Hier soir lundi, il y avait une émission sur une chaîne de TV avec le secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi à propos des conséquences de la crise boursière.
Ce type expliquait qu'il ne se contentait pas des emplois aidés occupationnels. Qu'il fallait accompagner les chômeurs pour qu'ils aillent vers un CDI à l'issue du contrat aidé.
Sans blagues !
Le problème est renversé:
C'est la faute du chômeur s'il n'est pas employable et il suffirait juste de le formater, de le conditionner comme il faut et par magie il deviendrait employable et du ciel lui tomberait un CDI pour le récompenser d'avoir été obéissant.
Mais rien sur le manque d'emplois qui va s'aggraver.
Toujours la même antienne: le chômage est la faute de ceux qui le subissent, jamais du système qui le produit et l'exploite effectivement.
Personne sur le plateau TV pour lui porter la contradiction, tout le monde semblait applaudir ces contrats (Il y avait Mr Chérèque, un type d'ATTAC, et Mme Guigou, et des financiers-libéraux).
J'aimerai bien savoir en quoi cela aide autrement que financièrement (et cette aide est variable suivant le revenu du foyer fiscal auquel se rattache celui qui exerce un tel contrat pourri) de travailler dans une administration publique qui n'a pas de poste pérenne à proposer.
En outre, l'expérience obtenue dans un tel emploi n'intéresse pas un employeur privé.
Réapprendre aux gens à se lever le matin?
(ces emplois ont un volume horaire autour de 20 heures, un salarié embauché sous un tel contrat pourrait ne travailler que l'après-midi
)
Pour lutter contre le chômage leur solution est :
Un contrat pourri-parking pour tous !
Il a été aussi question de la fusion ANPE/ASSEDIC et les seules critiques ont été sur les moyens financiers mais pas sur la pression insupportable que vont subir les demandeurs d'emploi et la montée en puissance de la machine à broyer du chômeurs qui sont les buts visés.