oh, vraiment ? merci de me le signaler"

... sauf que j'ai eu de nombreux CDD qu'elle oubliait, cette c...e
Tu es trop agressif dans tes propos, surtout n'écris pas ce genre de trucs, tu pars au casse-pipe sans filet et tu risques les convocations non envoyées, celles de la DDTE (?) au département, véritable inquisition...
Ce qui peut soulager sur le moment peut revenir très cher...
Mais bon tu es un grand garçon, tu fais comme tu le sens
Bon, tu as sans doute raison… Je vais donc écouter la voix de la sagesse. L'esprit de St Dum' veille sur nous !
Je vais aller m'allonger un peu. N'empêche que, poliment je vais faire savoir que ma candidature ne modifie pas mon PPAE. L'offre à temps partiel m'intéresse (1 400 euros brut pour 24 h hebdo, c'est pas l'Amérique mais c'est un CDI), mais je crains qu'ils n'en profitent pour déduire que j'accepte les temps partiels.
Je me fais peut-être du mouron pour rien, puisque le PPAE peut-être modifié à tout moment par le DE.
J'ai refusé, au cours de l'entretien, que mon CV soit communiqué sans mon autorisation. C'est tout de même bien le moins !
L'idée de conseillers "aux ordres" semble te choquer. Pourtant, il s'agit de nos vies, de nos destins ; et je le répète, c'est nous qui remplissons leurs gamelles.
Je veux bien comprendre le stress, les pressions de la hiérarchie, le manque de personnel, la surcharge de travail…
Mais on a le droit de grève à l'Anpe, non ? Ils ne sont pas, comme nous, désarmés ! Qu'attendent-ils pour mettre bas l'outil et exiger la fin du flicage mensuel ? Cela les soulagerait autant que nous !
Il y a un moment où il faut choisir entre la résistance et la collaboration.

Je vais aller m'allonger un peu. N'empêche que, poliment je vais faire savoir que ma candidature ne modifie pas mon PPAE. L'offre à temps partiel m'intéresse (1 400 euros brut pour 24 h hebdo, c'est pas l'Amérique mais c'est un CDI), mais je crains qu'ils n'en profitent pour déduire que j'accepte les temps partiels.
Je me fais peut-être du mouron pour rien, puisque le PPAE peut-être modifié à tout moment par le DE.
J'ai refusé, au cours de l'entretien, que mon CV soit communiqué sans mon autorisation. C'est tout de même bien le moins !
L'idée de conseillers "aux ordres" semble te choquer. Pourtant, il s'agit de nos vies, de nos destins ; et je le répète, c'est nous qui remplissons leurs gamelles.
Je veux bien comprendre le stress, les pressions de la hiérarchie, le manque de personnel, la surcharge de travail…
Mais on a le droit de grève à l'Anpe, non ? Ils ne sont pas, comme nous, désarmés ! Qu'attendent-ils pour mettre bas l'outil et exiger la fin du flicage mensuel ? Cela les soulagerait autant que nous !
Il y a un moment où il faut choisir entre la résistance et la collaboration.
Bonjour Auxi !
Je me permets aussi de te suggérer de ne pas envoyer une telle lettre, car ton intelocuteur n'est pas un enfant désobéissant sous ta responsabilité et ton autorité.
Par contre, je comprends ton sentiment assez extrême ; quand je suis dans cet état, j'écris aussi une lettre qui me défoule et je la fais lire à mon entourage proche, et l'un de mes amis la transforme avec des traits d'humour très pointus et percutants, et c'est bcp plus efficace que ma propre lettre. En tout cas, la seconde lettre me fait rire et prendre de la distance.
Du coup, j'arrive à écrire une troisième lettre qui ne relate que les faits et est même diplomatique tant en étant directe.
-*-*-*-
En tout cas, quand ça te prends, je te remercie de nous faire tes ébauches de courrier. Car ce que tu ressens est souvent partagé.
Mais surtout agis après avoir épuisé ta colère. Pour bien estimer les conséquences que la lecture de ta lettre (un écrit reste et est une preuve juridique) peuvent provoquer.
Je me permets aussi de te suggérer de ne pas envoyer une telle lettre, car ton intelocuteur n'est pas un enfant désobéissant sous ta responsabilité et ton autorité.
Par contre, je comprends ton sentiment assez extrême ; quand je suis dans cet état, j'écris aussi une lettre qui me défoule et je la fais lire à mon entourage proche, et l'un de mes amis la transforme avec des traits d'humour très pointus et percutants, et c'est bcp plus efficace que ma propre lettre. En tout cas, la seconde lettre me fait rire et prendre de la distance.
Du coup, j'arrive à écrire une troisième lettre qui ne relate que les faits et est même diplomatique tant en étant directe.
-*-*-*-
En tout cas, quand ça te prends, je te remercie de nous faire tes ébauches de courrier. Car ce que tu ressens est souvent partagé.
Mais surtout agis après avoir épuisé ta colère. Pour bien estimer les conséquences que la lecture de ta lettre (un écrit reste et est une preuve juridique) peuvent provoquer.
Bonne idéequand je suis dans cet état, j'écris aussi une lettre qui me défoule et je la fais lire à mon entourage proche, et l'un de mes amis la transforme avec des traits d'humour très pointus et percutants


Il parait qu'avant les gens écrivaient leur journal secret, au moins on se défoule et si on relit après on peut en rire

Ce n'est pas le fond qui me choque, c'est la forme qui risque de t'attirer plus d'ennuis qu'autre chose.L'idée de conseillers "aux ordres" semble te choquer. Pourtant, il s'agit de nos vies, de nos destins ; et je le répète, c'est nous qui remplissons leurs gamelles
C'est connu, je suis parano et surtout avec mes écrits. Pas envie que cela se retourne contre moi et pourtant je sais être ferme et même très sèche, mais je reste dans les faits. Souvent un tel courrier me demande deux jours.
@ Auxi,

N'oublie pas, dans ta colère, que la personne que tu auras en face de toi sera certainement quelqu'un qui a accepté ce boulot pour sortir du chômage. Tu as le droit d'être désagréable si on l'est avec toi, mais si cette personne est sympa et fait ce qu'elle peut, ce serait injuste d'essayer de l'atteindre à la place des autres et de tout ce système. Après c'est mon avis, tu en fais ce que tu en veuxMais tant qu'à me déplacer pour des prunes, et à mes frais, je vais leur faire mériter leur fric : je sais être très, très désagréable

Ils ont peur d'être virés et de finir comme nous s'ils l'ouvrent, tout simplement. Certains résistent mais en coulisses, par exemple en venant ici nous lire et nous conseillerMais on a le droit de grève à l'Anpe, non ? Ils ne sont pas, comme nous, désarmés ! Qu'attendent-ils pour mettre bas l'outil et exiger la fin du flicage mensuel ?

Bonjour, Tranquille2
Vous avez tous raison, faut la jouer fine… et tenter de garder son calme. Mais :
Nous ne sommes pas des "demandeurs d'emploi", nous sommes des "offreurs de compétences et de force de travail".
J'estime que c'est le patron qui doit mériter qu'on travaille pour lui ; et que c'est à nous seuls de juger de ce mérite.
Vous avez tous raison, faut la jouer fine… et tenter de garder son calme. Mais :
Mon interlocuteur n'a pas à disposer de mon existence, car c'est de cela qu'il s'agit, pas moins. Et je persiste à dire qu'à l'Anpe, c'est le DE qui doit décider. Et que les référents nous doivent respect, déférence et obéissance. Ils conseillent, orientent, soit. Mais ce sont eux qui nous prennent pour des enfants désobéissants, il ne faut pas inverser les rôles !car ton intelocuteur n'est pas un enfant désobéissant sous ta responsabilité et ton autorité.
Nous ne sommes pas des "demandeurs d'emploi", nous sommes des "offreurs de compétences et de force de travail".
J'estime que c'est le patron qui doit mériter qu'on travaille pour lui ; et que c'est à nous seuls de juger de ce mérite.
Bonjour Lupita
Alors, on fait son petit boulot tranquille, on touche son petit salaire et… pas de zèle !
Je joue le jeu, il / elle joue le jeu, on fait semblant d'y croire pour être peinards, et ça ira comme ça.
Souvent, hélas, les ex-chômeurs ont la mémoire courte, et font dans le genre "quand on veut, on peut, regardez-moi !".
D'accord, mais c'est à elle de s'en souvenir, du chômage.la personne que tu auras en face de toi sera certainement quelqu'un qui a accepté ce boulot pour sortir du chômage
Alors, on fait son petit boulot tranquille, on touche son petit salaire et… pas de zèle !
Je joue le jeu, il / elle joue le jeu, on fait semblant d'y croire pour être peinards, et ça ira comme ça.
Souvent, hélas, les ex-chômeurs ont la mémoire courte, et font dans le genre "quand on veut, on peut, regardez-moi !".